Eté 2012 CAP SANTE la lettre d’ISUPNAT Les bienfaits de l’alimentation vivante par Pascale du Mesnildot, Naturopathe 06 22 95 42 11 – [email protected] Nouvelle mode, l’alimentation vivante ? Pas tout à fait car en effet, il y a plus de 2000 ans certaines communautés la pratiquait et pouvaient vivre jusqu’à 120 ans ! A cette époque, les anciens enseignaient déjà les vertus des aliments crus et frais. Au travers des âges, de nombreux savants en ont pressenti l’intérêt et des études scientifiques sont venues depuis confirmer les intuitions de ces précurseurs. Certes, si la qualité alimentaire, d’origine bio et complète est importante, elle n’est cependant pas suffisante pour apporter tous les bienfaits dont nos cellules ont besoin. En effet, le choix des aliments suppose également le plus haut niveau énergétique possible pour permettre une recharge optimum au plan bioénergétique du corps humain. • Qu’appelle-t-on alimentation vivante ? L’aliment vivant est celui que nous consommons au plus près de sa forme initiale c’est-à-dire telle que la nature nous le donne. Il n’a subi aucun traitement, aucune transformation. Il est cru et naturel. Cependant, au fil du temps et avec la découverte du feu, l’homme s’est aperçu que la cuisson favorisait en partie l’assimilation et la digestion de certains aliments, en les attendrissant. Elle a l’avantage de purifier l’aliment et d’éviter ainsi des troubles digestifs graves voire mortels parfois en détruisant certains parasites, germes ou bactéries. L’aliment cuit apporte également de la chaleur en hiver, il se conserve plus longtemps. Malgré l’intérêt indéniable que peut présenter la cuisson, on constate que plus les aliments sont consommés crus, plus ils gardent leur vitalité et les éléments essentiels qui les composent comme les vitamines, les minéraux et les oligo-éléments. L’intérêt de l’aliment cru et vivant est la force vitale qu’elle procure. En l’absorbant, elle fait alors partie de nous. Pierre-Valentin Marchesseau, le fondateur de la naturopathie contemporaine en France, avait l’habitude de dire que « les aliments sont riches en vibrations vitales génératrices d’oscillations colloïdales intracellulaires qui caractérisent la vie ». Mesurer la vie contenue dans ces aliments relève de subtilités qui supposent une ouverture d’esprit. Des chercheurs s’y consacrent avec passion et nous en connaissons quelques approches comme les phénomènes de cristallisations sensibles, la médecine anthroposophique, la bio électronique ou la médecine quantique aujourd’hui. • La cuisson transforme l’aliment Lors de la cuisson et sous l’effet de l’agitation thermique, les molécules se choquent, se cassent et s’accrochent au hasard à d’autres structures, pour former des molécules nouvelles complexes, n’existant pas dans la nature et dont les propriétés et le destin sont inconnus. Les enzymes sont détruites à 45°C, les vitamines à 60-120°C selon qu’elles sont hydrosolubles ou liposolubles. Elles sont pourtant essentielles car elles permettent de nombreuses réactions métaboliques. Les protéines, quant à elles, coagulent sous l’effet de la cuisson et ceci favorise une perte de biodisponibilité de 60% et de nombreux résidus acides conduisant à un surcroit de travail pour les émonctoires. Certaines protéines végétales ont l’avantage de pouvoir être consommées crues. Les lipides pour finir et notamment les huiles chauffées, sont dénaturées. Elles se saturent et deviennent « trans » donc toxiques à plus de 200°C. Les graisses invisibles des viandes et des poissons s’oxydent et se saturent générant une surproduction de cholestérol endogène. On perçoit donc tout l’intérêt de manger cru ou peu cuit en utilisant une cuisson douce, respectueuse de l’aliment entrainant le moins de perturbations possibles. Page 1 Eté 2012 CAP SANTE la lettre d’ISUPNAT • Aliments cuits et système immunitaire Des tests ont été menés en 1930, par Kouchakoff, pour démontrer la corrélation entre les aliments cuits et la réaction immunitaire. Il constate que notre système immunitaire est activé dès qu’il reçoit des aliments cuits. C’est le phénomène de la « leucocytose digestive » propre à certains aliments et certains modes de cuisson. Il s’agit là d’une réaction de défense de l’organisme comme celle qui se produit lors d’une intrusion microbienne. L’organisme est agressé et le système immunitaire trop sollicité en permanence finit par s’épuiser inutilement. Le fait de commencer un repas par une assiette de crudités temporise l’agression des autres aliments s’ils sont cuits. • Les enzymes permettent la vie La présence de ces protéines accélère et catalyse puissamment la digestion et l’assimilation de tous les aliments. Ce sont les enzymes exogènes nutritives qui démarrent le processus de la digestion. Elles assistent les enzymes endogènes secrétées par les glandes salivaires, le pancréas et le tube digestif. Les enzymes endogènes se dégradent facilement et diminuent avec l’âge. Il est donc essentiel d’assurer leur présence quotidienne dans l’alimentation afin de préserver ce capital. Bien mastiquer, de ne pas boire au cours des repas, éviter les mélanges permet une utilisation maximale des enzymes. Il n’y a pas de vie sans enzymes ! • Que mettre dans son assiette ? Les fruits frais, mûrs, locaux et de saison sont à privilégier. Les fruits séchés se consomment de préférence réhydratés pour faciliter leur assimilation. Ils sont très concentrés. La variété des légumes est importante, certains sont cependant peu digestes crus. Les boire en jus frais permet de bénéficier de leurs nutriments et vitamines. Les légumes lacto-fermentés constituent un apport de substances nutritives, riches en enzymes, très assimilables, revitalisantes et désinfectantes. L’apport de bactéries lactiques renforce la flore intestinale. Les jus verts ont de grandes propriétés désintoxicants, nettoyantes et régénérants. En plus de fournir une quantité accrue d’oxygène grâce à la chlorophylle qu’ils contiennent, les jus verts apportent de nombreux minéraux, oligo-éléments, protéines et enzymes. Ils ramènent le corps à la santé. Riches en antioxydants, ils favorisent l’élimination des résidus toxiques accumulés dans le corps et certains métaux lourds. Les fruits oléagineux et les graines oléagineuses se consomment entiers, moulus, trempés ou germés. Une graine est faite pour se conserver dans le temps, le trempage permet le réveil enzymatique et donc permet à la vie de se redéployer. Les légumineuses sont à consommer germées ou en jeunes pousses. On préfèrera les céréales germées voire crues moulues. Les algues contiennent davantage de minéraux que n’importe quel autre aliment ainsi que de nombreuses vitamines. Les huiles à consommer sont uniquement vierges et de première pression à froid ; il convient de les varier pour équilibrer les apports en oméga 3, 6 et 9. Les graines germées sont l’aliment vivant par excellence. Les épices et plantes aromatiques sont des concentrés de phyto nutriments. Elles sont anti bactériennes ou anti-oxydantes, digestives, énergisantes ou apaisantes. Elles protègent la santé. Ne pas oublier le jaune d’œuf et les poissons crus, les coquillages, quelques laitages de qualité ainsi que l’eau vivante. L’été arrive, c’est le moment de mettre plus de cru dans son assiette car c’est plus de vie dans son corps. Un vaste choix peut satisfaire les palais les plus exigeants. Il faudra cependant l’introduire progressivement dans son alimentation quotidienne pour éviter toute irritation intestinale, ballonnements ou flatulences souvent constatés lorsque le système digestif est fragilisé. La solution n’est pas de supprimer tous les aliments crus mais de restaurer au préalable l’intestin pour pouvoir peu à peu bénéficier de cette alimentation vivante incontournable • La naturopathie ne vise pas à soigner ou à traiter des maladies. Elle n’est pas une médecine « alternative » à l’allopathie, mais une hygiène de vie. L’auteur de l’article et ISUPNAT ne sauraient être tenus pour responsables des conséquences éventuelles d’une automédication maladroite ou d’une mauvaise compréhension des conseils décrits ci-dessus. La législation française attribue au seul docteur en médecine le droit de diagnostic et de traitement des maladies. Les éléments contenus dans cet article doivent donc, le cas échéant, s’inscrire en parfait respect et complémentarité des protocoles thérapeutiques médicaux en cours prescrits par le médecin. Page 2