N°6 - 4 février 2015 Le bulletin de santé du végétal

N°6 - 4 février 2015
Le bulletin de santé du végétal (BSV) est un document gratuit d’information sur l’état
sanitaire des cultures et des zones non agricoles en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il s’inscrit
dans le cadre du plan Ecophyto dont l'objectif est la réduction de l’emploi des pesticides.
Ce bulletin est destiné aux jardiniers amateurs. Il s’agit du premier numéro. Il s’appuie sur les
observations réalisées par les observateurs des filières arboriculture fruitière, maraîchage, olivier,
tomate d’industrie, zones non agricoles ; et sur l’analyse de risque effectuée par les animateurs de
ces filières.
SOMMAIRE
AU POTAGER.....................................................................................................................................................................2
EPINARD .................................................................................................................................................................................2
Acariens (Tyrophagus) .....................................................................................................................................................2
FENOUIL ..................................................................................................................................................................................3
Sclérotinia ........................................................................................................................................................................3
OIGNON ..................................................................................................................................................................................4
Psylle du poireau (Bactericera tremblayi) .......................................................................................................................4
NAVET ....................................................................................................................................................................................5
Grosse altise et baris des crucifères.................................................................................................................................5
REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE – REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE
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Au potager
Epinard
Acariens (Tyrophagus)
Ces acariens sont signalés sur plusieurs parcelles d’épinards avec des dégâts allant parfois
jusqu’à 50% des plantes atteintes.
Cet acarien microscopique de couleur beige translucide n’est pas visible à l’œil nu. Il se
développe au cœur des plants d’épinard dans les plus jeunes pousses. Il engendre des
perforations et des déformations des feuilles très facilement visibles lorsque celle-ci
grandie. Des boursouflures sont également des signes de présence de ce ravageur. A terme
les feuilles atteintes peuvent être nécrosées. Les conditions favorables au développement de
ces acariens sont la présence d’un fort taux d’humus ou de matière végétale en
décomposition (engrais vert) dans les sols et une hygrométrie élevée.
Cet acarien peut aussi se retrouver dans les Cucurbitacées (courgettes, potirons,
courges,…).
Photo : Tyrophagus (www.lapausejardin.fr)
Mesures préventives à mettre en œuvre :
Pour se prémunir de ces acariens il est indispensable d’éviter de mélanger la terre avec des
apports en paille, fumier et engrais vert car il affectionne le sol riche en humus. Une humidité
trop importante favorise également sont développement. Pratiquer une rotation des cultures
est recommandé.
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Fenouil
Sclérotinia
Des parcelles de fenouil sont très fortement touchées par Scérotinia dans les AlpesMaritimes.
Cette maladie se développe suite à d’importantes précipitations (conditions
d’hygrométrie élevée). Le Sclérotinia attaque la plante à la base des feuilles (collet). On
observe une pourriture à la base de la plante puis celle-ci peu flétrir.
Le champignon se développe en un duvet blanc cotonneux. En fin de développement
on peut observer des petits amas noirs qui sont des agglomérations de mycélium (appelée
sclérotes) ils sont un moyen pour le champignon de résister à des conditions climatiques
défavorables et se conservent dans le sol.
Photo : dégâts de Sclérotinia sur fenouil (Chambre d’Agriculture du Finistère)
Mesures préventives à mettre en œuvre :
- Eviter les plantations trop serrées
- Eviter les excès d’engrais azoté
- Eliminer les résidus de culture surtout ceux atteints par le champignon après récolte
- Effectuer une rotation des cultures : ne pas planter deux plantes sensibles deux
années de suite au même endroit (éviter de planter : pois, haricot, laitue, chou,
endive ou céleri)
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Oignon
Psylle du poireau (Bactericera tremblayi)
Des œufs de psylle du poireau sont observés sur cultures d’oignons dans les Alpes-Maritimes.
Cet insecte piqueur-suceur provoque une déformation du feuillage, la décoloration et le
dessèchement des feuilles attaquées. Ces blessures peuvent causer la mort de la
plante. Sa présence est visible sous forme d’œufs en forme de petites boules orange
accrochées au bout d’un filament à la surface des feuilles. Les larves qui sont très aplaties se
collent sur les feuilles pour se nourrir. Les adultes mesurent 2 à 3 mm et ressemblent à des
pucerons ailés noirs.
Photo : œufs de psylle
(Source photos : www.eppo.int)
Photo : psylle adulte
Photo : dégâts sur poireau
Sur poireau, des dégâts sont également visible au niveau de la tige (appelée fût) : des
rayures (striures) longitudinales vertes puis jaunes qui entraînent ensuite un
jaunissement complet du fût. Le psylle est soupçonné de provoquer ces symptômes par
la transmission d’un virus ou d’une bactérie.
Mesures préventives à mettre en œuvre :
- Détruire les plantes contaminées
- Ne pas composter les débris végétaux contaminés
- Eliminer les résidus de culture après récolte
- Retourner le sol en hiver, car les adultes hivernent à l’intérieur
- Effectuer une rotation des cultures : ne pas planter deux plantes sensibles deux
années de suite au même endroit (éviter de planter : échalote, poireau, ail,…)
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Navet
Grosse altise et baris des crucifères
Des larves de grosses altises et de baris sont observées en nombre important sur plusieurs
parcelles dans le Vaucluse.
Les altises adultes sont actives à l’automne où elles consomment les feuilles provoquant
de nombreuses perforations. Les larves qui mesurent entre 5 et 6 mm de long entrainent
des dégâts importants car ils consomment la racine (rave) du navet rendant le légume
non consommable. Les premiers ravages commencent en octobre et sont possibles jusqu’à
fin janvier. La récolte est fortement menacée en cas de présence importante.
Les baris sont une espèce de charançon qui se nourrissent également de la rave du
navet notamment à la base des feuilles, au niveau du collet. Ce ravageur creuse des
galeries un peu différentes de celles des altises qui sont plutôt localisés dans la racine du
navet comme cité précédemment.
Photo : Symptôme 1 larve de baris
Symptôme 2 larve de grosse altise
Photo : larve de grosse altise
(Source photos : BSV maraîchage n°87)
-
Moyens de prévention :
Poser un filet ou voile anti-insectes à maille très fine
Eliminer les crucifères sauvages présentes autour du potager qui peuvent attirer ces
ravageurs
Installer des plantes pièges (moutarde ou choux chinois) à distance de votre culture
Arroser régulièrement le feuillage et le sol dérange les charançons car ils affectionnent
ces endroits
Eliminer les résidus de culture après récolte
Retourner le sol en hiver car les adultes hivernent à l’intérieur
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LES OBSERVATIONS CONTENUES DANS CE BULLETIN ONT ETE REALISEES PAR LES PARTENAIRES SUIVANTS :
Le Bulletin de Santé du Végétal, filière Jardins Amateurs, s’appuie sur les bulletins de santé du végétal des
filières : Maraîchage, Arboriculture fruitière, Tomate d’industrie, Olivier, Zones Non Agricoles. Les
observateurs des filières correspondantes contribuent donc à l’élaboration de ce document
COMITE DE REDACTION DE CE BULLETIN :
Anne ROBERTI (FREDON PACA)
N.B. Ce Bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S’il
donne une tendance de la situation sanitaire, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des
parcelles. La Chambre régionale d’Agriculture et l’ensemble des partenaires du BSV dégagent toute
responsabilité quant aux décisions prises pour la protection des cultures. La protection des cultures se
décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s’appuie, le cas échéant, sur les
préconisations issues de bulletins techniques.
Action pilotée par le ministère chargé de l’agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l’eau et
des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au
financement du plan Ecophyto.
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