101 - Groupe op´erant sur un ensemble. Exemples
et applications.
R´ef´erences [AB], [Com98], [MT86], [Per96].
I Propri´et´es des actions de groupes
•I.A D´efinitions
D´efinition I.1. Soit Gun groupe et Xun ensemble. Une action de Gsur Xest
un morphisme de groupe G→Bij(X). L’action de g∈Gsur x∈Xsera not´e g.x.
Exemple I.2. Snagit sur K[X1, ..., Xn] par permutation des ind´etermin´ees. Les
polynˆomes sym´etriques sont les polynˆomes invariant par Snet les polynˆomes anti-
sym´etriques sont les polynˆomes Ptels que σ.P = det(σ)P.
D´efinition I.3. Une action est fid`ele, si l’applications G→Bij(X) est injective.
L’action est dite transitive si : ∀x, y ∈X, ∀g∈G, g.x =y. Une action est k-transitive
si (x1, ..., xk) distincts et (y1, ..., yk) distinct il exsite g∈Gtel que g.xi=yi(i≤k).
Exemple I.4. – L’action de Ansur [1, n] est (n−2)-transitive.
– Le groupe P GL3(R) agit de fa¸con 3-transitive sur P2(R).
– Le groupe des isom´etries d’un poly`edre r´egulier agit simplement transitivement
sur ses drapeaux.
– Soit P(X)∈Q[X], alors son groupe de Galois agit de fa¸con transitive sur ses
racines si et seulement si P(X) est irr´eductibles. Et il agit par permutation
paire si et seulement son discriminant est un carr´e dans Q.
Proposition I.5. G/ ker ρ→Bij(X) est une action fid`ele.
Exemple I.6. –Gagit par lui mˆeme par conjuguaison et induit un isomorph-
sime Int(G)∼
=G/Z(G).
– Le groupe P GLn(R) agit de fa¸con fid`ele sur Pn−1(R).
– D´eveloppement La sph`ere S3
Hdes quaternions induit un isomophisme
P SU2(C)'SO3(R).
•I.B Orbites et stabilisateurs
D´efinition I.7. – L’orbite de x∈Xpar Gest OrbG(x) = G.x ={g.x|g∈G}.
– Le stabilisateur de xest StabG(x) = {g∈G|g.x =x}.
– Le fixateur de g∈Gest F ixX(g) = {x∈X|g.x =x}.
Exemple I.8. – Action par conjuguaison : le stabilisateur de 1 est le centre et
les orbites sont les classes de conjuguaisons.
– Le groupe GLn(A)×GLn(A) agit sur Mn(A) par ´equivalences. Ses orbites
sont d´etermin´ees par les diviseur ´el´ementaires.
Proposition I.9. – Si y=g.x, alors OrbG(y) = OrbG(x). L’ensemble des or-
bites forme une partition de X.
– Si y=g.x, alors StabG(y) = gStabG(x)g−1.
Applications I.10. Si σ∈Sn, les orbites de Gr(σ) sur [1, n] donnent la
d´ecomposition en cycles `a supports disjoints de σ.
Proposition I.11. On a une bijection G/StabG(x)→OrbG(x).
Exemple I.12. Si H⊂Galors Gagit transitivement sur G/H. On a Stab(gH) =
gHg−1. De plus ker ρ=Tg∈GgHg−1.
Applications I.13 (Th´eor`eme de Frob´enius).Si pest le plus petit nombre premier
divisant G, alors tout sous groupe Hd’indice Hest distingu´e.
II Actions de groupes finis
•II.A Formules de d´enombrement
Proposition II.1. Pour tout x∈X, on a OrbG(x).StabG(x) = G.
Th´eor`eme II.2. Si (x1, . . . , xp) est un syst`eme de repr´esentant des orbites, alors
X =Pp
i=1 OrbG(xi).
Applications II.3. L’action par conjugaison donne l’´equation des classes
G =Z(G) + PCl(xi)6=Cl(1) OrbG(xi).
Donc le centre d’un p-groupe est non trivial.
Corollaire II.4. Si gest un p-groupe, alors Tg∈GF ix(g) = X mod p.
Applications II.5. D´eveloppement Th´eor`eme de Wedderburn : tout corps fini
est commutatif.
Th´eor`eme II.6 (Formule de Burnside).GOrbites =Pg∈GF ixX(g).
Applications II.7. D´eveloppements D´enombrement des coliers de perles et
d´enombrement des coloriages du cube.
•II.B Applications l’´etude des groupes finis
Th´eor`eme II.8 (Th´eor`eme de Cauchy).Soit ppremier, si p|G, alors Gcontient
un ´el´ement d’orde p.
Corollaire II.9. Z/pZest le seul groupe d’ordre p.
Th´eor`eme II.10 (Th´eor`eme de Calay).Tout groupe fini s’injecte dans S]G.
Proposition II.11. Le centre d’un p-groupe est non trivial.
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