TSI1 Lycée LECORBUSIER
Théorème 1.7
Muni de ces opérations, K[X] est un sous-espace vectoriel de KN. De plus
∀(P,Q) ∈K[X]2(deg(P +Q) ÉMax(degP,degQ)
val(P+Q) ÊMin(valP,valQ)
et ∀λ∈K\{0} ∀P∈K[X] (deg(λP) =degP
val(λP) =valP
Preuve : Il suffit de montrer que K[X] est stable par addition et par multiplication par les
scalaires.
On se donne P et Q deux polynômes. Si l’un des deux est nul, il est clair que P +Q est un
polynôme et que les inégalités sur le degré et la valuation sont vérifiées. On suppose donc
qu’aucun des deux n’est nul. Par définition du degré et de la valuation, on a
∀nÊMax(degP,degQ) Pn=0 et Qn=0
donc ∀nÊMax(degP,degQ) Pn+Qn=0
En d’autres termes, Supp(P +Q) ⊂[[0; Max(degP,degQ)]]
On sait qu’un ensemble est fini si, et seulement si, il est majoré ; donc Supp(P+Q) est fini :
P+Q est un polynôme et on a immédiatement
deg(P+Q) ÉMax(degP,degQ)
si Supp(P +Q) n’est pas vide. Évidemment, cette inégalité est immédiate si Supp(P +Q) est
vide, puisque le polynôme nul a pour degré −∞. On a, tout aussi facilement, que
∀nÉMin(valP,valQ) Pn+Qn=0
donc val(P+Q) ÊMin(valP,valQ)
On passe maintenant à la multiplication par les scalaires. Soient P un polynôme et λun
scalaire. Si λest nul, alors λP est le polynôme nul ; en particulier c’est un polynôme. Donc
on suppose maintenant que λn’est pas nul. Dans la mesure où un produit est nul si et seule-
ment si un de ses termes est nul, on a
∀n∈NλPn=0⇐⇒ Pn=0
donc Supp(λP) =SuppP
λP est donc un polynôme, de mêmes degré et valuation que P. ä
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