ECS2 – Lycée La Bruyère, Versailles Exercices Algèbre linéaire – 3
21 Vérier que les matrices
A=0 1
8 1et B =16 −1
232 −15
sont semblables et trouver toutes les matrices P inversibles telles que P−1AP =B.
22 Soit fun endomorphisme de R3tel que f26=0 et f3=0.
Déterminer rg fet rg f2ainsi que la dimension de Ker fet Ker f2puis montrer qu’il existe
une base de R3dans laquelle fest représentée par la matrice
010
001
000
.
23
Soient E =R2[X]et u,vles endomorphismes de E dénis par
u:P(X)7−→ P(X+1)et v:P(X)7−→ P(X−1).
Discuter, en fonction du réel k, le rang de l’endomorphisme u+kv de E.
24 Peut-on trouver deux matrices A,B∈Mn(K)telles que AB −BA =In?
25 Soit E un espace vectoriel de dimension nie.
1. Soit fun endomorphisme de E. Justier que toutes les matrices représentatives de f
ont même trace ; cette valeur commune est appelée trace de l’endomorphisme fet
notée tr f.
2. Soit pun projecteur de E. Montrer que tr p=rg p.
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Dans Rn, montrer que
G={(xi)n
i=1∈Rn:x1=x2=· · · =xn}et H =n(xi)n
i=1∈Rn:
n
P
i=1
xi=0o
sont des sous-espaces vectoriels supplémentaires.
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F
Théorème noyau-image
Soient f:E−→ F une application linéaire et H un supplémentaire de Ker fdans E.
Montrer que finduit un isomorphisme de H sur Im f.
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F♣
Soit ϕl’application qui à tout polynôme P ∈R[X]associe le polynôme Q =ϕ(P)déni
par Q(X) = P(X+1) + P(X).
1. Vérier que ϕest un endomorpisme de R[X].
2. a. Montrer que Ker ϕ={0}. Qu’en déduit-on pour ϕ?
b. Pour n∈N, justier que ϕinduit sur Rn[X]un endomorphisme ϕnsurjectif.
c. En déduire que ϕest un automorphisme de R[X].
3. Soient ψ=ϕ−2 idR[X]et H l’ensemble des polynômes s’annulant en 0. On note
Hn=H∩Rn[X]pour tout n∈N.
a. Justier que H est un sous-espace vectoriel de R[X], ainsi que Hnpour tout n∈N.
b. Pour P ∈R[X], exprimer le degré de ψ(P)en fonction de celui de P.
c. En déduire que Ker ψ=R0[X].
d. Montrer que Ker ψet H sont supplémentaires dans R[X]. En déduire que ψinduit
un isomorphisme de H sur Im ψ.
e. Montrer que ψest surjective.
4. En déduire l’existence d’une suite (Un)n∈Nde polynômes telle que U0=1 et, pour
tout n∈N∗,
Un(0) = 0 et Un(X+1) = Un(X) + Un−1(X).
Préciser le degré de Unet son coecient dominant.
5. Montrer que pour tout n∈N, la famille (U0,U1,...,Un)est une base de Rn[X].
6. Justier l’existence et l’unicité d’une suite (Pn)n∈Nde polynômes telle que ϕ(Pn) =
2Xnpour tout n∈N.
7. a. Démontrer que :
∀n∈N,∀x∈R,Pn(1−x)=(−1)nPn(x).
b. En déduire les valeurs de P2n(0), P2n(1)et P2n+11
2pour tout n∈N.
c. Démontrer que P0
n=nPn−1pour tout n∈N∗. Calculer P3, P4et P5.
d. Dresser le tableau de variations des restrictions des fonctions polynomiales Pnà
l’intervalle [0,1](on pourra utilier une récurence sur n).
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On se place dans R3. Calculer la matrice représentant dans la base canonique la composée
de l’homothétie de rapport 5 et de la projection sur le plan d’équation x+y+2z=0
parallèlement à la droite dirigée par le vecteur (1,2,1).
30 Soient E un K-espace vectoriel et pun projecteur de E. On dénit l’application πde L(E)
dans lui-même en posant, pour tout u∈L(E),π(u) = p◦u. Montrer que πest un
projecteur de L(E).
31 Soient E un K-espace vectoriel et p,qdeux projecteurs de E.
1. Montrer que p◦q=qsi, et seulement si, Im q⊂Im p.
2. Montrer que p◦q=psi, et seulement si, Ker q⊂Ker p.
32
Soient E un K-espace vectoriel, pun projecteur de E et uun endomorphisme de E.
Montrer que ucommute avec psi, et seulement si, les sous-espaces Ker pet Im psont
stables par u.
33
F
Soient E un espace vectoriel de dimension nie et uun endomorphisme de E.
1. Montrer qu’on a équivalence entre les assertions suivantes :
(i) Ker u=Ker u2; (ii) Im u=Im u2; (iii) E =Ker u⊕Im u.