Alors : ½(fest croissante sur [a, b]) ⇔(∀x∈]a, b[on a f0(x)>0)
(fest décroissante sur [a, b]) ⇔(∀x∈]a, b[on a f0(x)60) .
De plus, ½Si f0(x)>0sur ]a, b[,alorsfest strictement croissante sur [a, b]
Si f0(x)<0sur ]a, b[,alorsfest strictement décroissante sur [a, b].
Preuve.
•Supposons que f0(x)>0sur ]a, b[, montrons alors que fest croissante sur [a, b].
Si x1et x2∈[a, b]et si x1<x
2, alors on a d’après le théorème des accroissements finis appliqué
à l’intervalle [x1,x
2]:
∃c∈]x1,x
2[tel que f(x2)−f(x1)=(x2−x1).f0(c).
Comme on a : f0(c)>0,onendéduitquef(x2)−f(x1)>0soit encore f(x2)>f(x1).La
fonction fest donc croissante sur [a, b].
Remarque : si dans la démonstration précédente, on avait pris l’hypothèse f0(x)>0,onaurait
obtenu le résultat f(x2)>f(x1)et la fonction fserait strictement croissante sur[a, b].
•Réciproquement, supposons que fest croissante sur[a, b]et montrons qu’alors on a : ∀x0∈]a, b[
on a : f0(x0)>0.
Puisque fest croissante sur [a, b],alors: ∀x∈]a, b[−{x0}on a : f(x)−f(x0)
x−x0
>0.
Par passage à la limite dans l’inégalité précédente, nous obtenons : lim
x→x0
f(x)−f(x0)
x−x0
>0,soit
encore f0(x0)>0.
•Les démonstrations sont analogues dans le cas des fonctions décroissantes.
Remarque 9 Si f0(x)>0sur ]a, b[et si f0ne s’annule qu’en un nombre fini de valeurs x1,x2, ...,
on peut alors diviser l’intervalle ]a, b[en intervalles ]a, x1[,]x1,x
2[, ... sur lesquels on a f0(x)>0,
et en appliquant le théorème précédent, fest strictement croissante sur [a, x1],[x1,x
2], ..., donc fest
strictement croissante sur [a, b].
En conclusion, nous pouvons dire que si f0(x)>0sur ]a, b[et si f0ne s’annule qu’en un nombre
fini de valeurs, alors fest strictement croissante sur [a, b].
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