Élaboration d'une liste d'attente orthopédique Algorithme pour l'arthroplastie totale de la hanche et du genou non urgente | Rapports de recherche | FCRSS
 
retardée.
L’objectif de la recherche était :
1.  Évaluer l’évolution de la qualité de vie liée à la santé perçue par les patients et leur état 
fonctionnel pendant qu’ils sont sur la liste d’attente pour subir une arthroplastie de la 
hanche ou du genou, et six mois et une année après l’intervention.
2.  Identifier et décrire et le(s) facteur(s) prédictif(s) de l’évolution post chirurgicale dans la 
santé et l’état fonctionnel des patients en attente d’arthroplastie.
3.  Appliquer ce(s) facteur(s) à la liste d’attente réelle pour l’arthroplastie totale et comparer 
l’évolution dans la santé et le fonctionnement à celle qui aurait pris place (en théorie) si 
une intervention chirurgicale avait été établie en priorité en raison des améliorations 
auxquelles on s’attendait, tel que déterminé par ce(s) facteur(s).
Un concept d’éventuels résultats d’observation a servi à cette étude. Tous les patients qui se 
trouvaient sur une liste d’attente de cinq chirurgiens orthopédiques de Kingston (Ontario) entre 
octobre 1998 et mars 2001 ont été invités à participer. Tous les premiers patients en attente 
d’arthroplastie (à l’exception des révisions et des fractures) pouvaient participer. Les 
coordonnées de chaque patient admissible ont été fournies par les chirurgiens et une trousse de 
documents relatifs à l’étude a été envoyée à chacun, contenant les renseignements du patient, 
le formulaire de consentement, le questionnaire de l’index portant sur l’arthrite élaboré par les 
universités de Western Ontario et de McMaster (WOMAC) – utilisé pour évaluer la qualité de vie 
lorsqu’un patient souffre d’ostéo-arthrite de la hanche ou du genou – ainsi que le questionnaire 
abrégé de 36 éléments du Medical Outcomes Trust (SF-36). Le SF-36 évalue huit concepts de 
santé : 1) les restrictions aux activités physiques en raison de problèmes de santé; 2) les 
restrictions aux activités sociales en raison de problèmes physiques ou émotionnels; 3) les 
restrictions aux activités habituelles en raison de problèmes physiques; 4) la douleur corporelle; 
5) la santé mentale en général (trouble psychologique et bien-être); 6) les restrictions aux 
activités habituelles en raison de problèmes émotionnels; 7) la vitalité (énergie et fatigue); 8) 
les perceptions générales de la santé. Les cotes de base ont été recueillies au début de l’étude 
(pour ceux qui figuraient déjà sur la liste), ou au moment où ils ont été portés sur la liste (pour 
ceux qui ont été ajoutés ultérieurement sur la liste au cours de la période d’étude). Les 
questionnaires ont été envoyés chaque trimestre avant l’intervention chirurgicale, puis six et 12 
mois après l’intervention. 
Dans le but d’évaluer les critères pour établir les priorités, les différences entre les cotes pré et 
post opératoires ont été multipliées par la durée du délai d’attente. Il était possible d’examiner 
rétroactivement l’effet sur le « coût » moyen du délai d’attente (coût de la qualité de vie liée à 
la santé), lorsque les patients qui ont connu de grandes améliorations à la suite d’une 
intervention chirurgicale avaient été opérés avant les patients qui en ont connu moins. En 
raison du grand nombre de résultats, nous avons utilisé les éléments de la cote de composante 
mentale et physique du SF-36, puisqu’ils représentent des mesures de qualité de vie liées à la 
santé qui sont largement utilisées. Ces facteurs englobent les huit domaines du SF-36 et 
mesurent deux grandes composantes distinctes de l’état de santé général d’une personne. Nous 
avons par conséquent restreint notre évaluation du coût de l’attente (coût de la qualité de vie 
liée à la santé) aux domaines définis par la différence entre les cotes mentales et physiques 
avant et après l’intervention chirurgicale. Afin d’évaluer le coût de l’attente sous divers plans de 
réorganisation, un programme a été élaboré à l’aide du logiciel SAS (version 8.1) qui a permis à 
l’utilisateur d’évaluer les coûts liés à l’attente pour tout critère établissant les priorités. 
Au total, 673 patients ont été initialement engagés dans l’étude. De ce nombre, 658 puvaient 
être évalués, 389 ont subi une intervention chirurgicale pendant la période d’étude et 250 
détenaient six mois de données de suivi utilisables. Lorsque les patients ont été portés sur la 
liste, ils ont atteint une moyenne bien inférieure à celle de leurs pairs du même âge et de 
même sexe sur la mesure de qualité de vie liée à la santé qui figure sur le SF-36. De plus, 
malgré ce faible niveau de fonctionnement, l’état des patients a continué à se détériorer 
pendant qu’ils étaient encore sur la liste d’attente. Cette situation était plus prononcée chez les 
patients en attente d’arthroplastie de la hanche que chez ceux en attente d’arthroplastie du 
genou. Toutefois, il semblerait que les patients dont le fonctionnement physique et la douleur 
étaient pires ont subi une intervention chirurgicale plus rapidement que ceux qui souffraient 
moins et qui avaient un meilleur fonctionnement physique. 
Il y a eu des améliorations post chirurgicales nettes et significatives au plan statistique dans 
tous les domaines de l’index portant sur l’arthrite établi par les universités de Western Ontario 
et de McMaster et dans tous les domaines et cotes de résumé de la SF-36. Les patients en 
attente d’arthroplastie de la hanche ont eu initialement des cotes inférieures par rapport aux 
patients en attente d’arthroplastie du genou, mais ils ont réalisé de meilleures cotes au cours 
de la période de suivi de six mois, mentionnant un mauvais fonctionnement pré-opératoire et 
davantage d’amélioration post-opératoire. Il y a eu, cependant, une petite proportion de 
patients dont l’état ne s’est pas amélioré à la suite de l’intervention chirurgicale. Les analyses