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Commentaire sur les marchés
Troisième trimestre 2015
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Fonds de revenu et de croissance Harbour
Catégorie de société de croissance et de revenu mondiaux Harbour
Les marchés financés ont connu un troisième trimestre difficile. Après avoir traversé un début d’année
relativement calme, les marchés boursiers mondiaux ont été ébranlés en août dernier par de nombreux facteurs.
Les marchés boursiers ont subi une brusque correction de plus de 10 % et leur volatilité s’est fortement accrue.
Les corrections intramensuelles se sont élevées à plus de 10 % dans les principales bourses. Le Dow Jones
Industrial Average a chuté de plus de 10 000 points en cinq séances, dépassant tous les records, notamment celui
du mouvement journalier le plus important et du plus important renversement intrajournalier du marché. Bien
que les investisseurs anticipent depuis un bon moment une correction des marchés, ils n’y sont jamais assez
préparés. La surenchère créée par un brusque dégagement et les tout aussi violents rebondissements peuvent
déroutants, mais c’est durant ces périodes qu’il est important de garder une perspective et d’avoir un plan
d’action.
Bien qu’elle n’ait pas été leur facteur clencheur, la Chine a semblé être l’agent catalyseur du dégagement qui
s’est d’abord produit à la bourse de Shanghai. Entre la mi-juin et la fin d’août, l’indice a chuté de plus de 40 %, une
correction majeure, mais qui n’a finalement annulé que huit mois de gains seulement. Les décideurs chinois ont
réagi en mettant en place une politique interventionniste, interdisant les opérations par des initiés de sociétés et
stoppant plusieurs sociétés inscrites à la cote. Les investisseurs étrangers n’ont pas apprécié l’ingérence du
gouvernement chinois, ou peut-être le fait qu’elle n’a pas contribué à redresser le marché. Bien que l’actionnariat,
exprimé en pourcentage, de l’avoir net des ménages chinois est relativement petit, les mesures étaient
considérées comme risquées et pouvant de nuire à la crédibilité du mécanisme de marché et avoir des
répercussions négatives sur les flux des capitaux.
Le deuxième événement déclencheur en Chine a été la décision prise par le gouvernement à la fin du mois d’août
de dévaluer le renminbi, afin d’accroître la compétitivité de la Chine dans les échanges commerciaux à l’échelle
mondiale. Cette mesure a été loin de surprendre, venant d’un système financier fermé. Le ralentissement de la
croissance de son économie a contraint maintenant la Chine à baisser sept fois les taux d’escompte, à réduire six
fois les exigences en matière de réserves bancaires et deux fois les exigences en matière de marge de solvabilité.
Toutes ces mesures sont logiques et conforment à celles prises par les banques centrales ailleurs dans le monde
en périodes de faible croissance économique. Par contre, les investisseurs ont réagi négativement aux mesures de
stimulation économique mises en place par le gouvernement chinois, alors qu’ils avaient accueilli favorablement
ce genre d’initiative ailleurs dans le monde.
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Un autre facteur déclencheur est l’indécision de la Réserve fédérale américaine quant à hausser les taux d’intérêt.
Le marché est incapable de prévoir quelle sera la décision que prendra finalement la banque centrale américaine.
Les cours des actions et des obligations se sont envolés alors que les investisseurs ont tenté d’anticiper l’évolution
des marches. Après une longue période de hausses rapides menant presque à une hausse des taux d’intérêt, la
confiance des investisseurs s’est dégradée en août quant à la possibilité d’une hausse des taux d’intérêt et d’une
incidence positive sur les marchés. La Réserve fédérale américaine ayant finalement décidé de repousser la
hausse des taux d’intérêt, les marchés boursiers se sont calmés pour le moment.
Les rendements des fonds équilibrés Harbour ont été relativement satisfaisants tout au long de la période
mouvementée. Le Fonds de revenu et de croissance Harbour a baissé de 286 points au cours du trimestre, une
perte qui représente seulement 36 % de celle qu’a subie l’indice composé S&P/TSX, soit 786 points de base. La
Catégorie de société de croissance et de revenu mondiaux Harbour a baissé de 101 points de base, par rapport à
l’indice MSCI Monde qui a chuté de 160 points de base. Ces deux fonds ont atteint leurs objectifs, soit de procurer
une exposition aux actions dans un portefeuille à risque géré qui protègent les actifs des clients contre les risques
de perte en cas de baisse dans le marché. Cette position défensive adoptée en conjoncture baissière contribue
grandement à la création de richesse à long terme, et constitue la marque distinctive de Harbour.
En examinant la volatilité récente, il n’est pas clair que la conjoncture est pire qu’il y a six mois. La croissance des
marchés développés reprend lentement, tandis que celle de la Chine s’ajuste aux formes multiples de stimulation
économique. L’économie devrait réagir, quoiqu’avec un décalage, et cela devrait améliorer l’appétit pour le risque
à l’échelle mondiale. La volatilité des marchés boursiers se maintiendra probablement, sans toutefois empêcher
l’activité économique. Dans une telle conjoncture, investir dans des sociétés de haute qualité demeure une
solution viable.
Le dollar américain reste probablement le facteur le plus important aujourd’hui, car sa vigueur a une forte
incidence sur les autres catégories d’actif dans le monde entier. Un dollar américain fort, stimulé par l’anticipation
d’une croissance accélérée et la hausse des taux d’intérêt aux États-Unis, a pour effet de resserrer les conditions
de liquidités à l’échelle mondiale, ce qui exerce une pression sur les économies émergentes, dont plusieurs
d’entre elles ont emprunté en dollars américains. Un dollar américain surévalué par rapport aux autres monnaies
exercera également de la pression sur les prix des marchandises qui sont libellés en dollars américains, étant
donné que de plus grandes quantités de ces dernières peuvent être achetées à moindre prix. La force du dollar
fait baisser les prix du pétrole, du cuivre et du charbon, ainsi que déprécier les monnaies des pays des principaux
exportateurs de marchandises, comme le Canada, le Brésil, l’Australie et la Norvège. En revanche, un dollar moins
vigoureux, en raison du report de la hausse des taux d’intérêt et d’une croissance plus lente de l’économie
américaine, a l’effet opposé, soit de produire un mouvement de redressement du secteur des marchandises, et
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des monnaies qui y sont rattachées, et de stimuler les marchés émergents. C’est cette dynamique, fondée
essentiellement sur l’anticipation d’une reprise économique aux États-Unis suffisamment forte pour faire hausser
les taux d’intérêt, qui déterminera la stratégie d’investissement à adopter à l’échelle mondiale, et qui rend la
tâche des gestionnaires de portefeuille si difficile.
En période de dislocation des marchés, les bonnes occasions surgissent. Or, un investissement rentable est fondé
sur un bon rapport entre le coût d’achat et le prix de vente. Le prix d’achat d’un titre a une forte incidence sur le
rendement composé produit par un investissement. Harbour s’efforce d’acheter des titres de sociétés sous-
évaluées, ce qui procure une marge de sécurité sur le capital de nos clients. Lorsqu’il se produit un dégagement,
les points d’entrée dans le marché qui sont considérés comme des choix sûrs présentent parfois une forte
asymétrie. Le dégagement du 24 août dernier en est un bon exemple.
Ce jour-là, nous avons racheté des parts dans Apple, une participation que nous avions diminuée à l’annonce de
ses résultats pour le troisième trimestre à la fin du mois de juillet dernier. L’une des plus importantes sociétés de
produits de consommation dans le monde, les activités d’Apple se répartissent entre la fabrication de matériel, le
développement de logiciels, les services après-vente et une base de clientèle fidélisée de près d’un milliard de
clients iTunes. Notre participation dans Apple s’est appréciée de 65 % (90 % en dollars canadiens) en 17 mois
depuis notre premier achat en avril 2014, et sa pondération a pris de l’ampleur dans notre portefeuille depuis. Au
mois de juillet dernier, le cours de l’action a augmenté, même s’il pouvait être considéré comme bon marché. En
l’absence d’une marge de sécurité, nous avons réduit notre participation considérablement. Au cours des mois
suivants, l’action d’Apple a chuté de 30 %, nous avons donc racheté les parts que nous avions vendues, la
valorisation de l’action étant de nouveau intéressante. Ayant évité la perte de 30 % et tiré profit du gain de 15 %
par rapport au prix des parts que nous détenions avant leur vente, notre gestion active de cet investissement de
base a ajouté une valeur considérable à l’actif détenu par nos clients dans notre portefeuille.
Le 24 août dernier, nous avons également augmenté notre participation dans Général électrique, l’une de nos
plus importantes participations. Cette société est en train de simplifier sa structure organisationnelle, procurant
une occasion de réévaluation importante de son action. Lorsque l’ampleur de sa restructuration a été évaluée au
début de l’année, l’action de Générale électrique s’est négociée à un cours aussi élevé que 28,50 $ en avril dernier.
Puis, le 24 août, le cours de son action s’est établi à un peu plus de 23 $, près de 20 % de moins. Nous avons donc
tiré avantage de la dislocation du marché afin d’accroître la valeur de ce placement. L’action de Générale
électrique est évaluée à 28,50 $ et tend vers une hausse.
Comme les investisseurs tendent à sortir sans discrimination des actifs risqués au cours de ces périodes, ces
dernières présentent des occasions d’acheter des titres de qualité au rabais. Tous les grands principes
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d’investissement s’appliquent dans une telle conjoncture. Ceux qui s’y sont préparés en tirent profit. Il est donc
important d’étudier d’avance où répartir l’actif et à quel prix.
Nous vous remercions de votre confiance en nos capacités à titre de gestionnaires de portefeuille. Nous vous
communiquerons de nouveau les résultats de nos fonds dans trois mois.
Roger Mortimer
Gestionnaire de portefeuille principal
Rendements de la catégorie A (en %)
Cumul
annuel
1 mois 3 mois 6 mois 1 an 3 ans 5 ans 10 ans
Fonds de revenu et de croissance Harbour -2,4 -2,0 -2,9 -4,4 -2,0 5,3 4,1 3,5
Catégorie de société de croissance et de revenu mondiaux Harbour -2,2 -1,8 -1,0 -1,0 4,8 12,6 9,3 4,7
Au 30 septembre 2015
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Investments Inc. Publié en octobre 2015.
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