Théorème :
nest un entier non nul.
Si uest une fonction dérivable sur un intervalle I, et si, lorsque nest
négatif, une s’annule pas sur I, alors la fonction unest dérivable sur I, et
pour tout xde I:
(un(x))0=n u0(x)un−1(x)
Exemple :
f(x) = (x2+x+ 1)3peut être vu comme u(x) = x2+x+ 1, avec f(x)=(u(x))3.
D’après le théorème précédent, f0(x)=3u0(x)u3−1(x) = 3 ×(2x+ 1)(x2+x+ 1)2
Démonstration :
Démonstration pour nentier naturel non nul :
Si uest la fonction nulle, ce résultat est bien vérifié. Sinon, on procède par récurrence.
uétant une fonction dérivable sur un intervalle I, on pose pour tout entier n>1,P(n):
«(un(x))0=n u0(x)un−1(x)»
Initialisation : pour n= 1,(u1)0=u0; d’autre part, 1×u0×u1−1=u0:P(1) est vraie.
Hérédité : supposons que pour p>1,P(p)est vraie (c’est l’hypothèse de récurrence).
Montrons maintenant que P(p+ 1) est vraie :
(up+1)0= (u×up)0=u0×up+u×(up)0(par dérivation d’un produit)
Cela donne, en utilisant l’hypothèse de récurrence :
(up+1)0=u0×up+p×u0up−1=u0×up+p u0up= (p+ 1) u0up
Cela montre que P(p+ 1) est vraie.
Conclusion : la proposition est vraie au rang 1, elle est héréditaire ; d’après le principe de
récurrence, P(n)est vraie pour tout entier n>1.
Démonstration pour nentier strictement négatif :
Il suffit de remarquer que un=1
u−net qu’alors, −nest un entier strictement positif.
On peut alors appliquer le résultat précédent à u−n; ainsi :
(un)0=1
u−n0
=−(u−n)0
(u−n)2=−(−n)u0u−n−1
u−2n=n u0u−n−1+2n=n u0un−1
On retrouve bien le résultat précédent.
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