d’ordre fini de Gdonn´e par la formule ω(g) = ω(χ(g)). Si p≥3 (resp. p= 2), soit αp
une solution de l’´equation αp−1
p=−p(resp. α2
2=−4). Soit tp=αpu∈BSen; comme
on a χ(g) = ω(g) exp(τ(g)) si g∈ G et que Gagit sur αppar g(αp) = ω(g)αp, on voit
que Gagit sur tppar multiplication par le caract`ere cyclotomique et donc que tpest un
analogue p-adique de 2iπ. En particulier, BHT s’injecte dans BSen. Notons que la formule
donn´ee pour tp∈BSen est compatible avec la formule vp(tp) = 1
p−1valable dans BDR
(moralement, une exponentielle est une unit´e et a une valuation nulle).
Remarque 3: On obtiendrait les mˆemes conclusions que celles du th´eor`eme 2 en
rempla¸cant BSen par son sous-anneau engendr´e par Cp, u et les exp(αu), o`u αd´ecrit Qp.
L’inconv´enient est que cet anneau est tr`es loin d’ˆetre complet. On peut rem´edier `a cet
inconv´enient en prenant une solution interm´ediaire. Notons Bult le sous-anneau de BSen
engendr´e par B0
Sen et par les exp(αu), o`u αd´ecrit Qp. Comme exp(αu) est alg´ebrique sur
B0
Sen (on a (exp(αu))pn= exp(pnαu)∈B0
Sen si nest assez grand) et que B0
Sen est muni
d’une action continue de G, on peut munir Bult d’une action d’un groupe ˜
Gextension de
Gpar Gal(Bult/B0
Sen). Mais, le groupe ˜
Gn’est pas un produit semi-direct et on ne peut
donc pas ´etendre l’action de G`a Bult tout entier.
Soit Sun espace topologique. Une famille continue (index´ee par S) de repr´esentations
p-adiques de GKest par d´efinition une application continue (pour la topologie produit)
ρ:S× GK→Aut(V), o`u Vest un Qpespace vectoriel de dimension finie, telle que pour
tout s∈Sl’application g→ρs(g) soit un morphisme de groupe de GKdans Aut(V).
Th´eor`eme 3:Soit ρsune famille continue de repr´esentations p-adiques de GKet
s0∈S. Il existe un voisinage Ude s0et une application continue s→Ωsde Udans
Aut(BSen ⊗V)telle que, si x∈V, alors Ωs(x)est stable par GK∞. En d’autres termes,
les p´eriodes des repr´esentations p-adiques d´ependent continuement de la repr´esentation.
D´emonstration: La continuit´e de l’application (s, g)→ρs(g) implique l’existence
d’un sous-groupe d’indice fini H0de HKet d’un voisinage U1de s0tels que l’on ait
ρs(g)≡1 mod p2. Si on regarde de plus pr`es la d´emonstration du lemme 1 de [Se80], on
s’aper¸coit qu’elle ne fait intervenir que des op´erations qui d´ependent continuement de s. On
en d´eduit l’existence d’une application continue s→Bsde U1dans Aut(Cp⊗V) telle que
si x∈V, alors Bs(x) est stable par HK. La mˆeme remarque appliqu´ee `a la d´emonstration
du lemme 3 de [Se80] permet de montrer l’existence d’un ouvert U2, d’un entier net d’une
application continue s→Csde U2dans Aut((Cp⊗V)HK) tels qu’un g´en´erateur γde
GKn/HKagit sur CsBs(V) par multiplication par une matrice Φs`a coefficients dans Kn
(et qui d´epend de mani`ere continue de scar ρs,Cset Bsd´ependent continuement de s).
Quite `a augmenter n, on peut supposer que Φsest congrue `a 1 mod pet alors logpΦs
d´epend continuement de s. Si on pose Ωs= exp(−uτ (γ)−1logpΦs)CsBs, il existe m≥n
tel que Ωssoit ´el´ement de Aut(Bm
Sen ⊗V) et si x∈V, alors Ωs(x) est fixe par GKm, ce qui
nous dit que Ωsest la matrice des p´eriodes de ρset permet de terminer la d´emonstration.
Bibliographie
[Fo82] J.-M. Fontaine: Sur certains types de repr´esentations p-adiques du groupe de Galois
d’un corps local; construction d’un anneau de Barsotti-Tate, Ann. of Math. 115, p.529-577,
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