Tchékhov écrit une première version d’«Ivanov» en 1887 et il l’intitule
« comédie » : mal valorisée, la pièce de théâtre n’a pas de succès.
Trois ans plus tard, sa renommée étant acquise par des écrits plus sombres, Tchekhov
reprend entièrement le texte, et le sous titre « drame » : c’est la pièce IVANOV
habituellement représentée.
Théâtre a mi-mots a choisi de mettre en scène la première version, inédite, la comédie,
en féminisant le rôle titre.
Ivanova est une femme normale : mais son mari est malade, ses vignes sont mal
gérées, et son entourage est détonnant. Tous les soirs, elle se rend chez ses riches
voisins, les Lebedev. Luka, leur fils est éperdument amoureux d’Ivanova et c’est
ce qui met le feu aux poudres… Cet amour pur et sublime peut-il s’épanouir dans
ce microcosme ayant des valeurs si disparates ?
Cette première mouture de la pièce est une satire aiguë et très drôle d’une société en
décrépitude, bête, méchante et hypocrite, avec ses personnages «exotiques», comme
il sied dans les comédies. On verra une caricature de la société russe d’aujourd’hui,
qui ressemble beaucoup à la nôtre, aussi.
TCHEKHOV
Anton Tchekhov (1860-1904) a fait des études de médecine, avant de trouver
sa voie de dramaturge et de romancier. Sa collaboration avec Stanislavski , a permis
l’éclosion de chefs d’œuvre, tous dramatiques : « La Mouette », « Oncle Vania »,
« La cerisaie », « les Trois sœurs ».
« Il n’y a pas de héros dans le théâtre de Tchekhov, juste des personnages confrontés
à la sclérose des habitudes , qui essaient de vivre avec ce que la nature leur
a accordé de talents et de défauts.»
Notes de mise en scène :
Tchekhov, auteur d’une comédie...
Le mélange détonnant entre deux milieux (d’un coté le manque d’argent,
la «débrouille», la quête d’un bon mariage), et de l’autre les nouveaux riches
(en mode «escrocs et crapules»), nous dévoile une facette étonnante de Tchekhov,
auteur d’une vraie « comédie ».
Il s’en donne à cœur joie pour nous livrer des personnages truculents, drôles, et des
situations pittoresques, avec en toile de fond une belle histoire d’amour, par delà
les conventions.
Sourires et rires… pour notre plus grand plaisir !!!
« …cette gaieté si triste et si profonde, que lorsqu’on vient d’en rire
on devrait en pleurer » MOLIÈRE