Etudier la limite d’une suite u, c’est examiner le
comportement de ses termes unlorsque nprend
des valeurs de plus en plus grandes, c’est `a dire
lorsque ntend vers +∞.
D´efinition
Trois cas sont possibles :
1. Limite infinie
•Si undevient aussi grand que l’on veut
pourvu que nsoit assez grand, alors on dit
que la suite ua pour limite +∞:
lim
n→∞un= +∞
Plus formellement :
Pour tout M >0(aussi grand que l’on veut),
il existe un entier naturel p tel que
n≥p⇒un>M
C’est le cas pour la suite d´efinie par :
un=2n−1 pour tout n∈N
0
1
2
3
4
5
0 1 2 3
x
y
Dans cet exemple, les points repr´esentant la
suite ne cessent de monter r´eguli`erement, donc
peuvent monter aussi haut que l’on veut ...
•Si la suite −u(dont les termes sont
−u0,−u1, . . . ) a pour limite +∞, alors on
dit que la suite ua pour limite −∞:
lim
n→∞un=−∞
Plus formellement :
Pour tout M >0(aussi grand que l’on veut),
il existe un entier naturel p tel que
n≥p⇒un<−M
C’est le cas sym´etrique du pr´ec´edent.
2. Limite finie
Soit ℓun r´eel fix´e. On dit que la suite ua pour
limite ℓsi tout intervalle ouvert de centre ℓ
contient tous les termes sauf un nombre fini :
il y a ACCUMULATION de termes autour de ℓ.
lim
n→∞un=ℓ
Plus formellement :
Pour tout ε>0(aussi petit que l’on veut), il
existe un entier naturel p tel que
n≥p⇒ℓ−ε<un< ℓ +ε
C’est le cas pour la suite d´efinie par :
(u0=−4
un+1=−0, 5 ×un+2 pour tout n∈N
Graphiquement, les points rouges ne cessent
de s’accumuler autour de la droite bleue,
sans jamais la toucher !
On d´emontrera en terminale que :
ℓ=4
3
3. Pas de limite !
Il est possible qu’aucun des deux cas
pr´ec´edents ne se r´ealise ; par exemple, la suite
ud´efinie par un= (−1)npour tout n∈Na
pour repr´esentation graphique :
Elle prend alternativement les valeurs +1 et
−1 selon la parit´e de n; la suite un’a donc
pas de limite finie ni de limite infinie.