Communiqué de presse Semaine d’action Sécurité des patients Suisse du 12 au 17 septembre 2016 Plus de sécurité grâce au plan de médication! Zurich, le 31 août 2016 – La deuxième semaine d’action Sécurité des patients Suisse place la sécurité de la médication au centre de toutes les activités. En se concentrant sur ce point critique particulièrement pertinent, la fondation Sécurité des patients Suisse veut sensibiliser aussi bien les professionnels que le grand public. De nombreux acteurs de tous les domaines des soins de santé suisses prennent part à cette semaine d’action. Les patientes et les patients qui prennent régulièrement plusieurs médicaments sont bien placés pour le savoir : si plusieurs spécialistes collaborent avec le médecin de famille pour un traitement, si un séjour hospitalier s’est avéré nécessaire ou si la pharmacie change de générique, il devient rapidement impossible d’avoir une vue d’ensemble des médicaments. «C’est surtout au niveau des interfaces que le risque d’erreur de médication grandit, principalement lors de l’admission à l’hôpital ou à la sortie», déclare le professeur Dieter Conen, président de la fondation. Les évènements indésirables médicamenteux et les erreurs de médication comptent parmi les risques majeurs pour la sécurité des patients à l’hôpital. D’après les enquêtes menées, on estime que, sur le seul territoire suisse, 20 000 séjours hospitaliers sont causés chaque année par des problèmes liés aux médicaments. Vingt pour cent des personnes interrogées dans le cadre d’une enquête suisse ont déclaré avoir reçu, au moins une fois au cours des deux dernières années, un médicament non adapté ou une mauvaise dose. Avoir recours à la vérification des plans des médication «Les erreurs de médication peuvent être évitées grâce à la saisie systématique des médicaments des patients au niveau des interfaces», déclare le Dr Liat Fishman, responsable du programme « progress! La sécurité de la médication aux interfaces ». Ainsi, selon une étude suisse, pour un tiers des patients, la liste complète des médicaments ingérés àdomicile n’a pu être établie que suite à une anamnèse systématique lors de l’entrée à l’hôpital. Les médicaments manquants ne figuraient ni sur la lettre de transfert, ni sur les listes de médication appartenant aux patients. Liat Fishman souligne le fait que le programme pilote «progress! La sécurité de la médication aux interfaces», en vigueur jusqu’à l’été 2017, se focalise sur les processus de médication à l’hôpital dans le but de les standardiser. Le projet d’approfondissement auquel prennent part huit hôpitaux suisses se concentre sur l’admission à l’hôpital. Cette interface présente des risques très nombreux et détermine l’ensemble du séjour hospitalier. Participation de nombreux acteurs Etant donné que beaucoup d’incidents causés par les médicaments peuvent être évités, ce thème est cette année le point d’orgue de la campagne de sensibilisation en faveur de la sécurité des patients. Sécurité des patients Suisse organise cette deuxième semaine d’action à nouveau dans le cadre de la Journée internationale de la Sécurité des patients, menée conjointement par les organisations allemandes, autrichiennes et helvétiques œuvrant pour la sécurité des patients. L’objectif de cette action transfrontalière est d’inscrire plus fortement la sécurité des patients dans la conscience des professionnels et du grand public. Tout comme l’an dernier, nombre d’acteurs du système de santé suisse y participent, via des activités diverses liées directement aux mesures de sécurité des patients en vigueur. Le programme des manifestations suisses est publié sur le site Internet de la semaine d’action. Sécurité des patients Suisse I Asylstrasse 77 I Tél. +41 43 244 14 80 I [email protected] I www.patientensicherheit.ch/fr Sécurité des patients Suisse I CH-8032 Zurich I Fax +41 43 244 14 81 Siège de la fondation c/o Académie Suisse des Sciences Médicales Bâle Le plan de médication comme point d’orgue Par le biais d’un plan de médication, Sécurité des patients Suisse attire cette année symboliquement l’attention sur le fait que l’usage des médicaments doit faire l’objet d’une plus grande attention et de contrôles systématiques. «Au cours de la semaine d’action, nous distribuerons devant aux patients et aux visiteurs, devant 16 hôpitaux, une trousse à médicaments dans laquelle se trouve aussi un plan de médication», précise le Dr Olga Frank, responsable de projet de la semaine d’action nationale. Ce plan de médication a été conçu avec de nombreux experts dans le cadre du programme national «progress! La sécurité de la médication aux interfaces». Cette campagne est soutenue par la Société Suisse de Médecine Interne Générale (SSMIG), l’Association suisse des pharmaciens de l’administration et des hôpitaux (GSASA) et pharmaSuisse. Des exemplaires gratuits du plan de médication, avec matériel d’information, seront distribués aux pharmacies publiques et à tous les médecins de famille suisses. Contribution de la part de chacun Le Dr Frank précise que la fondation veut également sensibiliser les patientes et les patients car ils peuvent apporter leur contribution en tenant à jour leur plan de médication, en le complétant et en tenant informée leur équipe de traitement. Il est recommandé d’apporter, dans la mesure du possible, les médicaments et les produits thérapeutiques pris dans leur emballage original lors de l’admission à l’hôpital. Il est important que les patients comprennent pourquoi tel ou tel médicament est pris, et connaissent son mode d’absorption. Puisque la médication est souvent adaptée au cours d’un séjour hospitalier, les patients devraient recevoir une liste actualisée à leur sortie de l’hôpital, et se faire expliquer les différences existant avec les médicaments administrés avant leur séjour. Points critiques de la sécurité des patients La Fondation pour la Sécurité des Patients a identifié pour la Suisse des points critiques, c’est-à-dire des secteurs des soins de santé qui posent problème. Dans le cas de la médecine de soins aigus, il s’agit des infections nosocomiales, des erreurs de sites opératoires, des échanges d’échantillons ou de résultats de laboratoire, des erreurs d’identification du patient ou de communication, notamment suite à un incident. Dans le domaine des soins de base, les risques les plus élevés en matière de sécurité ont été identifiés au niveau du processus de médication, du tri (téléphonique), de la pose du diagnostic et de la surveillance des patients au cabinet. Sécurité des patients Suisse Sécurité des patients Suisse est le centre de compétence national actif et disposant d’un vaste réseau en faveur de la sécurité des patients. La Fondation a été créée en 2003 par les Offices fédéraux de la santé publique (OFSP) et des assurances sociales (OFAS), de nombreuses associations professionnelles et l’Académie Suisse des Sciences Médicales. La Fondation initie et dirige des programmes nationaux, des projets de recherche et des offres de formation avec pour objectif de réduire les risques de sécurité dans les soins de santé. Connaissances générales sur le thème de la sécurité des patients: www.securitedespatients.ch Programme de la semaine d’action et autres informations: www.semainedaction-securitedespatients.ch Disponibles pour les demandes des médias Prof. Dieter Conen, président de la fondation Sécurité des patients Suisse Dr Olga Frank, responsable de projet de la semaine d’action nationale Dr Liat Fishman, responsable de projet progress! La sécurité de la médication aux interfaces Tél. 043 244 14 87, [email protected] Sécurité des patients Suisse I Asylstrasse 77 I Tél. +41 43 244 14 80 I [email protected] I www.patientensicherheit.ch/fr Sécurité des patients Suisse I CH-8032 Zurich I Fax +41 43 244 14 81 Siège de la fondation c/o Académie Suisse des Sciences Médicales Bâle