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Ce bulletin est destiné aux jardiniers amateurs. Il s’appuie sur les observations réalisées par les
observateurs des filières arboriculture fruitière, maraîchage, olivier, tomates d’industrie, zones non
agricoles ; et sur l’analyse de risque effectuée par les animateurs de ces filières.
Des informations sur le rythme de parution de votre bulletin :
Janvier-mars : en fonction de l’actualité phytosanitaire
Avril- octobre : 2 bulletins par mois
Novembre décembre : 1 bulletin par mois
SOMMAIRE
AU POTAGER ....................................................................................................................................................................... 2
MELON .......................................................................................................................................................................................... 2
Pucerons et acariens ................................................................................................................................................................... 2
Oïdium ......................................................................................................................................................................................... 3
Aleurodes .................................................................................................................................................................................... 5
AU VERGER ......................................................................................................................................................................... 6
OLIVIER .......................................................................................................................................................................................... 6
Mouche de l’olive ........................................................................................................................................................................ 6
AU JARDIN D’ORNEMENT ................................................................................................................................................... 7
ARBRES ET ARBUSTES DORNEMENT ..................................................................................................................................................... 7
Arbousier : maladie des taches foliaires ..................................................................................................................................... 7
BUIS .............................................................................................................................................................................................. 8
Pyrale du buis .............................................................................................................................................................................. 8
16 26 AOUT 2015
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Au potager
Melon
Pucerons et acariens
Il est possible d’observer des attaques de pucerons et d’acariens sur les feuilles des plants de melon.
Les niveaux d’attaque en Vaucluse sont plutôt faibles et dépendent de la présence d’auxiliaires dans les
parcelles.
Rappel du bulletin n°14 :
«
Les acariens petits animaux de 8 pattes de moins de 1 mm piquent la face inférieure des feuilles. Ils
sont plus connus sous le nom « d’araignées rouges ».
En examinant la surface des feuilles, on peut voir de toutes petites taches claires plus ou moins
dispersées. La feuille jaunit progressivement, puis se dessèche lorsque l’attaque est importante. Avec
une loupe, on peut aussi observer des petites formes jaunes ou rouges qui bougent dans des toiles
soyeuses localisées généralement sous les feuilles
. »
Moyens de prévention :
- Au moment de la plantation, veiller à espacer les plants
- Eviter l’excès d’engrais azoté
- Pour préserver les prédateurs naturels, ne pas utiliser de produits phytosanitaires
Photos : momies de pucerons parasités par des auxiliaires et dégâts d’acariens (BSV Maraîchage du 7 août
2015)
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Courgette et courge
Oïdium
Ce champignon fait toujours des dégâts dans les Alpes-Maritimes et les Bouches du Rhône.
L’oïdium est une des maladies les plus fréquentes et les plus destructives du feuillage. Elle s’attaque à
une grande proportion du feuillage provoquant un vieillissement accéléré des feuilles. En cas de fortes
attaques on peut observer une baisse de la qualité des fruits et de leur durée de conservation.
Les symptômes consistent en l’apparition de taches poudreuses ou duveteuses blanches apparaissant
sur ou sous les feuilles. Elles se développent plutôt sur les vieilles feuilles les plus basses et les plus
ombragées. Progressivement la totalité de la surface de la feuille est recouverte par une poudre de
blanche comme du talc. Elles finissent par jaunir, se dessécher et se ratatiner. Les tiges peuvent
également être affectées.
Cette maladie est favorisée par des fortes teneurs en humidité atmosphériques et des températures
chaudes. Les plantes affaiblies par les fortes chaleurs de l’été sont plus sensibles.
Oïdium sur courgette (BSV maraîchage du 7 août 2015)
Que mettre en œuvre ?
- Enlever délicatement les vieilles feuilles ou les feuilles fortement atteintes
- Limiter l’emploi d’engrais azotés qui entraînent une croissance excessive des plantes et des tissus trop
sensibles au champignon
- Eliminer les plantes adventices à proximité de la culture
- Pulvériser de l’eau sur les feuilles le matin, à condition que les plantes puissent sécher rapidement,
cela limitera la germination du champignon.
Et pour l’an prochain ?
- Eviter les plantations trop denses qui favorisent l’ombrage et limitent l’aération des plantes.
- Etre attentif à la qualité des plants, certains plants commercialisés sont déjà contaminés lorsqu’ils
arrivent dans le jardin.
- Eviter les arrosages trop abondants et les excès de fumure azotée.
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Focus : comprendre la fertilisation
Nous abordons régulièrement dans le BSV Jardins amateurs la problématique des excès de
fertilisation. Il faut savoir dans un premier temps qu’un engrais est composé des trois principaux
éléments suivants : l’azote (symbole chimique N), le phosphore (symbole chimique P) et le
potassium (symbole chimique : K). Les emballages des engrais vendus dans le commerce (qu’ils
soient chimiques ou organiques) comportent la mention NPK suivie de trois chiffres. Par exemple NPK
15-5-10 indique que l’engrais contient 15% d’azote, 5% de phosphore et 10% de potassium.
L’action essentielle de l’azote (N) concerne la partie aérienne des plantes (les tiges, les
branches et les feuilles), le phosphore (P) assure le développement des racines et favorise la
résistance à certaines maladies, le potassium (K) induit le développement des fleurs et des
fruits. Aussi on ne choisira pas le même engrais tout au long de la culture mais on veillera à apporter
les éléments nutritionnels au bon moment.
Photo : apport d’engrais au potager (Rustica)
On trouve de l’azote naturellement dans les sols notamment sous la forme d’acide nitrique
(assimilable par les plantes). Les excès d’azote entraînent souvent la survenue de maladies et de
certains ravageurs.
Il convient d’être vigilant avec les engrais car les excès provoquent des symptômes de dépérissement
des plantes qui peuvent être confondus avec des maladies entraînant des traitements phytosanitaires
injustifiés.
La fertilisation concerne également des oligo-éléments dont les plantes ont besoin pour se
développer. Les oligo-éléments les plus souvent présents dans les engrais sont : le fer (Fe, élément
important dans les processus de photosynthèse et synthèse de la chlorophylle, les sols calcaires
induisent souvent des carences), le manganèse (Mn, joue un rôle important dans la photosynthèse
également, carences en sol calcaire), le cuivre (Cu, plutôt abondant dans les sols surtout si de
nombreux traitements fongicides de type bouillie bordelaise ont été effectués), le zinc (Zn, action sur
le métabolisme des hormones responsables de la croissance de la plante), le bore (B, favorise la
fabrication d’un pollen fertile, attention aux excès entraînant des nécroses foliaires), et le molybdène
(Mo, assure la réduction des nitrates dans les feuilles, les besoins sont très faibles).
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Courgette et courge (suite)
Aleurodes
Il est signalé sur certaines parcelles des attaques d’aleurodes (mouches blanches) à un niveau parfois
élevé.
Les aleurodes sont de petits insectes qui mesurent environ 1mm de long et sont de couleur
blanche (d’où leur nom de mouches blanches). Sur les courgettes on les trouve essentiellement sur la
face inférieure des feuilles. Ces insectes se nourrissent en piquant les cellules végétales ce qui
provoque un ralentissement du développement des plantes. Une substance collante est produite, le
miellat, sur laquelle vient s’installer un champignon opportuniste, la fumagine, sous la forme d’une
poudre noire qui souille les plantes et perturbe la photosynthèse.
Certains aleurodes peuvent transmettre des virus, notamment celui appelé ToLCNDV (Tomato
leaf curl new dehli virus, virus New Dehli des feuilles enroulées de la tomate). Ce virus n’a à ce jour
pas été observé en France mais il est présent en Espagne depuis 2013. Les symptômes se
manifestent sur les jeunes feuilles qui s’enroulent, se recroquevillent et restent de petite taille. Les
fruits peuvent également être affectés : l’épiderme est gaufré et cette manifestation s’intensifie au fur
et à mesure de la croissance. Si vous observez de tels symptômes sur vos plants de courgette,
signalez-vous auprès du service régional de l’alimentation.
Photo : feuille de courgette infectée par le ToLCNDV (Lecoq H, INRA)
Méthodes préventives :
- désherber le potager et ses abords (les aleurodes se développent aussi sur les adventices)
Auxiliaires:
Il existe des insectes qui parasitent les larves d’aleurodes notamment
Encarsia formosa,
Eretmocerus eremicus
, d’autres qui les consomment comme les punaises
Macrolophus caliginosus
.
On trouve naturellement certains auxiliaires dans les jardins, d’autres sont commercialisés et peuvent
être lâchers dans le potager afin de limiter l’impact des ravageurs.
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