(d) Supposons qu’on veuille prendre la limite N→+∞de l’expression (3). Mon-
trez que cette limite n’a de sens qu’`a condition de prendre en mˆeme temps
σ2→0 en gardant fixe le produit σ2N. Ainsi, la limite N→+∞n’a de sens
que si les gaussiennes individuelles (1) sont parfaitement localis´ees.
(e) Cette propri´et´e de la limite N→+∞vous rappelle-t-elle une propri´et´e ana-
logue en m´ecanique quantique ? Quel ´etait, en m´ecanique quantique, “l’´ecart-
type” qu’on faisait tendre vers z´ero pour avoir un r´esultat fini ?
2. On ´etudie maintenant l’´equation de la chaleur sur la droite r´eelle :
∂T
∂t (x, t) = κ∂2T
∂x2(x, t), κ > 0.
(a) Introduisez la transform´ee de Fourier
˜
T(p, t)≡Zdxeipx T(x, t)
du champ de temp´erature T. Quel est l’inverse de cette transformation ? (C’est-
`a-dire : comment ´ecrire T(x, t) comme une int´egrale de ˜
T(p, t) ?)
(b) Montrez que, pour ∆ttr`es petit, l’´equation de la chaleur permet d’´ecrire
T(x0, t + ∆t)'Zdx Zdp
2πeip(x−x0)−κp2∆tT(x, t).(4)
(c) En adaptant un argument du type “discr´etisation du temps” (comme celui
utilis´e dans la s´eance pr´ec´edente pour les int´egrales de chemin), g´en´eraliser
le r´esultat (4) au cas d’un intervalle de temps fini. Montrer que la solution
T(x0, t0) de l’´equation de la chaleur pour une condition initiale T(x, t) peut
s’´ecrire comme
T(x0, t0) = ZdxD(x0, t0;x, t)T(x, t)
avec le “propagateur”
D(x0, t0;x, t)≡lim
N→+∞ZN
Y
j=1
dxjZN
Y
k=0
dpk
2πexp "∆t
N
X
k=0 ipk
xk+1 −xk
∆t−κp2
k#,
o`u ∆t≡(t0−t)/(N+ 1), x0≡xet xN+1 ≡x0.
(d) Calculer explicitement ce propagateur et l’´ecrire comme une fonction de x0,t0,
xet t.
(e) En d´eduire la solution de l’´equation de la chaleur pour une configuration initiale
gaussienne. Montrer que l’´ecart-type de la solution croˆıt comme la racine carr´ee
du temps ´ecoul´e depuis le temps initial.
(f) Ceci vous rappelle-t-il quelque chose que vous avez vu en m´ecanique quantique ?
(Pensez `a la particule libre sur une droite.) Comment croissait l’´ecart-type de
la distribution de probabilit´e quantique associ´ee `a une fonction d’onde initiale
gaussienne ? Est-ce le mˆeme type de croissance que pour l’´equation de la cha-
leur ?
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