La clinique St-Roch soigne les délais de récupération
Le protocole développé par l'équipe soignante pour certaines opérations permet aux
patients un retour à la vie normale plus rapide et plus confortable
lundi 12 octobre 2015
Édition(s) : Sud Vaucluse
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624 mots
LOCALE
La clinique Saint-Roch vient de
décrocher un label aussi presti-
gieux que peu connu du grand public.
Un gage de confiance, et surtout de
savoir-faire qui fait la joie de toute
l'équipe de l'établissement. Des
aides-soignantes aux chirurgiens,
chacun à sa part de mérite. GRACE,
c'est l'intitulé de cette reconnais-
sance attribuée par le Groupe franco-
phone de réhabilitation améliorée
après chirurgie.
Derrière ce label se cache une véri-
table révolution pour les patients à
qui la clinique propose de diviser par
deux le temps d'hospitalisation sans
sacrifier, bien au contraire, la qualité
des soins. Pour l'heure, la clinique
Saint-Roch a obtenu ce label pour la
chirurgie de la hanche, du genou et
colorectale, en attendant la chirurgie
de l'obésité.
Dans les faits, une personne à qui on
pose une prothèse de la hanche reste
hospitalisée trois journées au lieu de
six. Un gain de temps synonyme de
gain en confort pour des malades
plus vite remis sur pied. Une véri-
table philosophie pour le directeur de
la clinique Romain Vignoli : « la per-
sonne opérée passe du statut de ma-
lade à celui d'acteur de sa santé ».
Pour en arriver là, il a fallu penser
un nouveau protocole. Le patient est
pris en charge en amont, par une in-
firmière référent qui dirige une
consultation préopératoire spéci-
fique. Le protocole s'appuie égale-
ment sur les dernières techniques
chirurgicales et d'anesthésie. Le pa-
tient rentré chez lui n'est pas pour
autant livré à lui-même, un suivi ré-
gulier est assuré par SMS pour
connaître l'évolution de la convales-
cence, un numéro d'appel direct,
24 heures sur 24 permet de renouer
le contact avec l'équipe médicale, et
une assistante sociale est également
prévue pour les tâches du quotidi-
en.« Et le patient peut bien sûr revenir
quand il veut » poursuit Romain Vi-
gnoli.
La clinique mise avant tout sur le
confort du patient. À commencer par
la lutte contre la douleur avec
l'utilisation la plus large possible des
anesthésiques locaux. "Le patient
devient même acteur de son traitement
avec la mise en place d'un kit antidou-
leur". Ce confort passe aussi par la li-
mitation de tout un tas de désagré-
ments propre aux interventions chi-
rurgicales. Les périodes de jeûne
avant et après l'opération sont limi-
tées, ici on lutte contre le refroidisse-
ment fréquent au bloc opération, on
lutte contre les nausées et les vomis-
sements. La rééducation immédiate
impose également de lutter contre
l'anémie source de fatigue. Des injec-
tions de fer intra-veneux sont pré-
vues, voire même le recours à l'EPO
pour doper les globules rouges. Les
drains et autres sondes dans le nez ou
la vessie ne sont plus posés, ou bien
sont retirés avant le réveil.
« Aujourd'hui, plus personne n'est sur-
pris de voir marcher dans les couloirs
les opérés de prothèses le soir même, et
de les voir quitter les services le surlen-
demain » précise une aide-soignante.
« Mes patients opérés du colon
mangent le soir même et retournent
majoritairement le troisième jour à la
maison » confirme le Dr Diléon, chi-
rurgien viscéral.
Plus de 200 opérations du genou et
de la hanche sont pratiquées chaque
année à la clinique Saint-Roch. ■
par Jean-Luc Parpaleix
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