d'une scoliose idiopathique mineure, la rééducation constitue « le »
traitement, limitant le plus possible une évolution « programmée ».
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C11
La prise en charge du sujet hémiparétique :
une nouvelle approche »
Serge Mesure
*
, Noémie Duclos
Aix-Marseille, France
*Auteur correspondant.
Mots clés : Hémiparésie ; Posture ; Vision ; Vibration stratégies
motrices
L'accident vasculaire cérébral est la première cause de handicap
physique de l'adulte en France (Fig. 1). La lésion cérébrale qu'il
entraîne a des conséquences motrices, mais également sensitives.
La boucle sensorimotrice qui permet la régulation fine d'un contrôle
postural de qualité, nécessaire aux activités de la vie quotidienne, est
perturbée. Le déficit multi-sensoriel des patients dépendants entraîne
un contrôle postural perturbé et inefficace avec risque de chute
permanent. Ces coordinations inter-segmentaires et l'ordre séquen-
tiel des mouvements de rééquilibration révèlent un déficit des méca-
nismes anticipateurs de l'équilibre et du rééquilibre en fonction de
l'atteinte corticale. Une compréhension des mécanismes adaptatifs
ou déficitaires d'instabilité posturale et d'intégration hémisphérique
des informations sensorielles doit nous permettre d'orienter notre
prise en charge de manière plus précise, rigoureuse et efficace dans
le temps.
Les phénomènes de latéralités fonctionnelles ainsi que les stratégies
posturales présentes chez l'Homme montrent une asymétrie entre les
hémisphères cérébraux dans la régulation du comportement humain.
Cette asymétrie est particulièrement intéressante lors d'un ictus céré-
bral perturbant la relation inter-hémisphérique et rendant visibles les
caractéristiques fonctionnelles de chaque hémisphère. Les déficits
d'organisation posturo-locomotrice, affectant un grand nombre de
patients souffrant d'une atteinte cérébrale asymétrique (maladie de
Parkinson, hémiparétique, sclérose en plaque) même après rééduca-
tion, doivent être évalués en termes de spécificités hémisphériques.
Du fait de l'atteinte prédominante sur un des hémicorps (controlatéral
à la lésion cérébrale), les patients hémiplégiques sont caractérisés par
une asymétrie posturale avec une inégalité de répartition du poids
corporel sur leurs appuis. Cette asymétrie est généralement considé-
rée comme étant une conséquence de la déficience unilatérale.
Cependant, elle peut être considérée comme étant une stratégie
adaptative mise en place par le patient. Elle aurait pour objectif de
limiter les contraintes appliquées sur l'appui déficient comme cela a été
reporté chez des patients après amputation tibiale ou fémorale, arthro-
plastie de hanche par exemple. Par ailleurs, les déficits sensorimo-
teurs des patients hémiplégiques ont des conséquences à tous les
stades moteurs. La position assise indépendante, indispensable pour
assurer une fonction correcte, est fortement perturbée de même que la
position debout (caractérisée par une mise en charge accrue de la
jambe saine associée à une décharge de la jambe parétique) et
l'initiation de la marche. Cette anomalie de répartition du poids du
corps rend plus difficile la gestion du maintien de l'équilibre et apparaît
comme un facteur de chute reconnu pour les patients hémiplégiques.
Nous pouvons aisément comprendre la place que peut prendre la
rééducation posturale en termes de stabilité posturale et de prise en
charge de l'asymétrie sensorimotrice de ces patients afin de réduire le
risque de chute potentiel.
Les stratégies posturales de tout individu pour assurer une position ou
un mouvement particulier se construisent à partir de 3 sources d'infor-
mations principales : visuelles, proprioceptives et vestibulaires. Ces
trois sources d'informations sensorielles sont à la fois complémentaires
Figure 1. Serge Mesure, docteur en neurosciences, masseur-
kinésithérapeute, université d'Aix-Marseille.
Congrès
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