conclusion - Urofrance

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CONCLUSION
L’augmentation de l’incidence, la fréquence des
découvertes fortuites, les progrès de l’imagerie font
du cancer du rein de l’adulte un sujet d’actualité.
et génotype tumoraux permettent une meilleure
approche diagnostique et pronostique, et une meilleure compréhension de la tumorogénèse rénale.
Le cancer du rein est caractérisé par la richesse de sa
vascularisation et une chimio-résistance habituelle.
Cet aspect original en oncologie est renforcé par l’efficacité de l’immunothérapie.
Les différents facteurs pronostiques, cliniques et biologiques, déterminent l’évolution des tumeurs du rein.
Les facteurs pronostiques classiques (âge, état général, stade, grade) représentent les bases de nos indications thérapeutiques. Parmi les éléments biologiques,
l’étude de la morphométrie nucléaire et des facteurs
de prolifération sont des atouts pronostiques précieux.
Nous avons insisté sur certains points en particulier,
les données récentes en épidémiologie, le génotype
des tumeurs, la nouvelle classification histologique,
les facteurs pronostiques, les méthodes de diagnostic,
les techniques chirurgicales, l’immunothérapie pour
les formes métastatiques et les nouveaux concepts
thérapeutiques.
Le cancer du rein représente 3% de l’ensemble des
cancers et la troisième tumeur urologique.
En France, le nombre de nouveaux cas par an est de
5000. L’incidence est de 12 pour 100.000 chez l’homme et de 5 pour 100.000 chez la femme.
L’âge moyen au diagnostic est de 62 ans.
L’incidence française des cancers du rein est située au
niveau de la moyenne européenne.
Il existe de fortes variations géographiques selon les
pays avec une prédominance dans les populations
citadines en Amérique du Nord, dans les Pays scandinaves et en Europe Occidentale.
L’incidence du cancer du rein chez l’homme en
France a progressé en 20 ans de 30%.
Cette augmentation d’incidence est liée à des facteurs
favorisants tels que l’obésité, l’exposition à certains
métaux lourds, le tabac, …
La connaissance moléculaire du cancer du rein,
depuis 1993, a permis d’obtenir:
- une meilleure connaissance des mécanismes de la
tumorogénèse,
- une caractérisation génotypique des tumeurs,
- un dépistage et un suivi des sujets à risque et/ou un
conseil génétique,
- un espoir thérapeutique avec la thérapie génique.
La connaissance des mécanismes cytogénétiques et
moléculaires a induit une caractérisation plus fine des
tumeurs. Chacun des 6 types histologiques de carcinome à cellules rénales possède des caractéristiques
génétiques propres. Ces corrélations entre phénotype
Le mode de révélation des tumeurs du rein est actuellement fortuit dans près de la moitié des cas grâce à
l’apport de l’imagerie, échographique le plus souvent.
La tomodensitométrie est l’examen de référence pour
le diagnostic et l’extension loco-régionale.
La néphrectomie élargie est actuellement le traitement
de référence du cancer du rein localisé.
La chirurgie conservatrice de nécessité a des indications reconnues dans les tumeurs bilatérales ou les
tumeurs sur rein unique. Les bons résultats de la chirurgie conservatrice de nécessité et la fréquence des
découvertes fortuites de tumeurs de petite taille sont
des arguments pour une chirurgie conservatrice de
principe, lorsque le rein controlatéral est sain. Sa
place sera établie sur les études randomisées en cours.
Au stade loco-régional, l’étendue du curage ganglionnaire et la conservation de la surrénale sont des sujets
de controverses.
Quant à la chirurgie de l’extension veineuse cave, elle
nécessite un plateau technique important et une expérience dans cette chirurgie. Une résection incomplète
ou une atteinte de la paroi veineuse sont des facteurs
de mauvais pronostic.
Au stade métastatique, l’immunothérapie représente
un aspect original du traitement d’un cancer. Les
résultats sont néanmoins décevants et les espoirs sont
actuellement tournés vers l’apport des sciences fondamentales.
L’apport de la biologie moléculaire a permis de
connaître certains gènes impliqués dans le développement du cancer du rein. Cet aspect fondamental, qui
permet une approche diagnostique chez les patients
asymptomatiques, est la base de nouveaux concepts
thérapeutiques telle que la thérapie génique.
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