Chapitre 4 — L’´
equation de Schr¨
odinger : solutions particuli`
eres
Classiquement la solution correspondant au minimum de l’´energie (Eclas = 0) est ´evidemment
x= 0 et p= 0 : la particule est au fond du “puits de potentiel” et ne bouge pas.
Quantiquement une telle configuration est impossible en vertu des relations d’incertitude :
∆x∆p≥1
2!. L’´energie au point zero est donc un effet typiquement quantique. La con-
firmation exp´erimentale de cette ´energie au point zero dans le contexte de la spectroscopie
mol´eculaire sera discut´ee ailleurs.
Il est assez simple de v´erifier que pour les Endonn´es par l’´equation (4.91), l’´equation
de Schr¨odinger (4.90) admet effectivement des solutions normalisables. Nous esquissons la
d´emarche.
Tout d’abord pour ne pas traˆıner de constantes superflues, on pose
α=!mω
!"1/2
ξ=αxet λ=E
1
2!ω
d`es lors l’´equation (4.90) devient
(D2+λ−ξ2)φ(ξ) = 0 (4.92)
o`u D=d
dξ.
Il est ais´e de v´erifier par substitution dans (4.92) que φ0(ξ) = e−ξ2/2est bien une solution
de cette ´equation avec λ0= 1 i.e. E0=1
2!ω.
De mˆeme
(D−ξ)φ0(ξ) = φ1(ξ)
est ´egalement solution de (4.92) mais pour λ1= 3 i.e. E1= 3/2!ω=!1 + 1
2"!ωet,
plus g´en´eralement (D−ξ)nφ0(ξ) = φn(x) est une solution de (4.92) pour λn= 2n+ 1 i.e.
En=#n+1
2!ω$.
Pour v´erifier ces assertions, le plus simple est de partir des “identit´es op´eratorielles”
(D−ξ)(D+ξ) = D2−[ξ, D]−ξ2=D2+ 1 −ξ2(4.93)
o`u [ξ, D] = ξd
dξ−d
dξξ=−1.
D`es lors, la fonction φ0(ξ) qui satisfait par (D+ξ)φ0(ξ) = 0, i.e. #d
dξ+ξ$φ0(ξ) = 0,
φ0(ξ) soit encore φ0(ξ) = e−ξ2/2est solution de (D−ξ)(D+ξ)φ0(ξ) = 0 qui est bien, en
vertu de (4.93) l’´equation (4.92) avec λ= 1; `a partir de
(D+ξ)(D−ξ) = D2−ξ2−1 (4.94)
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