N°28 - 11 juillet 2012 A retenir Ravageurs Culture Importance Tendance évolution Maladies Culture Importance Fusarium Lisianthus Moyenne Mildiou Impatiens Forte Moyenne Rose / Gerbera Hortensia / Célosie Forte Aleurodes Rose / Gerbera Moyenne Oïdium Rose Cochenilles Cochenilles farineuses Alstromeria Forte Chrysanthème Forte Hibiscus Forte Rouille blanche Hortensia Forte Cyclamen ReineMarguerite Moyenne Moyenne Toutes cultures Forte Moyenne à forte Forte Acariens Duponchelia Lygus Noctuelle Chrysodeixis Otiorhynques Thrips Pivoine Toutes cultures Faible Tendance évolution Alertes dans ce BSV : Pic de vol de la noctuelle Chrysodeixis chalcites Alerte ravageur émergent : l’acarien Tetranychus evansi Les deux pictogrammes que vous retrouverez dans ce bulletin indiquent le type de production concernée par les observations. PLANTES EN POT FLEURS COUPEES REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE – REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE – page 1/6 Fil rouge cyclamen Tarsonème Acarien Tarsonème Duponchelia Puceron Noctuelle Thrips Gloeosporium Fusarium TSVW Duponchelia Noctuelle Thrips Fusarium TSVW Thrips Tordeuse Noctuelle Botrytis Fusarium Thielaviopsis Cylindrocarpon Légende Rouge : risque important Orange : risque moyen Vert : Faible risque Ravageurs Noctuelles défoliatrices, Chrysodeixis chalcites, alerte pic de vol Semaine 27, les captures d’adultes dans les pièges à phéromone dans le Var montrent un pic très important. Le risque de ponte et de futurs dégâts des chenilles sur feuille est à un niveau maximal. C. chalcites Nb moyen de captures / piège 120 100 80 60 C. chalcites 40 20 0 21-avr.-12 11-mai-12 31-mai-12 20-juin-12 10-juil.-12 REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE – REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE – page 2/6 Photos : cocon, émergence, chrysalide et imago de C. chalcites, photos CDA83 Thrips, niveau élevé constant sur toutes cultures Dans le Var, les populations de thrips se maintiennent à un niveau élevé sur toutes cultures. Sur certaines parcelles on observe un niveau de population moyen d’Echinothrips americanus sur culture d’Anthurium. Sur chrysanthème, les niveaux restent relativement faibles et sous contrôle. Sur lisianthus, le nombre d’individus capturés sur les pièges englués augmente alors que le nombre de thrips par fleuron diminue. La pression reste toutefois très forte dans tous les secteurs de production. Aleurodes Des niveaux d’attaques moyennes à fortes de Bemisia tabaci sont observées en culture de gerberas et rose sur le secteur de Hyères. Dans le secteur ouest toulonnais les aleurodes présents sur adventices sont passées sur cultures de lisianthus où les niveaux de population sont moyennement élevés. Cochenilles Des populations de cochenilles sont observées à des niveaux importants sur culture d’Alstromeria sur le secteur de Hyères. Otiorhynques Des niveaux de population d’otiorhynques moyens à forts sont observés en culture de pivoines sur les secteurs de Carnoules, Valensole, bassin hyèrois. REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE – REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE – page 3/6 Acariens tétranyques, niveaux de populations encore très élevés Les acariens restent très présents sur les cultures suivies et ce malgré le blanchiment des serres, c’est le cas sur culture de chrysanthèmes, gerbera et roses sur le secteur de Hyères. Sur cultures d’hortensia et de célosie, les niveaux de population sont relativement faibles, de même que sur rose fleur coupée dans les Alpes Maritimes. Des niveaux faibles d’acariens sur cultures de Datura sont observés dans le bassin hyèrois. Punaises Lygus Des attaques de punaises Lygus sp sur Reine-Marguerite sont recensées sur le secteur ouest toulonnais, la pression est moyennement forte. Ces punaises perforent les tissus végétaux et se nourrissent de la sève. Leur salive est toxique. Les femelles insèrent leurs œufs directement dans la plante et les nymphes nouvellement apparues sont très voraces. Les symptômes d’une attaque par Lygus sont une décoloration et un enroulement des feuilles. Des parasitoïdes endémiques régulent généralement les populations. Photo : Punaise Lygus gemellatus Duponchelia fovealis Le piégeage de Duponchelia fovealis en culture de cyclamen vient de commencer, les premiers adultes ont été capturés sur le secteur d’Antibes. Le niveau de risque de contamination est donc en train d’augmenter. Maladies Rouille blanche du chrysanthème, les attaques se poursuivent Les niveaux d’attaque de Puccinia horiana sont toujours importants sur le secteur de Hyères. Les observations de cette maladie à un niveau élevé persistent depuis la semaine 24. REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE – REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE – page 4/6 Oïdium du rosier, pression en baisse La pression est en baisse sur le bassin hyèrois. Attention toutefois aux conditions climatiques chaudes et orageuses favorables au développement du champignon. Mildiou de l’impatiens, pression forte Des attaques importantes de mildiou (Plasmopara obducens) sur impatiens ont été relevées sur le secteur d’Antibes. Cette maladie provoque dans un premier temps des marbrures jaunes sur la face supérieure des feuilles puis celles-ci s’enroulent vers l’intérieur où on observe des fructifications blanchâtres à ne pas confondre avec l’oïdium (les fructifications blanches s’observent alors à la face supérieure des feuilles). Des plantes trop serrées, un espace peu ventilé, des changements brutaux de températures sont autant de conditions favorables au développement du mildiou. Auxiliaires Phytoséides Les observateurs signalent actuellement de nombreux auxiliaires phytoséides. Qui sont-ils ? Les phytoséides sont des acariens, ennemis naturels prédateurs des ravageurs des cultures. Ils sont très utilisés en lutte biologique car ils sont voraces, faciles à élever et peuvent se maintenir dans les cultures même en cas de faibles niveaux de nourriture. Ils s’attaquent à de nombreux ravageurs et selon les espèces ils peuvent se développer en consommant : des acariens, des œufs de cochenille, des thrips, des aleurodes… Ils préfèrent de manière générale s’attaquer à leurs proies quand elles sont jeunes (premiers stades larvaires). On les reconnait au fait qu’ils sont très mobiles et se déplacent très vite à la surface des feuilles, contrairement aux acariens phytophages qui sont relativement peu mobiles pendant leurs activités de nutrition. Etant donné que ce sont des acariens, ils sont très sensibles aux produits phytopharmaceutiques acaricides et insecticides. Photo : Amblyseius swirskii sur œufs de Bemisia tabaci sur lisianthus, photo A DROUINEAU, SCRADH REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE – REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE – page 5/6 Alerte ravageur émergent : Tetranychus evansi, l’acarien rouge de la tomate L’acarien rouge de la tomate, Tetranychus evansi, est un ravageur invasif originaire d’Amérique du Sud. Il s’attaque surtout aux plantes de la famille des Solanacées. Il s’alimente sur les feuilles mais aussi sur les fleurs et les fruits. En Europe, il est présent dans le sud de la France, au Portugal, en Espagne, en Italie et en Crête. Même si son hôte principal est la tomate, il s’attaque à d’autres cultures maraichères telles que l’aubergine, la pomme de terre et le poivron. Il s’attaque également à la morelle noire, spontanée qui peut ainsi constituer des foyers d’infestation aux abords des serres et des parcelles de culture. Il a également été observé au Portugal sur des plantes ornementales : Lantana camara, Solanum nigrum, Amaranthacées, Asteracées, Boraginacées, Brassicacées, Chenopodiacées, Convolvulacées, Cyperacées, Malvacées, Poacées, Polygonacées. Les dégâts observés sont similaires à ceux de Tetranychus urticae, le tétranyque tisserand, un blanchiment des feuilles dû aux ponctions de sèves puis l’apparition de toiles de plus en plus importantes pouvant aboutir à la mort de la plante en cas d’attaque extrême. La vigilance est de mise concernant cet acarien. Photos : T. evansi mâle et femelle, dégât sur tomate, dégât sur feuille, toile, photos A MIGEON, CBGP INRA Montferrier sur Lez. LES OBSERVATIONS CONTENUES DANS CE BULLETIN ONT ETE REALISEES PAR LES PARTENAIRES SUIVANTS : CHAMBRES D’AGRICULTURE DES ALPES MARITIMES ET DU VAR, RESEAU DE FERMES DEPHY ECOPHYTO, SRAL PACA, LE SCRADH, JARDICA COOP DE LA CRAU, RACINE SAP – DUBOURDEAUX, PHILA FLOR, BIOBEST, KOPPERT, PLANTS ET SERVICES ET LA FREDON PACA COMITE DE REDACTION DE CE BULLETIN : Anne ROBERTI, Myriam MORETO, Isabelle FOREST, Marc HOFMANN, Solène HENRY N.B. Ce Bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S’il donne une tendance de la situation sanitaire, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles. La Chambre régionale d’Agriculture et l’ensemble des partenaires du BSV dégagent toute responsabilité quant aux décisions prises pour la protection des cultures. La protection des cultures se décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s’appuie, le cas échéant, sur les préconisations issues de bulletins techniques. Action pilotée par le ministère chargé de l’agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto 2018. REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE – REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE – page 6/6