Trois Tchekhov La Mouette Anton Tchekhov Christian Benedetti Petit théâtre - 1 h 40 Mardi 4 février / 20 h Mercredi 5 février / 20 h Jeudi 6 février / 20 h Vendredi 7 février / 20 h Samedi 8 février / 20 h Oncle Vania Anton Tchekhov Christian Benedetti Petit théâtre - 1 h 20 Mercredi 8 janvier / 20 h Jeudi 9 janvier / 20h Vendredi 10 janvier / 20 h Samedi 11 janvier / 20 h Mardi 14 janvier / 20 h Mercredi 15 janvier / 20 h Jeudi 16 janvier / 20 h Vendredi 17 janvier / 20 h Samedi 18 janvier / 20 h Contact presse Marie Attard Théâtre national de Toulouse Midi-Pyrénéees 1, rue Pierre Baudis BP 50919 31009 Toulouse Cedex 6 T. 05 34 45 05 22 / 06 28 70 48 90 [email protected] Trois sœurs Anton Tchekhov Christian Benedetti Petit théâtre - 1 h 50 Mardi 18 février / 20 h Mercredi 19 février / 20 h Jeudi 20 février / 20 h Vendredi 21 février / 20 h Samedi 22 février / 20 h Anton Tchekhov lisant sa pièce La Mouette aux membres du Théâtre d’Art de Moscou en 1898. Parmi les personnes figurant sur la photo : le metteur en scène Constantin Stanislavski, sa femme Maria Liliana, la future femme de Tchekhov, Olga Knipper et les acteurs Vsevolod Meyerhold et Vladimir Nemirovich-Danchenko. Trois Tchekhov D’Anton Tchekhov D’après les traductions d’André Markowicz et Françoise Morvan Mise en scène Christian Benedetti Assistante à la mise en scène Elsa Granat Lumières Dominique Fortin Régie Cyril Chardonnet Laure Grisinger La Mouette Oncle Vania Avec Irina Nikolaïevna Arkadina Brigitte Barilley Avec Maria Vassielievna Voïsnitskaïa Brigitte Barilley Paulina Andréïevna Christine Brücher Eléna Andréevna Florence Janas Nina Mikhaïlovna Zarétchnaïa Florence Janas Sonia Alix Riemer Macha Nina Renaux Boris Alexéïévitch Trigorine Christian Benedetti Evguéni Serguéïévitch Dorn Philippe Crubézy Ilia Chamraïev Laurent Huon Konstantin Gavrilovitch Tréplev Xavier Legrand Piotr Nikolaïévitch Sorine Jean-Pierre Moulin Sémione Sémionovitch Medvédenko Stéphane Schoukroun Production : Théâtre-Studio Coproduction : Théâtre-Studio, Théâtre du Beauvaisis, Pôle Culturel d’Alfortville Avec l’aide à la création ADAMI Avec le soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Île-de-France – Ministère de la Culture et de la Communication, du Conseil Régional d’Île-de-France, du Conseil Général du Val-de-Marne et de la ville d’Alfortville Marina Jenny Bellay Mikhaïl Lvovitch Astrov Christian Benedetti Alexandre Vladimirovitch Serebriako Philippe Crubézy Ivan Petrovitch Voïnitskaïa (Oncle Vania) Daniel Delabesse Ilia Ilitch Téléguine Laurent Huon Production : Théâtre-Studio Coproduction : Théâtre-Studio, Théâtre du Beauvaisis, Pôle Culturel d’Alfortville Avec l’aide à la création ADAMI Avec le soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Île-de-France – Ministère de la Culture et de la Communication, du Conseil Régional d’Île-de-France, du Conseil Général du Val-de-Marne et de la ville d’Alfortville Les Trois sœurs Avec Les Prozorov Olga Sergueïevna (Olia), l’aînée Christine Brücher Maria Sergueïevna (Macha) Florence Janas Rodé, sous-lieutenant Gaspard Chauvelot et Mathieu Barbet (en alternance) Féraponte, coursier du conseil du Zemstvo Jean-Pierre Moulin Irina Sergueïevna Nina Renaux Anfissa, nourrice des Prozorov Jenny Bellay Andreï Sergueïevitch, leur frère Daniel Delabesse Costumes Lucie Ben Bâta et Chantal Rousseau Fiodor Illitch Kouliguine, époux de Macha Philippe Crubézy Maquillage Alexandra Petry Natalia Ivanovna (Natacha) Claire Dumas Les Militaires, par grades Alexandre Ignatievitch Verchinine, lieutenantcolonel Christian Benedetti Vassili Vassilievitch Saliony, major Stéphane Schoukroun Baron Nikolaï Lvovitch von Touzenbach, lieutenant Xavier Legrand Ivan Romanovitch Tcheboutykine, médecin militaire Laurent Huon Fedotik, sous-lieutenant Mathieu Barbet et Gaspard Chauvelot (en alternance) Postiche MTL Enregistrement piano Cécile Maisonhaute Mixage Laurent Codoul Collaboration scénographie Jane Joyet Stagiaire scénographie Samuel Chochon Construction meubles et accessoires Jacques Mollon et l’atelier de la Comédie de Saint Etienne Construction mur Erik Den Hartog et Antonio Rodriguez Production : Théâtre-Studio Coproduction : Théâtre du Beauvaisis, Théâtre Jacques Prévert d’Aulnay sous Bois, Pôle Culturel d’Alfortville, La Comédie de Saint Étienne, Centre dramatique national, Centre dramatique régional de Tours Avec l’aide à la production d’ARCADI Ile de France. Avec le soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Île-de-France – Ministère de la Culture et de la Communication, du Conseil Régional d’Île-de-France, du Conseil Général du Val-de-Marne et de la ville d’Alfortville Merci à La Muse en Circuit pour le prêt de son studio et sa collaboration. Le projet Tchekhov : monter toutes les pièces dans l’ordre de l’écriture Entretien avec Christian Benedetti Après La Mouette en 2011 et Oncle Vania en 2012, Christian Benedetti poursuit son projet d’intégrale des pièces d’Anton Tchekhov en mettant en scène Trois Sœurs*. Suivant le même principe de radicalité et de dépouillement que les deux premiers opus de ce cycle, il questionne une nouvelle fois l’être humain et son rapport au présent. On voit, dans votre projet de mettre en scène l’intégralité des pièces de Tchekhov, une façon d’interroger la représentation et, plus globalement, le théâtre. Comment, à travers Trois sœurs, creusez-vous de nouveau cette interrogation sur la forme ? Christian Benedetti : En allant dans le même sens que pour La Mouette et Oncle Vania, c’està-dire en élaborant une scénographie dépouillée, allusive, qui renvoie à un espace de répétition. Une scénographie qui revient à des moyens plus simples, plus prosaïques que ne le ferait une représentation purement cinématographique des choses. Tout le théâtre de Tchekhov tend d’ailleurs à cela : une économie de moyens pour questionner le monde. Et souvent, chez Tchekhov, le questionnement vaut davantage que la réponse… Oui. Les Trois sœurs est une pièce chorale, la première « pièce de troupe » de Tchekhov. Elle fait intervenir une multitude de personnalités, une succession de cercles concentriques qui visent à appréhender un « grand tout ». Tout cela est très complexe, car il faut savoir se confronter à des questions qui, effectivement, resteront peutêtre sans réponse. Parfois, face à ces questions, on ne comprend même pas ce que l’on n’a pas compris… Il faut affronter cela ensemble, avec le spectateur, sans prétendre qu’on est plus avancé ou plus intelligent que lui. Je crois que mettre en scène le théâtre de Tchekhov, c’est partager des questionnements avec ceux qui le regardent, c’est essayer de poser les meilleures questions possibles, les questions les plus justes. Vos mises en scène de La Mouette et d’Oncle Vania vous ont-elles permis d’aborder Les Trois sœurs d’une manière différence de celle qui aurait pu être la vôtre il y a trois ans ? Sans doute, car ces deux spectacles m’ont appris que la seule certitude que l’on peut avoir, lorsque l’on travaille sur une pièce de Tchekhov, c’est justement que l’on ne peut pas avoir de certitude. La Mouette et Oncle Vania m’ont fait creuser un chemin d’intranquillité par rapport à mes propres questionnements, m’ont amené à faire un pas de côté, pour essayer de voir derrière les choses. Chez Tchekhov, comme chez Bond, il n’y a pas de réponses toutes faites. Il faut donc essayer de se débarrasser du superflu, pour faire confiance à l’essentiel : la pensée et l’être humain qui la porte. Qu’est-ce qui, au final, constitue pour vous le pivot des Trois sœurs ? C’est la fulgurance du sens. Cette pièce nous amène à affronter l’implacable. Car elle met en lumière un monde qui, sans s’en apercevoir, est en train de disparaître. Tchekhov nous montre la roue de l’histoire qui se répète, explore tous les visages de l’humanité sans les juger. Il pose des questions qui sont absolument renversantes, sans jamais tenter d’orienter notre regard. Et, finalement, il n’y a rien de plus subversif que cela : laisser le libre-arbitre au spectateur afin qu’il puisse se mettre à réfléchir. Entretien réalisé par Manuel Piolat Soleymat, La Terrasse, octobre 2013 * D’après Les Trois sœurs, texte français d’André Markowicz et Françoise Morvan, Actes Sud / Babel. La Mouette On se souvient de la phrase la plus emblématique de la pièce Non, ce n’est pas ça. Mots sans cesse répétés par Nina, une litanie folle empreinte du désespoir des promesses déçues. Est-ce une histoire d’amours contrariés, d’illusions perdues, d’arrangements avec ses idéaux ? Non, ce n’est pas ça… L’histoire d’un jeune homme écrasé par sa mère, d’une jeune fille dont on arrache les ailes, d’une actrice froide et narcissique, d’un écrivain blasé ? Non, ce n’est pas ça… La recherche de nouvelles formes artistiques, la guerre nécessaire de jeunes artistes contre leurs aînés ? Pas ça non plus… La Mouette est tout cela. Elle est l’exposition de nos ambitions, de nos rêves et de nos renoncements, du sens de l’existence qui a tout de même un sens de l’humour un peu particulier… C’est peut-être un cabaret de l’humain, où chacun aurait son rôle à tenir et essaierait d’être aimable ou de faire l’aimable. Tchekhov a fait du théâtre le terrain de prédilection des passions, des illusions et des conflits des personnages de La Mouette. Ici, on n’est pas artiste, on aurait voulu l’être... comme si c’était la seule chance d’être d’aujourd’hui, d’être quelqu’un sur les ruines de l’autre. Rêves de succès, rêves d’amour et de grande vie… Tchekhov annonce une comédie, une tragédie survient. La Mouette est une ode cinglante au théâtre, une ode furieuse à l’exaspération de la vie. Oncle Vania Un été dans la campagne russe. Vania, personnalité lumineuse mais qui n’éclairait personne, s’occupe avec sa nièce Sonia du riche domaine dont il est propriétaire. Sonia aime le docteur Astrov. Lui n’aime rien ni personne sauf l’alcool. Mais Astrov rencontre Elena, la jeune femme du professeur Sérébriakov, père de Sonia et frère de Vania, en visite dans la propriété. Le trouble est là, chacun de leur côté, bouleversant l’ordre établi. Les bonheurs possibles des uns et des autres s’entrecroisent sans jamais se trouver. « On est tenté de résumer Oncle Vania en une phrase, Il sera bientôt trop tard. Trop tard pour Vania, l’écrivain raté, trop tard pour l’amour de la jeune Sonia, pour Astrov, le médecin humaniste peu à peu gagné par le cynisme, ou pour la trop belle Elena, mal mariée à un vieillard vaniteux et séducteur. Trop tard aussi pour les forêts que les hommes abattent avec inconscience, ou pour l’aristocratie terrienne qui ne voit pas venir l’imminence de sa chute… Mais on pourrait aussi dire, à l’inverse, que, dans Oncle Vania, tout est encore possible… Pendant un brûlant été à la campagne, chacun va laisser éclater un morceau de sa vérité, de sa déception, de son désir. Tchekhov veut briser les illusions que sont l’amour et l’argent comme cause de bonheur. Une pièce qui rebondit sans cesse, de la contemplation au coup de tonnerre, du vaudeville au mélodrame, et où humour et mélancolie s’affrontent à armes égales. » Christian Benedetti Les Trois sœurs Qu’est-ce que le contemporain ? C’est la question fondamentale chez Tchekhov. Dans chacune de ses pièces, il propose une réponse spécifique, selon l’endroit où il parle. Dans Les Trois sœurs, être contemporain c’est être ponctuel à un rendez-vous que l’on ne peut que manquer. Une petite ville de province accueille un régiment de soldats. Dans cette ville, une famille, les Prozorov. Elle est composée de trois sœurs, Macha, Olga et Irina, et de leur frère Andreï. Ils partagent une demeure provinciale, dans la campagne profonde de Russie. Andreï est lui-même marié à Natacha. La pièce commence par l’anniversaire d’Irina, un an après la mort de leur père, marquant la fin du deuil et le début, croit-on, d’une nouvelle vie. La vie des Prozorov s’avère dominée par l’ennui et n’est rythmée que par les visites des officiers venus de la garnison voisine. Ils sont devenus peu à peu comme des membres de cette famille atteinte du mal de vivre. Un rêve habite cependant les trois sœurs : retourner à Moscou, la ville de leur enfance heureuse… Pas de héros, peu d’action, cette pièce révolutionne le schéma classique et met en scène des personnages sur le fil, désespérés de n’avoir rien construit, rien entrepris. Entre conversations absurdes et grands débats philosophiques, entre mariages ratés et désespoirs amoureux, Tchekhov nous parle du temps qui passe et qui détruit les rêves, de l’importance du travail et de l’indépendance, de l’amour et de l’ennui. Qu’est que le contemporain ? Par Christian Benedetti La question fondamentale au centre de l’œuvre de Tchekhov, et reprise comme titre par Giorgio Agamben, c’est : « Qu’est-ce que le contemporain ? » Avec La Mouette, Anton Tchekhov interroge nos capacités, nos moyens et nos obligations. Quelle forme pour quel théâtre aujourd’hui ? « Il faut des formes nouvelles. Des formes nouvelles, voilà ce qu’il nous faut, et s’il n’y en a pas, alors, tant qu’à faire, plutôt rien. » Changer la façon de faire ne suffit pas si elle ne met pas en perspective une autre façon de regarder et de voir. Faire bouger celui qui regarde, le faire changer de point de vue. Sur la place du spectateur, il y a un combat à mener avec le théâtre et l’acte de création en général, c’est contre ce qui s’assigne, capture, fige… L’institution culturelle, par exemple, définit le rôle de chacun : ceux qui regardent et subissent, devant ceux qui imposent ce qu’ils font, dans une nécessaire hiérarchie du sens qui laisse l’expert dominer le jeu des images offertes aux spectateurs silencieux. Ici, les lignes bougent. Tchekhov interroge la construction ou la destruction de la place du spectateur. Il nous révèle que les images ont un pouvoir humanisant, et la distance qu’elles créent entre l’homme et ses émotions offre à celui-ci les conditions de sa liberté. À lui de ne pas subir les images, de les refuser. Nous avons gardé ce qui était strictement nécessaire pour jouer la pièce. Une scénographie juste indicative, allusive. « J’écris non sans plaisir une pièce qui va à l’encontre de toutes les règles dramaturgiques… » A. P. Tchekhov Avec Oncle Vania, lorsqu’on n’a pas de vie véritable, « on la remplace par des mirages. C’est quand même mieux que rien. » La vie qui passe et on est passé à côté. Des rêves insatisfaits et l’ennui d’une existence ordinaire où il n’arrive jamais rien. Le samovar est déjà froid. « Pan !!! Raté ! Encore manqué ! » Chacun vit la vie d’un autre, une vie qui n’est pas la sienne. Il y a pire que la mort... Continuer à vivre... avec la conscience de ce que nous avons raté ! Et ceux qui viendront après nous ? Ils nous pardonneront ? Ici, être contemporain, c’est « fixer le regard sur son temps pour en percevoir non les lumières, mais l’obscurité. » Il n’y a qu’une urgence : l’inactualité, l’anachronisme, qui permet de saisir notre temps sous la forme d’un « trop tôt », qui est aussi un « trop tard », d’un « déjà » qui est aussi un « pas encore ». Le présent n’est rien d’autre que la part de non-vécu dans tout vécu, et ce qui empêche l’accès au présent est précisément la masse de ce que pour une raison ou une autre (son caractère traumatique, sa trop grande proximité) nous n’avons pas réussi à vivre en lui. Être contemporain signifie en ce sens revenir à un présent où nous n’avons jamais été. «Écoutez, j’ai tout écrit, c’est dedans.» A.P. Tchekhov Avec Trois Sœurs, être contemporain c’est « être ponctuel à un rendez-vous que l’on ne peut que manquer ». Il écrit au dos de son manuscrit : « Du présent n’attendez rien, n’espérez rien... » Et Tousenbach à l’acte deux : « Le sens... Tenez il neige, où est le sens?» Le théâtre de Tchekhov est fait de structures dramatiques polyphoniques où les voix s’entrecroisent dans une lutte impuissante ou une résistance passive, balayées par le flot ravageur d’une Histoire faite par d’autres. Tchekhov est le premier qui arrive à rassembler le social et le personnel à l’intérieur de drames, comme Edward Bond, dans le sens de la logique de l’imagination et de l’humain. Il sort du théâtre qui peut imiter ces choses-là, mais le théâtre est une expérience factice sans réel contenu. Dès que nous parlons du drame, nous parlons de nous. « Rien ne vous instruit mieux des conditions de la scène que le capharnaüm d’une répétition. » A.P. Tchekhov Anton Tchekhov, sa famille et ses amis, dans la maison où il habita de 1886 à 1890, sur la Sadovaïa-Koudrinskaïa, à Moscou. Au premier rang : M. et Mme Anton Tchekhov ; au deuxième : A. Liossova, L. Mizinova, M. et E. Tchekhov, Serioja Kisselev ; au troisième : A. Ivanenko, I. et P. Tchekhov. Printemps 1890. Christian Benedetti Après des études au Conservatoire National de Région de Marseille, il intègre le Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris avec pour professeur Antoine Vitez. Il fait plusieurs séjours d’études à Moscou avec Oleg Tabakov et Anatoli Vassiliev, en Hongrie avec le Théâtre Katona de Budapest et à Prague avec Otomar Krejca. Il a enseigné à l’école du Théâtre National de Chaillot, à l’E.N.S.A.T.T, au Conservatoire National de Région de Marseille, à l’E.S.A.D., au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris, au département théâtre du Centre National des Arts du Cirque. Il a également enseigné en Italie, en Roumanie, en Bulgarie. En 1988, il a été directeur du Festival International de Miramas. Il est également membre fondateur d’Autre(s) part(s) (Acteurs Unis pour la Transformation, la Recherche et l’Expérimentation sur Population Art et Société), groupe de réflexion sur les friches et les nouvelles pratiques artistiques. Au théâtre, il joue notamment sous la direction de Jean-Pierre Bisson, Marcel Bluwal, Antoine Vitez, Otomar Krejca, Aurélien Recoing, et en 2008, sous la direction de Sylvain Creuzevault dans Product de Mark Ravenhill à La Java puis au Théâtre-Studio, au Festival d’Avignon puis en tournée en France. Au cinéma, il joue entre autre dans Caché de Michael Haneke. Metteur en scène et acteur, il met en scène une dizaine de spectacles avant de créer en 1997 le ThéâtreStudio à Alfortville, un lieu de recherche et de fabrique où de nombreux auteurs sont associés. En 1997, Edward Bond devient le premier auteur associé avec la mise en scène de Sauvés. Cette collaboration se traduit ensuite par les mises en scène de Mardi en 1998, Onze débardeurs création française en 2001, et une nouvelle mise en scène avec les acteurs du Théâtre libre de Minsk, (Biélorussie) à Minsk, en 2007. Création mondiale d’Existence en 2002 et une reprise en 2006 et Les Enfants avec des enfants incarcérés dans des pénitenciers en Roumanie en 2003 puis en 2005 avec des jeunes incarcérés à Fresnes. En 2003, Biljana Srbljanovic, devient auteur associée pour trois ans, après sa création française de Supermarché, qui obtiendra le prix spécial de la mise en scène au Festival International de Novi-Sad en Serbie et Monténégro. Puis en 2004 la mise en scène de La Trilogie de Belgrade sera jouée au Théâtre Nanterre-Amandiers, au Picolo Teatro di Milano et au Théâtre- Studio, et celle de L’Amérique, suite création européenne, au Théâtre-Studio. En 2005, Gianina Carbunariu, auteur dramatique roumaine, rejoint le Théâtre-Studio comme auteur associée, avec la création en France de Stop the Tempo qui sera repris au Théâtre Bulandra à Bucarest, au Théâtre National de Iasi, au Théâtre National hongrois de Cluj Roumanie en 2006, en 2007 au Festival de Tours et au Théâtre de l’armée à Sofia Bulgarie en 2008. Il met ensuite en scène Kebab en 2008, Avant Hier Après demain en 2009, La guerre est finie qu’est ce qu’on fait ? en 2010, créations françaises. En 2009, Il met en scène New-York 2001, création en France, au Théâtre-Studio. Christophe Fiat devient auteur associé à cette occasion. En 2010, il met en scène Piscine (pas d’eau) au Théâtre-Studio, création en France et l’auteur, Mark Ravenhill s’associe lui aussi au Théâtre-Studio. En 2000, il monte Blasted de Sarah Kane au Théâtre Nanterre-Amandiers et au Théâtre- Studio. Il créé pour la première fois en France 4.48 Psychose au Théâtre-Studio en 2001, puis en Roumanie avec les acteurs du Teatrul Tineretului de Piatra Neamt, à Satu Mare, au Festival International de Sibiu, à Timisoara, Cluj et Bucarest. Il met en scène Anamaria Marinca dans Blasted, Crave et 4.48 Psychose et à nouveau dans la version anglaise au Young Vic Theatre de Londres, en 2009. Au Théâtre Studio, il signe également la mise en scène des Terres de minuit de Mounsi (en 1998), de Torrito II de Dominique Probst (en 2002), et au Théâtre 13 en 2005, la création en France de Peanuts de Fausto Paravidino. En 2011, il signe la mise en scène de La Mouette de Tchekhov au Théâtre Studio, repris à la fin de l’année 2011 au Théâtre-Studio et en tournée. En 2012, il crée Oncle Vania au ThéâtreStudio puis repris en tournée. Il met en scène Savanah Bay au Théâtre D’Art de Moscou. En 2013, il mettra en scène Existence d’Edward Bond et Lampedusa beach de Lina Proza à la Comédie Française et Trois Sœurs au Théâtre-Studio d’Alfortville. Et en plus ... Bord de scène En présence de l’équipe artistique, à l’issue de la représentation des Trois Sœurs au Petit théâtre. Jeudi 20 février Billetterie en ligne www.tnt-cite.com Tarif Plein 25€ Abonnés 9.5 à 20€ Réduit* 14€ * Le tarif réduit est réservé aux étudiants, aux moins de 26 ans et aux demandeurs d’emploi. Information et réservation Du mardi au samedi 13 h – 19 h au TNT et par téléphone 05 34 45 05 05 Théâtre national de Toulouse Midi-Pyrénées 1 rue Pierre Baudis 31000 Toulouse Direction Agathe Mélinand Laurent Pelly Crédits photos : Couverture : Anton Tchekhov (1860-1904), 1893 / Collection privée / © Look and Learn / Elgar Collection / The Bridgeman Art Library Page 3 : / Collection privée / © Look and Learn / Elgar Collection / The Bridgeman Art Library Page 8 : © Roger-Viollet Licences spectacle : 1 – 1045623, 2 – 1045624, 3 – 1045625