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N° 13 - mercredi 18 mai 2011
Ravageurs
Charançon rouge du palmier
Les premières captures de charançon rouge, Rhynchophorus ferrugineus, ont été
enregistrées sur le Var en avril sur les communes de Sainte-Maxime, Le Rayol-Canadel, Le
Lavandou, La Seyne sur Mer. Le risque de contamination est important en ce moment, une
grande vigilance concernant les palmiers en pépinière est recommandée.
Papillon palmivore
Le mois de mai marque généralement le début des vols de papillon palmivore, Paysandisia
archon. Aucun observateur ne nous a signalé de vols pour le moment, cependant la
surveillance des palmiers s’impose dans les zones contaminées.
Acariens
De fortes attaques d’acariens (tétranyques) sont observées sur Hyères sous serre, sur
cultures de roses, gerberas et chrysanthèmes. Les conditions climatiques de ces derniers
jours sont favorables au développement des populations.
Les conditions optimales se situent à une température supérieure à 23°C et une hygrométrie
inférieure à 50%.
Un examen minutieux de la face inférieure des feuilles est indispensable pour détecter la
présence d’acariens dans une culture (les adultes sont visibles à l’œil nu). Une détection très
précoce des populations est indispensable pour une bonne gestion du risque.
Aleurodes
Des attaques légères d’aleurodes en culture de rose et gerbera ont été signalées sur le Var.
Les températures élevées sont favorables au développement des populations.
REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE – REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE
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Thrips
De fortes attaques de thrips sont recensées sur diverses cultures dans le bassin de
production hyèrois (rose, gerbera, chrysanthème, fleurette, anthurium).
L’estimation des niveaux de populations se fait par comptage des adultes sur panneaux
collants et par frappage des fleurs (suivi d’un décortiquage pour les roses) au dessus d’une
feuille blanche. Lorsque l’on atteint un seuil de 5 adultes par fleur on considère que le niveau
de population est important et que le risque est élevé.
Otiorrhynques
Des dégâts sont observés sur cultures de pivoine avec une forte intensité, ainsi que sur
plants de troènes en pépinière ornementale. Les températures extérieures favorisent une
augmentation de la température du sol, ce qui génère la nymphose des larves et la sortie des
adultes.
L’utilisation des pièges Exosect® permet une détection précoce des adultes et une
estimation du niveau de population.
Cétoines
Des dégâts de cétoine ont été observés sur culture de pivoine dans le Var avec une forte
intensité.
Les cétoines sont des coléoptères de la famille des Scarabéidés. L’adulte est présent d’avril
à juin. Les larves se nourrissent de bois en décomposition, on en trouve également dans le
compost, ce sont des insectes qui accélèrent la décomposition des matières organiques. Les
adultes quant à eux sont friands de fleurs et leur « butinage » s’accompagne souvent d’un
mâchonnage des fleurs ce qui génère donc une dépréciation esthétique.
Phytopte du poirier
Des symptômes de phytopte du poirier Eriophyes pyri ont été signalés en pépinière
ornementale.
Ces acariens microscopiques provoquent par leurs piqûres l’apparition de petits points verts
clairs qui virent au rouge sur les feuilles puis se transforment en galles (boursouflures) dans
lesquels ils vivent à l’abri du soleil et des traitements. Ces acariens ne sont pas fréquents
mais peuvent causer des dégâts importants en verger.
Les facteurs favorisant le développement de cet acarien sont une fertilisation excessive et un
temps chaud et sec.
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Maladies
Alternaria sp
Des symptômes d’Alternaria sp ont été
détectés en culture d’impatiens sur le
Var. Cette maladie se manifeste par la
présence de petites tâches circulaires
d’environ 2 à 3 mm de couleur brune
avec un centre clair sur les feuilles.
Avec la progression de la maladie, le
nombre de tâches augmente et les
feuilles jaunissent et tombent. La
progression se fait du bas vers le haut du
plant. Les symptômes ne peuvent pas
être confondus avec un virus type INSV
qui affecte aussi les tiges.
Cette maladie est favorisée par une hygrométrie élevée, des températures fraiches et un
manque de fertilisation.
Il est conseillé de détruire les plants contaminés et d’éviter les arrosages en soirée afin de
limiter la propagation du champignon.
Oïdium, botrytis, rouille et pourridié
Plusieurs signalements d’oïdium sur gerbera, botrytis sur tulipe et pivoine, rouille sur pivoine
et pêcher, et pourridié sur pivoine nous ont été rapportés. Les intensités d’attaque sont
modérées.
Les conditions climatiques de ces derniers jours, plutôt sèches ne sont pas favorables au
développement de ces maladies.
Maladie des taches de l’arbousier
Cette maladie, Didymosporium arbuticola, se manifeste par l’apparition de taches brunes à
marge rougeâtre sur les feuilles et peut en provoquer la chute précoce, elle a été observée à
plusieurs reprises en pépinière ornementale.
De manière préventive il est recommandé de brûler les feuilles tombées pour éviter que le
champignon ne se conserve dans le sol.
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Information complémentaire : plan de surveillance Pseudomonas
syringae pv. Actinidiae sur cultures de Kiwi.
Le chancre bactérien du kiwi est causé par Pseudomonas syringae pv. actinidiae. Il a été
détecté pour la première fois en France en juillet 2010.
On observe trois types de symptômes.
Symptômes sur fleurs : les anthères prennent une couleur foncée et se nécrosent. Les
symptômes ne sont cependant pas spécifiques.
Symptômes sur feuilles : des tâches nécrotiques se développent sur les feuilles, on peut
observer un halo jaune autour de ces tâches, parfois les tâches se rejoignent pour former
des zones nécrotiques plus larges.
Symptômes sur bois : on observe des chancres sur troncs et branches desquels il s’écoule
parfois un exsudat.
Les fruits peuvent également flétrir et les feuilles sécher. L’infestation peut conduire à la
destruction de charpentières ou même de l’arbre tout entier. Seule une analyse par un
laboratoire permet de confirmer le diagnostic.
La désinfection des outils de taille et la destruction des parties contaminées sont des
éléments essentiels pour limiter les risques de dissémination.
Si vous observez des symptômes douteux sur plants de pépinière, contactez le SRAL.
LES OBSERVATIONS CONTENUES DANS CE BULLETIN ONT ETE REALISEES PAR LES PARTENAIRES SUIVANTS :
CHAMBRES D’AGRICULTURE DES ALPES MARITIMES ET DU VAR, SRAL PACA, LE SCRADH, JARDICA COOP DE LA CRAU, PHILA FLOR
ET LA FREDON PACA
COMITE DE REDACTION DE CE BULLETIN :
Jean Luc BELLIARD, Marc HOFMANN, Ange LHOSTE-DROUINEAU, Anne MAURY
N.B. Ce Bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S’il
donne une tendance de la situation sanitaire, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des
parcelles. La Chambre régionale d’Agriculture et l’ensemble des partenaires du BSV dégagent toute
responsabilité quant aux décisions prises pour la protection des cultures. La protection des cultures se
décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s’appuie, le cas échéant, sur les
préconisations issues de bulletins techniques.
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