CORRIGÉ : MATH 2 ; MP ; Centrale_2013
I-Décomposition polaire dun endomorphisme de n
I.A- On munit nde sa structure euclidienne canonique.
I.A.1)Soituun endomorphisme de n,Bune base orthonormale de net Mla matrice de udans
cette base. [ uest autoadjoint si et seulement si Mest symétrique ].
De plus uet Mont le même spectre, spuspM.supposons alors que Mest symétrique.
[uest défini positif spuspM
MSn
].
I.A.2)SiSSn
alors Sest symétrique et spS
,alors Sest inversible et S1est
symétrique, et puisque Sest diagonalisable, spS11
tq spS
.
D’où S1Sn
.
I.B-Soituun endomorphisme de nautoadjoint défini positif.
I.B.1)Soitvun endomorphisme de nautoadjoint défini positif tel que v2u.
Soit spu.uv v3vu,alorskeruIdest stable par v.Notons vla restriction de và
keruId.Puisque vest diagonalisable, alors vest aussi diagonalisable, et si est une valeur
propre de valors il existe un vecteur non nul xde keruIdtel que vxxet
ux2xx.Mais0,alorset vIdkeruId.
I.B.2) Puisque uest diagonalisable, n
spu
keruId,alorsv
spu
v.
C’est à dire que : spu;xkeruId;vx.x
Reciproquement, pour ce vainsi défini, on a : v£net v2u.
uest autoadjoint, donc diagonalisable et ses sous espaces propres sont deux à deux
orthogonaux. Il existe alors une base orthonormale de nadaptée à la somme directe,
n
spu
keruIddans laquelle la matrice de vest diagonale à élèments diagonaux dans
.
vest alors bien autoadjoint défini positif vérifiant : v2u.D’où l’existence et l’unicité de v.
I.B.3) Soient 1,...,ples valeurs propres distinctes de u,etm1,...,mpleurs multiplictés
respectives, il existe une base orthonormale Bde ndans laquelle la matrice de uest diagonale
( par blocs ) donnée par : MBudiag1Im1,2Im2,...,pImp, alors par unicité de v,ona:
MBvdiag1Im1,2Im2,..., pImp.
Soient L1,...,Lples polynômes de Lagrange associés au réels 1,...,p.
C’est à dire : i1,p ;LiX
j1;ji
p
Xj
ij.ona:Liji,j1si ij
0si non .
Posons : QX
i1
p
iLiX.Qest un polynôme vérifiant : i1,p ;Qii.
Donc QMBu MBvc’est à dire encore : vQu.
I.C-SoitAGLn.
I.C.1)tAA est symétrique, et XMn,1;tXtAAX tAXAX 0pour X0, car dans ce cas
AX 0, puisque Aest inversible. D’où tAA Sn
.
I.C.2) D’aprés I.B) il existe une unique matrice SSn
telle que : tAA S2.
Posons : OAS1,tOO S1tAAS1S1S2S1In,alorsOOn.
Reciproquement si O,SOnSn
tel que : AOS,alorstAA S2et OAS1.
D’où l’existence et l’unicité de O,SOnSn
tel que AOS.
I.C.3)A
301
2
232 32
2
2
232 32
2
;tA
32
22
2
03232
132
232
2
;tAA
505
0360
5010
.
Notons : MtAA et Le polynôme carctéristique de Mest :
MX36 XX215X2536 XX1555
2X1555
2.
Les sous espaces propres de Msont :
E36M
0
1
0
;E1555
2M
1
0
15
2
;E1555
2M
1
0
51
2
Les vecteurs X1
0
1
0
;X2
1
0
15
2
;X3
1
0
51
2
sont deux à deux orthogonaux, alors par unicité de S, ona : SPΔP1.
avec P
01 1
10 0
015
251
2
et Δdiag 6, 1555
2,1555
2diag6, 55
2,55
2.
S
201
060
10 3
.OAS1
10 0
02
22
2
02
22
2
.
I.D.1)SoitMOn, les colonnes de Mforment une base orthonormale de n,alors
i,j1,n ;|mi,j|1et donc Mn2,deplusInOn,alorsOnest une partie non vide
bornée de l’espace vectoriel normé Mnqui est de dimension finie, alors pour montrer que c’est
un compact, il suffit de montrer que Onest fermé dans Mn.
L’application X
XtXXest continue sur Mn, car les coefficients de tXX sont
des polynômes aux coefficients de X.On1In est donc un fermé comme image
reciproque par une application continue d’un fermé de Mn.
I.D.2)Snest un fermé de Mn, puisque sous espace vectoriel de dimension finie,
il suffit alors de montrer que Sn
est un fermé de Sn.
Soit Aqqune suite de Sn
convergente vers ASn.Montrons que ASn
.
Soit XMn,1,l’application MtXMXest une forme linéaire continue sur Sn.
q;tXAqX0, alors par passage à la limite tXAX 0. D’où ASn
.
I.D.3)SoitAMn,le nombre des valeurs propres de Aest fini, alors il existe un entier non nul
Ntel que : qN;1
qspAou encore A1
NpInpest une suite de GLnqui converge
vers A. D’où GLnest dense dans Mn.
I.D.4)SoitAMn, d’aprés la question précèdente, il existe une suite Aqqde GLnqui
converge vers A, alors d’aprés I.C.2) il existe deux suites Oqqde Onet Sqqde Sn

telles que : q;AqOqSq.
Mais d’aprés I.D.1)Onest compact, alors il existe une sous suite Oqqqui converge vers
un certain OOn.Mais q;SqtOqAqq
tOA S.
Mais Sqqest une suite de Sn
Sn
alors d’aprés I.D.2)SSn
.
Ce couple n’est pas unique, voici un contre exemple :
Odiag1,1,1,...,1et Sdiag0,1,2,...,n1.
OIn,Oet Insont dans Onet SSn
et OS InSS.
I.E-Soitl’application de OnSn
dans GLnpar : O,SOS.
D’aprés I.C.2) tout élèment Ade GLnadmet un et un seul antécèdent par ,alorsest
bijective. De plus est la restriction d’une application bilinéaire en dimension finie,
alors est continue.
Soit Aqqune suite de GLn, convergente vers AGLn.
On pose : O,S1Aet q;Oq,Sq1Aq.
q;tAqAqSq
2q
tAA S2.
q;SqtOqAq, alors pour la norme subordonnée à la norme euclidienne de n.
|Sq||Aq|, alors la suite Sqqest bornée dans un espace vectoriel de dimension finie,
alors d’aprés le théorème de Bolzano-Weirstrass, cette suite admet une sous suite Sqq
convergente vers une certaine matrice SSn
.
La suite Sq
2qconverge vers S2S2qui est inversible, alors SSn
.
D’où d’aprés I.B)SS.On vient de montrer que Sest la seule valeur d’adhérence de
la suite Sqq.Montrons que Sqqconverge vers S.
Par l’absurde supposons que la suite Sqqne converge pas vers S.
Il existe 0, et une sous suite Sqqtelle que : q;SSq.
D’aprés ce qui précède Sqqest une suite bornée, donc admet une valeur d’adhérence,
qui est aussi valeur d’adhérence de la suite Sqq, donc ne peut être que S.
ceci est absurde car q;SSq..
Finalement la suite Sqqconverge vers Set par conséquent, la suite Sq
1qconverge vers S1.
En effet : l’application MM1est continue sur GLn.
La suite OqqAqSq
1qconverge alors vers AS1O.
Finalement q
lim 1Aq1A,1est séquentiellement continue sur GLndonc
continue sur GLn.
II -Deux applications
II.A- Première application
Soient A,BMn.On suppose qu’il existe UGLntelle que UUInet AUBU1.
II.A.1)U1UtUUtU1tAUtBtU.
Mais Aest réelle alors tAUtBtUUtBtUUtBU1.
II.A.2) On note X,YlesmatricesdeMntelles que : UXiY.
a) RtdetXtYdéfinit une fonction polynôme, non nulle puisque Ri0, et donc admet un
nombre fini de zéros réels. D’où il existe un réel tel que : R0.
b) AU UB, alors en séparant parties réelles et imaginaires, on obtient : AX XB et AY YB.
c) On pose : alors PXYGLnet AP PB c’est à dire : APBP1.
De même, on a : tAU UtBalors tAX XtBet tAY YtBet donc tAP PtB.
D’où APBP1et tAPtBP1
II.A.3)OcritPsous la forme POS avec OOnet SSn
.
a) APBP1et tAPtBP1et tPP S2.
Calculons A2de deux façons, A2PB2P1tPtBP1PBP1tP1BtPPBP1
PB2P1tP1BS2BP1.On multiplie par tPà gauche et par Pàdroite.
On obtient alors S2B2BS2B.Si Best inversible, on on a évidement BS2S2B.
Dans le cas génèral, soit un réel qui n’est pas valeur propre de B, et posons :
BBInet AAIn
Tout ce qui précède dans cette application reste vrai en remplaçant Apar Aet Bpar B.
Bétant inversible, alors BS2S2Bet par conséquent : BS2S2B.
Montrons maintenant que BS SB.
D’aprés I.B.3), il existe un polynôme Qtel que QS2S,doùBS SB.
b) D’aprés la question précèdente, BSBS1,alorsAPBP1OSBS1tOOBtO.
II.B- Seconde application
Soit AMn, on se propose de donner une condition nécesaire et suffisante d’existence
d’une solution XGLnau système :
tAA tXX In
tAX tXA 0n.
II.B.1) Supposons que le système admet une solution XGLn.
ZMn,1\0;tZtAAZ tZtXXZ tZZ.
Or tXX Sn
,alorstZtXXZ 0et donc ZMn,1\0;tZIntAAZ0.
IntAA Sn
,alorsspIntAA1tq sptAA
.D’où sptAA0,1.
II.B.2) On suppose dans cette question que sptAA0,1.
a) D’aprés I.D.4) Tout XGLns’écrit d’une unique façon sous la forme : XUH
avec U,HOnSn
.
b) tXX H2IntAA Sn
.
Puisque IntAA Snet spIntAA1tq sptAA
.
Alors d’aprés I.B) il existe une unique matrice HSn
telle que : H2IntAA.
c) Fixons alors le Hde la question précèdente, et Posons XUH avec UOn.
Il s’agit alors de trouver UOntel que : tAUH HtUA 0ncàd BtAUH est symétrique.
Selon I.D.4) on peut écrire AOS avec O,SOnSn
.Posons UO,alorsBSH.
tAA tXX InS2H2,alorsS2et H2commutent, et en appliquant la technique de I.B.3)
àSet à H,ona:SH HS, c’est à dire BtB.
III -Valeurs propres dune matrice
Pour tout p, on pose : Ap
21 0 ... 0
121....
.
.
012...0
.
.
..........1
0 ... 0 12
Mp.
Soit le polynôme réel : PpxdetxIpAp.
III.A-Soitp3. Ppx
x2 1 0 ... 0
1x21....
.
.
01x2...0
.
.
..........1
0 ... 0 1 x2
On développe suivant la première ligne.
Ppxx2Pp1x
11....
.
.
0x2...0
.
.
.......1
00 1x2
x2Pp1xPp2x.
III.B-Soitxtel que |2x|2,2x
21;1et l’application cosest une bijection de
0,vers 1;1, alors il existe un unique 0,tel que : 2x2cos.
P1xx22cossin2
sin;
P2xx2214cos2sinsin
sin2sin2cossin
sinsin3
sin.
Par récurrence sur p, montrons que Ppx1psinp1
sin.
Ceci est vrai pour p1,2, supposons que c’est vrai pour p1,q1 tel que q3.
Pqxx2Pq1xPq2x2cos1q1sinq
sin1qsinq1
sin
Pqx1q2cossinq
sinsinq1
sin1qsinq1
sin.
N.B: On a utilisé la formule trigonométrique : 2sinacosbsinabsinab.
III.C-Ppxsinp1
sin0si et seulement si k
p1avec k1,p.
Ppx0si et seulement si x21cosk
p1 4sin2k
2p1avec k1,p.
Les valeurs propres de Apsont les k,p4sin2k
2p1avec k1,p.
III.D-ApMpet admet pvaleurs propres réelles distinctes, alors Apest diagonalisable.
Fixons k1,p et posons : Xk
x1,k
.
.
.
xp,k
Mp,1;
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