
L’effet gyroscopique 
 On sait que lorsqu’un mobile tourne sur lui-même à grande vitesse, son axe tend à conserver une 
direction  fixe  dans  l’espace,  en  l’absence  de  toute  action  extérieure.  L’équation  qui  régit  l’effet 
gyroscopique est assez simple, mais n’est pas forcément « parlante » au commun des mortels. 
Certes, si l’on nous dit : C=d(Iω/dt)    (avec forme vectorielle pour C et ω) ce n’est pas très 
compliqué, mais ça ne nous dit pas pourquoi les choses se passent ainsi.       ( E=mC2 c’est simple 
aussi….).  
Je le dis d’autant plus simplement que j’ai longtemps ressenti un manque de compréhension du 
phénomène.  Savoir  appliquer  des  formules,  et  devoir  se  contenter  d’admettre  ce  qui  se  passe  sans 
justification est frustrant, en tous cas pour  moi. Un   jour je  me suis mis en tête  que  « puisque le 
déplacement d’un point découle toujours de  F=M*γ, il doit être possible de raisonner à partir de là, et 
généraliser ensuite à tout le mobile ».  
Et ça marche : comme souvent, il est bon de revenir aux fondamentaux….. 
 La présente note explique en détail le phénomène gyroscopique, simplement à l’aide l’équation 
générale de la mécanique  F=Mγ. Cette approche très « terre à terre » permet une parfait compréhension 
de la chose. Ainsi il devient facile de prédire le sens des mouvements, alors que beaucoup d’ingénieurs 
auront besoin pour cela de la règle « des trois doigts », avec finalement un doute car on ne l’utilise pas 
tous les jours,  se demandant si c’est bien celle des trois doigts de la main droite, ou de la main gauche, 
qui s’applique, et quel doigt représente quel vecteur…..  
Ici, on « touche du doigt » le phénomène. En contre-partie, c’est un peu lourdeau, on ne peut pas 
tout avoir…c’est pour ça que l’approche « officielle » garde tout son intérêt bien sûr. Mais c’est tellement 
plus agréable  une fois qu’on a bien saisi le truc…. 
 
La figure ci-dessous représente le mobile en rotation, 
 C’est un disque plan qui est représenté sur la figure, pour la commodité, mais peu importe : on 
ne  s’occupera  que  de  la  trajectoire  d’un  point  M  pris  au  hasard  sur  ce  disque,  de  masse  m,  et 
accessoirement du point M’ diamétralement opposé. Ayant pris le point M au hasard, la généralisation 
sera ensuite légitime, pour tout le disque, ou pour tout objet de n’importe quelle forme (la symétrie n’est 
même pas nécessaire, une patate va très bien du moment qu’elle tourne autour de son axe d’inertie). 
Le mobile est supposé indéformable. Il tourne autour de son axe d’inertie, à une vitesse assez 
importante, en tous cas par rapport à tout autre mouvement que l’on aura ensuite. Ces hypothèses sont 
rappelées par souci de précision, mais on notera qu’elles correspondent à ce qui est attendu en général, 
ni plus ni moins. 
 a) On examine ce qui se passe si l’on soumet l’axe du disque à un couple d’axe Oy (sur la figure, 
il est appelé « couple de basculement appliqué »). Intuitivement, ce couple tendrait à faire 
basculer le mobile dans le sens de la levée de M et de l’abaissement de M’, autour de l’axe 
Oy.  
Imaginons  effectivement  un  début  de  rotation  autour  de  Oy  :    la  composante  verticale 
d’accélération en M et M’ est nécessairement proportionnelle à la distance entre M et l’axe y’Oy. 
(sinon le disque se déforme, or par hypothèse il est rigide). 
 b) La distance de M à l’axe varie sinusoidalement dans le temps, conséquence de la rotation du 
mobile autour de son axe, valant 0 en A et C, et son maximum (et son minimum) en B (et D), 
cette accélération verticale de M et M’ varie donc sinsoïdalement aussi avec l’angle parcouru 
par ces points. 
 il résulte de a) et b) que la composante verticale de la vitesse est maximale vers le bas en A et 
maximale vers le haut C.  Elle est nulle en B et en D. 
c’est la fonction cosinus de l’angle parcouru, intégrale de la fonction sinus.