Christian Benedetti - Théâtre National de Toulouse

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Trois Tchekhov
La Mouette
Anton Tchekhov
Christian Benedetti
Petit théâtre - 1 h 40
Mardi 4 février / 20 h
Mercredi 5 février / 20 h
Jeudi 6 février / 20 h
Vendredi 7 février / 20 h
Samedi 8 février / 20 h
Oncle Vania
Anton Tchekhov
Christian Benedetti
Petit théâtre - 1 h 20
Mercredi 8 janvier / 20 h
Jeudi 9 janvier / 20h
Vendredi 10 janvier / 20 h
Samedi 11 janvier / 20 h
Mardi 14 janvier / 20 h
Mercredi 15 janvier / 20 h
Jeudi 16 janvier / 20 h
Vendredi 17 janvier / 20 h
Samedi 18 janvier / 20 h
Contact presse
Marie Attard
Théâtre national de Toulouse Midi-Pyrénéees
1, rue Pierre Baudis
BP 50919
31009 Toulouse Cedex 6
T. 05 34 45 05 22 / 06 28 70 48 90
[email protected]
Trois sœurs
Anton Tchekhov
Christian Benedetti
Petit théâtre - 1 h 50
Mardi 18 février / 20 h
Mercredi 19 février / 20 h
Jeudi 20 février / 20 h
Vendredi 21 février / 20 h
Samedi 22 février / 20 h
Anton Tchekhov lisant sa pièce La Mouette aux membres du Théâtre d’Art de Moscou en 1898. Parmi
les personnes figurant sur la photo : le metteur en scène Constantin Stanislavski, sa femme Maria
Liliana, la future femme de Tchekhov, Olga Knipper et les acteurs Vsevolod Meyerhold et Vladimir
Nemirovich-Danchenko.
Trois Tchekhov
D’Anton Tchekhov
D’après les traductions
d’André Markowicz et
Françoise Morvan
Mise en scène
Christian Benedetti
Assistante à la mise en
scène
Elsa Granat
Lumières
Dominique Fortin
Régie
Cyril Chardonnet
Laure Grisinger
La Mouette
Oncle Vania
Avec
Irina Nikolaïevna
Arkadina
Brigitte Barilley
Avec
Maria Vassielievna
Voïsnitskaïa
Brigitte Barilley
Paulina Andréïevna
Christine Brücher
Eléna Andréevna
Florence Janas
Nina Mikhaïlovna
Zarétchnaïa
Florence Janas
Sonia
Alix Riemer
Macha
Nina Renaux
Boris Alexéïévitch
Trigorine
Christian Benedetti
Evguéni Serguéïévitch
Dorn
Philippe Crubézy
Ilia Chamraïev
Laurent Huon
Konstantin Gavrilovitch
Tréplev
Xavier Legrand
Piotr Nikolaïévitch
Sorine
Jean-Pierre Moulin
Sémione Sémionovitch
Medvédenko
Stéphane Schoukroun
Production :
Théâtre-Studio
Coproduction :
Théâtre-Studio, Théâtre
du Beauvaisis, Pôle
Culturel d’Alfortville
Avec l’aide à la création
ADAMI
Avec le soutien de la
Direction Régionale
des Affaires Culturelles
d’Île-de-France –
Ministère de la Culture
et de la Communication,
du Conseil Régional
d’Île-de-France,
du Conseil Général
du Val-de-Marne et
de la ville d’Alfortville
Marina
Jenny Bellay
Mikhaïl Lvovitch Astrov
Christian Benedetti
Alexandre
Vladimirovitch
Serebriako
Philippe Crubézy
Ivan Petrovitch
Voïnitskaïa
(Oncle Vania)
Daniel Delabesse
Ilia Ilitch Téléguine
Laurent Huon
Production :
Théâtre-Studio
Coproduction :
Théâtre-Studio, Théâtre
du Beauvaisis, Pôle
Culturel d’Alfortville
Avec l’aide à la création
ADAMI
Avec le soutien de la
Direction Régionale
des Affaires Culturelles
d’Île-de-France –
Ministère de la Culture
et de la Communication,
du Conseil Régional
d’Île-de-France,
du Conseil Général
du Val-de-Marne et
de la ville d’Alfortville
Les Trois sœurs
Avec
Les Prozorov
Olga Sergueïevna (Olia),
l’aînée
Christine Brücher
Maria Sergueïevna
(Macha)
Florence Janas
Rodé, sous-lieutenant
Gaspard Chauvelot
et Mathieu Barbet
(en alternance)
Féraponte, coursier
du conseil du Zemstvo
Jean-Pierre Moulin
Irina Sergueïevna
Nina Renaux
Anfissa, nourrice
des Prozorov
Jenny Bellay
Andreï Sergueïevitch,
leur frère
Daniel Delabesse
Costumes
Lucie Ben Bâta
et Chantal Rousseau
Fiodor Illitch Kouliguine,
époux de Macha
Philippe Crubézy
Maquillage
Alexandra Petry
Natalia Ivanovna
(Natacha)
Claire Dumas
Les Militaires,
par grades
Alexandre Ignatievitch
Verchinine, lieutenantcolonel
Christian Benedetti
Vassili Vassilievitch
Saliony, major
Stéphane Schoukroun
Baron Nikolaï Lvovitch
von Touzenbach,
lieutenant
Xavier Legrand
Ivan Romanovitch
Tcheboutykine,
médecin militaire
Laurent Huon
Fedotik, sous-lieutenant
Mathieu Barbet
et Gaspard Chauvelot
(en alternance)
Postiche
MTL
Enregistrement piano
Cécile Maisonhaute
Mixage
Laurent Codoul
Collaboration
scénographie
Jane Joyet
Stagiaire scénographie
Samuel Chochon
Construction meubles
et accessoires
Jacques Mollon
et l’atelier de la
Comédie de Saint
Etienne
Construction mur
Erik Den Hartog
et Antonio Rodriguez
Production :
Théâtre-Studio
Coproduction :
Théâtre du Beauvaisis,
Théâtre Jacques Prévert
d’Aulnay sous Bois,
Pôle Culturel d’Alfortville,
La Comédie de Saint
Étienne, Centre
dramatique national,
Centre dramatique
régional de Tours
Avec l’aide à la
production d’ARCADI Ile
de France.
Avec le soutien de
la Direction Régionale
des Affaires Culturelles
d’Île-de-France –
Ministère de la Culture
et de la Communication,
du Conseil Régional
d’Île-de-France,
du Conseil Général
du Val-de-Marne et
de la ville d’Alfortville
Merci à La Muse en
Circuit pour le prêt
de son studio et
sa collaboration.
Le projet Tchekhov :
monter toutes les pièces dans l’ordre de l’écriture
Entretien avec Christian Benedetti
Après La Mouette en 2011 et Oncle Vania en
2012, Christian Benedetti poursuit son projet
d’intégrale des pièces d’Anton Tchekhov en
mettant en scène Trois Sœurs*. Suivant le même
principe de radicalité et de dépouillement que
les deux premiers opus de ce cycle, il questionne
une nouvelle fois l’être humain et son rapport au
présent.
On voit, dans votre projet de mettre en scène
l’intégralité des pièces de Tchekhov, une
façon d’interroger la représentation et, plus
globalement, le théâtre. Comment, à travers
Trois sœurs, creusez-vous de nouveau cette
interrogation sur la forme ?
Christian Benedetti : En allant dans le même
sens que pour La Mouette et Oncle Vania, c’està-dire en élaborant une scénographie dépouillée,
allusive, qui renvoie à un espace de répétition.
Une scénographie qui revient à des moyens plus
simples, plus prosaïques que ne le ferait une
représentation purement cinématographique
des choses. Tout le théâtre de Tchekhov tend
d’ailleurs à cela : une économie de moyens pour
questionner le monde.
Et souvent, chez Tchekhov, le questionnement
vaut davantage que la réponse…
Oui. Les Trois sœurs est une pièce chorale, la
première « pièce de troupe » de Tchekhov. Elle
fait intervenir une multitude de personnalités,
une succession de cercles concentriques qui
visent à appréhender un « grand tout ». Tout cela
est très complexe, car il faut savoir se confronter à
des questions qui, effectivement, resteront peutêtre sans réponse. Parfois, face à ces questions,
on ne comprend même pas ce que l’on n’a pas
compris… Il faut affronter cela ensemble, avec le
spectateur, sans prétendre qu’on est plus avancé
ou plus intelligent que lui. Je crois que mettre en
scène le théâtre de Tchekhov, c’est partager des
questionnements avec ceux qui le regardent,
c’est essayer de poser les meilleures questions
possibles, les questions les plus justes.
Vos mises en scène de La Mouette et d’Oncle
Vania vous ont-elles permis d’aborder Les Trois
sœurs d’une manière différence de celle qui
aurait pu être la vôtre il y a trois ans ?
Sans doute, car ces deux spectacles m’ont appris
que la seule certitude que l’on peut avoir, lorsque
l’on travaille sur une pièce de Tchekhov, c’est
justement que l’on ne peut pas avoir de certitude.
La Mouette et Oncle Vania m’ont fait creuser un
chemin d’intranquillité par rapport à mes propres
questionnements, m’ont amené à faire un pas
de côté, pour essayer de voir derrière les choses.
Chez Tchekhov, comme chez Bond, il n’y a pas de
réponses toutes faites. Il faut donc essayer de se
débarrasser du superflu, pour faire confiance à
l’essentiel : la pensée et l’être humain qui la porte.
Qu’est-ce qui, au final, constitue pour vous le
pivot des Trois sœurs ?
C’est la fulgurance du sens. Cette pièce nous
amène à affronter l’implacable. Car elle met en
lumière un monde qui, sans s’en apercevoir, est
en train de disparaître. Tchekhov nous montre la
roue de l’histoire qui se répète, explore tous les
visages de l’humanité sans les juger. Il pose des
questions qui sont absolument renversantes,
sans jamais tenter d’orienter notre regard. Et,
finalement, il n’y a rien de plus subversif que
cela : laisser le libre-arbitre au spectateur afin
qu’il puisse se mettre à réfléchir.
Entretien réalisé par Manuel Piolat Soleymat, La
Terrasse, octobre 2013
* D’après Les Trois sœurs, texte français d’André
Markowicz et Françoise Morvan, Actes Sud /
Babel.
La Mouette
On se souvient de la phrase la plus emblématique de la pièce Non, ce n’est pas ça. Mots sans cesse
répétés par Nina, une litanie folle empreinte du désespoir des promesses déçues. Est-ce une histoire
d’amours contrariés, d’illusions perdues, d’arrangements avec ses idéaux ? Non, ce n’est pas ça…
L’histoire d’un jeune homme écrasé par sa mère, d’une jeune fille dont on arrache les ailes, d’une actrice
froide et narcissique, d’un écrivain blasé ? Non, ce n’est pas ça… La recherche de nouvelles formes
artistiques, la guerre nécessaire de jeunes artistes contre leurs aînés ? Pas ça non plus… La Mouette
est tout cela. Elle est l’exposition de nos ambitions, de nos rêves et de nos renoncements, du sens de
l’existence qui a tout de même un sens de l’humour un peu particulier… C’est peut-être un cabaret de
l’humain, où chacun aurait son rôle à tenir et essaierait d’être aimable ou de faire l’aimable.
Tchekhov a fait du théâtre le terrain de prédilection des passions, des illusions et des conflits des
personnages de La Mouette. Ici, on n’est pas artiste, on aurait voulu l’être... comme si c’était la seule
chance d’être d’aujourd’hui, d’être quelqu’un sur les ruines de l’autre. Rêves de succès, rêves d’amour
et de grande vie… Tchekhov annonce une comédie, une tragédie survient. La Mouette est une ode
cinglante au théâtre, une ode furieuse à l’exaspération de la vie.
Oncle Vania
Un été dans la campagne russe. Vania, personnalité lumineuse mais qui n’éclairait personne, s’occupe
avec sa nièce Sonia du riche domaine dont il est propriétaire. Sonia aime le docteur Astrov. Lui n’aime
rien ni personne sauf l’alcool. Mais Astrov rencontre Elena, la jeune femme du professeur Sérébriakov,
père de Sonia et frère de Vania, en visite dans la propriété. Le trouble est là, chacun de leur côté,
bouleversant l’ordre établi. Les bonheurs possibles des uns et des autres s’entrecroisent sans jamais se
trouver.
« On est tenté de résumer Oncle Vania en une phrase, Il sera bientôt trop tard. Trop tard pour Vania,
l’écrivain raté, trop tard pour l’amour de la jeune Sonia, pour Astrov, le médecin humaniste peu à peu
gagné par le cynisme, ou pour la trop belle Elena, mal mariée à un vieillard vaniteux et séducteur. Trop
tard aussi pour les forêts que les hommes abattent avec inconscience, ou pour l’aristocratie terrienne
qui ne voit pas venir l’imminence de sa chute…
Mais on pourrait aussi dire, à l’inverse, que, dans Oncle Vania, tout est encore possible… Pendant un
brûlant été à la campagne, chacun va laisser éclater un morceau de sa vérité, de sa déception, de son
désir. Tchekhov veut briser les illusions que sont l’amour et l’argent comme cause de bonheur. Une pièce
qui rebondit sans cesse, de la contemplation au coup de tonnerre, du vaudeville au mélodrame, et où
humour et mélancolie s’affrontent à armes égales. » Christian Benedetti
Les Trois sœurs
Qu’est-ce que le contemporain ? C’est la question fondamentale chez Tchekhov. Dans chacune de
ses pièces, il propose une réponse spécifique, selon l’endroit où il parle. Dans Les Trois sœurs, être
contemporain c’est être ponctuel à un rendez-vous que l’on ne peut que manquer.
Une petite ville de province accueille un régiment de soldats. Dans cette ville, une famille, les Prozorov.
Elle est composée de trois sœurs, Macha, Olga et Irina, et de leur frère Andreï. Ils partagent une
demeure provinciale, dans la campagne profonde de Russie. Andreï est lui-même marié à Natacha. La
pièce commence par l’anniversaire d’Irina, un an après la mort de leur père, marquant la fin du deuil et
le début, croit-on, d’une nouvelle vie. La vie des Prozorov s’avère dominée par l’ennui et n’est rythmée
que par les visites des officiers venus de la garnison voisine. Ils sont devenus peu à peu comme des
membres de cette famille atteinte du mal de vivre. Un rêve habite cependant les trois sœurs : retourner
à Moscou, la ville de leur enfance heureuse…
Pas de héros, peu d’action, cette pièce révolutionne le schéma classique et met en scène des personnages
sur le fil, désespérés de n’avoir rien construit, rien entrepris. Entre conversations absurdes et grands
débats philosophiques, entre mariages ratés et désespoirs amoureux, Tchekhov nous parle du temps
qui passe et qui détruit les rêves, de l’importance du travail et de l’indépendance, de l’amour et de
l’ennui.
Qu’est que le contemporain ?
Par Christian Benedetti
La question fondamentale au centre de l’œuvre de Tchekhov, et reprise comme titre par Giorgio Agamben,
c’est : « Qu’est-ce que le contemporain ? »
Avec La Mouette, Anton Tchekhov interroge nos capacités, nos moyens et nos obligations. Quelle forme pour
quel théâtre aujourd’hui ?
« Il faut des formes nouvelles. Des formes nouvelles, voilà ce qu’il nous faut, et s’il n’y en a pas, alors, tant qu’à
faire, plutôt rien. » Changer la façon de faire ne suffit pas si elle ne met pas en perspective une autre façon de
regarder et de voir. Faire bouger celui qui regarde, le faire changer de point de vue.
Sur la place du spectateur, il y a un combat à mener avec le théâtre et l’acte de création en général, c’est
contre ce qui s’assigne, capture, fige… L’institution culturelle, par exemple, définit le rôle de chacun : ceux qui
regardent et subissent, devant ceux qui imposent ce qu’ils font, dans une nécessaire hiérarchie du sens qui
laisse l’expert dominer le jeu des images offertes aux spectateurs silencieux. Ici, les lignes bougent. Tchekhov
interroge la construction ou la destruction de la place du spectateur. Il nous révèle que les images ont un
pouvoir humanisant, et la distance qu’elles créent entre l’homme et ses émotions offre à celui-ci les conditions
de sa liberté. À lui de ne pas subir les images, de les refuser.
Nous avons gardé ce qui était strictement nécessaire pour jouer la pièce. Une scénographie juste indicative,
allusive.
« J’écris non sans plaisir une pièce qui va à l’encontre de toutes les règles dramaturgiques… »
A. P. Tchekhov
Avec Oncle Vania, lorsqu’on n’a pas de vie véritable, « on la remplace par des mirages. C’est quand même
mieux que rien. »
La vie qui passe et on est passé à côté. Des rêves insatisfaits et l’ennui d’une existence ordinaire où il n’arrive
jamais rien. Le samovar est déjà froid.
« Pan !!! Raté ! Encore manqué ! »
Chacun vit la vie d’un autre, une vie qui n’est pas la sienne. Il y a pire que la mort... Continuer à vivre... avec la
conscience de ce que nous avons raté ! Et ceux qui viendront après nous ? Ils nous pardonneront ?
Ici, être contemporain, c’est « fixer le regard sur son temps pour en percevoir non les lumières, mais
l’obscurité. »
Il n’y a qu’une urgence : l’inactualité, l’anachronisme, qui permet de saisir notre temps sous la forme d’un
« trop tôt », qui est aussi un « trop tard », d’un « déjà » qui est aussi un « pas encore ».
Le présent n’est rien d’autre que la part de non-vécu dans tout vécu, et ce qui empêche l’accès au présent
est précisément la masse de ce que pour une raison ou une autre (son caractère traumatique, sa trop grande
proximité) nous n’avons pas réussi à vivre en lui. Être contemporain signifie en ce sens revenir à un présent où
nous n’avons jamais été.
«Écoutez, j’ai tout écrit, c’est dedans.»
A.P. Tchekhov
Avec Trois Sœurs, être contemporain c’est « être ponctuel à un rendez-vous que l’on ne peut que manquer ».
Il écrit au dos de son manuscrit : « Du présent n’attendez rien, n’espérez rien... »
Et Tousenbach à l’acte deux : « Le sens... Tenez il neige, où est le sens?»
Le théâtre de Tchekhov est fait de structures dramatiques polyphoniques où les voix s’entrecroisent dans une
lutte impuissante ou une résistance passive, balayées par le flot ravageur d’une Histoire faite par d’autres.
Tchekhov est le premier qui arrive à rassembler le social et le personnel à l’intérieur de drames, comme
Edward Bond, dans le sens de la logique de l’imagination et de l’humain.
Il sort du théâtre qui peut imiter ces choses-là, mais le théâtre est une expérience factice sans réel contenu.
Dès que nous parlons du drame, nous parlons de nous.
« Rien ne vous instruit mieux des conditions de la scène que le capharnaüm d’une répétition. »
A.P. Tchekhov
Anton Tchekhov, sa famille et ses amis, dans la maison où il habita de 1886 à 1890, sur
la Sadovaïa-Koudrinskaïa, à Moscou. Au premier rang : M. et Mme Anton Tchekhov ; au
deuxième : A. Liossova, L. Mizinova, M. et E. Tchekhov, Serioja Kisselev ; au troisième :
A. Ivanenko, I. et P. Tchekhov. Printemps 1890.
Christian Benedetti
Après des études au Conservatoire National de Région de Marseille, il intègre le Conservatoire National
Supérieur d’Art Dramatique de Paris avec pour professeur Antoine Vitez. Il fait plusieurs séjours d’études
à Moscou avec Oleg Tabakov et Anatoli Vassiliev, en Hongrie avec le Théâtre Katona de Budapest et à
Prague avec Otomar Krejca. Il a enseigné à l’école du Théâtre National de Chaillot, à l’E.N.S.A.T.T, au
Conservatoire National de Région de Marseille, à l’E.S.A.D., au Conservatoire National Supérieur d’Art
Dramatique de Paris, au département théâtre du Centre National des Arts du Cirque. Il a également
enseigné en Italie, en Roumanie, en Bulgarie. En 1988, il a été directeur du Festival International de
Miramas. Il est également membre fondateur d’Autre(s) part(s) (Acteurs Unis pour la Transformation, la
Recherche et l’Expérimentation sur Population Art et Société), groupe de réflexion sur les friches et les
nouvelles pratiques artistiques.
Au théâtre, il joue notamment sous la direction de Jean-Pierre Bisson, Marcel Bluwal, Antoine Vitez,
Otomar Krejca, Aurélien Recoing, et en 2008, sous la direction de Sylvain Creuzevault dans Product de
Mark Ravenhill à La Java puis au Théâtre-Studio, au Festival d’Avignon puis en tournée en France.
Au cinéma, il joue entre autre dans Caché de Michael Haneke.
Metteur en scène et acteur, il met en scène une dizaine de spectacles avant de créer en 1997 le ThéâtreStudio à Alfortville, un lieu de recherche et de fabrique où de nombreux auteurs sont associés. En 1997,
Edward Bond devient le premier auteur associé avec la mise en scène de Sauvés. Cette collaboration
se traduit ensuite par les mises en scène de Mardi en 1998, Onze débardeurs création française en
2001, et une nouvelle mise en scène avec les acteurs du Théâtre libre de Minsk, (Biélorussie) à Minsk,
en 2007. Création mondiale d’Existence en 2002 et une reprise en 2006 et Les Enfants avec des enfants
incarcérés dans des pénitenciers en Roumanie en 2003 puis en 2005 avec des jeunes incarcérés à
Fresnes. En 2003, Biljana Srbljanovic, devient auteur associée pour trois ans, après sa création française
de Supermarché, qui obtiendra le prix spécial de la mise en scène au Festival International de Novi-Sad
en Serbie et Monténégro. Puis en 2004 la mise en scène de La Trilogie de Belgrade sera jouée au Théâtre
Nanterre-Amandiers, au Picolo Teatro di Milano et au Théâtre- Studio, et celle de L’Amérique, suite
création européenne, au Théâtre-Studio. En 2005, Gianina Carbunariu, auteur dramatique roumaine,
rejoint le Théâtre-Studio comme auteur associée, avec la création en France de Stop the Tempo qui
sera repris au Théâtre Bulandra à Bucarest, au Théâtre National de Iasi, au Théâtre National hongrois
de Cluj Roumanie en 2006, en 2007 au Festival de Tours et au Théâtre de l’armée à Sofia Bulgarie en
2008. Il met ensuite en scène Kebab en 2008, Avant Hier Après demain en 2009, La guerre est finie
qu’est ce qu’on fait ? en 2010, créations françaises. En 2009, Il met en scène New-York 2001, création
en France, au Théâtre-Studio. Christophe Fiat devient auteur associé à cette occasion. En 2010, il met
en scène Piscine (pas d’eau) au Théâtre-Studio, création en France et l’auteur, Mark Ravenhill s’associe
lui aussi au Théâtre-Studio. En 2000, il monte Blasted de Sarah Kane au Théâtre Nanterre-Amandiers
et au Théâtre- Studio. Il créé pour la première fois en France 4.48 Psychose au Théâtre-Studio en 2001,
puis en Roumanie avec les acteurs du Teatrul Tineretului de Piatra Neamt, à Satu Mare, au Festival
International de Sibiu, à Timisoara, Cluj et Bucarest. Il met en scène Anamaria Marinca dans Blasted,
Crave et 4.48 Psychose et à nouveau dans la version anglaise au Young Vic Theatre de Londres, en 2009.
Au Théâtre Studio, il signe également la mise en scène des Terres de minuit de Mounsi (en 1998), de
Torrito II de Dominique Probst (en 2002), et au Théâtre 13 en 2005, la création en France de Peanuts
de Fausto Paravidino. En 2011, il signe la mise en scène de La Mouette de Tchekhov au Théâtre Studio,
repris à la fin de l’année 2011 au Théâtre-Studio et en tournée. En 2012, il crée Oncle Vania au ThéâtreStudio puis repris en tournée. Il met en scène Savanah Bay au Théâtre D’Art de Moscou. En 2013, il
mettra en scène Existence d’Edward Bond et Lampedusa beach de Lina Proza à la Comédie Française et
Trois Sœurs au Théâtre-Studio d’Alfortville.
Et en plus ...
Bord de scène
En présence de l’équipe artistique,
à l’issue de la représentation des
Trois Sœurs au Petit théâtre.
Jeudi 20 février
Billetterie en ligne
www.tnt-cite.com
Tarif
Plein 25€
Abonnés 9.5 à 20€
Réduit* 14€
* Le tarif réduit est réservé aux étudiants,
aux moins de 26 ans et aux demandeurs
d’emploi.
Information
et réservation
Du mardi au samedi
13 h – 19 h au TNT
et par téléphone
05 34 45 05 05
Théâtre national
de Toulouse
Midi-Pyrénées
1 rue Pierre Baudis
31000 Toulouse
Direction
Agathe Mélinand
Laurent Pelly
Crédits photos :
Couverture : Anton Tchekhov (1860-1904), 1893
/ Collection privée / © Look and Learn / Elgar
Collection / The Bridgeman Art Library
Page 3 : / Collection privée / © Look and Learn /
Elgar Collection / The Bridgeman Art Library
Page 8 : © Roger-Viollet
Licences spectacle :
1 – 1045623,
2 – 1045624,
3 – 1045625
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