SUEZ EN CHINE AU CŒUR DES ENJEUX DU CHANGEMENT CLIMATIQUE ET D’UNE SOCIETE EN TRANSFORMATION 1 La Chine fait face au défi de la raréfaction de ses ressources liée à la forte croissance de sa population, son urbanisation, et à une croissance économique et industrielle soutenue ces 40 dernières années. La Chine concentre aujourd’hui plus de 20% de la population mondiale mais ne dispose que de 7% des réserves mondiales d’eau douce. Premier producteur de déchets au monde avec près d’un milliard de tonnes générées par an, la Chine a un rôle primordial à jouer face au changement climatique. Le pays a pris la mesure de ce défi majeur et lie depuis une dizaine d’années son développement à une véritable politique environnementale, notamment au travers des derniers plans quinquennaux qui placent la protection des ressources au cœur des priorités. En s’engageant, en amont de la Conférence de Paris sur le climat, à réduire ses émissions de gaz à effet de serre à compter de 2030, la Chine a envoyé un signal fort quant à sa volonté de s’investir dans la lutte contre le dérèglement climatique. La présence historique de SUEZ dans la gestion de l’eau et des déchets en Chine depuis plus de 30 ans en fait un partenaire privilégié pour accompagner les autorités et les industriels dans le développement de solutions innovantes pour répondre au défi climatique et à la gestion durable des ressources, notamment grâce à la valorisation des déchets et au développement de ressources en eau alternatives comme le dessalement et la réutilisation des eaux usées. Le développement de SUEZ en Chine s’appuie sur une politique de partenariats et de transfert de compétences, au travers de 32 joint-ventures avec des collectivités locales, pour apporter des solutions au plus près des préoccupations et des problématiques du pays. 2 Sommaire 5…………..LA GESTION DURABLE DES RESSOURCES : UN VERITABLE DEFI POUR LA CHINE 5………… Une eau mal répartie, sujette au gaspillage et à la pollution 7…………. La pollution industrielle, enjeu environnemental et économique majeur 7…………. Une quantité de déchets considérable dont le traitement reste limité 9…………..UN MARCHE DU TRAITEMENT DE L’EAU ET DES DECHETS EN PLEINE EXPANSION 9…………..L’eau est au cœur des grands projets d’infrastructures en Chine 12………….La réforme du secteur des déchets est en marche SUEZ PARTENAIRE DES AUTORITES ET DES INDUSTRIELS CHINOIS 14………… DANS LA GESTION DURABLE DES RESSOURCES Une politique de partenariats pour une réponse locale adaptée aux enjeux 16………… de l’eau SUEZ, un acteur clef de la gestion des déchets et de l’économie circulaire 18………… en Chine Les parcs industriels : enjeux et opportunités pour un opérateur comme 20………… SUEZ en Chine Les partenariats de Recherche & Développement, un échange des 21………… compétences et des connaissances scientifiques au service de l’avenir environnemental de la Chine 23………… SUEZ APPORTEUR DE SOLUTIONS D’ATTENUATION ET D’ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE 3 Suzhou Industrial Park ©SUEZ LA CHINE 1,3 MILLIARD D’HABITANTS, SOIT 20% DE LA POPULATION MONDIALE, POUR UNE SUPERFICIE DE 9,6 MILLIONS DE KM². UNE FORTE POPULATION DE PLUS EN PLUS URBAINE, ASSOCIEE A UNE CROISSANCE ECONOMIQUE ET INDUSTRIELLE CES 40 COMPTE ACTUELLEMENT PLUS DE DERNIERES ANNEES ONT DONNE LIEU A UNE EXPLOSION DE LA CONSOMMATION DES RESSOURCES EN EAU ET DE LA PRODUCTION DE DECHETS, AUSSI BIEN INDUSTRIELS QUE MENAGERS. AVEC PRES D’1 MILLIARD DE TONNES DE DECHETS GENEREES PAR AN, LA CHINE EST AUJOURD’HUI LE PREMIER A CELA S’AJOUTE QUE LE PAYS NE DISPOSE QUE DE 7% DES RESERVES MONDIALES D’EAU DOUCE. DES LORS, LA GESTION DURABLE DES RESSOURCES REVET UNE IMPORTANCE CAPITALE. PRODUCTEUR DE DECHETS ET LE PREMIER EMETTEUR DE GAZ A EFFET DE SERRE AU MONDE. LE PAYS A PRIS LA MESURE DE CE DEFI MAJEUR ET LIE AUJOURD’HUI SON DEVELOPPEMENT A UNE VERITABLE POLITIQUE ENVIRONNEMENTALE. PLUSIEURS MESURES ONT ETE ADOPTEES, A L’IMAGE DU 12EME PLAN QUINQUENNAL (2011-2015) QUI INCLUT DES OBJECTIFS ENERGIE-CLIMAT AMBITIEUX EN TERMES D’EFFICACITE ENERGETIQUE, D’EMISSIONS DE GAZ A EFFET DE SERRE ET DE PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT. EN S’ENGAGEANT A REDUIRE SES EMISSIONS DE GAZ A EFFET DE SERRE A COMPTER DE 2030 EN AMONT DE LA CONFERENCE DE PARIS SUR LE CLIMAT (COP21), LA CHINE A ENVOYE UN SIGNAL FORT QUANT A SA VOLONTE DE S’INVESTIR DANS LA LUTTE CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE. LA PRESENCE HISTORIQUE DE SUEZ EN CHINE DEPUIS PLUS DE 30 ANS EN FAIT UN PARTENAIRE PRIVILEGIE POUR ACCOMPAGNER LES AUTORITES ET LES INDUSTRIELS DANS LE DEVELOPPEMENT DE SOLUTIONS INNOVANTES POUR REPONDRE AU DEFI DU CHANGEMENT CLIMATIQUE ET DE LA GESTION DURABLE DES RESSOURCES. 4 LA GESTION DURABLE DES RESSOURCES : UN VERITABLE DEFI POUR LA CHINE UNE EAU MAL REPARTIE, SUJETTE AU GASPILLAGE ET A LA POLLUTION Alors que la Chine concentre plus de 20 % de la population mondiale, elle ne dispose que de 7 % des réserves mondiales d’eau douce de la planète1. Or ces réserves diminuent d’année en année sous l’effet de la croissance démographique, de l’urbanisation et du changement climatique. La Chine toute entière se retrouvera bientôt dans le groupe des pays ayant des difficultés pour s’approvisionner en eau potable. Plus de 90% de ses cours d’eau, y compris le fleuve Jaune, sont asséchés une partie de l’année. Comparée à 1950, la superficie des lacs chinois a ainsi diminué de 15% et celle des marais naturels de 26%1. On estime que plus de 400 villes chinoises (sur près de 660) sont aujourd’hui affectées par des pénuries en eau2. Et ce phénomène s’amplifie du fait de l’urbanisation galopante : en 2018, on estime que 60% des Chinois vivront en milieu urbain contre seulement 36% en 2001. Cette rareté de la ressource est accentuée par son inégale répartition sur le territoire. En effet, si la Chine du Sud concentre 80% des ressources en eau et 55% de la population du pays, la Chine du Nord quant-à-elle possède moins de 15% de l’eau disponible alors qu’elle concentre 45% de la population chinoise1. Les statistiques montrent en particulier que certaines provinces du Nord disposent de moins de 500 m3 d’eau par habitant et par an, ce qui les place bien en-deçà du seuil de stress hydrique et au même niveau que des pays comme l’Algérie (478 m3 d’eau par habitant et par an) et Djibouti (475 m3 d’eau par habitant et par an). Un autre facteur amplifie ce phénomène : l’utilisation des ressources en eau par l’agriculture et l’industrie, qui reste caractérisée par de fortes pertes. En 2015, la consommation d’eau du secteur agricole devrait représenter 57,5% de la demande en eau douce consommée en Chine, avec 385 milliards de m3. Cette demande devrait atteindre 420 milliards de m3 en 2030. Le développement de nouvelles techniques d’irrigation plus économes en eau est donc primordial pour remplacer progressivement le système traditionnel d’irrigation, par inondation, qui entraîne la perte de presque 50% de l’eau utilisée, soit par infiltration, soit par évaporation. L’augmentation de la population et la croissance économique et industrielle de ces dernières années ont par ailleurs engendré une hausse de la production des eaux usées municipales et industrielles, nécessitant la construction de nouvelles stations d’assainissement et la mise à niveau des installations existantes. On 1 Source : La revue Monde Chinois (automne 2008) 2 Selon le Ministère chinois des Ressources en Eau 5 estime ainsi que 50% des eaux usées sont rejetées dans le milieu naturel sans traitement préalable. Les investissements nécessaires à la construction de nouvelles installations sont estimés à 150 milliards de Yuans entre 2014 et 20183. Alors qu’on dénombrait 3.501 stations d’épuration en septembre 2013, on estime que 5.121 seront nécessaires d’ici 20183. L’augmentation des volumes d’eaux usées engendre par ailleurs le défi de la gestion des boues d’épuration issues de leur traitement et leur élimination ou valorisation dans le respect de l’environnement. Environ 7 millions de tonnes de boues d’épuration par an devront ainsi être traitées en 2018. Le marché de la construction et de l’exploitation d’installations de traitement des boues est estimé à 100 milliards de Yuans entre 2014 et 20183. Macao - Usine de production d’eau potable ©SUEZ 3 Source : "E20 Environment Platform" 6 LA POLLUTION INDUSTRIELLE, ENJEU ENVIRONNEMENTALE ET ECONOMIQUE MAJEUR La pollution d’origine industrielle, agricole et domestique a fortement accentué les problématiques en matière de protection de la ressource en eau. En Chine, 60% des eaux souterraines sont polluées et plus de 70% des lacs et rivières le sont également. On estime également qu’1/5 des sols sont aujourd’hui contaminés4. Selon la SEPA (L’Administration d’état pour la Protection de l’Environnement de la Chine), seulement 70% des eaux industrielles seraient traitées contre 95% dans les pays développés. Or, le déversement direct d’effluents industriels non traités ou partiellement traités nuit à la qualité des eaux souterraines et de surface car ils sont porteurs d’une grande diversité de polluants, notamment chimiques à l’état solide ou dissous. La prévention et le contrôle des pollutions d’origine industrielle constituent un axe prioritaire de la politique menée par la Chine en faveur de l’environnement. La biodiversité des milieux aquatiques et la santé des populations sont les premières concernées5. UNE QUANTITE DE DECHETS CONSIDERABLE DONT LE TRAITEMENT RESTE LIMITE L Centre d’enfouissement de North East New Territories (NENT), Hong Kong ©Nian 4 5 National Soil Pollution Situation Investigation Report (April 2014) Frédéric Koller, En Chine, la guerre de l'eau aura bien lieu, Jeudi 5 janvier 2006, Le Temps, Genève 7 La croissance économique de la Chine ces 40 dernières années, couplée à la hausse continue de sa population et son urbanisation, vont également de pair avec une forte hausse de la production de déchets. Le pays est ainsi devenu le premier producteur de déchets au monde avec près d’un milliard de tonnes de déchets générées par an. En zone urbaine, cette production s’élève à 1 kg de déchets par habitant et par jour. En comparaison, 10 millions de tonnes de déchets sont produites par jour dans le monde, soit environ 3.6 milliards par an. Le pays ne dispose pas encore de toutes les infrastructures ni de l’expertise nécessaires pour collecter, traiter et stocker efficacement les déchets, notamment dangereux. Aujourd’hui, seuls 70% des déchets municipaux solides sont collectés, et seulement 60% sont traités avant stockage. L’enfouissement reste le mode de gestion privilégié, engendrant des problèmes de pollution des sols et des cours d’eau. Face à la pénurie de systèmes de collecte, de traitement et d’évacuation des déchets en Chine, il est nécessaire de développer de nouvelles infrastructures de traitement et de valorisation des déchets. CONSCIENTES DES ENJEUX DE L’EAU ET DES DECHETS SUR LEUR TERRITOIRE, LES AUTORITES ONT LANCE DES PROGRAMMES D’INVESTISSEMENT VISANT A DEVELOPPER LES INFRASTRUCTURES NECESSAIRES A LEUR GESTION ET FONT DE PLUS EN PLUS APPEL AUX COMPETENCES DES OPERATEURS PRIVES POUR MODERNISER LES SERVICES DE GESTION DE L’EAU ET DES DECHETS DES GRANDES VILLES, NOTAMMENT AU TRAVERS DE PARTENARIATS PUBLIC-PRIVE. Centre d’enfouissement de West New Territories (WENT) à Hong Kong ©SUEZ 8 UN MARCHE DU TRAITEMENT DE L’EAU ET DES DECHETS EN PLEINE EXPANSION L’EAU EST AU CŒUR DES GRANDS PROJETS D’INFRASTRUCTURES EN CHINE Face à la rareté et à l’inégale répartition de la ressource en eau, une meilleure gouvernance des ressources associée à la lutte contre la pollution et le gaspillage, revêtent une importance capitale. Conscient de ce défi majeur, le gouvernement chinois s’est emparé du problème dès le 10ème plan quinquennal (2001-2005). Ce plan gouvernemental prévoyait comme 10ème axe prioritaire de « renforcer la gestion des ressources naturelles et attacher de l'importance à l'écologie et à la protection de l'environnement » et de consacrer 1,5% du PIB à la protection de l’environnement. Les objectifs affichés étaient ainsi de protéger et utiliser de façon rationnelle les ressources naturelles et d’intensifier l'aménagement écologique et la protection de l'environnement. Ce plan prévoyait de grands projets, tels que l'adduction d'eau du Sud vers le Nord et le traitement intégral des eaux polluées sur le cours supérieur du fleuve Changjiang. Même si ces grands projets n’ont été que partiellement mis en œuvre pendant le 10ème plan quinquennal, l’intégration des enjeux environnementaux dans la politique économique était lancée et reconduite avec une plus forte volonté politique dans le 11e (2006-2010) puis le 12ème Plan quinquennal (2011-2015). Ce dernier Plan, aujourd’hui en cours d’application, établit des objectifs ambitieux aux provinces et municipalités pour une meilleure protection de la ressource, parmi lesquels : La baisse de 30% de la consommation d’eau par unité de valeur ajoutée industrielle entre 2011 et 2015, La réduction de 40 à 45% de la consommation énergétique du pays d’ici 2020, par rapport à 2005. La valorisation des boues d’épuration et des déchets en énergie participe à cet objectif puisqu’elle permet de générer une source d’énergie renouvelable et locale. L’augmentation du traitement des boues municipales entre 70 et 80 % d’ici à 2015, 4,5 milliards de dollars d’investissements dans les stations d’épuration pour faire face à l’augmentation du volume des eaux usées. Afin de limiter la consommation d’eau par le secteur agricole, le Comité central du Parti Communiste chinois a, en 2014, fixé comme objectif stratégique l'augmentation de 60% de l'efficacité des techniques d'irrigation à l’horizon 2030. 9 Les mesures adoptées par le 12ème Plan quinquennal ont été renforcées par l’adoption, en avril 2015, d’un « Plan d’action pour la prévention et le contrôle de la pollution de l’eau »6, appelé aussi « 10 règlements sur l’eau ». Ce plan fixe des objectifs chiffrés, visant notamment à réduire la pollution des cours d’eau, améliorer la qualité de l’eau potable et préserver les ressources en eau. Il instaure notamment comme objectif d’atteindre une eau de bonne qualité pour plus de 70% des eaux des 7 principaux bassins et cours d’eau, dont le fleuve Jaune et le Yangtze, et 93% des ressources d’eau en zone urbaine d’ici 2020. Les autorités accorderont une attention particulière aux industries polluantes (production de papier, de cuir, de colorants, d’huiles) en instaurant des limites et des contrôles de leurs émissions de gaz à effet de serre. Ce plan, le plus ambitieux adopté à ce jour par la Chine, démontre la détermination du gouvernement à préserver la ressource en eau et à lutter contre la pollution de cette ressource rare. Les investissements consentis par ce Plan sont de l’ordre de 2000 milliards de Yuans. En mai 2015, la Commission Nationale du Développement et de la Réforme a dressé la liste de plus de 1 000 grands projets pour lesquels des financements publics et privés seront nécessaires, soit un total de quelques 320 milliards de dollars. Parmi les infrastructures prévues, celles liées à l’eau se taillent une part importante avec 172 projets. Cette annonce s’inscrit dans la continuité des investissements déjà consentis par la Chine dans le domaine de l’eau : selon le vice-Ministre chinois en charge de la ressource en eau, son pays y a consenti plus de 79 milliards de dollars de dépenses en 2014, et ce chiffre devrait croître en 2015. Le gigantisme de ces chiffres est à l’échelle des grands projets lancés par le gouvernement. Face à la raréfaction de la ressource et son inégale répartition sur le territoire, de gigantesques projets de diversion de la ressource vers les régions les plus arides ont vu le jour, comme la construction de la voie d’eau du Sud vers le Nord visant à transférer une partie des eaux du Yangtze vers la Grande Plaine de Chine du Nord. Le dessalement, qui consiste à transformer l’eau de mer en eau potable, apparaît également comme une solution pérenne pour alimenter en eau potable les villes côtières. Usine de production d'eau potable de Chongqing, ©L.Schifres/Abacapress 6 Water Pollution Control and Remediation Action Plan 10 La Chine, une puissance du dessalement en devenir Le dessalement est devenu l’une des solutions envisagées par le gouvernement chinois pour alimenter en eau potable les populations côtières de régions qui souffrent de stress hydrique et les industries grandes consommatrices d’eau. Ayant admis que les projets de diversion des ressources seront insuffisants pour combler les pénuries d’eau au Nord du Yangtze, le gouvernement a prévu d’augmenter la quantité d'eau douce produite par les stations de dessalement de 1 à 3 millions de m3/jour à l'horizon 2020. Le marché du dessalement est estimé à 60 milliards de Yuans entre 2014 et 2018 (Source : E20 Environment Platform). Selon un rapport de l'Administration d'Etat des affaires océaniques publié en 2014, la Chine avait construit un total de 112 usines de dessalement d'eau de mer fin 2014, produisant 927.000 tonnes d'eau douce par jour. Les usines se situent principalement dans les villes côtières et les îles exposées à une pénurie d'eau douce, dans neuf régions côtières de niveau provincial. Dans le Nord de la Chine, l'eau dessalée est principalement affectée aux industries grandes consommatrices d'eau, telles que l'électricité et l'acier à Tianjin, au Hebei et au Shandong, alors que dans le sud du pays, ce type de traitement de l'eau est surtout destiné à des besoins civils, sur un territoire couvrant les provinces du Zhejiang, du Fujian et de Hainan. Parmi les usines de dessalement achevées 63% répondent à des objectifs industriels, les autres étant destinées à la consommation d'eau des ménages, selon le même rapport. Crédit photo : SUEZ 11 LA REFORME DU SECTEUR DES DECHETS EST EN MARCHE Le secteur des déchets est en forte croissance en Chine. Encore peu mature, il se caractérise par une ouverture graduelle aux opérateurs privés et un très fort dynamisme lié à l’augmentation croissante des volumes et à l’urbanisation. Une forte augmentation des volumes de déchets ménagers est notamment à prévoir : fin 2020, 233 millions de tonnes de déchets ménagers seront ainsi générées par an contre 191 millions de tonnes aujourd’hui. Sur une période de 3 à 5 ans, le marché des déchets ménagers est évalué à 100 milliards de Yuans7. Les autorités chinoises prennent des mesures significatives pour réduire les risques de pollution associés. En 2009, la « loi cadre pour la promotion de l’économie circulaire » est promulguée et met l'accent sur la démarche 3R (réduire, réutiliser et recycler). Son champ porte sur la gestion des déchets et, de manière plus générale, sur l’ensemble des ressources (matières premières, énergie, eau, déchets). Elle permet l’intégration de l’économie circulaire dans des politiques territoriales à plus grande échelle. Les gouvernements locaux8 doivent en effet décliner l'économie circulaire au niveau local via l'élaboration de plans régionaux de développement de l'économie circulaire (champ, objectifs, indicateurs, actions) et la création d'équipes dédiées. Le 12ème Plan quinquennal maintient cet axe stratégique de l’économie circulaire et le renforce. Il prévoit l’amélioration significative des infrastructures de traitement des déchets municipaux solides, principalement au travers d’appels d’offres portant sur des unités de valorisation énergétique des déchets. Il fixe un objectif d’incinération de 35% des déchets d’ici 2015. On estime ainsi que près de 90 unités d’incinération ont été ou seront commandées entre 2013 et 20159. Ce Plan prévoit de consacrer 800 milliards de Yuans à la gestion des déchets solides, soit 4 fois plus que le 11ème Plan quinquennal, dont 246 milliards pour le développement de projets de valorisation énergétique. Afin d’encourager les solutions de valorisation énergétique des déchets, le gouvernement central chinois assure aux gestionnaires de déchets des crédits d’impôt et des tarifs subventionnés pour la distribution au réseau, d’énergie générée à partir de déchets. La Chine produit par ailleurs de très grandes quantités de déchets dangereux, qui ne font à ce jour l’objet d’aucun véritable traitement. Les conditions du développement de ce secteur sont désormais réunies, avec en particulier l’adoption de réglementations environnementales plus strictes et la formation d’instances de régulation. 7 Source : "E20 Environment Platform" Gouvernements locaux au‐dessus du niveau des comtés (« county »), à savoir les 33 Provinces et 333 « Préfectures » au sens chinois du terme 9 Source : Novethic 8 12 ON CONSTATE AINSI UNE REELLE PRISE DE CONSCIENCE DE LA CHINE QUANT A LA NECESSITE DE PRESERVER DURABLEMENT SES RESSOURCES EN EAU ET DE LIMITER LES POLLUTIONS ASSOCIEES A LA PRODUCTION DE DECHETS. LES AUTORITES MENENT UNE POLITIQUE VOLONTARISTE POUR MIEUX REPARTIR L’EAU, MIEUX LA DISTRIBUER, MIEUX LA TRAITER ET MOINS LA GASPILLER. ELLES S’OUVRENT EGALEMENT A LA VALORISATION DES DECHETS ET TENTENT DE DIMINUER LEUR IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT. POUR L’AIDER A RELEVER LE DEFI D’UNE GESTION DURABLE DE SES RESSOURCES, LA CHINE OUVRE SON TERRITOIRE AUX SPECIALISTES DE LA GESTION DE L’EAU ET DES DECHETS. CHINE, SUEZ SAISIR LES OPPORTUNITES DE CE MARCHE EN PLEINE EXPANSION. AVEC PLUS DE 30 ANS DE PRESENCE ET D’EXPERIENCE EN EST BIEN POSITIONNE POUR SUEZ PARTENAIRE DES Chine - ville de Shanghai – © Duvivier Thierry / SUEZ 13 SUEZ PARTENAIRE DES AUTORITES ET DES INDUSTRIELS CHINOIS DANS LA GESTION DURABLE DES RESSOURCES Le développement international constitue l’un des 4 axes de développement de SUEZ. Face aux défis de la gestion de l’eau et des déchets en Chine, le pays fait résolument partie des zones géographiques prioritaires au sein desquelles le Groupe souhaite renforcer sa présence. Présent depuis plus de 30 ans en Chine continentale, à Hong Kong, à Macao et à Taïwan, SUEZ fournit aux autorités et aux industriels chinois des solutions de traitement de l’eau et des déchets innovants et des services environnementaux intégrés. Présence de SUEZ en Chine SUEZ accompagne la politique environnementale des autorités chinoises en adoptant une approche partenariale dans la protection des ressources, l’économie circulaire, la distribution d’eau potable et la lutte contre la pollution. Le Groupe a ainsi créé des sociétés communes avec des partenaires chinois de premier plan pour apporter des solutions au plus près des préoccupations et des problématiques du pays. Cette politique de partenariat et de transfert de compétences a permis à SUEZ de répondre rapidement et efficacement aux besoins d’amélioration de la gestion de l’eau et des déchets en Chine et lui a permis de saisir les opportunités de ce marché en expansion. 14 Basé sur un partage des savoirs et des savoir-faire avec ses partenaires, SUEZ et ses 8000 collaborateurs sur le territoire chinois ont ainsi tissé des liens de confiance pérennes au travers de 32 co-entreprises parfaitement adaptées aux besoins locaux. A titre d’exemple, SUEZ a créé six joint-ventures avec les autorités de Chongqing et investi 3 milliards de Yuans avec ses partenaires dans la gestion des services de l’eau de la ville. Ses activités sont concentrées dans la distribution d’eau potable, le traitement des boues et des eaux usées du nord de la ville et du Chongqing Changshou Chemical Industrial Park (CCIP). En juin 2015, SUEZ et son partenaire New World Services (NWS)10, à travers leur joint-venture 50/50 Suyu11, ont signé un accord de coopération en matière d’investissement avec Chongqing Water Assets12 afin de créer une société commune : Derun Environnement. Grâce au soutien de ses actionnaires, tant sur le plan technologique, financier que managérial, la société a pour ambition de devenir l’un des acteurs majeurs du marché chinois de la gestion de l’eau et des déchets. SUEZ est dès lors bien positionné pour accompagner les autorités chinoises dans la réalisation de ses objectifs ambitieux en termes d’efficacité énergétique, d’émissions de gaz à effet de serre et de protection des ressources et de l’environnement. * Société Sino French. Activité conduite dans la Joint-Venture avec New World Services Structure actionnariale de SUEZ en Chine 10 NWS Holdings Limited, société cotée à la Bourse de Hong Kong Chongqing Suyu Business Development Company Limited 12 Chongqing Water Assets Management Co, Ltd 11 15 SUEZ en Chine : 8000 employés La gestion de près de 30 contrats d’eau dans plus de 20 villes La distribution d’eau potable à 20 millions de personnes (11 millions en France) La construction de 240 usines d’eau potable et d’assainissement La gestion à Hong Kong de 2 des plus grands sites d’enfouissement des déchets au monde La gestion, à Shanghai, des installations de traitement d’eau et des déchets dangereux d’un des plus grands parcs pétrochimiques d’Asie Un chiffre d’affaires géré de 755 millions d'euros en 2014 UNE POLITIQUE DE PARTENARIATS POUR UNE REPONSE LOCALE ADAPTEE AUX ENJEUX DE L’EAU SUEZ est présent en Chine depuis plus de 30 ans au travers de son activité de distribution et de traitement de l’eau. Le Groupe est également très actif dans le secteur de la construction avec 240 installations de traitement d’eau et d’assainissement réalisées pour des clients industriels et des collectivités. Sa présence est concentrée dans les grands centres urbains à travers ses 32 jointventures constituées avec des collectivités locales où elle fournit des services d’eau et d’assainissement à 20 millions d’habitants. SUEZ intervient à travers différents types de contrats sur l’ensemble de ses métiers, depuis la construction, l’exploitation, la réhabilitation d’usines de traitement d’eau jusqu’à la distribution d’eau potable. Le Groupe est principalement présent à travers une société commune « Sino French », créée dès 1985 en partenariat avec le Groupe New World (Hong Kong). Elle représente des contrats répartis entre 20 municipalités chinoises, plus de 5000 employés et un fort mélange d'expertise étrangère et locale, couplée à l'accès aux réseaux techniques et scientifiques mondiaux du Groupe. Plusieurs contrats majeurs, signés ces dernières années confortent la présence du Groupe en Chine avec la constitution de co-entreprises en partenariat avec des sociétés municipales : Chongqing Sino French Tangjiatuo Waste Water Treatment, co-entreprise 50-50 entre « Sino French » et Chongqing Water Group, qui gère pour 30 ans le traitement des eaux usées d’une partie de la ville de Chongqing. Tianjin Tanggu Sino French Water Supply, co-entreprise avec Tianjin Tanggu City Construction Investment. Le contrat de concession de 30 ans porte sur la production et la distribution d’eau, la maintenance et le service clientèle dans la 16 ville de Tanggu, avec une capacité journalière de 310 000 m3, desservant une population de 600 000 habitants. En 2014, SUEZ a remporté le contrat d'exploitation de l'unité de séchage de boues de Yangzhou pour une durée de 30 ans au sein de la joint-venture Yangzhou Sino French Environment Company Limited (" Yangzhou Sino French ")13. Ce contrat s'élève à 234 millions € dont 24 millions € pour SUEZ. Le contrat prévoit le séchage des boues issues des stations d'épuration desservant les 4,5 millions d'habitants et les clients industriels de Yangzhou pour les 30 prochaines années. "Yanghzou Sino French" construira une usine de traitement des boues au sein de la zone de développement technologique et économique de Yangzhou, à proximité de la centrale électrique. Le projet débutera en 2015 avec une capacité initiale de traitement de 300 tonnes/jour, pour atteindre à terme 500 tonnes/par jour selon le développement économique et urbain de la ville. Le process retenu permettra de Chine – Macao – Fontaine Wallace ©SUEZ décontaminer et de stabiliser les boues biologiques produites par les usines voisines de traitement des eaux usées, notamment celles de Tangwang et de Liuwei. Les boues séchées seront ensuite acheminées vers la centrale électrique adjacente pour être mélangées à du charbon en vue de leur combustion. Les avantages sont multiples : valorisation des ressources, moindre consommation de charbon car les boues traitées pourront être brûlées pour produire de l'électricité. Le Groupe est également présent à Macao où il a signé, en 1985, un contrat de concession dévolu par le Gouvernement de la Région administrative spéciale de Macao pour la fourniture de services d’eau, renouvelé en novembre 2010 pour 20 ans. 13 Cette JV est composée à 50% de Yangzhou Jieyuan Discharge Water Company Limited, à 7.5% de Yanggzhou Economic and Technological development zone et à 42.5% de Suzhou Industrial Sino French Environmental Technology company limited, cette dernière étant elle‐même une JV composée à 49% de Sino French Water et de China‐Singapore Public Utilities. 17 SUEZ, UN ACTEUR CLEF DE LA GESTION DES DECHETS ET DE L’ECONOMIE CIRCULAIRE EN CHINE SUEZ fournit une large gamme de solutions innovantes et concrètes dans la gestion des déchets pour ses clients municipaux, industriels et commerciaux en Chine continentale, à Hong Kong, Macao et Taïwan. Le périmètre de ses activités inclut notamment le nettoyage des rues et la collecte des déchets, la gestion de stations de transfert de déchets, la valorisation énergétique des déchets via le stockage et l'incinération des déchets dangereux ou non dangereux, la remise en état et la réhabilitation de centres d’enfouissement, le compostage, et la réhabilitation des sols. SUEZ est présent depuis 1987, soit plus de 28 ans, dans la région de Hong Kong où il exploite aujourd’hui 6 des 7 stations de transfert de déchets ménagers et assimilés et 2 des centres d’enfouissement les plus grands et les plus modernes au monde qui traitent près de 3,8 millions de tonnes de déchets par an. SUEZ assure également des prestations de réhabilitation et de suivi de 7 sites de centres d’enfouissement fermés à Hong Kong. Le Groupe occupe aujourd’hui une place de leader dans la gestion des déchets à Hong Kong où il est responsable de la gestion de 70% des déchets des 7,2 millions habitants. SUEZ accompagne les autorités dans le développement de solutions de traitement des déchets dans le respect de l’environnement et de leur valorisation sur le modèle de l’économie circulaire, grâce notamment à la valorisation énergétique des déchets, comme l’illustre plusieurs contrats majeurs : A Hong Kong : - La Station de Transfert Island West (IWTS) est la plus spectaculaire des stations de transfert exploitées par SUEZ à Hong Kong. Située sous le quartier Kennedy Town, l'installation est construite en partie dans une caverne creusée par l'homme, ce qui permet de réduire au minimum son impact sur l'environnement. L'opération de transfert des déchets a lieu sous terre, grâce à un système de caverne à deux niveaux. La station, qui peut traiter plus de 1 000 tonnes de déchets par jour, est équipée de systèmes permettant de minimiser les nuisances pour les habitants de Hong Kong en limitant la production de poussière et d'odeurs et en prévenant la pollution sonore. Les déchets sont compactés dans des containers qui sont ensuite expédiés chaque jour, à bord de bateaux spécialement prévus à cet effet, au centre d'enfouissement WENT (West New Territories). - Le Groupe exploite les centres d’enfouissement WENT et NENT (North East New Territories). Dans ce dernier, les déchets sont couverts et protégés par des systèmes d'étanchéité composite multicouche qui permettent de collecter le biogaz issu de leur dégradation et d’en valoriser une partie en gaz naturel synthétique pour Towngas, la société de distribution de gaz domestique. La qualité de ce gaz est telle qu'il est réutilisable sous la forme de biocarburant raffiné pouvant être employé comme solution alternative au naphta. Grâce à cette solution, le Groupe donne une seconde vie aux déchets en les transformant en source d'énergie. L’émission de plus de 264 000 tonnes de CO2 et la consommation de 84 000 tonnes de combustibles fossiles ont ainsi pu être évités depuis le lancement, en 2007, du projet de valorisation du biogaz. 18 - En 2014, l’exploitation de la première infrastructure de traitement de déchets organiques à Hong Kong a été confiée à SUEZ avec une capacité de 200 tonnes/jour. Ce site traitera des déchets alimentaires séparés à la source en provenance des secteurs industriels et commerciaux et transformera ces déchets en biogaz et compost. La mise en opération du site est programmée officiellement mi-2017. Le biogaz produit générera un surplus d’électricité de 14 millions KWh par an et pourra être injecté au réseau de distribution. - À Taïwan, le Groupe exploite une usine d’incinération des déchets non dangereux avec valorisation énergétique d’une capacité de 450 000 tonnes de déchets municipaux et industriels par an. Au cours des dernières années, la demande de traitement des déchets industriels a progressivement augmenté en raison notamment de l’influence du contrôle gouvernemental sur le traitement des déchets industriels. - En 2014, SUEZ a remporté, au travers d’une joint-venture avec Shanghai Chemical Industry Park Investment Corporate (« SCIP ») et Nantong Economic Technology et Development Area Company (« NETDA »)14, le contrat pour la construction et l'exploitation d'une nouvelle usine de traitements et de valorisation énergétique des déchets dangereux dans la zone de développement économique et technologique de Nantong. Le contrat devrait générer près de 575 millions d’euros de revenus sur les 30 prochaines années. La nouvelle usine de traitement et de valorisation a une capacité prévue de 30 000 tonnes/an pour le traitement des déchets dangereux locaux et de 3 300 tonnes/an pour le traitement professionnel des déchets médicaux. Son installation de pointe respecte entièrement les normes d'émission chinoises et européennes et sera exploitée conformément aux normes internationales les plus strictes en matière de sécurité et d'environnement. L'énergie issue des déchets sera capturée et utilisée pour produire de la vapeur en tant que source d'énergie durable destinée à d’autres sites et sociétés au sein du périmètre NETDA. - À Macao, SUEZ propose des services de collecte et de nettoyage pour la ville entière et des services d’exploitation pour la gestion d’un centre de stockage spécialisé dans les REFIOM (Résidu d'Épuration des Fumées d'Incinération des Ordures Ménagères) en provenance de l’incinérateur local. Chiffres clés de SUEZ à Hong Kong : 6 des 7 stations de transfert des déchets ; 2 des 3 centres d’enfouissement stratégiques ouverts (parmi les plus grands au monde) ; La remise en état et la réhabilitation de 7 des 13 centres de stockage fermés ; Une usine de compostage de déchets animaliers ; La première usine de traitement de déchets organiques à Siu Ho Wan ; Une installation de traitement des boues ; Des services spécialisés de nettoyage et de traitement des déchets pour les clients industriels et commerciaux. 14 JV détenue respectivement à hauteur de 60% par SUEZ, 30% par SCIP et 10% par NETDA 19 LES PARCS INDUSTRIELS : ENJEUX ET OPPORTUNITES POUR UN OPERATEUR COMME SUEZ EN CHINE Les parcs industriels sont en forte expansion et à la pointe des technologies en Asie, et tout particulièrement en Chine. Cultivant sa spécificité, le gouvernement chinois a opté pour la création de grands complexes industriels. Le regroupement des industries d’un même secteur au sein d’un tel complexe favorise les synergies via une gestion commune des eaux usées et des déchets afin de développer une filière performante et de limiter au maximum l’impact sur l’environnement. Ces parcs offrent deux types d’opportunités pour SUEZ : la gestion des installations de traitement des eaux et des déchets pour chaque entreprise au sein du parc et celle des infrastructures au niveau du complexe industriel. SUEZ et ses partenaires apportent leur expertise à 7 des principaux parcs industriels dont le Shanghai Chemical Industry Park (SCIP) et Chongqing Changshou Chemical Industry Park, où ils fournissent l’eau potable et industrielle, et assurent le traitement des rejets polluants et des déchets dangereux. Depuis 2002, SUEZ fournit au parc pétrochimique de Shanghaï - SCIP - des services de traitement des eaux industrielles et des technologies de pointe permettant de prendre en charge les effluents industriels. En 2007, SUEZ s’est également vu confier la construction et l’exploitation de l’incinérateur des déchets du parc industriel. Cet incinérateur, le plus grand de Chine, valorise en outre l’énergie et permet d’alimenter les entreprises du parc, et par là même de réduire leur consommation d’énergie fossile. Désigné comme site pilote dans le secteur pétrochimique par le gouvernement central de Pékin, SCIP est destinée à être répliquée sur l’ensemble du territoire. De la même manière, l’installation de séchage des boues de la station d’épuration du parc industriel de Suzhou, qui alimente l’usine voisine de cogénération en boue séchée comme combustible secondaire, est un exemple concret d’application des principes de l’économie circulaire. Ces parcs industriels sont la preuve qu’il est possible de préserver efficacement l’environnement dans les nouveaux complexes industriels, tout en maîtrisant les coûts et en assurant une rentabilité optimale. 20 China-Singapore Suzhou Industrial Park ©SUEZ LES PARTENARIATS DE RECHERCHE & DEVELOPPEMENT, UN ECHANGE DES COMPETENCES ET DES CONNAISSANCES SCIENTIFIQUES AU SERVICE DE L’AVENIR ENVIRONNEMENTAL DE LA CHINE Le Groupe a toujours placé la R&D au cœur de son activité, notamment au travers de grands partenariats, associant aussi bien des acteurs publics que privés. Ces partenariats reposent sur une volonté de mutualiser les connaissances francochinoises et les efforts de recherche et développement dans le domaine environnemental. SUEZ a ainsi inauguré en 2006 le centre de recherche du parc industriel SCIP (SWRc) en partenariat avec le parc industriel, l’Université de Tongji et l’Université de Technologie de Chine orientale. Le SWRc concentre ses recherches sur le développement de solutions innovantes pour le traitement et le recyclage des eaux usées rejetées par les industries pétrochimiques. Il explore de nouveaux domaines du développement durable en organisant, entre autres, la recherche sur la réutilisation des eaux usées, la transformation des boues et la valorisation énergétique. Ce centre de R&D est le premier de son genre en Chine dans le domaine du traitement des eaux usées industrielles. Le centre est à l’origine de 20 publications scientifiques, 8 dépôts de brevets et un nombre de protocoles d’évaluation de traitabilité des effluents toujours en progression. Le Groupe poursuit cette démarche avec l’inauguration, en septembre 2009, avec l’université de Tsinghua, à Pékin, d’un laboratoire d’études sur les sciences et l’expérimentation en ingénierie environnementale (eau, assainissement, déchets, 21 pollution de l’air), qui vient compléter son dispositif de transfert de ses connaissances et de son expertise en Chine. En 2012, SUEZ, Sino French Water Development et Chongqing Water Group ont également créé une nouvelle joint-venture nommée « Chongqing Sino French Environmental Excellence Research & Development Centre Company Limited » qui fournira des services de recherche appliquée, d’expertise et de support techniques aux partenaires et aux tiers de la gestion de l’eau et de l’ingénierie environnementale en Chine. Ces partenariats permettent de démultiplier l’effort de recherche et de développement du Groupe tout en bénéficiant du travail collaboratif avec des équipes de recherche parmi les meilleurs au monde. Shanghai Chemical Industrial Park (SCIP) – Laboratoire ©SUEZ 22 SUEZ APPORTEUR DE SOLUTIONS D’ATTENUATION ET D’ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE Le 30 juin 2015, la Chine fut le 42ème pays de la planète à annoncer sa "contribution nationale" à la réduction des émissions de CO2 dans la perspective de la conférence de Paris sur le climat (COP21). Premier émetteur de gaz à effet de serre avec 25% des émissions mondiales, la Chine se fixe pour objectif : Atteindre le pic de ses émissions de CO2 avant 2030, Atteindre 20% d’énergies non-fossiles de son « mix » énergétique global en 2030 (contre environ 11% actuellement). Baisser son intensité carbone [émissions de CO2 par unité de produit intérieur brut] entre 60 et 65% d’ici 2030 par rapport au niveau de 2005. En visite à Washington le 25 septembre dernier, le Président Xi Jinping a par ailleurs annoncé l'établissement d'un marché national de carbone en 2017. Ces engagements font suite à de premières annonces réalisées fin 2014 dans le cadre d’un accord bilatéral sur le climat entre la Chine et les États-Unis et marque la volonté des autorités chinoises de s’engager activement dans la lutte contre le dérèglement climatique. SUEZ accompagne les autorités dans cet engagement en apportant : Des solutions d’atténuation du changement climatique qui permettent de limiter les émissions de gaz à effet de serre grâce à la valorisation des déchets et des boues d’épuration (efficacité énergétique, production d’énergie renouvelable, valorisation matière). Des solutions d’adaptation aux conséquences du changement climatique notamment sur la ressource en eau qui se raréfie (maîtrise des consommations, développement de ressources en eau alternatives comme le dessalement et le recyclage des eaux usées). 23 Les références clefs de SUEZ en Chine CONTROLER LES REJETS ET RECYCLER LES EAUX INDUSTRIELLES – L’EXEMPLE DE CHENGDU Des législations de plus en plus strictes conduisent les industriels chinois à contrôler davantage leurs rejets d’eaux usées et à mettre en œuvre un recyclage plus efficace des effluents sur leurs sites. La question environnementale est d’autant plus centrale qu’en Chine, un tiers des cours d’eau est fortement pollué. En octobre 2009, PetroChina, le plus grand pétrolier chinois, fait appel à SUEZ pour la construction d’une station de traitement des eaux usées et de recyclage des effluents industriels pour sa raffinerie située à Chengdu, dans la province du Sichuan. La station d’épuration devait répondre à un double défi. Elle devait être conçue pour que les rejets soient conformes aux normes environnementales strictes et spécifiques du secteur de la pétrochimie, notamment la DCO1. La question environnementale était d’autant plus centrale que la raffinerie de PetroChina est située sur le Tuo, affluent du Yangtze. Il était donc essentiel de mettre en œuvre un traitement performant afin de limiter l’impact environnemental susceptible d’être généré par le rejet des eaux usées. Par ailleurs, les ressources en eau de la région étant restreintes, la station d’épuration devait être capable de réutiliser plus de deux tiers des eaux usées. Usine de traitement et de recyclage des effluents de la raffinerie Chengdu ©SUEZ 1 La demande chimique en oxygène (DCO) est la consommation en dioxygène par les oxydants chimiques forts pour oxyder les substances organiques et minérales de l’eau. Elle permet d’évaluer la charge polluante des eaux usées. La DCO est l’une des mesures principales des effluents pour les normes de rejet. 24 Pour relever ce défi, SUEZ a mis en place la technologie avancée dénommée Oxyblue™. D’une efficacité énergétique supérieure aux procédés traditionnels, elle offre une qualité d’eau optimale, autorisant aussi bien le rejet en zones sensibles que la réutilisation. Elle combine deux technologies : l'ozonation, qui met en contact les matières organiques avec l’ozone, et la biofiltration, qui finalise le traitement biologique des eaux usées. Ce traitement améliore la performance des procédés généralement mis en œuvre et permet de dégrader en quelques minutes des polluants habituellement difficiles à traiter. Elle nécessite, en outre, une quantité d’ozone bien moindre que les procédés concurrents qui utilisent les technologies d’ozonation extensive, ce qui réduit de moitié les coûts d’utilisation. Opérationnelle depuis fin 2013, la station de Chengdu est l’une des premières en Chine à mettre en œuvre un système de réutilisation des eaux usées et des eaux pluviales de cette envergure afin de protéger les ressources en eau de la région. Exemplaire en termes d’innovation et de traitement avancé des effluents industriels du secteur pétrochimique, la station traite 60 000 m3 d’eau par jour, recycle 70 % des effluents en eau de process et élimine efficacement les polluants. L’eau traitée est ensuite rejetée sans risque dans la rivière Tuo, les rejets étant conformes aux normes environnementales spécifiques du secteur de la pétrochimie. La station de Chengdu fait aujourd’hui office de vitrine des compétences et du savoir-faire de SUEZ en termes de traitement et de recyclage des effluents industriels. Vue aérienne de l'usine de traitement et de recyclage des effluents de la raffinerie PetroChina à Chengdu ©SUEZ 25 LE SHANGHAI CHEMICAL INDUSTRY PARK, SCIP – UN MODELE DE PARC INDUSTRIEL Afin de limiter les pollutions d’origine industrielle, les autorités chinoises ont mis en place une politique de regroupement des industries polluantes au sein de grands complexes industriels. Pour faciliter la gestion des eaux et des déchets toxiques, l’idée est de les collecter et les retraiter au sein d’une unique entité : à Shanghai, le groupe SUEZ est chargé de la gestion intégrée de l’eau et des déchets pour le Shanghai Chemical Industry Park (SCIP). Située à 60 km de Shanghai, SCIP est la plus grande plateforme industrielle pétrochimique d’Asie, et l’un des quatre plus grands parcs industriels au monde. SCIP - Usine d'incinération la nuit ©Chang Denis 26 SCIP - Station d'épuration bassin de décantation ©SUEZ Les activités de SUEZ sur le parc comprennent non seulement le traitement, le recyclage des effluents et l’approvisionnement en eau potable, mais aussi la gestion hautement sécurisée des déchets dangereux du site. Construite par SUEZ, l’installation de traitement de l’ensemble des effluents générés par les industries du parc traite plus de 50 000 m3 d’eau par jour. L’eau rejetée est conforme aux exigences très strictes du parc et une partie des effluents est recyclée en eau déminéralisée, permettant d’économiser 580 000 m3 d’eau par an, dans un contexte de stress hydrique croissant en Chine. SUEZ gère aussi les déchets générés par l'activité industrielle grâce à une unité de valorisation moderne qui traite 60 000 tonnes de déchets dangereux par an. Inauguré en 2007, l’incinérateur est actuellement le plus grand de Chine. La valorisation énergétique permet d’alimenter en vapeur les entreprises au sein du parc industriel et contribue à réduire de façon significative leur consommation de charbon et par conséquent de diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre. La coordination des flux eaux et déchets de plusieurs industries a conduit au renforcement du concept d’économie circulaire du parc (recyclage des eaux usées, valorisation des boues et valorisation énergétique des déchets, production de vapeur, etc.). Les effluents et déchets des uns servent à alimenter en eau ou en énergie les autres industries. Le cycle de l’eau et des déchets est optimisé pour les entreprises présentes au sein du parc industriel, contribuant ainsi à diminuer l’impact sur l’environnement tout en réduisant la consommation d’eau et d’énergie. En 2006, SUEZ a également inauguré, au cœur même du parc industriel et en partenariat avec SCIP et l’université de Tongji, un laboratoire de pointe en R&D dédié aux eaux industrielles. Unique en son genre en Chine, le SCIP Water Research Center (SWRc) oriente sa recherche sur le développement de solutions innovantes pour le traitement et le recyclage des eaux usées et autres déchets dangereux rejetés par les industries pétrochimiques. SCIP - Incinérateur des déchets industriels dangereux ©Patrick Wack Désigné comme site pilote dans le secteur pétrochimique par le gouvernement central de Pékin, SCIP est destinée à être répliquée sur l’ensemble du territoire. 27 LE CHINA-SINGAPORE SUZHOU INDUSTRIAL PARK TRANSFORME LES BOUES D’EPURATION EN COMBUSTIBLE Le China-Singapore Suzhou Industrial Park, qui s’étend sur une superficie de 288 km², accueille une population d’environ 610 000 habitants ainsi qu’une palette étendue d’entreprises industrielles chinoises et internationales. Ce parc, un exemple du dynamisme industriel de la Chine, continue de se développer et d’attirer des entreprises opérant dans différents secteurs comme celui des circuits intégrés, des écrans TFT et LCD ou des pièces détachées pour l’automobile ou l’aviation, ainsi que d’autres secteurs de premier plan comme celui des logiciels ou des nanotechnologies. SUEZ s’est vu confier en 2009, le traitement et la valorisation des boues industrielles et municipales générées par le parc. D’une durée de 30 ans, le contrat prévoit la conception, la construction et la gestion de la première station de traitement des boues de la province de Jiangsu. Mise en service en 2010, l’usine met en œuvre la technologie INNODRY 2E® de SUEZ qui permet de traiter l’ensemble des boues industrielles et municipales rejetées par le parc, soit jusqu’à 300 tonnes par jour, de les sécher et de les valoriser sous forme de combustible. Ce combustible alimente la centrale électrique du parc industriel, réduisant ainsi les besoins en charbon et les émissions de CO2. On estime que 100 000 tonnes de boues permettent de générer 17 000 tonnes de fioul. Un exemple concret d’application des principes de l’économie circulaire. Suzhou - Usine de traitement des boues, vue extérieure ©Patrick WACK 28 A HONG KONG, L’ENJEU DE LA GESTION DES DECHETS ET DE LEUR VALORISATION Hong Kong a développé un système de gestion des déchets par voie maritime, solution la plus écologique compte tenu de sa situation géographique. Chaque jour, les déchets sont collectés, acheminés vers une station de transfert avant leur transport sécurisé par voie maritime vers un centre d’enfouissement en vue de leur traitement final et de leur valorisation. Présent depuis 1998 à Hong Kong dans la gestion des déchets, SUEZ exploite aujourd’hui 6 des 7 stations de transfert des déchets ménagers et assimilés, dont l’Island West Transfer Station, et 2 des plus grands centres d’enfouissement au monde avec près de 3,8 millions de tonnes de déchets gérées par an. En 2012, SUEZ a signé deux contrats de gestion d’unité de transfert et de réaménagement de trois stations de transferts des déchets à Hong Kong, la West Kowloon Transfer Station (WKTS) et les deux Hong Kong Island Transfer Stations (HKTS) pour un montant total de 220 millions d’euros et une durée de 10 ans. Située dans la zone de réhabilitation de West Kowloon, WKTS est la plus importante station de transfert en termes de capacité de traitement des déchets à Hong Kong. Quelques 2 240 tonnes de déchets solides urbains sont collectées chaque jour pour être livrées à la station WKTS avant leur transport sécurisé par voie maritime vers le centre d’enfouissement au Nord-Ouest de Hong Kong en vue de leur traitement final et de leur élimination. Par ailleurs, 470 tonnes supplémentaires de déchets issus des collecteurs de graisse des restaurants et autres établissements agroalimentaires sont envoyées chaque jour à la station WKTS pour y recevoir un traitement spécifique. Celui-ci permet la récupération des huiles et des graisses qui sont ensuite revendues comme matière première pour la fabrication de biocarburant. Les 2 autres stations de transfert (HKTS), situées sur les rives est et ouest de l’île d’Hong Kong gèrent et transfèrent quotidiennement environ 1 300 tonnes cumulées de déchets solides urbains vers les sites de traitement et d’élimination. Hong Kong- Centre d’enfouissement de NENT ©Nian Zeng 29 SUEZ a par ailleurs construit la plus grande installation de récupération énergétique de Hong Kong sur le centre d’enfouissement North East New Territories (NENT). Inaugurée en 2008, cette installation permet de valoriser le biogaz produit en gaz naturel synthétique pour Towngas, la compagnie de gaz domestique. Ce gaz synthétique, contenant plus 80% de méthane, est transporté à l’usine de Towngas Tai Po par un tuyau souterrain de 19km de long. Depuis 2007, l’installation a permis d’éviter les émissions de plus de 264,000 tonnes de CO2 et la consommation de 84,000 tonnes de combustible fossile. En 2014, SUEZ et son partenaire Atal Engineering Ltd (« ATAL ») ont signé un contrat d’une valeur totale de 246 millions d’euros pour une durée de 15 ans pour la conception, la construction et l’exploitation du premier centre de traitement des déchets organiques de Hong Kong. Ce nouveau centre, qui sera mis en service en 2017, traitera quotidiennement 200 tonnes de déchets alimentaires et les transformera en biogaz et compost. Le biogaz produit sera utilisé comme énergie renouvelable. Près de 14 millions de KWH de surplus électrique pourront alimenter le réseau électrique en énergie verte. En se substituant ainsi à une production électrique à partir d’énergie fossile, cette énergie verte contribuera à réduire de 25 000 tonnes par an les émissions de gaz à effet de serre. Station de transfert à Hong Kong - ©Bertrand Virgile Simon/ SUEZ 30 CHONGQING, VILLE EMBLEMATIQUE DES PROBLEMATIQUES CHINOISES DE GESTION DE LA RESSOURCE EN EAU Chongqing - l’une des plus grandes villes du monde avec 30 millions d’habitants - est emblématique de la problématique chinoise de gestion de la ressource en eau. En réponse à la forte croissance de sa population, son urbanisation et une croissance économique et industrielle soutenue ces 30 dernières années, la ville a dû investir massivement pour faire face à l’explosion de la consommation des ressources en eau et de la production d’eaux usées urbaines. Depuis 15 ans, le gouvernement de Chongqing a ainsi lancé la construction d’infrastructures de production d’eau potable et de traitement des eaux usées. Plus de 90% des eaux usées sont aujourd’hui collectées et traitées avant d’être rejetées. Usine de production d'eau potable de Chongqing ©L.Schifres/Abacapress SUEZ accompagne les autorités dans la gestion de la ressource en eau depuis 2002 au travers de « Sino French », une joint-venture formée en partenariat avec la New World Services (Hong Kong). Le contrat de concession signé cette année-là entre « Sino French » et la municipalité de Chongqing marque la première application à grande échelle d’un partenariat public-privé et le premier véritable contrat de concession d’eau sur une base de partenariat à long terme (50 ans). Le Groupe a depuis créé six joint-ventures avec les autorités locales et investi dans la gestion des services de l’eau de la ville. Ses activités sont concentrées dans la distribution d’eau potable, le traitement des boues et des eaux usées du nord de la ville et du Chongqing Changshou Chemical Industrial Park (CCIP). 31 Usine de production d'eau potable de Chongqing ©DUVIVIER Thierry En réponse à l’augmentation des eaux usées traitées et de la production de boues d’épuration, les autorités ont confié à SUEZ le projet de traitement des boues de la station d’épuration de Chongqing Tangjiatuo. En opération depuis 2009, la station de traitement des boues, qui traite les eaux usées d’une population d’environ un million d’habitants, dispose d’une capacité de traitement et séchage des boues de 240 tonnes par jour. La technologie INNODRY®2E de digestion et déshydratation des boues mise en œuvre par SUEZ permet de réduire la quantité d’eau présente dans les boues de 80% à seulement 10% et est équipé d’un système de valorisation énergétique. Après traitement, les boues séchées et compactes peuvent être valorisées en combustible. Cette solution est un exemple d’économie circulaire permettant de transformer les boues en ressources – ici combustible de substitution – et ainsi de limiter les consommations en charbon et les émissions de gaz à effet de serre. Usine de production d'eau potable de Chongqing, ©DUVIVIER Thierry 32 Centre d’enfouissement de North East New Territories (NENT), Hong Kong ©Nian Zeng Shanghai Chemical Industrial Park (SCIP) Unité de traitement de charbon actif de l'usine de traitement des effluents ©Robin Basile 33 CONTACT PRESSE : Catherine des Arcis +33 1 58 81 54 23 [email protected] 34