Les courants de l’éducation musicale au XX siècle
Pour une mise en contexte théorique du dispositif proposé, il nous paraît intéressant
de traiter l’influence que les courants de l’éducation et en particulier de l’éducation
musicale ont sur ce travail. Pour ce faire nous allons tracer dans cette section un
panorama non exhaustif de l’évolution des ces courants au cours de dernières
décennies.
Pendant tout le XX siècle les pratiques de l’éducation musicale en occident se sont
beaucoup développées. Des pratiques éducationnelles empiriques du XIX siècle
(Favre, 1980) basées sur la transmission, où le maître et « son » savoir avaient le
rôle central, jusqu’aux formes actuelles d’enseignement basées sur des activités
permettant aux élèves la construction de leur propres savoirs musicaux, un bon
nombre des questions ont été posées et discutées à la lumière des sciences de
l’éducation ou de disciplines connexes comme la psychologie ou la sociologie.
Deux événements majeurs ont marqué le point de départ de cette évolution :
l’avènement de l’éducation nouvelle et plus tard, dans les monde de la musique,
l’éclatement de la structure tonal. Le mouvement appelé « éducation nouvelle » est
né vers la fin du XIX siècle et propose une vision de l’éducation où l’élève est
considéré comme le centre du processus éducatif. Cette notion s’oppose aux
L’éducation nouvelle " consiste vraiment en une attitude nouvelle vis-à-vis de
l’enfant. (…) Attitude d’acceptation de l’enfance comme une période
nécessaire dans le développement de l’homme. Indulgence, plus
qu’indulgence, admission des erreurs de l’enfant, de ses faux pas, de ses
hésitations, de ses lenteurs. (…)". (Cousi, 1968).
Dans le domaine de la musique Emile Jaques-Dalcroze est un exemple représentatif
de ce courant, un professeur de musique qui a fait des recherches pédagogique.
Parmi ses travaux les plus importants on retient la méthode d’éveil musicale basée
sur les mouvements du corps sur un rythme donnée. Cette méthode qu’il a appelé la
gymnastique rythmique a été conçue à partir du constat fait par Dalcroze, pendant
ses cours au conservatoire de Genève, que les enfants n’ont pas le même sens du
rythme musical et que le déficit dans ce domaine est lié à une difficulté rythmique
générale des mouvements corporels. Ces observations l’ont amené à entreprendre