PSI* 11/12 - Devoir 1 - Corrigé
Préliminaires
1. dim Rp[X] = p+ 1.
2. Par linéarité de l’intégrale l’application de Rp[X]dans Rdéfinie par P7→ Z1
0
P(t)dtest une forme
linéaire. Cette forme linéaire est non nulle puisque l’image de 1est 1, son noyau est donc un hyperplan
de Rp[X]. Or ce noyau est Hp. Donc Hpest un sous-espace vectoriel de Rp[X]et sa dimension est p.
3. Par linéarité de la dérivation, Dpest linéaire. Hpet Rp−1[X]sont deux R-espaces vectoriels de même
dimension finie p, il suffit donc de vérifier que Ker Dpest réduit au singleton polynôme nul.
Or si Pest dans Ker Dp, on a P0= 0 et donc Pest constant, mais comme il est dans Hp, il est nul !
Dpet bien un isomorphisme de R-espaces vectoriels .
Première Partie : Les polynômes et nombres de Bernoulli.
1. B1est caractérisé par B0
1= 1 et Z1
0
B1(t)dt = 0 d’où B1=X−1
2.
De même : B0
2= 2B1= 2X−1et Z1
0
B2(t)dt = 0 d’où B2=X2−X+1
6. De même : B3=X3−3
2X2+1
2X
et B4=X4−2X3+X2−1
30 .
2. Notons dnle degré de Bn. Puisque B0
n+1 = (n+ 1)Bn, on a dn+1 =dn+ 1. La suite (dn)est donc
arithmétique de raison 1. Comme d0= 0, on en déduit pour tout n:dn=n.
Pour que la définition de la suite des polynômes de Bernoulli ait un sens,il faut que l’on puisse appliquer
D−1
n+1 à(n+ 1)Bn, ce qui nécessite (n+ 1)Bn∈Rn[X]et ce qui vient d’être démontrer.
3. Notons cnle coefficient dominant de Bn. On a encore B0
n+1 = (n+ 1)Bnd’où dn+1cn+1 = (n+ 1)cnsoit
cn+1 =cn. La suite (cn)est constante ! Finalement tous les polynômes de Bernoulli ont 1pour coefficient
dominant.
4. Bn(1) −bn=Bn(1) −Bn(0) = Z1
0
B0
n(t)dt.
Mais si nest au moins égal à 2,B0
n=nBn−1d’où : Bn(1) −bn=nZ1
0
Bn−1dt = 0 ( car n−1>1).
Finalement pour n>2, on a Bn(1) −bn= 0. On peut remarquer que ce résultat est aussi valable pour
n= 0 mais pas pour n= 1 puisque B1(1) −b1= 1
5. a) Posons : ∀n∈N, An= (−1)nBn(1 −X). Il suffit de vérifier que la suite (An)remplit la relation de
définition des polynômes de Bernoulli. Or Anest de degré ncomme Bn, de plus pour tout n:
A0
n+1 = (−1)n+1(−1)B0
n+1(1 −X)=(−1)n(n+ 1)Bn(1 −X)=(n+ 1)An
De plus : Z1
0
An+1(t)dt = (−1)n+1 Z1
0
Bn+1(1 −t)dt. On effectue alors dans cette dernière intégrale,
le changement de variable affine t= 1 −xce qui donne :
Z1
0
An+1(t)dt =Z0
1
Bn+1(x) (−dx) = Z1
0
Bn+1(x)dx = 0
Ces résultats montrent déjà : ∀n∈N, An+1 =D−1
n+1 ((n+ 1)An). Enfin A0=B0= 1, et donc pour
tout n:Bn= (−1)nBn(1 −X).
On en déduit que la représentation graphique, dans un repère orthonormal du plan, de la fonction
polynôme associée à Bnest symétrique par rapport au point de coordonnées (1
2,0) quand nest impair
et par rapport à la droite d’équation x=1
2quand nest pair.
b) Pour tout nde N:B2n+1(X) = −B2n+1(1 −X)d’après la question précédente. On évalue cette
relation en 1
2et on a : B2n+1 1
2= 0. On évalue maintenant en 0et l’on a et b2n+1 =−B2n+1(1).
Deux cas alors se présentent d’après 4. :
1