Une Interprétation ASPECTS Théorie des configurations d'hier et d'aujourd'hui La pratique de la mesure des angles, des relations planétaires, est ancienne ainsi que datable. En revanche personne ne s'est intéressé de savoir, ou de comprendre, les bases et les fondements de ce système. Ni non plus de s'interroger sur sa pertinence. Car depuis la formulation théorique de cette technique, le progrès des connaissances a tout réduit à néant. nants aux ellipses orbitales Origines et datations certaines du cercle barbare au cerclum romanum Cicéron "De la Divination" www.remacle.org L a plus ancienne mention connue faisant état d’une relation angulaire entre planètes se trouve dans le dernier livre de Cicéron, le De divinatione, écrit en -44. Il dit exactement ceci dans la traduction qu’en donne Philippe Remacle au livre II, paragraphe XLII (Ciceron www.remacle.org) ‘‘ « il y a, disent-ils, dans le cercle de constellations appelé par les Grecs Zodiaque, une vertu par laquelle chacune d’elles produit certains mouvements et modifie les conditions atmosphériques suivant qu’elle se trouve à un instant déterminé dans le voisinage de tel astre ou de tel autre; cela revient à dire qu’elle 8 Astroemail n°125 Juin 2013 est soumise à l’influence des astres dits errants. Quand l’un d’eux se trouve, au moment de la naissance d’un enfant, dans telle constellation du Zodiaque ou soutient avec elle un certain rapport de dépendance ou de concordance, on a ce que les astrologues appellent aspect trigone ou quadrat. » ‘‘ ASPECTS des cercles rayon- La longueur de la citation est volontaire. Le lecteur se rend ainsi compte, qu’en matière de divination, un éminent spécialiste du sujet, comme Cicéron, en donne une définition réduite à un rapport dit de concordance trigone, ou de dépendance quadrat pour quadrature. Ainsi donc en – 44 les astrologues, astrologus en latin, au sens grec du mot connaissaient les angles de 90 et 120° et leur accolaient une signification symbolique. Le développement de la fonction angulaire, on le trouve dans le premier tome de la composition mathématique de Ptolémée, sous la forme d’exposés géométriques, trigonométriques et de divisions de cercles. Puisque l’astronome s’y spécialisa dans ses démonstrations. Notamment au Livre Premier les chapitres traitant des angles et des arcs de cercle. La rédaction de la Composition Mathématique fut achevée en 140. Entre Cicéron et Ptolémée il y a donc un écart de 184 ans. La composition Mathématique, ainsi que d’autres ouvrages du même auteur furent traduits du grec en 1813 par l’abbé Halma. Cet ouvrage est gratuitement téléchargeable sur internet, dans les google books en entrant une requête : http://books.google.fr/books?id= Il faut ensuite attendre l’an 350, soit 210 ans après, pour disposer d’un ouvrage spécifique d’astrologie sur les angles planétaires, exposé par Julio Firmicus Maternus dans son ouvrage principal Mathesis (mathématiques) disponible lui aussi en 2 volumes dans les google books pdf. L’ouvrage est en latin. Il conviendra donc de recopier dans un traitement de texte les extraits que vous souhaitez traduire et faire usage de la «google bar» de traduction pour obtenir du français. Le Mathesis et d’un maniement difficile en ce sens que l’ouvrage est dépourvu de table des matières paginée. Cela contraint pour s’en servir à en établir une afin de repérer les pages, pour comprendre la disposition des chapitres. Cette contrainte étant traitée on y découvre qu’à l’époque romaine la théorie générale des aspects se résumait à une application de la géométrie sur le cercle écliptique. Cette façon de faire pose deux problèmes qui seront abordé à partir du siècle de Kepler. Une interprétation La Composition Mathématique tome 1, de l'astronome Ptolémée. Traduite en 1813 par l'abbé Halma En voici un exemple De diametris trigonis quadratis exagonis deiunctis sive ableptis Instituendum mathematicum etiam illus in primis docere debemus, quid sit diametrum, quid trigonum, quid quadratum, quid exagonum, quid ableptum, quod sit etiam trigomun dextrum, quod sinistrum, quod exagonum dextrum, quod sinistrum. Arietis diametrum est Libra et Librae Aries ; Tauris diamétrum est Scorpius et Scorpii Taurus, et cetera omnia signa simili modo ; sed ut non solum oculis hoc, sed et computatione invenias, brevi docemus exemplo : Des diamètres des triangles, des carrés des hexagones joints ou indéterminés Le Cercle Barbare originel est décrit dans l'Astronomicon de Manilius et le Mathesis de Maternus. Il a servi de base, et de modèle, au zodiaque ainsi qu'au Cerclum Romanum La Synthèse Mathématique est le tome 2 de La Composition de l'astronome Ptolémée. Traduite en 1816 par l'abbé Halma L’enseignement des mathématiques en premier lieu, nous devons enseigner ce qu'est le diamètre, le triangle, ce qu'est le carré, l’hexagone, en quoi ils descendent, ainsi que le trigomun (trigone) droit et gauche, la droite, l’hexagone droit et gauche, qui a laissé. Le diamètre (opposition) du Bélier et de la Balance et des Balances au Bélier ; Scorpion, Taureau, le Scorpion est le diamètre des Taureaux, et les autres signes de la même manière, Astroemail n°125 Juin 2013 9 Une interprétation Jules Firmin Materne auteur de Mathesis (mathématiques appliquées à l'astrologie) en latin, non traduit en Français théorie élaborée vers 350 époque de l'empire de Constantin. Théorie des aspects astrologiques rayonnants. mais de telle sorte que non seulement vous ayez les yeux à ça (vision au premier regard), mais que vous pouvez le trouver par le calcul, nous enseignons un court exemple… On le voit, il s’agit de la simple application des fonctions du cercle, et de ses découpages. Le diamètre -180° appelé aujourd’hui opposition. Jules Firmin Materne explique ensuite quae ratio coniungit horoscopo trigona quadrata diametra exagona Cette théorie combine l’horoscope des triangles, des diamètres, des hexagones et des carrés Compte tenu des principales figures géométriques citées, cette conception était très éloignée de la profusion angulaire appliquée depuis par les astrologues. Numc illud breviter explicandum est, cur quaedam loca com horoscopo diximus radiationis societate coniungi, quaedam vero aversea esse ab horoscopo et quodam modo aliena, quae non inmerito pigra diximus ; omnia enim explicare debemus, ut iste institutionis liber plena matheseos substantia muniatur. Omnia signa XXX invicem sibi obligata iunguntur ; cur hoc dixerimus partes. Si itaque has XXX partesduodecies iunctas in unum feceris numerum, perficis CCCLX partes, quae per omnia XII signorum corpora dividuntur. Unde omnia sibi signa invicem vicinitas coniunctionis adsociat, quaecumque itaque integro partium numero iuncto CCCLX partes fecerit, ipsa sibi aequata societatis ratione iunguntur. Maintenant expliquons brièvement comment la réunion des parties forme le thème astral complet, parce qu’elles rayonnent ensemble, tandis que d’autres sont opposés 10 Astroemail n°125 Juin 2013 à l’horoscope. Un étranger, non sans raison, dit de tout cela que nous devons expliquer que ce livre est plein de programmes de mathématiques. Toutes choses sont liées les unes aux autres, les signes de 30° sont réunis en parties, Pourquoi cela a-t-il été fait ? Ces parties de 30°, ou parties duodecies combinées en un seul numéro vous obtenez l’étape 360, parties par chacun des 12 signes sont des corps divisés. Par conséquent, tous les signes sont unis les uns aux autres par union de quartier, quel que soit le nombre de pièces de toute une équipe de 360 parties à son propre niveau sont unis comme une société. L’explication du rayonnement, fondée sur la théorie du rayon du cercle, apparaît ici comme le fondement de la pensée, et la base des relations d’aspects dans sa conception à l’époque romaine. Et Materne d’exposer cela dans chacun des aspects qu’il présente. Par exemple dans la relation Saturne Jupiter par triangle ou encore par triangulation Saturnus et iuppiter trigoni Omnes stellae si se trigonica radiatione espexerint, sive benivolae sive malevolae stellae, prosperis mixturarum temperationibus conparantur, et malivolarum quidem ex ista radiatione mitigatur inprobitas, benivolarum vero salutaria benefica convalescunt. Si itaque Saturnus Iovi fuerit trigonica radiatione coniunctus, et pigra et deicta loca vitaverit ista coniunctio, sint et ambo in his in quibus gaudent signis, velu nus eorum in domo sua constitutus alium trigonica radiatione respiciat,sintque horoscopo partili radiatione sociati, infinitas copias cum magna felicitate decernunt, praesertim si unus de duobus id est aut Saturnus aut Iuppiter lumen lunae cescentis exceperit. Tunc enim saturnus infinitarum divitiarum ac magnarum possessionum dominia largitur, tunc sementes agros tunc pascua silvestresque decernit. Sacracrum etiam quarundam aedium publicos fabricatores efficiet, et ut ex ista fabricatione maximum meritum dignitatis accedat Saturne et Jupiter triangle, si toutes les étoiles elles-mêmes rayonnent triangulairement, si les étoiles bienveillantes ou malveillantes, mélange réussi de mélanges sont comparables, et la malveillante de ce rayonnement est atténué, PERSISTANCE, avantages bienfaisance, et salutaire prospérité. Si Jupiter et Saturne ont été liées de rayonnement triangulaire, et paresseux, et évite les endroits de cette union, et ils sont à la fois dans les choses pour lesquelles ils ont des normes, comme celles de la maison, il n’a jamais perdu un autre ensemble triangulaire impliquant des rayonnements, regardez le thème astral complet partitionné de rayonnement de forces unies afin de déterminer le succès, surtout si l’un des deux bénéficie de la lumière de la lune, Jupiter ou Saturne au croissant. Puis Saturne richesse infinie et de grands biens, des subventions de propriété, pour semer des pâturages et des terres forestières (propriétés foncières). Ainsi les décideurs (administrateurs) publics des bâtiments Sacrés font leur travail avec les plus grandes approches de rang et de mérite. La rupture du XVIIe siècle les astrologues décrochent D e Cicéron à Jules Firmin Materne, et jusqu’à Kepler, soit de – 44 à 1616, en 1650 ans environ, personne ne remit en cause la théorie du rayon et ses application pratiques. Y compris Kepler avant qu’il ne formule en 1609 ses trois Lois fondamentales en astronomie. Puisqu’avant cette date il se commit à tracer sur un cercle un ensemble de sections et de partitions, appelés encore aspects képlériens de 30,36,45,72,135,144,150 degrés. Lesquels servent de justification d’autorité aux astrologues qui en font usage, sans réellement comprendre d’ailleurs quels en sont les fondements théoriques, ainsi que leurs limites. Les astrologues ont recours à tous les moyens possibles lorsqu’il s’agit de faire de la récupération. Une interprétation La réalité des aspects changea totalement avec l’énoncé de la première loi de Kepler, la loi des orbites, à partir de 1609, marquant une avancée déterminante dans la connaissance des mouvements planétaires. Kepler mit en évidence que les planètes se déplacent dans un mouvement elliptique, et non circulaire. Que cette ellipse comporte deux foyers. Et que chaque planète du système solaire orbite autour d’une étoile dans son mouvement. Exit la Terre et les explications fondées sur le géocentrisme. L’ellipse remettait gravement en cause la théorie du rayon. Pour la simple raison que dans un cercle le rayon mesure la distance égale en tous points de la circonférence au centre. Ce qui n’est plus possible avec l’ellipse. Les figures géométriques rayonnantes (au sens du rayon de cercle) ne peuvent plus s’appliquer. Les seuls angles subsistant correspondent aux distances maximum et minimum de la planète sur le trajet de son orbite, soit ce que les anciens astrologues romains nommaient diamétris 180°. Ainsi que les angles quadrat de 90°. Les autres disparaissent. Kepler découvrit en effet que lorsque la planète se rapproche, sur son orbite du Soleil, sa vitesse augmente c’est la périhélie, au voisinage du rayon le plus court. Lorsqu’elle s’en écarte au maximum sa vitesse diminue, c’est l’aphélie, au voisinage du rayon Kepler 1571-1630 Astroemail n°125 Juin 2013 11 Une interprétation Périhélie et aphélie Kepler proposait le mouvement de l'ellipse or les astrologues travaillaient avec des ciels au carré. Pouvaient ils se comprendre? Déplacement de 2 planètes autour du Soleil les mesures dans l'ellipse le plus long et le plus loin du Soleil. Les vitesses planétaires sont toutes inconstantes et inégales. Au surplus la planète ne parcourt plus un angle mais une aire. C’est ainsi qu’en fonction d’une aire parcourue, en appliquant l’équation de Kepler il est possible de calculer une position planétaire, sans toutefois trouver l’angle exactement formé en fonction de l’aire parcourue en terme de calcul, appelé la réciproque de l’équation de Kepler. Ainsi en termes de calcul, en application de la loi des aires, les angularités exactes de 60 ou 120° ne donnent aucune résolution exacte, seulement des approximations. Ces découvertes suscitèrent une incompréhension fondamentale chez les astrologues du XVIIe siècle. Ils observaient les mouvements dans des carrés. Sur cet horizon les positionnements des planètes subsistent, en longitude. Les astrologues comprenaient-ils ces mouvements elliptiques autour du Soleil, dans le système de représentation qu'ils utilisaient? Il y a lieu d'en douter. Un effet primaire de mirage apparent résulte du fait que l’écliptique agrège deux réalités différentes l’une de l’autre expliquées par les Lois de Kepler. L’orbite de la planète avec une ellipse a deux foyers. La planète orbite autour du soleil dans son mouvement synodique. Elle orbite aussi autour du soleil dans son mouvement sidéral. Ce qui donne à chaque planète deux périodes distinctes. Sur l’écliptique, les déplacements des planètes se font majoritairement en période sidérale, vue de la Terre. Dès lors que la première loi de Kepler dispose qu’une planète n’orbite jamais autour d’une autre planète, il ne saurait donc y avoir de relation rayonnante entre deux planètes dans leurs déplacement sidéral sur l’écliptique. Ce qui a pour conséquence considérable de 12 Astroemail n°125 Juin 2013 rendre entièrement inopérantes toutes les explications données depuis l’antiquité sur les relations entre planètes intérieures et extérieures (de type Mercure Jupiter), ainsi qu’entre planètes extérieures ente elles ( de type jupiter Saturne, mars Neptune ou saturne Uranus). Ensuite la loi des aires réduit le catalogue ordinaire des relations géométriques des astrologues à 4 angles principaux 0°90°180°270°. Exit le semi sextile ou le biquintile, sans parler des parrallèles. Les astrologues du XVIIe siècle furent incapables d’encaisser le choc de la réalité de la Mécanique Céleste. Tout comme le fait qu’à défaut de calculer un angle, hypothétique, il était préférable de calculer l’aire parcourue par la planète, dont la vitesse varie tout au long de son mouvement. Il y eut rejet. Les attaques de Morin de Villefranche, partisan du géocentrisme, contre le système de Galilée, et donc de Kepler, isola le dernier mathématicien astrologue de toute la communauté scientifique de l’époque convertie au système de Galilée et de Copernic, l’héliocentrisme. Les planètes tournent toutes autour du Soleil. Au siècle où justement la notion d’aspect planétaire prenait alors toute sa consistance. La disparition de l’astrologie en France fossilisa le débat au début du XVIIIe. A l’étranger la pratique de l’astrologie ne connut aucune adaptation aux découvertes et réalités de la mécanique planétaire. Lorsque l’astrologie renaissait en France fin du XIXe, début XXe sous l’impulsion de Charles Barlet et de la Franc Maçonnerie, le dogme du rayon reprit son usage antique, sans modification, avec l’ajout récupération des angles de Kepler avant la formulation de ses trois lois. Ainsi on le subvertissait. Les astrologues du XXe siècle avaient l’occasion unique de s’adapter à la réalité.