Transposition
Musique et Sciences Sociales
Appels à contributions
Transposition
n
o
7 : Le prix de
la musique
Transposition. Musique et sciences
sociales
N° 7 (2017) : Le prix de la musique
Comment vivent ou vivaient les musicien·ne·s ?
Coordination : Fanny Gribenski et Étienne Jardin
Pour son septième numéro, la revue
Transposition. Musique et sciences
sociales
souhaite consacrer un dossier thématique au fonctionnement de
l’économie musicale. Ouvert à toutes les aires culturelles et périodes historiques,
cet appel à contribution invite les chercheur·se·s à proposer des études portant sur
les enjeux économiques de la création artistique. Les axes privilégiés seront les
suivants :
L’historiographie et les médias ont une forte tendance à centrer notre
perception du travail des artistes (compositeurs, compositrices et interprètes) sur
des objets prestigieux dont les retombées sont souvent plus symboliques que
financières. Quelles sont alors les sources véritables de revenus des
musicien·ne·s ? Quelle part y occupent les droits d’auteur ou d’interprète, les
cachets de concert, la rémunération de cours particuliers, la vente de partitions ou
de disques ?
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Quelles contraintes structurelles pèsent sur la production
musicale ?
Politiques publiques et mécénat : une régulation du
marché musical ?
Économie musicale et gratuité
Des articles ciblés sur un musicien ou une musicienne pourront être ici
privilégiés. On prendra alors soin de s’interroger sur le rôle que joue le critère
économique dans les stratégies de carrière. À la lumière de l’évolution de la
situation financière d’un·e artiste, peut-on réévaluer la finalité de certaines de ses
productions ? Des études systématiques faisant apparaître des évolutions sur le
temps long ou sur des périodes charnières seront également accueillies avec
intérêt.
Au-delà des discours sur le désintéressement (économique) de la pratique
musicale, le coût des productions musicales a une incidence directe sur les formes
artistiques potentiellement présentables, leur fréquence de programmation ou
encore leur prix d’accès. Par exemple, un opéra monté dans un théâtre lyrique
possédant une troupe et un orchestre en résidence sera de plus en plus rentable à
mesure qu’il sera représenté. Au contraire, en dehors d’un système de production
de troupe, un trop grand nombre de représentations risque de rendre un projet
non rentable en raison de l’accumulation de frais. Les contributeurs et
contributrices sont encouragé·e·s à mettre en lumière l’incidence des contraintes
financières sur l’offre musicale ainsi que sur le monde professionnel qui s’est
formé pour les gérer (depuis les agent·e·s d’artistes jusqu’aux chargé·e·s de
production de salles de spectacle).
Si elles ne suivaient que la loi du marché, nombre de productions musicales ne
verraient pas le jour : l’État (dans certains pays), les collectivités locales, les
mécènes ou groupes indépendants jouent depuis longtemps un rôle central dans
l’économie de la musique. Ce rôle peut être incitatif (subventions, mise à
disposition de locaux ou matériel, commande, etc.) ou limitatif (taxation,
établissement de privilèges, censure, etc.). Comment les acteurs et actrices de la
vie musicale s’organisent-ils devant des systèmes pluriels de financement ? On
incite ici la proposition de recherches centrées sur les politiques musicales d’un
pays, d’une ville ou d’un mécène, ainsi que des articles proposant des approches
comparatives.
S’intéresser au prix de la musique, c’est aussi se pencher sur l’envers de la
question : la gratuité. Celle-ci peut concerner les interprètes prié·e·s de participer
à des productions musicales sans contrepartie financière, ou le public, à qui un
spectacle est offert. À qui profitent de telles représentations régies par une
suppression de certaines transactions financières ? Des conceptions
philanthropiques, voire moralisatrices, président à un certain nombre de ces
initiatives. Censées générer un bénéfice pour la communauté musicale ou pour le
reste de la société, elles révèlent ce faisant les fonctions attribuées à la musique.
encore, des propositions confrontant des visions de l’utilité ou des vertus de
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l’art musical sur la longue durée sont les bienvenues. La distinction entre
amateur·e·s et professionnel·le·s et la pertinence du critère économique dans la
définition de la catégorie de musicien·ne pourront être ici interrogées avec profit.
On pourra aussi questionner l’importance du coût de la musique pour l’auditeur
ou l’auditrice : est-ce que payer pour entendre de la musique lui donne plus de
prix ?
Chacun de ces quatre axes pourra donner lieu à des analyses prenant
opportunément pour support les œuvres musicales elles-mêmes, celles-ci
représentant évidemment l’un des lieux principaux se traduit la relation entre
création musicale et argent. En ce sens, on se penchera volontiers sur d’éventuels
cas ces problématiques sont mises en abyme par les créateurs dans leurs
œuvres, y compris sur les versants littéraire, dramatique, visuel, etc. (par exemple
lorsque sont mises en scène des carrières de musiciens).
Les propositions d’articles (en français ou en anglais), incluant une présentation
de la méthodologie de recherche et des principaux résultats, devront être
adressées avant le
1er juin 2016
à l’adresse suivante :
. Les articles seront à rendre le
15
septembre 2016
.
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