LE DéNI DE GROSSESSE
Le déni de grossesse (DG) est-il une pathologie aux yeux de la médecine ?
Si oui, quelles en seraient les conséquences communautaires, en particulier juridiques (en cas d’infanticide).
RÉSULTATS
BIBLIOGRAPHIE
DISCUSSION, pour aller plus loin...
PATHOLOGIES DANS LE DSM (Manuel Statistique
et Diagnostic des Troubles Mentaux)
La femme n’est pas consciente de
sa grossesse, son ventre est plat et
elle n’a pas d’aménorrhée.
Le foetus occupe une place carac-
térisque dans le ventre, contre la co-
lonne (voir gure ci-dessous).
~1/600 par année
Aucun facteur de risque
Conséquences possibles: dif-
culté d’attachement, culpabilité,
problèmes somatiques, abandon,
infanticides, ...
- Trouble psychique à l’origine
- Répercutions négatives sur la personne
- Bien décrit dans la littérature
- Phénomène non rare CONCLUSION: Le DG n’est pas ofciellement reconnu comme une pathologie aux yeux de la médecine.
Nous nous étonnons que son intégration au DSM-5 ne soit même pas considérée car d’après nos recherches
les critères semblent réunis (cf. critères généraux et Wakeeld). Il ne s’agit toutefois pas d’un problème propre
à la psychiatrie, c’est pourquoi une approche de gynécologie psychosomatique nous semble pertinente.
Quant à la deuxième question: Une entrée dans le DSM/CIM aurait des conséquences à la fois positives et
négatives pour les patientes et leur médecin. On remarque cependant que la prise en charge et le suivi de ces
mères ne seraient pas inuencés puisqu’ils existent déjà (puéricultrices et sage-femmes). Au niveau légal, cela
n’aurait également aucunes répercutions en cas d’infanticide puisque le CP suisse ne se base plus sur le DSM.
- «Harmful» souffrance sociale
- «Dysfonction» psychisme n’assume
plus ses fonctions de manière évolutive
Responsabilité? En Suisse la question a
été dépsychiatrisée depuis 2007.
La loi juge la responsabilité selon l’article
19 du code pénal (CP) : responsabilité =
capacité cognitive + volonté. Ces deux cri-
tères sont évalués au cas par cas lors de
l’expertise psychiatrique.
Infanticide : La mère [...] sera punie d’une
peine privative de liberté de trois ans au
plus ou d’une peine pécuniaire. (Art. 116)
Caractéristiques médicales du DG
Point de vue d’un historien...
Critères généraux d’entrée dans le DSM... Le trouble mental selon Wakeeld...
« Soudain, une crampe forte dans mon ventre, je vais
aux toilettes et reviens m’allonger la douleur étant pas-
sée. C’est sur le lit que j’ai donné naissance à une pe-
tite lle » Témoignage anonyme
Situation juridique en Suisse
Lectures d’études scientiques. Interviews d’un historien, d’un psychiatre de la PMU, d’un
expert psychiatre, d’une pédopsychiatre, de deux gynécologues, d’un gynécologue psy-
chosomatique et d’une sage-femme. Recherche de témoignages dans la littérature. Ques-
tionnaire aux experts du workgroup « Sexual and Gender Identity Disorder » pour le DSM-V.
Nous avons recoupé ces informations et synthétisé nos résultats pour répondre à la pro-
blématique.
[1] MARINOPOULOS S. et NISAND I.,Elles accouchent et ne sont pas enceintes, éditions LLL, 2011
[2] BEIER K.M. et al. Denial of pregnancy as a reproductive dysfunction: A proposal for international classication
systems. Journal of Psychosomatic Research; 2006; 61: 723-730.
[3] WESSEL J et al. Denial of pregnancy – characteristics of women at risk. Acta Obstetricia et Gynecologica; 2007,
86: 542-546.
«Cela
doit etre reconnu
comme une maladie, que nous la
classions où nous le voulons»
«Il faut former des personnes mais il faut
connaître pour former, donc il le faut faire
reconnaître comme une maladie»
Avantages Inconvénients
CONSÉQUENCES COMMUNAUTAIRES D’UNE ENTRÉE DANS LE DSM ?
« Une maladie existe à partir du moment on lui donne un certain
nombre de critères, avant elle existe enventuellement comme un pro-
blème social (...) ceci est le processus de médicalisation » V. Barras
Justine Longchamp, Marion Gabriel, Marie Krähenbühl, Gian-Marco Stamm
Stigmatisation
Surmédicalisation
«Selon mon expérience, ce
sont très souvent de belles histoires,
elles ne méritent pas toutes d’être consi-
déréres comme pathologiques»
P. Hohlfeld, Gynéc.
Sans impact
- Légitimité
- Déculpabilisation
des mères
J. Gasser, expert psychiatre
«J’ai
été très surprise de
voir qu’il n’existe pas pour le
DSM (...) c’est un diagnostic cli-
nique qui existe »
M. Morisod, Pédopsy.
«On n’arrive pas à l’ex-
pliquer de façon sufsamment
claire et reproductible,mais si on
trouve une causalité on pourra peut être
l’identier comme une maladie»
«Il est
possible que la folie fasse par-
tie de la nature humaine et que la norma-
lité fasse partie de toutes les personnes
qu’on dit folles»
«Le DG est controversé,
il n’est pour le moment pas reconnu
dans les classications internationales»
«On ne peut pas considérer que c’est une
pathologie, mais c’est un syndrome.»
«Pour
moi, le DG est du do-
maine de la gynécologie psycho-
somatique par excellence (...) laquelle
est peu soutenue par nos CHU»
Nous remercions tous les professionnels de la santé qui ont pris du temps pour nous rencontrer ou nous écrire, le professeur Daeppen
pour nous avoir suivi. Ainsi que Cécile K. pour son aide.
REMERCIEMENTS
«This
issue is not being discussed in the
context of DSM-5 (...) there is a rigorous pro-
cess involved in including new disorders in
DSM» Workgroup du DSM-V
J. Gasser, Expert psychiatre
Pas
d’inuence sur la
responsabilité dans le CP
suisse, car chaque cas est ana-
lysé individuellement lors
d’un infanticide
Prise en charge
déjà bien adaptée
-Formation du corps médical
-Etudes plus sérieuses
-Meilleures statistiques
Meilleure
reconnaissance
F. Bianchi-Demicheli, Gyné.
psychosomatique
- Pourquoi aussi peu de considérations Outre-Atlantique...?
- Pourquoi ce phénomène existant depuis si longtemps semble-t-il nous intéresser que maintenant...?
- Pourquoi autant de différences entre la Suisse et la France au niveau de la loi régissant l’infanticide...?
MÉTHODOLOGIE
DÉNI DE GROSSESSE: MALADIE?
À METTRE DANS LE DSM ?
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