que gx= 1 (mod p), alors p−1divise x. Effectuons la division de xpar p−1: il existe (q, r)∈N2tel que x= (p−1)q+r
et 0≤r≤p−2. Donc 1 = gx=gp−1qgr=gr(mod p), en utilisant le petit théorème de Fermat comme à la question
2. (c). Or, d’après la question I 2. (a), {(gr(mod p)) , r ∈J0; p−2K}=J1; p−1Ket g0= 1 (mod p), donc r= 0. Donc
x= (p−1)q, donc p−1divise x. Enfin, précisons que p−1divise a−bsi et seulement si p−1divise b−a, ce qui
règle le cas où a≤b. Conclusion : si ga=gb(mod p), alors p−1divise a−b. Pour répondre à la question, il suffit
donc de montrer que pour tout i∈J1; nK, gai=gei,1`(p1)+···+ei,n`(pn)(mod p). Or, pour tout k∈J1; nK,1< pk< p, donc
par définition du logarithme discret, g`(pk)(mod p)=pk. Donc g`(pk)=pk(mod p), donc gei,k `(pk)=pei,k
k(mod p),
donc gei,1`(p1). . . gei,n`(pn)=pei,1
1. . . pei,n
n(mod p), donc nous avons bien gei,1`(p1)+···+ei,n`(pn)=gai(mod p). D’après
ce qui vient d’être vu, nous avons donc ai=ei,1`(p1) + · · · +ei,n`(pn) (mod (p−1)).
Remarque : nous avons obtenu une relation logarithmique classique de transformation des produits en sommes puisque
ai=`pei,1
1. . . pei,n
n=ei,1`(p1) + · · · +ei,n`(pn) (mod (p−1)). Par ailleurs, soulignons que l’indexation par iest inutile
dans tout le problème et ne fait que compliquer inutilement la notation.
3. (a) g1= 20 (mod 53) donc `(20) = 1. Or, 20 = 22×5, donc d’après la question précédente, 2`(2) + `(5) = 1 (mod 52).
De même, g3= 50 (mod 53) et 50 = 2 ×52donc `(2) + 2`(5) = 3 (mod 52). Nous obtenons donc le système :
(2`(2) + `(5) = 1 (mod 52)
`(2) + 2`(5) = 3 (mod 52)
2L1−L2donne 3`(2) = 51 (mod 52), c’est-à-dire 3(`(2)−17) = 0 (mod 52). Or, 52 et 3sont premiers entre eux donc
d’après le théorème de Gauss et puisque 17 ∈J0; 51K,`(2) = 17 , donc en réinjectant dans L1, il vient `(5) = 19.
Remarque : sans l’astuce 51 = 3 ×17, nous aurions dû chercher un inverse de 3 modulo 52. Un tel inverse existe car
3 et 52 sont premiers entre eux, donc d’après le théorème de Bézout, il existe (u, v)∈Z2tel que 3u+ 52v= 1, donc
3u≡1 (mod 52), et l’algorithme d’Euclide permet de déterminer une solution particulière (u0, v0).
(b) `(40) = `23×5= 3`(2) + `(5) = 70 = 18 (mod 52). Donc `(40) = 18 , comme vu à la question I 3. (b).
(c) Si 2α5β∈J1; 52K, avec αet βentiers naturels, puisque 53= 125, nous avons nécessairement 0≤β≤2. Réciproque-
ment, si β= 2, alors 0≤α≤1, si β= 1, alors 0≤α≤3et si β= 0, alors 0≤α≤5. Il y a donc 2+4+6=
12 entiers de J1; 52Kpouvant s’écrire sous la forme 2α5β, avec αet βentiers naturels.
Remarque : la connaissance des logarithmes de 2et 5permet donc de déterminer les logarithmes de 10 autres entiers
de J1; 52K.
4. (a) Par définition du reste de la division euclidienne par p, l’ensemble des (gsA(mod p)), pour s∈J0; p−2K, est inclus
dans J0; p−1K. Or, pest premier avec gset premier avec A, donc par contraposée du lemme d’Euclide, pne divise pas
gsAdonc (gsA(mod p)) ne peut pas prendre la valeur 0. Ainsi, les p−1valeurs de (gsA(mod p)) sont bien dans
J1; p−1K. Il reste à montrer qu’elles sont distinctes. Supposons qu’elles ne le sont pas. Alors il existe (i, j)∈J0; p−2K2
tel que i6=jet giA=gjA(mod p). Donc gi−gjA= 0 (mod p). Or, pet Asont premiers entre eux, donc d’après
le théorème de Gauss, pdivise gi−gj, c’est-à-dire gi=gj(mod p). D’après la question I 2. (a), nous savons que
cela signifie que i=j. Contradiction. Donc l’ensemble des (gsA(mod p)), pour s∈J0; p−2K, est J1; p−1K.
Remarque : ce résultat permet de faire l’hypothèse de la question suivante, c’est-à-dire qu’il existe un entier naturel
stel que (gsA(mod p)) se factorise à l’aide de p1,...,pnuniquement.
(b) A∈J1; p−1K, donc g`(A)(mod p)=A, donc A=g`(A)(mod p)et gsA=gs+`(A)(mod p)en multipliant par gs,
donc nous avons (gsA(mod p)) = gs+`(A)(mod p). Donc, par hypothèse, il existe nentiers naturels e1,...,entels
que gs+`(A)(mod p)=pe1
1. . . pen
n, donc la question II 2. donne `(A) = e1`(p1) + · · · +en`(pn)−s(mod (p−1)).
(c) Nous connaissons `(2) et `(5), donc il suffit de trouver un entier stel que (20s×30 (mod 53)) soit un entier de J1; 52K
s’écrivant sous la forme 2α5β, avec αet βentiers naturels. Pour s= 3, nous avons 203×30=16=24(mod 53).
En posant A:= 30, s := 3, p1:= 2, nous avons (gs×A(mod p)) = p4
1, donc d’après la question précédente et la
question II 3. (a), `(30) = 4`(2) −3 = 65 = 13 (mod 52). Donc `(30) = 13.
5. Dans les questions suivantes, nous utiliserons à plusieurs reprises la croissance du logarithme népérien sans le préciser.
Par ailleurs, les logarithmes considérés seront positifs ou strictement positifs, puisque tout nombre premier est strictement
supérieur à 1.
(a) Soit αle plus grand entier naturel tel que pα
1≤p−1. Nous avons donc α≤ln(p−1)
ln p1
. Or, αest entier, donc
0≤α≤ln(p−1)
ln p1. Réciproquement, soit un entier naturel αtel que 0≤α≤ln(p−1)
ln p1. Pour tout réel x, nous
avons bxc ≤ x, donc α≤ln(p−1)
ln p1
, donc pα
1≤p−1. L’ensemble des entiers naturels αtels que pα
1≤p−1est donc
0,...,ln(p−1)
ln p1. Donc il y a ln(p−1)
ln p1+ 1 entiers de J1; p−1Kqui sont une puissance de p1.
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