République algérienne démocratique et populaire Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique UNIVERSITE DE BATNA FACULTE DES SIENCES DE L’INGENIEUR DEPARTEMENT D’ELECTROTECHNIQUE MEMOIRE DE MAGISTER Spécialité : ELECTROTECHNIQUE Option : MACHINES ELECTRIQUES Présenté et soutenu publiquement par : MAIOUFI ATIKA (Ingénieur d’état en électrotechnique) Le : 20 /04 /2006 à l’université de BATNA THEME Modélisation des phénomènes électromagnétiques non linéaires par la méthode des volumes finis Devant le jury composé de : LOUAI F.Z Maître de conférences SRAIRI . K Maître de conférences AZZOUI . B Maître de conférences DIB .A Maître de conférences GUETTAFI .A Maître de conférences AGGOUNNE M.S M.C.C ALLOUI .L Maître Assistant université de Batna université de Biskra université de Batna université d’oum Bouaghi université de Batna université de Batna université de Biskra 2005 / 2006 président rapporteur examinateur examinateur examinateur invité invité Sommaire Introduction générale Chapitre I : Formulation mathématique en électromagnétisme I-1 Introduction I-2 Les modèles mathématiques en électromagnétisme I-2-1 : Equations générales de MAXWELL I-2-2 : Interprétation physique des équations électromagnétiques I-2-2-1 : Equation de couplage électromagnétique I-2-2-2 : Les équations de conservation I-2-3 Loi de comportement des matériaux (milieu physique ) I-3 Formulation des équations électromagnétiques I-3-1 : Le modèle électrostatique I-3-2 : Le modèle électrocinitique I-3-3 : Le modèle magnétostatique I-3-3-1 : Le modèle magnétostatique scalaire I-3-3-2 : Le modèle magnétostatique vectoriel I-3-4 : Le modèle magnétodynamique I- 4 Formulation de l’équation magnétodynamique I- 5 Le modèle cylindrique axisymétrique en électromagnétisme I- 6 Différentes techniques de résolution des équations aux dérivées partielles I-6-1 : Méthode des éléments finis ( M.E.F ) I-6-2 : Méthode des différences finis ( M.D.F ) I-6-3 : Méthode des intégrales de frontières ( M.I.F ) I-6-4 : Méthode des circuits couplés I-6-5 : Méthode des volumes finis ( M.V.F) Chapitre II : Modèle numérique II-1 Introduction II-2 Formulation volumes finis II-2-1 : Discrétisation de l’équation magnétodynamique non linéaire II-2 Méthodes de résolutions des systèmes d’ équations algébriques II-2-1 : Méthodes directes II-2-2 : Méthodes itératives II-2-2-1 : Méthode de JACOBI II-2-2-2 : Méthode de GAUSS SEIDEL II-2-2-3 : Méthode de relaxation II-3 Modèle de JILES ATHERTON II- 4 Conclusion Chapitre III : Implémentation sous l’environnement matlab des modèles mathematico-numeriques III-1 Introduction III-2 Présentation des modules du code de calcul pour la résolution de l’équation électromagnétique III-2-1 : Structure générale III-2-1-1 : Introduction des données III-2-1-2 : Procédure de calcul III-2-1-3 : Visualisation des résultas III-2 Conclusion Chapitre IV : Applications et validation IV-1 Introduction IV-2 Présentation de l’Application IV-2-1 : Modèle géométrique IV-2-2 : Modèle physique IV-2-3 : Maillage de domaine d’étude de résolution IV-2-4 : Résultats VI-2-5 : Interprétation des résultats Conclusion générale Bibliographie Introduction générale INTRODUCTION GENERALE i. Introduction La majorité des dispositifs électrotechniques sont réalisés par des matériaux ferromagnétiques qui sont caractérisés par le fonctionnement en régime non linéaire[1]. Les ferromagnétiques jouent un rôle primordial en électricité industrielle où les deux propriétés fondamentales des circuits magnétiques sont : la conservation du flux du champ magnétique B et le théorème d’AMPERE . Chaque matériau magnétique est caractérisé par la courbe d’aimantation B(H) dont les deux grandeurs essentielles sont l’ excitation et l’induction qui sont liées par une relation de proportionnalité qui dépend du point de fonctionnement,c’est la perméabilité magnétique pour les ferromagnétiques ou la non linéarité importante de la relation entre B et H rend cette grandeur variable avec H. La modélisation de ces dispositifs électrotechniques fait appel à la compréhension des phénomènes physiques et exige une bonne connaissance de fonctionnement de ses dispositifs dans les différentes zones .cependant la non linéarité des caractéristiques des matériaux magnétiques augmente considérablement la complexité de calcul et le temps de résolution nécessaire pour prendre en compte le comportement physique du dispositif à analyser Ainsi, la méthode des éléments finis a fait ses preuves comme outil efficace dans la résolution des équations différentielles ,elle permet autre de tenir compte des géométries complexes et des non linéarités éventuelles , seulement sa mise en ouvre est par contre assez compliquée. Nous avons donc ôpter dans notre étude pour la méthode de volumes finis qui est moins difficile à réaliser et simple à concevoir i i . Structure de la thèse ( Un premier chapitre sera consacré à un rappel sur les équations Mathématiques en électromagnétique plus précisément les équations de Maxwell ; 1 Introduction générale ainsi que leurs interprétations physiques pour formuler l ‘équation magnétodynamique . ( Dans le deuxième chapitre nous présentons les modèles numériques adoptés pour la résolution des équations des champs électromagnétiques ; il s’agit de la méthode des volumes finis . ( Une implémentation sous environnement matlab des modèles mathemateco numériques développés sera présentée dans le troisième chapitre . ( La validation des résultats obtenues est présentée dans le dernier chapitre ( En fin nous tirons une conclusion générale résumant notre travail et on donne les perspectives à envisager comme suite à ce travail. 2 Chapitre I Formulation Mathématique Des Phénomènes Electromagnetiques FORMULATION MATHEMATIQUE DES PHENOMENES ELECTROMAGNETIQUES I .1 Introduction L’effet de champ électrique ou magnétique (ou de leurs combinaison) détermine le fonctionnement des machines tournantes, des transformateurs, et de l’appareillage de coupures de hautes ou de basses tensions. La connaissance de ses champs permet dans tous les appareilles électromagnétiques d’avoir accès au calcul de ses performances globales et au détail des conditions de son fonctionnement, soit en régime permanent, soit en régime transitoire. La complexité croissante des matériels, la sévérité des contraintes qui leurs sont imposée, l’optimisation de plus en plus poussée des appareils rendent délicat l’emploi d’hypothèse simplificatrice, le choix d’un modèle approprié devient donc difficile. Nous allons essayer d’éclaircir ce choix en présentant les modèles les plus utilisés. I-2 Les Modèles mathématiques de l’électromagnétisme I-2-1 Equations générales de MAXWELL Les quatre équations de MAXWELL sont la formulation mathématique complète qui régit tous les phénomènes électromagnétiques de tous dispositif. Ces équations sont généralement interdépendantes de faite que les phénomènes magnétiques et électriques sont couplés.[2] Ainsi qu’elles sont valables dans les différents milieux (air, milieu non homogènes, non linéaires et anisotropes…) Ces équations sont : 3 Chapitre I Formulation Mathématique Des Phénomènes Electromagnetiques rot E =− ∂B ∂t rot H = J c + ( I-1 ) ∂D ∂t ( I-2 ) div B = 0 (I-3) div D = ρ (I-4) - Lois constitituves des milieux B = µ(H) . H ou H = ν (B) B ( I-5 ) D= εE ( I -6 ) Avec : JD = ∂D ∂t densité des courants de déplacement négligeable à basse fréquence [A/m2] E : Vecteur champ électrique [v/m] B : Vecteur induction magnétique [T] H : Vecteur Champ magnétique [ A/m] D : Vecteur induction électrique (vecteur déplacement électrique [C/m2] ρ : densité volumique de charge électriques [C/m3] 4 Chapitre I Formulation Mathématique Des Phénomènes Electromagnetiques Jc : Vecteur densité du courant électrique de conduction [A/m2] ε : permittivité électrique [F/m] µ : perméabilité magnétique [H/m] σ : conductivité électrique [S / m] ν : réluctivité magnétique [m/H] à ces équations doit être associer la loi d’ohm généralisée J C = J ex + σ E + σ (V ∧ B ) (I-7) Avec : V : Vecteur vitesse des pièces conductrices susceptible de se déplacer [m /s] σ : conductivité électrique [s/m] J ex : densité du courant d’excitation ( source ) [A/m2] σ. E : densité des courants induits du champ électrique E [A/m2] σ (v ∧ B) : densité des courants induits par mouvement [A/m2]. I-2-2 Interprétation physique des équations de MAXWELL I-2-2-1 Equations de couplages électromagnétiques - Loi d’induction de FARADAY 5 Chapitre I Formulation Mathématique Des Phénomènes Electromagnetiques rot E = − ∂B ∂t Cette équation exprime le couplage électrique – magnétique en régime dynamique où la variation temporelle de B détermine le rot E . - Démonstration : La force électromotrice induite dans un circuit (c) placé dans un champ magnétique [3] est déterminée par l’intégrale curviligne suivante : e = ∫ E dl (I-8) c Où ( c ) est une boucle fermée De la même manière, une (f e m ) est aussi induite , si le flux φ varie dans le temps à travers un circuit fixe tel que : e=− Où dφ dt (I-9) ϕ = f ( x,y,z,t ) Donc : e=− dφ ∂ = − ∫ B ds dt ∂t s (I-10) où (s ) est une surface s’appuyant sur le contour ( c ) Et d’après le théorème de STOKES on a : 6 Chapitre I Formulation Mathématique Des Phénomènes Electromagnetiques ∫ E dl = ∫ rot E ds (I-11) s C On obtient donc − ∂ B ds = ∫ rot E ds ∂t ∫s s ( I-12) Ainsi, nous aurons : rot E = − ∂B ∂t - rot H = J C + Théorème d’AMPERE ∂D ∂t Cette équation exprime la dépendance du champ magnétique de la densité de courant totale (conduction + déplacement) - Démonstration : ∫ H dl = ∫ J ds c ( I-13) S ( s) : est la surface qui s’appuie sur le contour ( c ) J : est la densité de courant. D’après le théorème de STOKES nous avons : ∫ H dl = ∫ rot H ds c ( I-14) s Donc : 7 Chapitre I ∫ rot H ds Formulation Mathématique Des Phénomènes Electromagnetiques = s ∫ J ds ( I-15) s D’où rot H = J ( I-16) I-1-2-2 Les équations de conservations - Divergence de l’induction magnétique div B = 0 Cette relation traduit mathématiquement, qu’il n’existe pas de charges magnétiques car les seules sources de champ magnétique sont les courants électriques. C’est pourquoi les lignes du champ sont toujours fermées sur elles –mêmes, elles forment des boucles .ces boucles n’ont; ni points de départs, ni points d’arrivées, ni points de convergences, D’où, la nomination d’induction conservative (champ conservatif) - Theoréme de GAUSS div D = ρ Si on considère une surface ( s) fermée , le flux de vecteur de déplacement électrique D sortant de cette surface est égale à la charge totale contenue à l’intérieur de cette dernière [4] ∫ Dds = φ int = ∫ ρdv ( I-17) v D’après le théorème d’OSTROGRADSKI –GREEN nous avons 8 Chapitre I Formulation Mathématique Des Phénomènes Electromagnetiques ∫ Dds=∫divDdv s ( I-18) v D’où ∫divDdv=∫ ρdv v ( I-19) v Ainsi div D = p I-2-3 Loi de comportement des matériaux ( milieu physique ) - Induction électrique et champ électrique D =εE Où ε = ε rε 0 ε 0 : Permittivité absolue du vide [ F / m ] ε r : Permittivité relative du milieu [U S I ] Cette équation décrit la relation entre le vecteur induction électrique D et le champ électrique E , elle est linéaire si ε est constante dans le cas des conducteurs non polarisés nous avons : ε0 = 1 36π 10 9 [F / M ] la détermination de D de l’équation (I-6) et de rotE de l’équation (I-1) détermine complètement E - Induction magnétique et champ magnétique 9 Chapitre I Formulation Mathématique Des Phénomènes Electromagnetiques B = µH (I-20) C’est la relation entre le champ magnétique et l’induction magnétique .cette dernière donne la courbe d’aimantation B = f ( H ) Cette variation de H conduit à une variation de l’induction B , on trouve par la suite le cycle d’hystérésis dont la forme se différé d’un matériaux à un autre , donc d’un dispositif électrotechnique à un autre . I-3 Formulation des équations électromagnétiques Les équations de MAXWELL se découplent donnant naissance à des modèles plus simples [5] I-3-1 Modèle électrostatique Dans ce modèle la répartition des charges électriques ne dépend pas de temps (régime stationnaire : cas de courant continu) de ce faite le champ magnétique crée ne varie pas dans le temps [6] : ∂B =0 ∂t ( I-21) Les équations de ce modèle se simplifient comme suit : div D = ρ ( I-22) rot E = 0 ( I-23) D =εE (I-24) La relation (I-23) permet de définir une fonction potentiel scalaire électriqueV ,telle que v v E = gradV 10 Chapitre I Formulation Mathématique Des Phénomènes Electromagnetiques Le modèle se ramène alors à l’équation v div(εgradV ) + ρ = 0 (I-25) I-3-2 Modèle électrocinétique Ce type de problèmes concerne l’étude de la répartition des courants dans des conducteurs hétérogènes (connexion, jeu de barres, contact…) soumis à des tensions continues. Le terme ( ∂B ) reste nul. ∂t Ce modèle régit par les équations suivantes : rotE =0 ( I-26) divJ =0 ( I-27) J =σ E ( I-28) Où : σ : Est la conductivité d’un conducteur. L’équation (I,26) implique que le champ électrique dérive d’un potentiel Scalaire V: E = − gradV ( I-29) Et en tenant compte de l’équation (I-28) on trouve : J =−σ gradV ( I-30) Injectant cette dernière équation dans l’équation (I,27) , on abouti alors à l’équation globale du modèle : div(σ gradV ) = 0 ( I-31) 11 Chapitre I Formulation Mathématique Des Phénomènes Electromagnetiques La résolution numérique de ce genre d’équations est bien maîtrisée ; cela est due particulièrement à la simplicité de la détermination des conditions aux limites . 1--3-3 Modèle magnétostatique 1-3-3-1 Modèle magnétostatique scalaire Dans ce modèle on admet que les courants électriques sont négligeables dans la pièce à étudier, et que le champ magnétique ne dépend pas de temps ∂B =0 ∂t On abouti aux relations suivantes : div B = 0 ( I-32) rot H = 0 (I-33) B = µ H + Br (I-34) Dans ce cas le champ dérive d’un potentiel magnétique scalaire (φ) : H = − gradΦ ( I-35) Les équations de ce modèle sont regroupées pour former l’équation globale suivante : div( µ gradφ ) = div Br ( I-36) 12 Chapitre I Formulation Mathématique Des Phénomènes Electromagnetiques Ce modèle pose peu de problèmes particuliers et la technique actuelle le permet de le traiter même dans les cas tridimensionnels complexes. 1-3-3-2 Modèle magnétostatique vectorielle Comme dans le modèle précédent, on suppose que le champ magnétique est produit par des sources indépendantes du temps le terme ∂B est alors nul et les champs électrique ∂t E et magnétique B sont découplés, par contre, on désire modéliser un objet parcouru par des courants non nuls. On obtient alors les équations suivantes : On obtient alors les équations suivantes : rr v rot H = J (I-37) div B = 0 ( I-38) B = µ H + Br ( I-39) La relation div B = 0 permet de définir une fonction vectoriel A appelée potentiel vecteur magnétique, tel que : B = rot A (I-40) Pour que cette fonction soit totalement définie, il faut également fixer sa divergence, on ajoute alors la condition : div A = 0 ( I-41) Cette condition est appelée JAUGE DE COULOMB 13 Chapitre I Formulation Mathématique Des Phénomènes Electromagnetiques D’où le système d’équation est : 1 1 rot ( rot A) = J + rot ( Bre) µ ( I-42) µ I-3-4 le Modèle magnétodynamique Contrairement aux autres modèles le terme ( ∂B ) n’est pas nul. ∂t Par conséquent les phénomènes magnétiques et électriques sont couplés, c'est-à-dire que la variation de champ magnétique dans le temps induit des courants de Foucault et des f.e.m ce qui est le cas de tous les dispositifs dans les quels les courants et les tensions électriques ne sont pas stationnaires. Le potentiel vecteur A Joue un rôle primordial dont la connaissance de A implique la connaissance de tous les grandeurs physiques où : B = rot A En terme d’équations nous avons : rot E = − ∂B ∂t ( I-43) rot H = J ( I-44) B = rot A ( I-45) à ces équations nous ajoutons les lois caractéristiques au milieu B = µH ( I-46) D =εE ( I-47) C’est à partir de ces équations de base de ce modèle que nous pouvons déterminer l’équation décrivant l’évolution des phénomènes électromagnétiques dans un dispositif où l’ensemble des champs présents sont en fonction explicite de l’espace et du temps 14 Chapitre I Formulation Mathématique Des Phénomènes Electromagnetiques L’utilisation de ce modèle est très répondue dans l’étude des machines électriques, des dispositifs du chauffage par induction, des transformateurs …etc. I-4 Formulation de l’équation magnétodynamique On se basant sur les équations de J.C.MAXWELL, on peut formuler l ‘équation qui décrit l’évolution spatiale –temporelle des phénomènes électromagnétiques nous avons : rot E =− ∂B ∂t avec : B=rot A on obtient : rot E =− ∂(rot A) =−rot(∂ A) ∂t ∂t ( I-48) ⇒ rot ( E + ∂ A ) = 0 ∂t Ceci implique E + ( I-49) ∂A est un champ conservation, il drive donc d’un potentiel scalaire ∂t électrique U Tel que : E + ∂ A =−gradU ⇒E =−(∂ A + gradU) ∂t ∂t (I-50) A partir de l’équation (I-1) et de l’équation (I-5) nous avons : rot( 1 B)= J (I-51) µ Et à partir des équations (I-2) et (I-7) nous avons : 15 Chapitre I Formulation Mathématique Des Phénomènes Electromagnetiques rot( 1 rot A)= Jex +σ..E +σ(ϑΛrot A) (I-52) µ 1 ∂A + gradU ) + σ (ϑΛ rot A) ⇔ rot ( rot A) = J ex − σ ( µ ∂t (I-53) 1 ∂A rot ( rot A) + σ + σ gradU − σ (ϑΛ rot A) = J ex ∂t µ (I-54) Le potentiel vecteur A ne peut pas être défini par la seule condition B = rot A On doit fixer sa divergence pour assurer l’unicité de la solution de l’équation aux dérives partielle (E.D.P) On ajoute alors la condition div A = 0 , appelée JAUGE DE COULOMB [1] Nous aurons ainsi : rot( 1 rot A)+σ ∂ A +σ gradU −σ(ϑΛrot A)= J ex µ ∂t (I-55) div A = 0 Les termes − σ ∂A et σ (ϑΛ rot A) représentent les densités des courants induits il ∂t traduisent le caractère dynamique dans le temps et dans l’espace des phénomènes électromagnétiques Le terme − σ gradU décrit la densité des courants dépendante des conditions électriques impose aux extrêmes des conducteurs Dans le cas ou la pièce est immobile par rapport à l’inducteur et v est uniformément nul l’équation (I-10) devient rot (ν rot A) + σ ∂A = J ex ∂t (I-56) div A = 0 I-5 Le Modèle cylindrique axisymétrique en électromagnétisme 16 Chapitre I Formulation Mathématique Des Phénomènes Electromagnetiques Rappelant l’équation magnétodynamique (I-56) dans le cas où la charge est immobile Par rapport à l’inducteur rot (ν rot A) + σ ∂A = J ex ∂t (I-57) div A = 0 Lorsque le courant est orienté suivant la direction (oϕ) ,il s’agit de la composante azimutale (Aϕ) du vecteur A Dans une telle configuration les courants sont perpendiculairement au plan d’étude ( r,z ) Les différentes grandeurs vectorielles s’écrivent alors de la manière suivante : 0 Jex : Jϕ 0 0 E : Eϕ 0 er eϕ ez er eϕ ez 0 A : Aϕ 0 er eϕ ez Br B: 0 B z er eϕ ez H r H : 0 H z er eϕ ez Comme le vecteur A est confondu avec sa composante Aϕ , sa divergence est donc naturellement nulle (Jauge de coulomb) div A = 0 Sachant qu’en coordonnées cylindriques axisymétriques [7] nous avons : er 1 ∂ rot A = r ∂r 0 r eϕ ∂ ∂ϕ rAϕ eZ ∂ ∂z 0 (I-58) 1 1 ∂ (rAϕ ) 1 ∂ (rAϕ ) rot A = − er + ( .0)eϕ + − ez r r r ∂r ∂z (I-59) 1 ∂ (rAϕ ) 1 ∂ (rAϕ ) rot A = − er + − ez r r ∂r ∂z (I-60) 17 Chapitre I Formulation Mathématique Des Phénomènes Electromagnetiques et ∂ ν ∂ (rAϕ ) ∂ ∂Aϕ eϕ − ν rot (ν rot A) = − ∂r r ∂r ∂z ∂z (I-61) Remplaçant la grandeur rAϕ = rA par la grandeur A* L’équation électromagnétique (I-56) prenne l0a forme : * σ ∂A * ∂ ν ∂A ∂ ν ∂A * ( )+ ( )− = − J ex ∂z r ∂ z ∂ r r ∂r r ∂t (I-62) A* = A* (r , z , t ) Est le potentiel vecteur magnétique C’est une équation aux dérivées partielles, décrivant le comportement d’un dispositif cylindrique axisymétrique I-6 Différentes techniques de résolution des équations aux dérivées partielles Nous donnerons un aperçu sur les différentes méthodes utilisées pour résoudre un système d’équations aux dérivées partielles I-6-1 Méthode des éléments finis ( M E F ) La méthode des éléments finis (finite element methode ) fut développer et appliquée en premier lieu en génie civil et en mécanique ,elle n’a trouvé sa place qu’aux années 70 en électricité [8] Elle est utilisée pour la résolution des équations aux dérivées partielles (EDP), dans tous les domaines des sciences de l’ingénieur Celle ci est très puissante pour la résolution des EDP de MAXWELL Surtout dans les domaines complexes. Toute fois elle ne s’applique pas directement aux ( EDP) , mais à une formulation intégrale qui est équivalente aux problèmes à résoudre , en utilisant l’une des deux approches suivantes [9]: 18 Chapitre I Formulation Mathématique Des Phénomènes Electromagnetiques ( La méthode variationelle consiste à minimiser une fonctionnelle qui représente généralement l’énergie du système étudier. Celle ci n’est donc applicable que si on connaît une fonctionnelle équivalente aux problème différentielle que l’on veut résoudre. ( La méthode des résidus pondérés ou méthode projective de GALERKINE , consiste à minimiser le résidu induit par l’approximation de la fonction inconnue I-6-2 Méthode de différence finis (MDF) La (MDF) est basée sur un maillage du domaine d’étude et le développement limite en série de TAYLOR de la fonction à déterminer, en chacun des nœuds [10]. L’écriture de cette transformation pour tous les nœuds du maillage. Conduit à un système algébrique dont la solution permet d’obtenir la distribution de l’inconnu dans le domaine d’étude. La mise en œuvre de cette méthode est simple, mais elle s’adapte mal aux objets de géométrie complexe à cause de la « rigidité »du maillage. D’autre part, la prise en compte des conditions de passage d’un milieu physique à un autre (Fer - air) par exemple et des non linéarités (saturation …), nécessite un traitement spécifique. I–6- 3 Méthode intégrale de frontière (MIF) La MIF utilisée les élément finis pour discuter les frontières du domaine d’étude lorsque le milieu constituant ce domaine est homogène et que ses propriétés physiques sont constantes. Elle est basée sur une application directe du théorème de GREEN qui permet de ramener l’intégration de l’EDP de domaine d’étude à celle considérée sur la frontière du domaine. Cette méthode peut être intéressante pour l’étude de structure 3D lorsque l’air ou les milieux passifs occupe une grande partie du domaine d’étude. D’autre part, la MIF s’adapte bien aux problèmes à frontières « ouvertes » (par exemple) potentiel A nul à l’infini). Cependant, elle a l’inconvénient de conduire à un système algébrique à matrice pleine (pas de termes nuls) ce qui fait augmenter le coût de calcul. 19 Chapitre I Formulation Mathématique Des Phénomènes Electromagnetiques Lorsque la (MIF) est couplée à la (MEF) qui discrétise les régions actives, la méthode mixte se réveil efficace pour la modélisation des problèmes électromagnétiques. I-6-4 Méthode de circuits couples (MCC) La (MCC) permet de fournir la solution d’une (EDP) par une expression intégrale de type lois de BIOT et SAVARD. Dans ce cas on associe à la forme intégrale à la solution, une subdivision de l’inducteur en spire élémentaire [11]. En appliquant les lois de KIRCHOFF à ces circuits élémentaires, on abouti à un système algébrique dont la solution conduit à la distribution des densités de courant. La (MCC) peut être coupler à une autre méthode numérique de discrétisation (MEF ou MDF) de la charge. I-6-5 Méthode des volumes finis (MVF) La (MVF) se déduit à partir de la (MDF) , le domaine d’étude ( Ω ) est subdivisé en volumes élémentaires de telle manière que chaque volume entoure un nœud de maillage ( celui des différences finis ). Cette méthode a connu un progrès important non seulement pour la modélisation en mécanique des fluides , mais aussi pour la modélisation d’autres branches de l’ingénierie scientifique : électromagnétisme , transfert thermique ..etc . I-7 CONCLUSION Dans ce chapitre , partant des lois de base caractérisant les phénomènes électromagnétiques dans les dispositifs magnétiques , des modèles mathématiques ont été Etablis dans leurs formes générales , ensuite , et en liaison avec le type d’application à traiter , Le cas cylindrique axisymétrique considéré comme un cas particulier a été détaillé Une fois ce modèle mathématique établi nous proposons de décrire dans le prochain Chapitre, Le modèle numérique opté pour la résolution des équations mathématiques finales décrivant l’évolution spatiale et temporelle des phénomènes physiques présent dans les dispositifs électrotechniques. 20 Chapitre II Modèle Numérique CHAPITRE II MODELE NUMERIQUE II-1 Introduction Nous présentons dans ce chapitre la méthode utilisée pour la résolution de l’équation aux dérivées partielles,( l’équation magnétodynamique non linéaire ) II–2 Formulation volume finis La méthode des volumes finis peut être vue comme étant une variante de la méthode de collocation par sous domaines . le domaine d’étude (Ω) est devisé en un nombre d’éléments ,chaque élément contient quatre nœuds de maillage. - Description d’un volume fini Un volume fini entoure chaque nœud de maillage (voir figure II.1) dont celui ci est entouré par quatre nœuds voisins : celui du nord N , du sud S ,du l’est E et celui du l’ouest W. Le volume fini est délimité par les points (e :est, w :ouest ,n :nord , s : sud ) ∆r (δr)w (δr)e N Eléments finis W w e E (δz)s ∆z (δz)n n S Figure II.1 Description d’un volume fini 21 Volume fini Chapitre II Modèle Numérique L’équation aux dérivées partielles est intégrée dans chacun des volumes élémentaires. L’analyse mathématique de cette méthode a récemment permis de développer les principes fondamentaux qui font d’elle une méthode de discrétisation performante. II-2-1- discrétisation de l’équation magnétodynamique non linéaire en régime transitoire Rappelons l’équation magnétodynamique (I-62 ) dans le cas où la charge est immobile par rapport à l’inducteur ∂ (ν ∂A* )+ ∂ (ν ∂A* )−σ ∂A* =−Jex ∂z r ∂ z ∂r r ∂ r r ∂ t Pour résoudre cette équation , on applique la méthode des volumes finis [12] On intègre cette équation dans le temps et dans l’espace sur le volume fini correspondant au nœud P est délimité par les frontières ( e,w , n , s ) voir figure II.1 e n t + ∆t ∫∫ ∫ w s t e n t + ∆t ∂ ν ∂A ( )drdzdt + ∫ ∫ ∂z r ∂z w s ∫ t e n t + ∆t ∂ ν ∂A∗ ( ) drdzdt − ∫ ∫ ∂r r ∂r w s terme A e n t + ∆t A = −∫ ∫ w s t + ∆t ∫J t ex drdzdt e r2 A = ∫ − J ex z sn dt 2 w t t + ∆t A= ∫ t re2 − rw2 − J ex [z n − z s ]dt 2 avec : 22 ∫ t ( σ ∂A∗ r ∂t e n t + ∆t )drdzdt = − ∫ ∫ w s ∫J t ex drdzdt Chapitre II Modèle Numérique ∆r 2 re =r p + r2 ⇒ e 2 r w=rp − ∆r 2 zn = z p + − rw2 = rp ∆ r 2 (II-2) ∆z 2 ⇒ ∆z z s = zp − 2 zn − zs =∆z (II-3) donc on a : t + ∆t A= ∫ − Jexrp∆r∆zdt = − Jexrp∆r∆z∆t t A = − Jexrp∆r∆z∆t (II-4) Terme B e n t+ ∆t ∫∫ ∫ B = w σ B = r σ B = r s t ( σ ∂A∗ r ∂t t+ ∆t rp ∆ r ∆ z ∫ t rp ∆ r ∆ z ( A ∗ p ) rdrdzdt ∂A∗ dt ∂t (II-5) − A ∗p ) Terme C t + ∆t C= ∫ν∆r ( t t + ∆t C= ∫ t ( AN∗ − AP∗ ) ( AP∗ − AS∗ )dt − (δz ) n (δz ) s ν n ∆r ∗ ν s ∆r ∗ ν n ∆r ν s ∆r ∗ + ) AP dt AN + AS − ( (δz ) s (δz ) n (δz ) s (δz ) n 23 Chapitre II Modèle Numérique Posons : an = νn∆r (δ z)n (II-6) νs∆r (δ z)s (II-7) as = t + ∆t ∫ C= t + ∆t an An*dt + t ∫ t + ∆t as As*dt − t ∫ (a n + as ) AP* dt t Pour l’intégration de ce terme dans le temps nous appliquons la formule suivante : t + ∆t ∫ A dt =[fA +(1− f)A * P *p ]∆t (II-8) *° P t ∆t: le pas de temps adopté pour la discrétisation temporelle f : facteur appartenant à l’intervalle [0,1] A : le vecteur potentiel au pas de temps précédent à l’instant t = to C = a n [ fA N* + (1 − f ) AN*° ]∆ t + a s [ fA S* + (1 − f ) AS*° ]∆ t − ( a n + a s )[ fA *p + (1 − f ) A *p° ]∆ t (II-9) Terme D D =[ νe∆z * νw∆z * νe∆z οw∆z * + ) A p ]dt Aw − ( AE + (δ r ) e (δ r ) w (δ r ) e (δ r ) w posons : ae = νe∆z (δ r ) e (II-10) 24 Chapitre II aw t + ∆t D= ∫ Modèle Numérique νe∆z (δ r)e = ae AE* dt + t + ∆t t ∫ t (II-11) t + ∆t aw AW* dt − ∫(ae +aw)AP* dt t = a e [ fAE* + (1 − f ) AE*° ]∆t + aw [ fAw* + (1 − f ) Aw*° ]∆t − (ae + aw )[ fA*p + (1 − f ) A*p° ]∆t (II-12) D’où l’équation discrète prenne la forme suivante : an[fAN* +(1− f)AN*°]∆t + as[fAs* +(1− f)As*°]∆t −(an + as)[fA*p +(1− f)A*p°]∆t + a e[fAE* +(1− f)AE*°]∆t + aw[fAw* +(1− f)Aw*°]∆t −(ae + aw)[fA*p +(1− f)A*p°]∆t - σ rp∆r∆z(AP* − AP*°) = r -Jex rp ∆r∆z∆t (II-13) Pour la simplicité et les satisfactions physiques , une formulation implicite de l’équation discrète précédente est nécessaire , le facteur f prend alors la valeur 1 f =1 ainsi l’équation discrète devient : a n AN* ∆t + a s As* ∆t − (a n + a s ) A *p ∆t + a e AE* + aw Aw* - σ r rp∆r∆z ( AP* − AP*° ) = -Jex rp ∆r∆z∆t (II-14) la division par le pas de temps ∆t ,nous permet d’écrire : σ [r rp∆r∆z ∆t σ + a n + a s + a e + a w ] A = an A + as A + a e A + a w A + r * P * N Jex rp ∆r∆z * s * E * w rp∆r∆z ∆t A*p° + (II-15) On pose : 25 Chapitre II σ a 0p = r Modèle Numérique rp∆r∆z (II-16) ∆t a p =a0p + ( an + as + ae + aw ) (II-17) b=a0p A*p° + Jexrp ∆r∆z (II-18) donc l’équation (I-62) devient : a p A *P = an AN* + as As* + a e AE* +aw Aw* +b (II-19) si la discrétisation du domaine comporte N noeuds on est amené à étudier un système de N équations à N inconnues la forme matricielle de ce système d’équations s’écrit sous la forme : [M+iL] { A* }= {F} où : [ M + iL ] : matrice coefficients { A* } : vecteur inconnu {F} : vecteur source. conditions aux limites Parmi les conditions aux limites les plus utilisées on distingue celle de types : - DIRICHLET : cette condition impose les valeurs de A aux bords du domaine d’étude ,ces valeurs sont prises nulles par la considération de l’infini physique. 26 Chapitre II Modèle Numérique - NEUMANN : elle est utilisée dans le cas où le système à étudier présente des plans de symétries, cette condition impose ∂A = 0 au niveau des plans de symétrie où n ∂n représente la normale au plan de coupe. II-3 Méthodes de résolutions des systèmes des équations algébriques pour la résolution des systèmes d’équations algébriques il existe deux grandes catégories de méthodes ( les méthodes directes ( les méthodes itératives II-3-1 Méthodes directes ces méthodes conduisent à une solution en un nombre fini d’étapes (éventuellement grand ) , cependant, comme l’ordinateur représente chaque nombre par un ensemble limite de digits , les méthodes directes sont précis mais demandent beaucoup d’espace mémoire et de temps de calcul II-3-2 Méthodes itératives pour les matrices d’ordre relevé , comportant de nombreux éléments nuls (matrice creuses) , on utilise les méthodes itératives qui font passer d’un estimé x(k) de la solution à un autre estimé x (k+1) de cette solution , s’il y a convergence la solution ne pourrait être atteinte qu’après un nombre d’itérations , parmi ces méthodes ,nous citons : II 2-2-1 Méthode de JACOBI elle est basée sur la transformation du système [A][x] = [B] en X i(k+1) = [bi - ∑ aij xjk] / aii , ( i ≠ j) , i = 1,…n 0 on estime une valeur arbitraire initiale xi pour ( k = 0 ) le calcul sera arrêté si 27 (II-20) Chapitre II Modèle Numérique |xi(k+1) -xik | < ε dans le cas d’une précision absolue et xi( k +1) − xik 〈ε xik dans le cas d’une précision relative . ε : précision imposée par l’utilisateur . II-3-2-2 Méthode de GAUSS SEIDEL Cette méthode consiste à transformer le système [A][x] = [B] en X i(k+1) = [bi - ∑ aij xj(k+1) -∑ aij xjk ] / aii , ( i ≠ j) , i = 1,…n (II-21) En donnant aux inconnues xjk des valeurs arbitraires initial xi0 (pour k=0) le processus serra arrêté si : |xi(k+1) -xik | < ε dans le cas d’une précision absolue et xi( k +1) − xik 〈ε xik dans le cas d’une précision relative ε : précision imposée par l’utilisateur II-3-2-3 Méthode de relaxation Pour améliorer la rapidité de la convergence si on est sur qu’il n’y a pas divergence ,dans le cas des méthodes itératives , on utilise un facteur de relaxation α tel que xi(k+1) = xik + α(xi(k+1) -xik) (II-22) 28 Chapitre II Modèle Numérique II-4 Modèle de JILES ATHERTON Trois paramètres sont particulièrement importants dans cette première courbe d’aimantation [13] - L’aimantation de saturation - L’aimantation rémanente - Le champ coercif Le cycle d’hystérésis peut être représenté en termes d’induction B où l’aimantation M est en fonction du champ H La relation entre l’induction et l’aimantation est B = µ0 ( H + M ). (II-23) Plusieurs modèles d’hystérésis déterminent la capacité et la variété des cycles d’hystérésis qu’il peuvent générer de ces modèles qui décrit le comportement non linéaires des matériaux ferromagnétiques. Les travaux les plus importants de modélisation du phénomènes ont été effectué par JILES en se basant sur un calcul d’énergie des moments magnétiques JILES et ATHERTON ont décomposé l’aimantation M en deux composantes la composante réversible Mrev et la composante irréversible Mirr. M = Mrev + Mirr (II-24) D’où la formulation différentielle de l’aimantation s’écrit : dM an ( H e ) M an ( H e ) − M irr dM =c + (1 − c ) dH dH kδ − α ( M an ( H e ) − M irr ) 29 (II-25 ) Chapitre II Modèle Numérique k : Coefficient liée aux pertes irréversibles c : Coefficient de réversibilité α : Couplage inter-domaines , lié à l’énergie d’échange δ : Paramètre qui prend la valeur ±1 H e : Champ effectif M an : Aimantation anhystérétique II-5 Conclusion Le domaine de calcul est divisé en un certain nombre de volume , l’équation différentielle est intégrée pour chaque volume , des expressions sont choisies pour exprimer les variations de potentiel A entre les points du maillage ,le résultat de cette intégration donne l’équation discrète exprimée à l’aide des valeurs de la fonction A pour un ensemble de points du maillage . Les méthodes itératives sont généralement préférées par rapport aux méthodes dites directes pour les grands systèmes [A][x] = [B] à matrice creuse parce qu’elles ne modifient pas la matrice de rigidité [A] et que dans un grand nombre d’applications cette matrice [A] est creuse et présente une structure particulière (triangulaire) ce qui lui permet de ne pas être mémorisée explicitement et assurée pratiquement la convergence . Dans le cadre de notre travail , la méthode utilisée pour la résolution des systèmes d’équations algébriques est la méthode de GAUSS SEIDEL couplée à la méthode de relaxation . Le chapitre suivant , sera consacré à l’implémentation sous environnement Matlab le modèle numériques de calcul. 30 Chapitre III Implémentation sous environnement matlab Des modèles mathematico-numeriques CHAPITRE III IMPLEMENTATION SOUS ENVIRENNEMENT MATLAB DES MODELES MATHEMATICO-NUMERIQUES III-1 Introduction Après avoir donné les modèles numériques de calcul , l’étape suivante consiste à les implémenter sous l’environnement MATLAB[14]. III- 2 Présentation des modules du code de calcul pour la résolution de l’équation électromagnétique III-2-1 Structure générale La figure III-1 présente l’organisation du code de calcul utilisé pour la résolution de l’équation magnétodynamique [15]. Ce code de calcul est constitué des sous programmes suivants : Introduction des données Procédure de calcul Visualisation des résultats Figure III-1 . Organisation du code de calcul électromagnétique 31 Chapitre III Implémentation sous environnement matlab Des modèles mathematico-numeriques III-2-1-1 Introduction des données Dans ce sous programme, nous décrivons la géométrie du domaine, en introduisant les dimensions de la charge , de l’inducteur et des frontières du domaines représentant l’infini physique , aussi les propriétés physiques des matériaux ainsi que la fréquence et la densité du courant d’alimentation . Ensuite vient la fonction suivante qui est la discrétisation en volumes finis. III-2-1-2 Procédure de calcul et la résolution de l’équation électromagnétique Le modèle algébrique de l’équation magnétique ,présenté au chapitre précédant sous une forme matricielle est donné par : [ M + iL ] :matrice coefficients { A* } {F} : vecteur inconnu : vecteur source. En calculant les coordonnées des nœuds ainsi que les coefficients de la matrice du système [M+iL] { A* }= {F} à partir du maillage en volume finis et les propriétés physiques en chaque nœud . Le modèle algébrique obtenu sera résolu par une méthode itérative ,on suppose connu à priori une valeur de A* quelconque ( fournie par les conditions initiales ). La solution à une itération donnée est obtenue à partir de la solution précédente, on stoppe les itérations lorsque la différence entre les solutions successives A*k et A*k+1 est inférieure à ε =10-3 . Notons qu’il est important théoriquement de choisir une estimation de la solution qui soit suffisamment proche de la solution finale afin de garantir au mieux la convergence Ensuite, et d’après l’expression : A = A* / r (III-1) On calcule le potentiel A avec : r : est la coordonnée radiale du nœud 32 Chapitre III Implémentation sous environnement matlab Des modèles mathematico-numeriques B est déduit directement de l’équation : B = rotA (III-2) et à partir de la loi constitutive du milieu on tire H= (B – µ0M) / µ0 (III-3) Où l’aimantation M est calculée par le modèle de JILES-ATHERTON dont son expression est donnée par la formule (II-25) III-2-1-3 Visualisation des résultas obtenus à partir de la résolution de l’équation magnétodynamique < Nous présentons les résultats suivants: - Le module de potentiel vecteur magnétique A - L’induction magnétique B - le champ magnétique H 33 Chapitre III Implémentation sous environnement matlab Des modèles mathematico-numeriques la figure III-2 illustre les différentes fonctions de la procédure du calcul et la résolution de l’équation électromagnétique Début Module de maillage Il permet de définir suivant chaque direction : Bloc d’entrée ( Le nombre de domaines géométriques. ( La dimension de chaque domaine géométrique. ( Le nombre d’éléments dans chaque domaine. ( Le nombre et la position des nœuds. ( Le pas de chaque domaine. Module de base de données Il permet de définir dans chaque milieu et dans le cas générale : ( La perméabilité magnétique. ( La densité de courant source. ( La fréquence Module d’affectation Il consiste à donner et calculer les coefficients des équations algébriques à résoudre à partir des propriétés physiques et électromagnétiques. I Module des conditions aux limites Il consiste à donner le type des conditions aux limites et de modifier Les coefficients des équations algébriques suivant le type de limite 34 Chapitre III Implémentation sous environnement matlab Des modèles mathematico-numeriques Initialisation de l’erreur \\ Initialisation de vecteur potentiel A* :I=1 I Intégration du modèle de JILES-ATHERTON I = I + 1 Résolution de système algébrique [M+il] {A*} = {f} et détermination de potentiel vecteur magnétique modifié A* A* calculé = A* initiale Relaxation sur A* Non Procédure de calcul Test de convergence Oui Déduction du potentiel vecteur magnétique A. A* A= ــــــ r Il consiste à calculer et à visualiser les grandeurs électromagnétiques ( Champ magnétique H ( L’induction magnétique B ( Le potentiel vecteur magnétique A Visualisation des résultats Fin FigureIII-3 :Algorithme de résolution de l’équation électromagnétique 35 Chapitre IV Application et validation CHAPITRE IV APLICATION ET VALIDATION IV-1 Introduction Nous présentons dans tous ce qui suit la validation et l’application de notre modèle présenté au chapitre précédent VI-2 Présentation de l’application Notre application est constituée par une charge cylindrique pleine plongé à l’intérieur d’un inducteur. Cette charge est un circuit magnétique de rayon égale à 29mm et d’une hauteur égale à 72mm par contre l’inducteur est en cuivre de rayon intérieur égale à 29.5mm et de rayon extérieur égale à 59.5mm et d’une hauteur égale à 120mm Notre dispositif est alimenté par un courant de forme sinusoïdale de densité J = 25.231 e 6 A/m2 sous une fréquence f = 50Hz Entrefer Charge (tube) inducteur Figure VI-1 Le Modèle d’application 36 Chapitre IV Application et validation VI-2-1 Modèle géométrique En raison de la symétrie axiale du dispositif, seule une représentation bidimensionnelle du système sera considéré, ainsi le modèle adopté comprend trois régions nécessaires : ( La pièce (charge) ( La source (inducteur) ( L’air environnant le système ci dessous présente le dispositif en coupe dans le plan (r,z) z(m) Charge(1) Inducteur(2) air environnent (3) Figure VI-2 Modèle géométrique du dispositif VI-2-2 Modèle physique ( inducteur (cuivre ) - courant d’excitation - perméabilité magnétique ( J = 25..231 e6 A/m2 µr = 1 charge magnétique 37 r(m) Chapitre IV Application et validation c’est un circuit magnétique dont la première courbe d’aimantation est illustrée dans la figure 5 VI-2-3 Maillage de domaine d’étude de résolution A=0 z A=0 A=0 A=0 r Figure VI-3 Maillage régionale du domaine d’étude ( Le nombre de nœuds Nr = 30 Nz =30 ( Le nombre de points de calcul : 30 × 30 = 900 VI-2-4 Résultats Nous présentant dans ce chapitre les résultats obtenus après résolution de l’équation magnétodynamique, ces résultats sont : 38 Chapitre IV Application et validation ( La variation radiale potentiel vecteur magnétique A pour z = [6 16 18] mm ( La répartition dans le plan (r,z) du potentiel vecteur magnétique A ( La répartition dans le plan (r,z) du l’induction magnétique B ( La répartition dans le plan (r,z) du champ magnétique H ( La représentation des courbes d’aimantation B = f( M) et H = f( M) 39 Chapitre IV Application et validation IV-3 Interprétation des résultats Figure 1 : Présente la variation radiale de potentiel vecteur magnétique pour des différentes positions. Nous remarquons que le champ ait une valeur maximale au centre de l’inducteur diminuant progressivement jusqu’à avoir la valeur nulle à la limite du domine d’étude Figure 2 : Illustre la répartition du module potentiel vecteur dans le plan ( r , z ) Nous constatons qu’il y a une bonne distribution de ce vecteur Figure 3 : Représente les lignes équipotentielles de A et nous remarquons que ces lignes pénètrent bien à l’intérieur de la charge et prendre la valeur presque nulle a la limite de domaines d’étude. Figure 4 : Illustre la répartition de vecteur champ magnétique, nous remarquons qu’on a une grande concentration du champ magnétique entre la charge et l’inducteur . Figure 5 : Donne la première courbe d’aimantation du modèle LILES ATHERTON Figure 6 : Montre l’évolution de l’aimantation M avec H par le modèle de JILES ATHERTON Figure 7 : Présente la première courbe d’aimantation trouvée par la méthode numérique (MVF) Cette courbe Traduit que les substances ferromagnétiques présentent une aimantation très élevée de plus elle n’est pas totalement proportionnelle avec le champ magnétique. Cette dernière croit et tend vers une limite dit aimantation de saturation lorsque le champ H est suffisant. 40 Chapitre IV Application et validation Figure 8 : Ces courbes représentent les variations de l’induction B ou de l’intensité d’aimantation M dans le matériau en fonction de champ H ,lorsque celui ci croit de zéro données par la méthode numérique (MVF) Figure 9 et 10 : Montrent la concordance entre résultas (la première courbe d’aimantation, évolution de l’aimantation M en fonction de champ H) obtenues avec MVF et celles du modèle de JILES ATHERTON . Figure 11 : Illustre la répartition de l’induction B dans le plan ( r , z ) . Cette induction a une valeur maximale est :B max = 1.8T Figure 12 : Illustre la répartition du champ H dans le plan ( r , z ) . Ce champ ait une valeur maximale de :H max = 12 e5 A/m 41 Chapitre IV Application et validation Figure 1 : variation radiale du module de potentiel magnétique A Figure 2 : Répartition du module du potentiel vecteur magnétique dans le plan ( r. z ) 42 Chapitre IV Application et validation Figure 3 : Lignes équipotentielle A Z(m) R (m) Figure 4 : La répartition de vecteur champ magnétique 43 Chapitre IV Application et validation Figure 5: La première courbe d’aimantation B( H ) du modèle de JILES Figure 6 :Evolution de l’aimantation avec le champ H par le modèle de JILES 44 Chapitre IV Application et validation Figure 7: La première courbe d’aimantation B( H ) du modèle numérique Figure 8 :Evolution de l’aimantation avec le champ H par le modèle numérique 45 Chapitre IV Application et validation Figure : 9 : La concordance entre la première courbe d’aimantation obtenue et celle du modèle de JILES ATHERTON Figure : 10 La concordance entre la courbe de l’évolution de l’aimantation avec le champ H par le modèle numérique obtenue et celle du modèle de JILES ATHERTON 46 Chapitre IV Application et validation Figure 11 : Répartition de l’induction magnétique dans le plan (r.z) Figure 12 : Répartition du champ magnétique H dans le plan (r.z) 47 Conclusion générale CONCLUSION GENERALE Notre travail a présenté une contribution à la modélisation des phénomènes électromagnétiques non linéaires en matière d’application ,on s’est intéressé à un dispositif type dont les conditions géométriques et physique sont choisies de manière à répondre aux exigences et à l’objectif du sujet , c’est à dire faire fonctionner le système en un régime magnétique non linéaire . Vu la non linéarité de l’équation aux dérivées partielles caractéristique de phénomène traité ( phénomène électromagnétique ) causé par les variations des identifications physiques la résolution de cette équations ne peut se faire que par une voie purement numérique, pour ceci la méthode des volumes finis est choisie comme méthode basée sur un principe de discrétisation celle ci semble économique et simple à mètre en œuvre .Une méthode de résolution numérique qu’est la méthode de GaussSeidel couplé à la méthode de relaxation étais bien adoptée au traitement des non linéarité dans l’étude du problème magnétodynamique non linéaire . Les résultats de la modélisation ainsi obtenus à caractère magnétique :le potentiel vecteur magnétique ,l’induction magnétique ,le champs magnétique ,sont largement présentés et discutés. En matière de validation ,une comparaison avec des données du problème : lorsque notre système fonctionne en régime linéaire , et à vide ,en absence totale d’un milieu ferromagnétique , sont utilisés comme base pour la validation de nos résultats trouvés. les résultats de la comparaison ,sont largement satisfaisants . Parmis les difficultés rencontrés durant cette étude nous citons : ( Les difficultés liées au maillage de l’air qui est une partie passive mais qui demande un nombre important de nœuds d’où la nécessité d’un maillage irrégulier pour réduire le nombre de nœuds. ( Les difficultés liées aux conditions aux limites , ce problème se pose essentiellement lorsque on a limité le domaine d’étude et annuler la valeur potentiel Conclusion générale vecteur magnétique A sur ses frontières ,alors que théoriquement ces frontières sont infinies Ce problème est influencé sur les résultats de notre étude . En perspective , nous proposons ,en moyen terme , d’affronter , dans ces mêmes conditions , la modélisation des dispositifs de chauffage par induction fonctionnant à bases température , en deux dimensions et en trois dimensions par la suite. BIBLIOGRAPHIE [1] A.BENOUJIT, « Introduction aux machines électriques » , presse de l’université de Batna ,octobre 1995. [2] B.SAINT.JEAN , « Electrotechnique et machines électriques »,éditions eyrolles, paris [3] J.C.SABONADIERE , J.L COULOMB , « Calcul du champs magnétique » , technique de l’ingénieur D3020.pp .I 20. [3] JOSEPHA EDMINISTER , « Electromagnétisme » ,série de schaum ,1985. [4] ANDREVANDRE VORST, «Electromagnétisme (champ ,forces et circuits ) », université catholique de Louvain , laboratoire de télécommunication et d’hyperfréquences ,CABAY. [5] MOHAMED RACHID MEKADECHE, « Contribution à la modélisation numérique de torches à plasma d’induction » , Thèse de doctorat , université de Nantes,1993. 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