monal aurait été indiqué en post-opératoire avec une
survie moyenne estimée à 30 mois [7]. Le coût de la
prostatectomie radicale ajoutée au traitement hormonal
et aux soins spécifiques des complications des méta-
stases aux stades avancés est probablement inférieur à
l’économie des scintigraphies pour les patients ayant un
PSA inférieur à 20 ng/ml, et qui concerne 64% de nos
patients, tous stades confondus [21]. De ce que nous
savons sur le cancer prostatique et du risque d’exten-
sion extracapsulaire au stade localisé, l’urgence est-elle
aujourd’hui de faire des économies de santé en rationa-
lisant le bilan d’extension ou bien de poursuivre nos
efforts vers une meilleure stadification?
Il reste effectivement de nombreuses inconnues en ce qui
concerne la biologie et la mise en évidence des para-
mètres de la progression tumorale du cancer prostatique.
Les différents travaux de recherche en cours sur le dia-
gnostic et l’évaluation du stade préopératoire utilisent
comme référence le stade pathologique et les métastases.
Aucun paramètre nouveau ne pourrait être évalué sans
ces informations. Sur le plan thérapeutique, de nombreux
traitements restent en évaluation même s’ils sont réalisés
en routine. Il semble difficile de comparer deux groupes
de patients sans avoir le statut des métastases. D ’ u n e
manière générale et à plus long terme, comment rendre
compte de la valeur de nos objectifs de santé si au départ
on ne peut donner le stade des patients opérés?
Sur le plan légal, la loi nous oblige à faire la preuve du
consentement qui, pour le traitement localisé du cancer
prostatique, doit mentionner l’absence de métastases.
Comment faire un consentement éclairé sans la scinti-
graphie osseuse? et comment expliquer ultérieurement
l’échec du traitement en l’absence de scintigraphie
osseuse?
CONCLUSION
Le cancer prostatique au stade localisé pose de nom-
breux problèmes de prise en charge, liés à sa fréquence,
au stade pathologique, aux séquelles des traitements. Il
est important de poursuivre nos efforts pour définir le
stade aussi justement que possible. Certes le choix de
ne pas faire de scanner abdomino-pelvien lorsque le
PSA est inférieur à 10 ng/ml semble justifié du fait du
risque infime d’envahissement ganglionnaire. A l’in-
verse, le risque d’avoir des métastases osseuses n’est
pas négligeable et le diagnostic est accessible avec une
excellente sensibilité par la scintigraphie osseuse.
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