4 Actualités de réadaptation cardiaque et de prévention de la maladie cardiovasculaire
Soutien à la prise de décisions – Ces interventions
favorisent la prestation de soins qui s’appuient sur des
données scientifiques et qui tiennent compte des préférences
des patients2. Comme les décisions relatives au traitement
doivent reposer sur des lignes directrices éprouvées, ces
dernières doivent être intégrées à la pratique pour appuyer
les soins offerts au point de service. La seule diffusion des
lignes directrices n’a que peu de répercussions positives sur
les soins si elle n’est pas accompagnée de formation continue
offerte au moyen de méthodes éprouvées. Les professionnels
doivent non seulement connaître les lignes directrices, mais
aussi les expliquer à leurs patients pour inciter ces derniers
à participer au processus décisionnel. L’intégration de
l’expertise de spécialistes aux soins primaires vient soutenir
les décisions prises dans le cadre du traitement des patients
dont le cas est complexe.
Systèmes de renseignements cliniques – De tels systèmes
doivent être utilisés pour organiser les données sur la popula-
tion de patients et sur les patients eux-mêmes afin de favoriser
les interactions productives et la prestation de soins efficaces et
efficients2. Les systèmes de renseignements cliniques peuvent
améliorer la planification des soins à prodiguer à un patient
en permettant aux professionnels de la santé d’accéder à de
l’information plus complète sur sa santé et en leur fournissant
des rappels et de la rétroaction en temps opportun. Ces
systèmes offrent aussi la possibilité de repérer des groupes de
patients au sein d’une population qui pourraient bénéficier
de soins proactifs. Comme les systèmes de renseignements
cliniques permettent de diffuser de l’information tant auprès
des patients que des professionnels, ils favorisent une bonne
coordination des soins dans tout le continuum.
Politiques et ressources dans la collectivité – En mobilisant
des ressources dans la collectivité pour répondre aux besoins
des patients, on crée pour les patients et les professionnels
de la santé des possibilités que n’offre pas nécessairement
le système de santé ou qui ne sont peut-être pas accessibles
aux médecins disposant de ressources limitées5. En
outre, en formant des partenariats avec des organismes
communautaires, on peut parvenir à améliorer l’accès à
certaines ressources et leur capacité, à mettre au point des
interventions qui répondent à des besoins non comblés et à
générer une alliance plus forte pour défendre des politiques
visant à améliorer les soins aux patients.
Systèmes de santé – Ces interventions soulignent la
nécessité de soutien tangible à tous les niveaux hiérarchiques
lors de la création et de la mise en œuvre d’un système visant
à améliorer la prise en charge des maladies chroniques.
La haute direction doit insister sur l’importance de
l’amélioration des soins et promouvoir la transparence dans
la correction des erreurs et la résolution des problèmes afin
de faciliter l’apprentissage et l’amélioration du système.
En juillet 2003, le modèle de soins de longue durée a été
revu pour y inclure les aspects de la sécurité des patients, des
compétences culturelles, des politiques de la collectivité et de
la gestion de cas en mettant l’accent sur la coordination des
soins. Par conséquent, le MacColl Institute a tenu compte de
ces éléments importants pour élaborer son nouveau modèle,
le « modèle de soins ». Celui-ci diffère du modèle de soins
de longue durée de 2 façons : il comporte les 6 objectifs
du compte rendu de l’Institute of Medicine comme critères
de services de grande qualité et il intègre les concepts de
gestion du changement relativement au perfectionnement
du personnel, aux compétences culturelles, à la coordination
des soins et à la sécurité des patients6.
« Le modèle de soins de longue durée fournit
un cadre qui permet de rendre les interactions
entre patients et professionnels de la santé plus
productives et plus efficaces. »
La satisfaction des besoins des patients souffrant de
maladies chroniques est l’une des plus grandes difficultés
auxquelles les professionnels de la santé doivent faire face. Le
modèle de soins de longue durée fournit un cadre qui permet
de rendre les interactions entre patients et professionnels de
la santé plus productives et plus efficaces. Les changements
qui s’imposent pour améliorer la prise en charge des maladies
chroniques peuvent sembler impossibles à mettre en œuvre,
mais avec un leadership fort, une gestion du changement
efficace et une équipe dévouée, il est possible de créer un
système dans lequel les patients atteignent leurs objectifs et
vivent en santé malgré leur maladie chronique.
Références
1. Wagner EH, Austin BT, Davis C, Hindmarsh M, Schaefer J, Bonomi A.
Improving chronic illness care: Translating evidence into action. Heal
Aff 2001;6:64-78.
2. McCulloch DK, Davis C, Austin BT, Wagner EH. Constructing a
bridge across the quality chasm: A practical way to get healthier, happier
patients, providers and health care delivery systems. Diab Spectrum
2004;17:92-96.
3. The Model Talk. http://www.improvingchroniccare.org/change/model/
modeltalk.html [consulté le 11 février 2007].
4. Model Elements. http://www.improvingchroniccare.org/change/model/
components.html [consulté le 6 février 2007].
5. Bodenheimer T, Wagner EH, Grumbach K. Improving primary care
for patients with chronic illness. JAMA 2002;288:1775-79.
6. The Expanded Model. http://www.improvingchroniccare.org/change/
model/expandedmodel.html [consulté le 11 février 2007].