Visualiser - Archives de la ville de Saumur

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J-KUDI
15 E ANNÉE — ibSti.
N° 55
MAI.
POLITIQUE, LITTÉRATURE, INDUSTRIE, COMMERCE.
Paraissant les Mardis , Jeudis et Samedis.
JOURNAL D'ANNONCES , INSERTIONS LÉGALES ET AVIS DIVERS.
ON S'ABONNE A SAUMUR ,
Au buicau, place du Marché-Noir, et chez
MM. GAULTIKH, JAVAUD , GODFHOY , el M"*
NIVERLKT . libraires ;
A PARIS,
Office de Publicité Départementale (Isid.
FONTAINE), rue de T révise, 22, et à l'Agence
des Feuilles Politiques, Correspondance générale (HAVAS), 3, rue J.-J. Rousseau.
Gare de Saumur (Service journalier).
Départs de Saumur pour IS'antes.
6 heures 36 minai, soir,
Onmibus.
4 —
10 —
—
Express.
i —
38
— matin , Express-Poste.
10 —
23
—
— Omnibus.
Départ de Saumur pour Angers.
8 heures 2 minut. matin, Omnibus.
Départ de Saumur pour Paris.
9 heures 49 minut. matin, Express.
H
— ' 50 —
— Omnibus.
« _
3»; _
soir,
Omnibus,
g L
58
—
— Direct-Poste.
Départ de Saumur pour Tours.
1 heures 21 minut. matin, Omnibus.
PRIX DES ABONNEMENTS.
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de droit pour une année.
Il est bien entendu qu'elle ne saurait, en aucun cas,
de Sardaigne el le Sultan accordent une amnistie
donner le droit anxdites Puissances de s'immiscer,
pleine et entière à ceux de leurs sujets qui auraient
soit collectivement, soit séparément, dans les
été compromis par une participation quelconque aux
rapports de S. M. le Sultan avec ses sujets, ni
événements de la guerre, en faveur de la cause enLe Moniteur publie, dans sa partie officielle,
dans l'administration intérieure de son Empire.
uu décret impérial portant promulgation du traité
nemie.
Art. 10. La convention du 13 juillet 1841 , qui
Il est expressément entendu que cette amnistie
de paix et d'amitié conclu, le 30 mars 1856,
maintient l'antique règle de l'Empire ottoman res'étendra aux sujets de chacune des parties belligéentre la France, l'Autriche , le Royaume-Uni de la
lative à la clôture des détroits du Bosphore et des
rantes qui auraient continué , pendant la guerre, à
Grande Bretagne et d'Irlande, la Prusse, la Russie,
Dardanelles
a été révisée d'un commun accord.
être
employés
dans
le
service
de
l'un
des
autres
bella Sardaigne et la Turquie, et ses trois annexes.
L'acte, conclu à cet effet et conformément à ce
ligérants.
LB TRAITÉ DE PAIX.
principe, entre les hautes parties contractantes, est
An. 6 Les prisonniers de guerre seront imméLes plénipotentiaires, après avoir échangé leurs
et demeure annexé au présent traité, et aura môme
diatement rendus de part et d'autre.
pleins poovoirs, trouvés en bonne et due forme,
force el valeur que s'il en faisait partie intégrante.
Art. 7. S. M. l'Empereur des Français, S. M.
sont convenus des articles suivants:
Art. 11. La mer Noire est neutralisée: ouverte à
l'Empereur d' Autriche, S. M. la Reine du RoyaumeArt. 1 er . Il y aara, à dater du jour de l'échange
la marine marchande de tontes les nations; ses eaux
Uni de la Grande-Bretagne et d'Irlande, S. M. le
des ratifications du présent traité, paix et amitié
et ses ports sont formellement et à perpétuité inRoi de Prusse, S M. l'Empereur de toutes les Rusentre S M. l'Empereur des Français, S. M. la
terdits aux pavillons de guerre , soit des Puissances
sies et S. 31. le roi de Sardaigne déclarent la SuReineMu Royaume-Uni de h Grande Bretagne et
riveraines, soit de toute autre puissance, sauf les
blime-Porte admise a participer aux avantages du
d'Irlande, S. M. le Roi de Sardaigne, S. M. I. le
exceptions menlionnées aux articles 14 et 19 du
droit public et du concert européen. Leurs Majestés
Sultan, d'une part, et S. M. l'Empereur de toutes
présent traité.
s'engagent , chacune de son côté, a respecter l'inles Russies, de l'autre part, ainsi qu'entre leurs héArt. %% Libre de lonte entrave, le commerce,
dépendance et l'intégrité territoriale de l'Empire
ritiers et successeurs, leurs Etats et sujets respectifs,
dans les ports et dans les eaux de la mer Noire , ne
ottoman , garantissent en commun la stricte obserà perpétuité.
sera assujéli qu'à des règlements de santé, de
vation de cet engagement, et considéreront, en conArt. 1. La paix étant heureusement rétablie, endouane, de police , conçus dans un esprit favoraséquence, tout acte de nature à y porter atteinte
tre leursdites Majestés, les territoires conquis ou ocble au développement des transactions commercomme
une
question
d'intérêt
général.
cupés par le.ars armées pendant la guerre seront
ciales. — Pour donner aux intérêts commerciaux et
Art.
8.
S'il
survenait,
entre
la
Sublime-Porte
et
réciproquement évacués. Des arrangements spémaritimes de toutes les nations la sécurité désiral'one
ou
plusieurs
dos
autres
Puissances
signataires,
ciaux régleront le mode de l'évacuation qui devra
ble, la Russie et la Sublime-Porte admettront des
on dissentiment qui menaçât le rnainlien de leurs
être aussi prompte que faire se pourra.
consuls dans leurs ports situés sur le littoral de la
relations,
la
Sublime-Porte
et
chacune
de
ces
PuisArt. 3. S. M. l'Empereur de toutes les Russies
mer Noire , conformément aux principes du droit
sauces, avant de recourir a l'emploi de la force,
s'engage à restituer à S. M. le Sultan la ville et ciinternational.
mettront les autres parties contractantes en mesure
tadelle de Kars aussi bien que les autres parties
Art. 13. La mer Noireétant neutralisée, aux termes
de
prévenir
cette
extrémité
par
leur
action
médiadu territoire ottoman dont les troupes russes se
de. l'art. 1 1 , le maintien ou l'établissement sur son
trice.
trouvent en possession.
littoral d'arsenaux militaires maritimes devient sans
Art. 9. S. M. I. le Sultan , dans sa constante solliArt 4. LL. MM. l'Empereur des Français, la
nécessité comme sans objet. En conséquence, S. M.
citude
pour
!»
bien-être
de
ses
sujets,
ayant
ocReine da Royanme-Uni de la Grande Bretagne et
l'Empereur de toutes les Russies etS. M. I. le Sultan
d'Irlande, le Roi de Sardaigne et le Sultan s'enga- troyé un firman qui, en améliorant leur sort, sans s'engagent à n'élever el à ne conserver sur ce littodistinction
de
religion
ni
do
race,
consacre
ses
gent à restituer à S. M. l'Empereur de toutes les
ral aucun arsenal militaire maritime.
généreuses iutentious envers les populations chréRussies, les villes et ports de Sébastopol, Balaclava,
Art. 14. Leurs Majestés l'Empereur de toutes les
tiennes de son Empire, et, voulant donner un nouKamiesch. Eupatoria, Kertch, Iénikalé, Kinburn,
Russies et le Sultan ayant conclu une convention à
veau
témoignage
de
ses
sentiments
à
cet
égard,
a
ainsi que tons autres territoires occupés par les troul'effet de déterminer la force et le nombre des bâtirésolu de. communiquer aux Puissances contractanpes alliées.
ments légers, nécessaires au service de leurs côtes,
tes
ledit
firman,
spontanément
émané
de
sa
voArt. 5. LL. MM. l'Empereur des Français, la
qu'elles se réservent d'entretenir dans la mer Noire,
lonté
souverain»',.
Les
Puissances
contractantes
Reine da Royaume-Uni de la Grande-Bretagne et
cette convention est annexée au présent traité et aura
constatent la haute valeur de cette communication.
d'Irlande, l'Empereur de toutes les Russies, le Roi
CHRONIQUE POLITIQUE.
MAITRE CA.YEUX.
f Suite. )
X.
DESCENTE AUX ENFERS.
Le lendemain matin , vers onze heures, maître Cayeux,
sur le point de partir pour l'audience, réfléchissait au
parti qu'il devait prendre à l'égard d'Amédée. Son irritation contre son beau-frère et sa nièce n'avait pas été
de longue durée ; il s'était bientôt trouvé sous l'empire
de sa tendresse pour Rose et de son estime pour Marcheur, si respectueux même dans ses moments de révolte.
En s'éloignanl de ceux qu'il aimait , la colère et le ressentiment de l'avoué étaient retombés uniquement sur
Amédée, cause première du trouble introduit dans cette
maison jusqu'alors si unie et si paisible. Cependant maître Cayeux ne pouvait congédier ce mauvais sujet. L'honneur de sa nièce était en jeu dans cette grave affaire ,
surtout depuis l'espèce de dénonciation de Miot. Semblable à un créancier, réduit à se faire payer un million
en à-comptes de cinquante centimes , l'avoué se voyait
obligé de ne manifester sa fureur qu'en de futiles circonstances. Et encore, ce jour- là, Amédée ne laissait
Paint la plume et travaillait d'une manière irréprochable/-^
Résolutoire un appel définitif aux sentiments de sou-
Voici en quels termes était conçue celte lettre de Marmission que Rose lui avait toujours témoigné* , maître
cheur :
Cayeux comptait avoir un entretien avez elle , dans la
• Mon cher beau-frère ,
journée. L'ascendant dont il jouissait , en sa qualité d'on»
Si
je
savais
écrire de longues pages , ce serait ici le
cle , ne lui laissait aucun doute sur le résultat satisfaicas ; mais vous connaissez mon incapacité dès qu'il s'asant de cette émeute de famille. Mais le commissionnaire
git de barbouiller du papier.
qu'on avait pu voir la veille dans la maison , monta
» Je vous l'ai dit hier : Je veux être le père de ma fille
dans l'étude, et demanda à remettre une lettre à l'aet
le chef de mon ménage , non pas pour cesser d'avoir
voué en personne.
Ce dernier se présenta , prit le papier et éprouva un I de la reconnaissance envers vous : tant que je vivrai , je
vous considérerai et je vous aimerai comme mon bienfaicertain trouble , en reconnaissant sur l'adresse la lourde
teur, mais afin que ma fille et ma femme trouvent en moi
écriture de Marcheur. Il ne brisa l'enveloppe que lorsle protecteur que je dois être pour elles à mon tour.
qu'il fut rentré dans son cabinet.
Vouscomprenez cela, vous, Cayeux; ma dignité d'homme
L'instant après , les trois clercs bondirent et frémirent
s'est émue. Je puis travailler et subvenir glorieusement
eu même temps au cri étoullé qu'une douleur subite ari aux dépenses de mon ménage. Chacun de nous sera plus
rachait à mattre Cayeux.
libre, et moi je commence à n'avoir plus honte de mon
Ni Sourdille ni Miot n'osaient pénétrer dans le cabinet
inactivité. Ma résolution est irrévocable, et je me suis
cependant; Amédée , emporté par l'élan de son cœur ,
déjà installé , avec ma fille en attendant ma femme ,
parut seul. Il trouva l'avoué comme anéanti, les bras
dans un petit logement provisoire, en face du couvent
inertes , la téte penchée sur une lettre qu'il regardait
des Ursulines. Quand vous le jugerez à propos, nous
avec désespoir.
achèverons notre déménagement. J'ai en vue un apparIl se releva avec une énergie terrible pour repousser
tement très-convenable. J'écris à ma femme en même
les services que lui offrait ce jeune homme.
temps qu'à vous pour lui expliquer la décision que je
— Je n'appelle personne, murmura-t-il ; qu'on me
prends.
laisse seul !
» Vous me ferez bien plaisir en me jetant un mot qui
C'était la voix d'un enfant près d'éclater en sanglots.
me dise que vous me pardonnez d'avoir agi en cette cirAmédée recula. Maître Cayeux se renferma dans son caconstance sans vous consulter préalablement.
binet , et , pendant une heure , on n'entendit plus rien.
môme force el valeur que si elle en faisait parlie
intégrante. Elle ue- pourra ôlre ni annulée, ni modifiée sans l'assentiment des Puissances signataires
du présent traité.
Art. 15. L'acte du Congrès de Vienne ayant établi les principes destinés à régler la navigation des
fleuves qui séparent ou traversent plusieurs Etals,
les Puissances contractantes stipulent entre elles
qu'à l'avenir ces principes seront également appliqués au Danube et à ses embouchures. Elles déclarent que celle disposition fait désormais partie du
droit public de l'Europe et la prennent sous leur garantie. — La navigation du Danube ne pourra ôlre
assujélie à aucune entrave ni redevance qui ne serait
pas expressément prévue par les stipulations contenues dans les articles suivants. En conséquence,
il ne sera perçu aucun péage basé uniquement sur le
fait de la navigation du fleuve, niaucun droitsur les
marchandises qni se trouvent à bord des navires.
Les règlements de police et de quarantaine à établir
pour la sûreté des Etats séparés on traversés par ce
fleuve , seront conçus de manière à favoriser , autant que faire se pourra , la circulation des navires.
Sauf ces règlements, il ne sera apporté aucun obstacle , quel qu'il soit, à la libre navigation.
Art. 16. Dans le but deréaliser les dispositions de
l'article précédent, une commission, dans laquelle
la France, l'Autriche, la Grande-Bretagne, la Prusse,
la Russie, la Sardaigne el la Turquie, seront chacune représentée par un délégué , sera chargée de
désigner et de faire exécuter les travaux nécessaires, depuis Isatcha ,pour dégager les embouchures
du Danube , ainsi que les parties de la mer y avoisinanles, des sables et autres obstacles qui les obstruent, afin de mettre celte parlie du fleuve et lesdites parties de la mer dans les meilleures conditions possibles de navigabilité. — Pour couvrir les
frais de ces travaux, ainsi que des établissements
ayant pour objet d'assurer et de faciliter la navigation aux bouches do Danube , des droits fixes , d'un
taux convenable , arrêtés par la commission, à la
majorité des voix , pourront ôlre prélevés , à la condition expresse que, sous ce rapport , comme sons
tous les autres, les pavillons de toutes les nations
seront traités sur le pied d'une parfaite égalité.
Art. 17. Une commission sera établie et se composera des délégués de l'Autriche, de la Bavière ,
de la Sublime-Porto el du Wurtemberg (un pour chacune de ces puissances), auxquelles se réuniront les
commissaires des trois Principautés Danubiennes,
donl la nomination aura été approuvée par la Porte.
Cettecommission.qui sera permanente: 1" élaborera
les règlements de navigation el de police fluviale;
2° fera disparaître les entraves de quelque nature
qu'elles poissent être qui s'opposent encore à l'application au Danube des dispositions du traité de
Vienne; 3° ordonnera et fera exécuter les travaux
nécessaires sur toot le parcours du fleuve , et 4°
veillera, après la dissolution de la commission européenne , an maintien de la navigabilité des embouchures du Danube et des parties de la mer y
avoisinantes.
Art. 18. Il est entendu qne la commission européenne aura rempli sa lâche et que la commission
riveraine aura terminé les travaux désignés dans
l'article précédent, sous les numéros 1 et 2 , dans
l'espace de deux ans. Les Puissances signataires
réunies en conférence, informées de ce fait, prosans retard , au siège actuel des conférences , le rénonceront, après en avoir pris acte, la dissolution
sultat de son propre travail. L'entente finale avec la
de la commission européenne, et dès lors la compuissance suzeraine sera consacrée par nne convenmission riveraine permanentejouira des mômes poution conclue à Paris, enlre les hautes parties contractantes, et on hatti-schérif, conforme aux stipuvoirs que ceux dont la commission européenne aura
lations de la convention , constituera définitivement
été investie jusqu'alors.
Art. 19. Afin d'assurer l'cxécntion des règlements
l'organisation de ces provinces, placées désormais
qui auront été arrêtés d'un commnn accord , d'après
sous la garantie collective de toutes les Puissance
les principes ci-dessus énoncés, chacune des Puissignataires.
sances contractantes aura le droit de faire station2fi. Il est convenu qu'il y aura dans les Principautés, une force armée nationale, organisée dans le
ner, en toul temps, deux bâtiments légers aux embouchures du Danube.
but de maintenir la sûreté de l'intérieur et d'assuArt. 20. En échange des villes, ports et territoires rer celle des frontières. Aucune entrave ne pourra
énumérés dans l'art. 4 du présent traité el pour mieux
,êlre apportée aux mesures extraordinaires de défense que , d'accord avec la Sublime-Porte , elles seassurer la liberté de la navigation du Danube, S. M.
l'Empereur de toutes les Russies consent à la rectiraient appelées à prendre pour repousser toute
agression étrangère.
fication de sa frontière en Bessarabie. —La nouvelle
frontière partira de la mer Noire à un kilomètre à
Art. 27. Si le repos intérieur des Principautés se
l'est du lac Bourna-Sola, rejoindra perpendiculairetrouvait menacé ou compromis, la Sublime-Porte
ment la route d'Akerman , suivra cette roote juss'enlendra avec les autres Puissances contractantes
qu'au val de Trajan , passera au sud de Bolgrad,
sur les mesures à prendre pour maintenir ou rétaremontera le long de la rivière de Yalpuck jusqu'à
blir l'ordre légal. Une intervention armée nepourra
la hauteur de Saratsika et ira aboutir à Katamori sur
avoir lieu sans un accord préalable enlre ces Puisle Prnth. En amont de ce point, l'ancienne frontière
Mnces.
entre les deux Empires ne subira aucune modificaArt. 28. La Principauté de Servie continuera a
tion. — Des délégués des Puissances contractantes
relever de la Sublime-Porte , conformément aux
fixeront, dans ses détails, le tracé de la nouvelle fronhais impériaux qui fixent el déterminent ses droits
tière.
et immunités , placés désormais sons la garantie
Art. 21 . Le territoire cédé par la Russie sera an- collective des Puissances contractantes. En consénexé à la principauté de Moldavie sous la suzeraiquence , ladite Principauté conservera son admineté do la Sublime-Porte. Les habitants de ce terrinistration indépendante et nationale, ainsi que la
toire jouiront des droits et privilèges assurés aux
pleine liberté de culte, de législation, de commerce
Principautés, et, pendant l'espace de trois années,
et de navigation.
il leur sera permis de transporter ailleurs leur doArt. 29. Le droit de garnison de la Sublime-Porle,
micile, en disposant librement de leurs propriétés.
tel qu'il se trouve stipulé par les règlements intérieurs, est maintenu. Ancnneinlervention armée ne
Art. 22. Les principautés de Valachie et de Molpourra avoir lieu , en Servie, sans un accord préadavie continueront à jouir, sous la suzeraineté de
lable enlre les hautes Puissances contractantes.
la Porte et sous la garantie des Puissances contractantes, des privilèges et des immunités dont elles
Art. 30. S. M. l'Empereur de toutes les Russies et
sont en possession. Aucune protection exclusive
S. M. le Sultan , maintiennent dans son intégrité
ne sera exercée sur elles par une des Puissances
l'état de leurs possessions en Asie, tel qu'il existait
garantes. Il n'y aura aucun droit particulier d'ingélégalement avant la rupture. — Pour prévenir toute
contestation locale, le tracé de la frontière sera vérauce dans leurs affaires intérieures.
rifié et s'il y a lien rectifié, sans qu'il puisse en
Art. 23. La Sublime-Porte s'engage a conserver,
résulter un préjudice territorial pour l'une ou l'autre
anxdites Principautés, une administration indépendes deux parties.
dante et nationale, ainsi que la pleine liberté de
A cet effet , une commission mixte , composéede
culte, de législation, de commerce et de navigation.
deux commissaires russes , deux commissaires ottoLes lois et statuts aujourd'hui en vigueur seront
mans, d'un commissaire français et d'un commisrévisés. Pour établir un complet accord sur celte résaire anglais, sera envoyée sur les lieux immédiate
vision, une commission spéciale, sur la composition
ment après le rétablissement des relations diplomade laquelle les hautes Puissances contractantes s'entiques entre la cour de Russie et la Sublime-Porto.
tendront, se réunira, sans délai, à Bucbarest, avec
Son travail devra ôlre terminé dans l'espace de 8
un commissaire de la Sublime-Porte. Cette commois, à dater de l'échange des ratifications du prémission aura pour tâche do s'enquérir de l'état acsent trailé.
tuel des Principautés, et de proposer les bases de
Art. 31 . Les territoires occupés pendaul la guerre
leur future organisation.
par les troupes de LL. MM. l'Empereur des FranArt. 24. S. M. le Sullan promet de convoquer
çais, l'Empereur d'Autriche, la Reine du Royaumeimmédiatement , dans chacune des deux provinces ,
Uni de la Grande-Bretagne et d'Irlande et le Roi
un divan ad hoc, composé de manière à constituer
de Sardaigne, aux termes des conventions signées
la représentation laplusexactedesintérêtsdetoutes
à Constanlioople, le 12 mars 1854, entre la France,
les classes de la société. Ces divans seront appelés
la Grande-Bretagne et la Sublime-Porte; le 14
à exprimer les vœux des populations relativement à
juin de la même année, entre l'Autriche et la Sul'organisation définitive des Principautés. Une insblime-Porte ; et le 15 mars 1855 entre la Sardaigne
truction du congrès réglera les rapports de la comet la Sublime-Porte, seront évacués après l'échangt
mission avec ces divans.
Art. 25. Prenant en considération l'opinion émise des ratifications du présent traité , aussitôt que
faire se pourra. Les délais et les moyens d'exécupar les deux divans, la commission transmettra,
» En tout cas croyez bien que rien ne peut détruire
les profonds sentiments d'affection qui sont dans mon
cœur.
» Votre dévoué beau- frère.
» LADISLAS MAUCIIEUR. »
En lisant cette lettre , maître Cayeux avait vu la plus
horrible des solitudes se faire tout-à-coup autour de lui ;
c'est pourquoi il avait jeté ce grand cri de terreur et de
désolation. Pour la première fois il avait compris à la
douleur et à l'effroi de son àme , qu'il aimait sa nièce , sa
sa sœur et Marcheur lui-même , comme les seuls êtres en
qui se résumaient pour lui toutes les joies de la terre ,
toutes ses certitudes humaines , son courage , son espoir , son passé et son avenir ! Séparé d'eux , il lui
sembla qu'il restait seul dans cet affreux désert qu'offre la
vie à quiconque n'est aimé de personne; il eut peur,
comme s'il se fût réveillé tout-à-coup sur un glaçon , au
milieu de l'océan!
S'il ne s'élança pas tout de suite dans la rue pour saisir frénétiquement Marcheur par le pan de sa redingote
et le ramener, c'est qu'il n'en eut pas la force. Il ne retrouva complètement l'usage de ses jambes et de sa tête
qu'après une heure de déchirements silencieux et de désespoir comprimé par l'étouffante tyrannie du respect
humain. Au moment où les clercs se demandaient à voix
basse si l'un d'eux ne devait pas aller informer M°"
Marcheur de la crise mystérieuse à laquelle l'avoué était
en proie , ce dernier parut soudain , très-maître de lui ,
mais très-pâle; il n'avait point pris sa liasse de dossiers
pour se rendre à l'audience ; cependant il sortit.
Comme on a dû le. deviner , il se rendait en face du
couvent des t'rsulines, pour y découvrir le prétendu
domicile de Marcheur Ses pieds ne touchaient pas les
paves. Il avisa une maison meublée d'apparence trèshonnête , et demanda là M. Marcheur.
— II est à la répétition , répondit une bonne femme.
— J'ai dit M. Ladislas Marcheur, reprit Cayeux, persuadé que l'on fai-ait confusion.
— Première clarinette au Grand-Théâtre ? Eh bien !
Monsieur, je vous dis qu'il est à la répétition.
Première clarinette ! maître Cayeux ne pouvait plus
douter ; il devint rouge comme si on eût dit forçat ! Il
n'était pas impossible cependant qu'il y eût sur terre
deux hommes du nom de Marcheur possédant tous deux
le même talent.
—Depuis quand demeure- t-il ici , ce monsieur? ajoutat-il du bout des lèvres.
— Depuis ce malin.
Maître Cayeux reprit sa course vers le Grand-Théâtre.
Cette fois, il était à deux doigts de la folie. Ses idées ne
se liaient plus ! Des bouffées de colère apoplectique lui
montaient au cerveau , brûlant ses joues ; puis il redevenait pâle après. Lui , il avait pour proche parent un saltimbanque! Dans son ignorance des choses de théâtre et
dans l'exaspération de ses préjugés , il ne faisait aucune
différence entre l'orchestre et les coulisses , les musiciens
et les comédiens. Depuis le directeur jusqu'à l'ouvreuse,
tout le monde de théâtre était un inonde d'histrion*.
En arrivant devant le monument de sa honte , une pensée affreuse lui traversa l'âme et le fit s'arrêter en portant la main à son cœur.
— Marcheur aurait-il fait de sa fille une chanteuse
d'Opéra ?
Heureusement il se rappela qu'elle ne savait pas la
musique.
La grande porte , celle par laquelle , en style de réclame, la foule impatiente se précipite dès l'ouverture
des bureaux , était fermée. Maître Cayeux respira,
croyant être arrivé à temps pour arrêter son beau-frère
au bord du précipice. Mais un marchand de billets au
rabais le regarda : il se crut reconnu. Il boutonna son
vêtement, en releva le collet, et rabaissa son chapeau
sur ses yeux. Le marchand s'approcha, et lui offrit une
loge à moitié prix.
— Je vous remercie , lui dit maître Cayeux; j'attends
seulement un musicien du théâtre.
— Alors, Monsieur, je vous conseille de faire le tour
du bâtiment; les artistes entrent par une petite porte
que vous verrez.
Eclairé parce renseignement, il longea les murailles,
et arriva enfin à la porte indiquée. Deux dames, en robe
lion feront l'objet d'un arrangement entre la Snblime-Porte et les Puissances dont les troupes ont
occupé son territoire.
Art. 32. Jusqu'à ce que les traités ou conventions
qui existaient avant la guerre entre les Puissances
belligérantes aient été renouvelés ou remplacés par
des actes nouveaux , le commerce d'importation et
d'exportation aura lieu réciproquement sur le pied
des règlements en vigueur avant la guerre, et leurs
sujets, en toute autre matière, seront respectivement traités snr le pied de la nation la plus favorisée.
Art. 33. La convention conclue en ce jour, eutre
LL. MM. l'Empereur des Français , la Reine du
Royaume Uni de la Grande-Bretagne et d'Irlande,
d'une part, et S. M. l'Empereur de toutes les Russies , de l'autre part , relativement aux îles d' Aland ,
est et demeure annexée au présent traité, et aura
môme force et valeur que si elle en faisait partie.
Art. 34. Le présent traité sera ratifié et les
ratifications en seront échangées à Paris, m dans
l'espace de quatre semaines, ou plus tôt, si faire
se peut.
En foi de quoi les plénipotentiaires respectifs l'ont
signé et y ont apposé le sceau de lenrs armes.
Fait à Paris , le 30° jour du mois de mars de
l'an 1856.
réservent d'entretenir chacune, dans cette mer,
six bâtiments à vapeur de 50 mètres do longueur à
la flottaison , d'un tonnage de 800 tonneaux au
maximum, et 4 bâtiments légers 5 vapenr ou à
voiles, d'un tonnage qui ne dépassera pas 200 tonneaux chacun.
TROISIÈME ANNEXE
Sa Majesté l'Empereur de toutes les Russies,
pour répondre an désir qni lui a été exprimé par
LL. MM. l'Empereur des Français et la Reine dn
Royaume Uni de la Grande Bretagne et d'Irlande,
déclare qne les îles d'Aland ne seront pas fortifiées,
et qu'il n'y sera maintenu ni créé aucun établissement militaire ou naval.
La déclaration suivante est publiée par le moniteur s
Déclaration. — Les Plénipotentiaires qui ont signé le ïrailé de Paris du 30 mais 1856 , réunis en
conférence ,
Considérant :
Que le droit maritime, en temps de guerre, a
été, pendant longtemps, l'objet do contestations
regrettables ;
Que l'incertitude du droit cl des devoirs en pareille matière donne lion , entre les neutres el les
belligérants, à des divergences d'opinion qui peuVoici la substance de chacune des annexes jointes
vent faire naître des difficultés sérieuses et môme
au traité.
des conflits;
PREMIERE ANNEXE.
Qu'il y a avantage, par conséquent, à établir une
Art. 1 er . Sa Majesté le Sultan, d'une part, déclare
doctrine uniforme sur un point aussi important ;
qu'il a la ferme résolution de maintenir, à l'avenir,
Que les Plénipotentiaires, assemblés au Congrès
le principe invariablement établi comme ancienne
de Paris, ne sauraient mieux répondre aux inten' règle de son empire, et en vertu duquel il a été de
tions dont leurs gouvernements sont animés , qu'en
tout temps défendu anx bâtiments de guerre des
cherchant à introduire dans les rapports internapuissances étrangères d'entrer dans les détroits des
tionaux des principes fixes à cet égard ;
Dardanelles et dn Bosphore, et que tant que la Porte
Dûment autorisés, les susdits plénipotcnliaires
se trouve en paix, Sa Majesté n'admettra aucun bâsont convenns de se concerter sur les moyens d'altiment de guerre étranger dans lesdits détroits.
teindre ce but, et , étant tombés d'accord , ont arEt Leurs Majestés l'Empereur'des Français, l'Emrêté la déclaration solenuelle ci-après :
pereur d'Autriche, la Reine dn Royaume Uni de la
1° La course esl et demeure abolie ;
Grande-Bretagne el d'Irlande, le Roi de Prusse,
2° Le pavillon neutre couvre la marchandise enl'Empereur de toutes les Russies et le Roi de Sardainemie à l'exception de la contrebande de guerre ;
gne, de l'autre part, s'engagent à respecter celle dé3° La marchandise neutre, à l'exception de la
termination du Sultan el à se conformer au princontrebande de guerre n'est pas saisissable sous
cipe ci-dessus énoncé.
pavillon ennemi.
Arl. 2. Le Sultan se réserve, comme par le passé,
4° Les blocus, pour être obligatoires, doivent
de délivrer des firmans de passage aux bâtiments léôtro effectifs, c'est -à -dire maintenus par une force
gers sous pavillon de guerre, lesquels seront emsuffisante pour interdire réellement l'accès du littoployés, comme il est d osage, au service des légaral de l'ennemi.
tions des puissances amies.
Les gouvernements des plénipotentiaires soussiArt. 3. La môme exception s'applique aux bâtignés s'engagent à porter cette déclaration à la conments légers sous pavillon de guerre que chacune
naissance des Etals qui n'ont pas été appelés à pardes puissances contractantes est autorisée à faire staticiper au Congrès de Paris cl à les inviter à y accétionner aux embouchures du Danube, pour assurer
der.
l'exécution des règlements relalifs à la liberté du
Convaincus que les maximes qu'ils viennent de
fleuve et dont le nombre ne devra pas excéder deux
proclamer ne sauraient être accueillies qu'avec grapour chaque puissance.
titude par le monde entier, les plénipotentiaires
DEUXIÈME ANNEXE.
soussignés ne doutent pas que les efforts do lenrs
gouvernements pour en généraliser l'adoption ne
{Traité entre le Sultan et le Czar.)
soient couronnés d'un plein succès.
ART. 1 er . — Les hautes parties contractantes
La présente déclaration n'esl et no sera obligas'engagent mutuellement à n'avoir dans la mer
toire qu'entre les Puissances qni y ont ou qui y
Noire d'autres bâtiments de guerre que ceux dont
auront accédé.
le nombre , la force et les dimensions sont stipulés
Fait à Paris le 16 avril 1856.
ci-après.
ART. 2. — Les hautes parties contractantes se
de soie sifflante , se disposaient à entrer en môme temps
que lui. C'étaient des figurantes ou des danseuses ; elles
lui lancèrent , à travers la gaze de leur voile , des œillades qui auraient suffi à lui apprendre ce qu'étaient les
coulisses du théâtre.
— M. Marcheur, première clarinette ? demanda-t-il au
concierge.
— Eh bien ! vous saurez trouver l'orchestre sans moi :
je ne peux pas quitter ma loge , repondit le cerbère du
théâtre , croyant que c'était le nouveau musicien luimême , qui s'annonçait par son nom et son titre , tandis
qu'il était déjà arrivé depuis une heure en compagnie
de Spielgcr.
— Par où faut-il passer? reprit maître Cayeux décidé
à plonger jusqu'au fond du gouffre pour en ramener
Marcheur.
— Tout droit devant vous.
Devant lui , il ne voyait que ténèbres épaisses. U s'avança à tâtons. Trois marches à monter le firent trébucher un peu ; il arriva néanmoins à une seconde porte
qui , cédant facilement sous sa main , lui donna accès
dans une partie moins sombre. C'était encore un corridor, mais qui, à en juger par de sombres rumeurs musicales, conduisait jusque sur la scène. Plus il marchait et
pt«w les rumeurs se changeaient en vacarme : c'étaient ,
d'un c*t^, dans une salle particulière , les choristes étudiant ; daiftlc foyer les chanteurs et chanteuses essayant
leur voix et Icù>inémoirc ; plus loin les instruments de
cuivre ^'appliquant isolément à rendre un effet de tonnerre , et sur ce bruit effroyable vint à dominer tout-àcoup le son d'une cloche assourdissante qu'un garçon se
prit à agiter dans le corridor, pour annoncer que la répétition allait commencer. .\e pouvant se rendre compte
de ce gigantesque désordre , maître Cayeux crut qu'il se
passait quelque chose d'extraordinaire. Au son de la
cloche, il se fit un mouvement général i on courait , on
montait , on descendait. Tout-à-coup, l'avoué se trouva
en face d 'un pompier.
— Est-ce que le feu est par là ! demandai- il , peu
étonné de voir ce Pieu maudit dévoré par l'incendie et
les autres fléaux.
— Dans la salle des cœurs, répondit le pompier,
croyant avoir à indiquer une cheminée à un frileux.
A ce ton parfaitement serein , mattre Cayeux comprit
qu'il s'était trompé , et il poursuivit sa marche , guidé
par des accords d'instruments , car il voulait , dût-il
pour cela traverser des loges de danseuses éboulées , se
présenter en personne aux yeux de Marcheur , afin de
l'arracher immédiatement de ce lieu , sans lui laisser le
temps d'hésiter.
Tout-à-coup il aperçu Marcheur.
— Marcheur, mon ami , venez, il faut que je vous parle
à l'instant , dit-il d'un ton de voix qui eût fait écrouler
la salle en applaudissements , s'il se fût seulement touvé
dix spectateurs dans les ténèbres de ce désert.
{La suite au prochain numéro.)
Marseille, lundi 28 avril. — Dans l'émeute qni
a éclaté , le 4, à Naplouse, le pavillon consulaire a
été abattu, mais les maisons seules des agents anglais ont été brûlées. Dans cette circonstance , c'est
le père do consul do Prusse , et non le consul luimôme, qui a élétué. — Haras.
CHRONIQUE LOCALE ET DE L OUEST.
Parmi les jurés qni doivent siéger à la session du
5 mai prochain, à Angers, nous ne trouvons que
les noms suivants appartenant à notre arrondissement :
M. Henri Allain-Targé, ancien procorenr-général,
à Parnay ;
M. Pierre-Louis Audebert, propriétaire, à Vihiers.
p. GODET.
M. Henri MondeuX , le pâtre calculateur de la Touraine, que nous avons vu ici, il y a quelques années,
donnera , l'un des jours de cette semaine , une soirée mathématique. On n'a pas oublié combien fut intéressante
celle qu'il donna dans le temps.
p. GODET.
Mercredi, un incendie s'est déclaré sur les 9 heures du soir dans une grange du château de M. le
comte de la Béraodière , maire de Melay. La grangei
était pleine de fourrage, 15 mille] de paille et 4
mille de foin.
Un garçon du château esl parti aussitôt à cheval
pour venir chercher des secours à Chemillé. Il a
suffi de vingl minutes poor amener la pompe, conduite par un cheval, sur le lieu de l'incendie. Là se
sont Ironvés en môme temps M. le juge de paix ,
le commissaire de police et la gendarmerie de Chemillé. On a immédiatement fait la part du feu qui formait un vaste brasier consumant la charpente et le
fourrage.
Heureusement le temps étail calme. Sans cela les
écuries qui sont à gauche et où se trouvaient douze;
chevaux de selle et de Iraitseraient devenus la proie
des flammes.
Le feu étail entièrement éteint à trois heures du
matin.
La grange incendiée avait 16 mèlres de long el 8
de large. Les bâtiments étaientassurés, à la compagnie la Providence. On ne sait pas si les fourrages
étaient aussi assurés, le propriétaire, M. de la Béraodière, étant alors absent. La perte est évaluée
onze cents francs.
Tout le monde a fait son devoir. M. le curé cl M.
le vicaire de Melay se sont joints aux travailleurs,
ainsi que les Frères de Chemillé, avec la compagnie des Pompiers el bon nombre d'habitants.
Ou a trouvé dans la paille un chien du château
et un dindon réduils à l'état de charbon.
Le sieur Lucas , couvreor à la Jumellière , mérite
d'ôlre signalé pour son courageux dévonmenl. C'est
lui presque senl qui esl parvenu à arrêter le feu ,
et quoiqu'il fûl blessé à la jambe et an côté, il
n'en a pas moins continué à travailler jusqu'à la fin.
(Union de l'Ouest.)
M. LÉON CAZEAUX, médecin-dentiste à Tours,
n'ayant pas pu voir à son dernier voyage tontes les
personnes qui avaient besoin de ses soins, sera à
Saumur mardi 6 mai prochain, Hôtel Budan.
Le ciment chimique inventé par M. Sorel, ingénieur à Paris, dont M. Cazeauxest seul propriétaire,
arrôte la carie et remplit avec une illusion parfaite
les cavités qu'elle a produites. Il devient aussi dur
que les dents, en leur rendant la couleur primitive.
Ce ciment remplace l'or qu'il n'est pas toujours
possible d'employer, les amalgames métalliques qui
ne se font qu'au moyen dn mercure, dont tout le
monde connaît les désagréables effets, et le masticcaoutchouc, substance spongieuse qui s'imprègne
d'une odeur fédide.
Le prix Monlyon, la croix de la Légion-d'Honneur, deux médailles d'or, deux médailles de première classe à la dernière exposition universelle de
Paris, établissent suffisamment l'importance do
celte découverte.
Les dentiers de M. Cazeaux sont en dents transparentes, incorruptibles, reconnues supérieures à
toutes les autres à l'exposition universelle.
Les
Les
Les
3
4
TAXE DU PAIN dn 1" Mai.
Première qualité.
cinq hectogrammes
21 c. 66 m.
Seconde qualité.
cinq hectogrammes
19 c. 16 m.
Troisième qualité.
cinq hectogrammes
16 c. 66 m.
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P. GODET , propriétaire - tjérant.
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Le Moniteur des Connaissances utiles peut tenir lieu de Journaux d'Agriculture, d'Horticulture, d'Economie domestique , de Méde
cine , d'Hygiène , de Photographie , de Sciences et d'Arts.
factices pendant l'hiver. — Vin de Fruiton. — Vin de Gingembre. — Vin de Mûres.—
APERÇU DE QUELQUBS-UNS DES ARTICLES PURLIÉS BN 1854.
Vin d'Orge. — Vin de pommes de terre. — Vin de Prunes. — Vin de Réglisse. — Vin
Académie des Sciences. — Traité sur les Abeilles , par Debeauvoys. — Par où doit de Sucre brut. — Vin de Sureau. — Vin acide. — Vin malade. — Traité sur les Vins.
commencer le Cultivateur, par J. Bujault. — Travaux de la Société centrale d'Agricul- — Vinaigre , etc.
ture , par Payen, de l'Institut. — Alcools de Betteraves. — Arbres dirigés en espaliers.
APERÇU DE QUELQUES-UNS DES ARTICLES PUBLIÉS BN 1855.
— Greffe en fente; Moyen de rajeunir les vieux Arbres fruitiers ; la Greffe en couronne;
Agriculture : Moyen de reconnaître la falsification des engrais. — Manière d'élever les
Onguent pour les Coupes des Arbres. — Arbres à fruits. — Traité des Baux à ferme , Volailles. — Ensemencement d'un Champ en Sarrazin et en Colza.— Quelle est la meilpar le comte de Saint-Marsaull. — Bière économique. — Bière à froid. — Bière de mé- leure race bovine ?— Moyen facile d'apprendre à distinguer diverses espèces de terrains.
nage. — Bière salubre. — Bois, coloration et conservation. — Boisson de Barruel. — — Alcool de Betterave. — Vaches laitières. — Acclimatation d'Animaux. — Législation
Boisson de la Beauce. — Boisson de Sorgho. — Boisson algérienne. — Boisson de Cas- usuelle. — Fabrication du Fromage. — Vers à soie. — Mémoire sur la Conservation
sonnade et d'Orge. — Boisson ferraentée. — Boisson de Malaga. — Boisson rafraîchis- de9 Bois, par Boucherie. — Ilorticulture : Planches d'Asperges qui durent trente ans.
sante. — Boisson se rapprochant du Cidre. — Boisson se rapprochant de la Bière. — — Voulez-vous que tout l'été votre Jardin soit couvert de Fleurs i semez ceci. — EmBoisson de Seigle , d'Orge et d'Avoine. — Poisson à un sou. — Calendrier mensuel du
ploi de la Colle forte comme engrais et pour l'arrosage des Plantes. •— Destruction des
Cultivateur et del'lrrigateur et de l'Horticulteur. — Traité sur les Champignons de cou- Fourmis noires et des insectes nuisibles à l'Horticulture. — Arts et procédés pour conche. — Cidres. — F.lectricité dans les Arts^ par Dumas , de l'Institut. — Encre inoxi- Bel vei^pcndant l'hiver, en pleine terre , les plantes de serre tempérée. — Manuel d'Hordable. — fromages anglais. — Lune rousse , par François Arago. — Médecine domesticuiture des Dames. — Pour avoir des Fleurs dans les appartements pendant l'hiver. —
tique. — Melons , nouvelle culture sous cloches , sur buttes et sur couches , système Liste des meilleurs Arbres fruitiers à cultiver en espaliers. — Apiculture. — PisciculI.oyscl. — Merveilles de la Science moderne. — Moycttes , par Payen , de l'Institut. — ture. — Art d'élever les Sangsues. — Substances alimentaires •. la Panification à bon
Pain économique, par Payen, de l'Institut. — Photographie. — Piquette de Pommes et
marché. — Hygiène. — Boissons économiques. — Liqueurs. — Bière. — Vinaigre. —
de Poires. — Piquette de Vin. —Pisciculture. — Substances alimentaires. — Rapport Vin. — Recettes de Famille. — Médecine des Familles. — Médecine vétérinaire. — Indelà Commission de la Maladie de la Vigne, adressé à M. le Ministre de l'Agriculture
ventions. — Industrie métallurgique. — Photographie. — Académie des Sciences. —
par V,lr Rendu, inspecteur de l'Agriculture. — Vin d'Aromate. — Vin pur dé Bettera- Exposition universelle. — Teinturerie. -- Mélanges , etc.
ves. — Vin de Bouleau. — Vin de Caramel. — Vin de Cerises. — Vin de Coings. — Vins
Le MONITEUR DES CONNAISSANCES UTILES continuera , pendant l'année 1856 , la publication du Traité complet d'industrie manufacturière, qui expose lesp'rocédés en usage pour préparer les objets nécessaires à la nourriture, au logement , à l'habillement , au bien-être de l'homme , d'après les découvertes de FRÉMÏ,
FRANCOEUR, PAYEN , PELOUZE , etc., et des articles sur l'Agriculture , l'Horticulture , les Recettes utiles , les Inventions , elc. , etc. — Nous pouvons dire qoe
pas une idée utile ne se produira en France et à l'Etranger sans qu'elle ne soit aussitôt signalée aux lecteurs de notre journal.
Le prix de l'Abonnement poor l'année 1856 est de 4 fr. Comme il ne reste qu'un petit nombre d'exemplaires des années 1854 et 1855 , elles se vendent eosemble on séparément 5 fr. l'année.
.
/
On s'abonne, à dater du 1" janvier 1 856 , en envoyant à l'adresse de M. FAVRE , directeur, un mandat de 4 fr. par la poste, au Bureau, rue Pavée-Saint-André00
des-Arts, 8 , Paris.
( )
Certifié par l'impnmnur soussigné ,
Vu fjour légalisation de la signature ci-contrt.
En mairie de Saumur, le
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