Comprendre l`ostéosarcome - RHéOP

publicité
Comprendre
l’ostéosarcome
Guide d’information et de dialogue à l’usage
des personnes malades et de leurs proches
2003
Ce guide d’information et de dialogue a pour but d'aider les
personnes atteintes d’un ostéosarcome et leurs proches à mieux
comprendre la maladie et ses traitements.
Une information compréhensible et adaptée permet de mieux vivre
la maladie. C’est la raison pour laquelle ce guide a été élaboré.
Nous tentons d'expliquer, avec des mots que nous avons souhaités
simples et clairs, ce que les professionnels de santé savent actuellement
de l’ostéosarcome, de ses traitements et de ses conséquences.
Comment utiliser ce guide ?
Ce guide est constitué de chapitres qui se lisent
de façon indépendante. Chaque chapitre peut
être consulté en fonction des besoins d’information
de chacun.
Les informations clés, situées à la fin de chaque
chapitre, correspondent aux éléments essentiels identifiés et
formulés par des patients, d'anciens patients et leurs
proches qui ont participé à l'élaboration de ce guide.
Les fiches complémentaires expliquent le déroulement
pratique des différents examens et traitements, ou proposent
des informations plus détaillées sur certains aspects de la
maladie.
Un glossaire, « Les mots et leur sens », situé à la fin du
document, explique le vocabulaire médical employé dans
ce guide et dans les fiches, ainsi que les mots les plus souvent
utilisés par les médecins et les équipes soignantes. Les mots
du glossaire sont identifiés par un astérisque dans le texte.
Copyright © FNCLCC 2003 - Tous droits réservés
Fédération Nationale des Centres de Lutte Contre le Cancer (FNCLCC)
101, rue de Tolbiac 75013 Paris
Tél : 01 44 23 04 68 - Fax : 01 45 82 07 59
e-mail : [email protected] - Internet : www.fnclcc.fr
La Ligue Nationale Contre le Cancer
Tél : 01 53 55 24 00 - Fax : 01 43 36 91 10
Internet : www.ligue-cancer.asso.fr
Écoute Cancer 0 810 810 821
N° ISBN 2-913495-09-5
Validation juin 2003
Comprendre
l’ostéosarcome
Guide d’information et de dialogue à l’usage
des personnes malades et de leurs proches
2003
Sommaire
2
Introduction
3
1 L’ostéosarcome
9
2 Le diagnostic
15
3 Les traitements possibles de l’ostéosarcome
22
4 La surveillance après les traitements
43
5 Les différents professionnels de santé
48
Les mots et leur sens
51
Introduction
Grâce aux résultats de la recherche, on connaît mieux aujourd’hui l’ostéosarcome. Ces études ont permis d’améliorer son
diagnostic et son traitement.
Toutes les personnes atteintes d’un ostéosarcome n’ont pas le
même cancer ; elles n’ont donc pas le même traitement. Le
médecin propose à chaque patient un traitement adapté à sa
situation. C’est ce qui permet d’obtenir les meilleures chances
de guérison.
Quel est l’objectif de ce guide ?
Ce guide a pour but d'aider les patients et leurs proches à mieux
comprendre l’ostéosarcome et ses traitements.
Ce guide est là pour aider à mieux poser ses questions et
faciliter le dialogue patient-médecin. Il permet de retenir plus
facilement les explications du médecin et de l’équipe soignante.
Il ne se substitue pas aux informations proposées par le médecin
et ne peut pas remplacer la relation individuelle et personnelle entre
le médecin et le patient.
Les informations de ce guide peuvent être consultées à domicile, ce
qui permet d’en discuter avec les membres de son entourage.
Le guide Comprendre l’ostéosarcome est issu du projet SOR SAVOIR
PATIENT (Standards, Options et Recommandations pour le Savoir
des Patients), mené par la Fédération Nationale des Centres de Lutte
Contre le Cancer (FNCLCC) et les 20 Centres Régionaux de Lutte
Contre le Cancer (CRLCC), en collaboration avec la Ligue Nationale
Contre le Cancer, l’Association Léon Bérard pour les Enfants Cancéreux
(ALBEC), la Fédération Hospitalière de France (FHF), la Fédération
Nationale des Centres Hospitaliers Régionaux et Universitaires
(FNCHRU), la Fédération de Cancérologie des Centres Hospitaliers
Généraux (FCCHG) et la Société Française du Cancer de l’Enfant
(SFCE).
Introduction
Comment ce guide a-t-il été élaboré ?
3
Introduction
Le projet SOR SAVOIR PATIENT vise à améliorer la qualité des soins
des personnes atteintes de cancer.
Les guides SOR SAVOIR PATIENT ont pour objectifs de :
- mettre à la disposition des personnes malades une information médicale validée et compréhensible ;
- faire en sorte que les personnes assimilent mieux les connaissances
médicales essentielles concernant leur maladie et ses traitements ;
- faciliter le dialogue entre les patients, leurs proches, le médecin et
l’équipe soignante ;
- permettre aux patients de mieux participer aux choix de leurs
traitements.
Les guides SOR SAVOIR PATIENT s’inscrivent dans une démarche
d’éducation thérapeutique* du patient.
Les informations médicales sont extraites d’un document élaboré par
des experts spécialistes de l’ostéosarcome, les Standards, Options et
Recommandations pour la prise en charge des patients atteints
d’ostéosarcome (en cours de mise à jour). Ce document médical,
abrégé en SOR, est destiné aux médecins spécialistes : il résume les
résultats des recherches publiés dans les revues scientifiques dans le
domaine du cancer. En effet, plus de 3 000 articles par mois sont
publiés sur le cancer. Les résultats de la recherche permettent de définir
les meilleurs traitements pour les différents types de cancer. On distingue
les traitements Standards*, les Options* et les Recommandations*.
Les SOR, qui existent pour différents types de cancer, ont pour objectif
d'aider les médecins à choisir les meilleurs traitements pour les personnes
malades. Ces SOR, écrits pour des médecins spécialistes, sont
disponibles, soit sous forme d’un livre auprès de la FNCLCC,
101 rue de Tolbiac - 75013 PARIS - Tél : 01 44 23 04 04, soit sur
le site internet de la FNCLCC (www.fnclcc.fr).
Le guide Comprendre l’ostéosarcome est une version adaptée
des SOR. Il s’agit d’une « traduction » en langage non scientifique du
document destiné aux spécialistes. Ce travail a été réalisé par une
équipe pluridisciplinaire* qui associe des spécialistes du cancer, des
professionnels paramédicaux, des chargés de missions en santé et des
spécialistes du langage (voir la liste des Membres du groupe de travail).
4
Des patients et d’anciens patients accompagnés de proches ont
été associés à ce travail. Cette participation a permis d’enrichir
considérablement ce guide à partir de leur expérience et d'ajuster
cette traduction aux besoins qu’ils ont exprimés.
L’ensemble des informations médicales de ce guide a été validé par
des spécialistes du cancer (voir la liste des Membres du groupe de
travail et des Relecteurs). Les guides SOR SAVOIR PATIENT sont régulièrement mis à jour en fonction des nouveaux résultats de la recherche.
Le présent guide Comprendre l’ostéosarcome traite
de l’ostéosarcome de l’enfant et du jeune adulte. Certaines
informations sont communes à l’enfant et à l’adulte ;
d’autres sont spécifiques à l’un ou à l’autre.
Le présent guide n’aborde pas :
- les ostéosarcomes radio-induits ou secondaires, c'est-à-dire ceux qui
se sont développés après une exposition à des rayonnements ;
- la prise en charge de la douleur et de la fatigue ;
- les démarches sociales en lien avec un cancer (les congés maladie,
la prise en charge à 100 % par les caisses d’assurance maladie,
l’aide dont les proches peuvent bénéficier, etc.).
Introduction
Ces thèmes sont abordés de façon détaillée dans d’autres guides
d’information et de dialogue SOR SAVOIR PATIENT (voir p. 68).
5
Introduction
Membres du groupe de travail
Coordonnateurs :
P. Marec-Bérard, pédiatre oncologue, Centre Léon Bérard, Lyon ;
T. Philip, pédiatre oncologue, Centre Léon Bérard, Lyon ; F. Chotel,
chirurgien orthopédiste, Hôpital Debrousse, Lyon.
Méthodologiste SOR SAVOIR PATIENT :
S. Brusco, FNCLCC, Paris (chargée de mission en santé).
B. Bové, masseur-kinésithérapeute, Centre Thérapeutique Pédiatrique,
Croix Rouge Française, Margency ; J. Carretier, FNCLCC, Paris (chargé
de mission en santé) ; L. Claude, radiothérapeute, Centre Léon Bérard,
Lyon ; V. Delavigne, FNCLCC, Paris (linguiste) ; I. Hodgkinson, médecin
rééducateur, Centre Hospitalier Lyon-Sud l’Escale, Lyon ; L. LeichtnamDugarin, FNCLCC, Paris (chargée de mission en santé) ; S. Rochatte,
masseur-kinésithérapeute, Centre Léon Bérard, Lyon.
Nous remercions toutes les personnes qui nous ont aidés
à réaliser ce guide.
Nous tenons à remercier tout particulièrement
les personnes malades, anciens malades et parents qui,
par leur participation active et leurs commentaires,
ont contribué considérablement
à l'élaboration de ce guide.
6
Relecteurs
Introduction
F. Aubier, pédiatre oncologue, Centre de rééducation pédiatrique,
Margency ; A. Babin, pédiatre oncologue, Centre Hospitalier
Universitaire de Hautepierre, Strasbourg ; P. Biron, oncologue, Centre
Léon Bérard, Lyon ; G. Bollini, chirurgien orthopédiste, Hôpital de la
Timone, Marseille ; J.-N. Breteau, radiothérapeute, Hôpital de la Source,
Orléans ; C. Carrie, radiothérapeute, Centre Léon Bérard, Lyon ;
R. Dubois, chirurgien pédiatre, Hôpital Edouard Herriot, Lyon ;
E. Esteves, FNCLCC, Paris (assistante) ; R. Faure, Protéor, Lyon,
(directeur) ; J.-C. Gentet, pédiatre oncologue, Hôpital de la Timone,
Marseille ; R. Kohler, chirurgien orthopédiste, Hôpital Edouard
Herriot, Lyon ; G. Missenard, orthopédiste, Clinique Arago, Paris ;
I. Ray-Coquard, oncologue, Centre Léon Bérard, Lyon ; F. Rigal,
orthopédiste, Clinique des Massues, Lyon ; L. Syp, psychologue,
Centre Léon Bérard, Lyon ; M.-H. Tabone, pédiatre oncologue, Hôpital
Trousseau, Paris ; P. Thiesse, radiologue, Centre Léon Bérard, Lyon ;
G. Vandenbroucque, masseur-kinésithérapeute, Institut Gustave-Roussy,
Villejuif ; D. Vanel, radiologue, Institut Gustave-Roussy, Villejuif.
7
Introduction
Comité d’organisation des SOR
T. Philip, directeur des SOR, pédiatre, FNCLCC, Paris (Bureau exécutif) ;
B. Fervers, directeur adjoint des SOR, oncologue médical, FNCLCC, Paris
(Bureau exécutif) ; P. Bey, représentant du Conseil d’administration de la
FNCLCC, radiothérapeute, FNCLCC, Paris (Bureau exécutif) ; D. Maigne,
délégué général de la FNCLCC, FNCLCC, Paris (Bureau exécutif).
A. Bataillard, coordinatrice des SOR spécialistes, médecin généraliste,
FNCLCC, Paris (SOR spécialistes) ; G. Gory-Delabaere, méthodologiste,
pharmacien, FNCLCC, Paris (SOR spécialistes) ; L. Bosquet, méthodologiste, FNCLCC, Paris (SOR spécialistes) ; N. Fabre, méthodologiste,
FNCLCC, Paris (SOR spécialistes) ; S. Rousmans, méthodologiste adjoint,
FNCLCC, Paris (SOR spécialistes) ; E. Luporsi, méthodologiste associé,
oncologue médical, FNCLCC, Paris (SOR spécialistes) ; S. Theobald,
méthodologiste associé, médecin de santé publique, FNCLCC, Paris (SOR
spécialistes) ; F. Farsi, référent réseau, médecin de santé publique, FNCLCC,
Paris (SOR spécialistes).
S. Brusco, méthodologiste, FNCLCC, Paris (SOR SAVOIR PATIENT) ;
J. Carretier, méthodologiste, chargé de mission en santé, FNCLCC, Paris
(SOR SAVOIR PATIENT) ; V. Delavigne, linguiste, FNCLCC, Paris (SOR
SAVOIR PATIENT) ; E. Esteves, assistante, FNCLCC, Paris (SOR SAVOIR
PATIENT) ; L. Leichtnam-Dugarin, méthodologiste, chargée de mission en
santé, FNCLCC, Paris (SOR SAVOIR PATIENT).
M. Haugh, responsable SOR projets internationaux, biochimiste, FNCLCC,
Paris (Projets internationaux) ; V. Millot, secrétaire, FNCLCC, Paris (Projets
internationaux).
S. Guillo, documentaliste scientifique, FNCLCC, Paris (Documentation) ;
A.-G. Guy, technicienne documentaliste, FNCLCC, Paris (Documentation).
S. Debuiche, responsable administrative, FNCLCC, Paris (service administratif et éditorial) ; H. Borges-Paninho, chargée de la gestion des documents, FNCLCC, Paris (service administratif et éditorial) ; D. Gouvrit,
assistante, FNCLCC, Paris (service administratif et éditorial) ; L. Pretet,
assistante, FNCLCC, Paris (service administratif et éditorial) ; E. Sabatier,
secrétaire, FNCLCC, Paris (service administratif et éditorial).
8
1 L’ostéosarcome
Qu’est-ce qu’un ostéosarcome ?
9
Qu’est-ce qu’un cancer ?
9
Qu’est-ce qu’un os ?
10
Un ostéosarcome est-il un cancer fréquent ?
11
Quelles sont les causes de l’ostéosarcome ?
11
Comment se développe un ostéosarcome ?
12
Où peut se développer un ostéosarcome ?
12
Existe-t-il des différences entre l’ostéosarcome
de l’enfant et de l’adulte ?
13
Qu’est-ce qu’un ostéosarcome ?
L’ostéosarcome est un des cancers* de l’os. Il arrive qu’une cellule*
du système osseux devienne anormale : elle se divise alors sans aucun
contrôle et finit par former une tumeur cancéreuse, appelée ostéosarcome.
Qu’est-ce qu’un cancer ?
Un cancer est une maladie de la cellule*.
Une cellule cancéreuse est une cellule qui s’est modifiée. Habituellement,
les modifications subies par les cellules sont réparées par l’organisme.
Mais une cellule devenue cancéreuse (on dit aussi maligne*) a perdu
ses capacités de réparation. Cette cellule devenue anormale se met
alors à se multiplier dans un organe ou un tissu* du corps humain.
En se multipliant de manière incontrôlée, les cellules cancéreuses
finissent par former une masse que l’on appelle tumeur maligne.
L’ostéosarcome
La cellule est l’unité de base de la vie. Il existe dans le corps plus de
deux cents types de cellules différentes (cellules musculaires, cellules
nerveuses, cellules osseuses, etc.) qui ont chacune un rôle précis.
9
1
L’ostéosarcome
Les cellules des tumeurs malignes ont tendance à migrer dans d’autres
parties du corps et à y développer de nouvelles tumeurs qu’on appelle
métastases*. On dit également que le cancer est métastatique.
Tous les cancers ne se comportent pas de la même façon.
C’est la raison pour laquelle il est nécessaire d’envisager un traitement
adapté à chaque personne malade. Tous les traitements ont pour but
de supprimer les cellules cancéreuses. En l’absence de traitement
adapté, le cancer risque d’évoluer.
Qu’est-ce qu’un os ?
Les os constituent notre squelette. Ce sont des tissus* vivants qui se
renouvellent en permanence.
Selon leur forme, les os peuvent être classés en quatre types : les os
longs qui constituent le squelette des membres, les os courts (par exemple :
les os du poignet ou du pied), les os plats (par exemple : la voûte du crâne
ou l’omoplate*) et les os irréguliers (par exemple : les vertèbres*).
Les os longs sont constitués de trois parties : la diaphyse* est
la partie principale de l’os, les épiphyses* correspondent aux
extrémités supérieures et inférieures de l’os et la métaphyse* est la
partie de l’os comprise entre l’épiphyse et la diaphyse. L’épiphyse
qui s’articule avec un autre os est
recouverte d’une couche de cartilage*.
Ce cartilage permet de réduire le
Épiphyse
frottement entre les deux os et absorbe
Métaphyse
les chocs au niveau des articulations*.
Chez l’enfant, la croissance de l’os en
longueur se fait par les extrémités. Cette
zone de croissance est située entre
l’épiphyse et la métaphyse : c’est le
cartilage de croissance.
Diaphyse
L’os
10
Un ostéosarcome est-il un cancer fréquent ?
L’ostéosarcome n’est pas un cancer fréquent. En France,
200 nouveaux cas d’ostéosarcomes sont diagnostiqués par an,
dont 150 chez l’enfant. L’ostéosarcome représente 5 % de
l’ensemble des cancers de l’enfant.
L’ostéosarcome touche surtout les jeunes entre 12 et 25 ans. Il peut
exceptionnellement apparaître avant l’âge de 6 ans ou après 40 ans.
Il est plus fréquent chez les Européens que chez les Asiatiques ou les
Latino-Américains. Il apparaît plus souvent chez les garçons que chez
les filles.
Quelles sont les causes
de l’ostéosarcome ?
Grâce aux études scientifiques, on connaît mieux aujourd’hui certains
mécanismes de développement des cancers*. Cependant, il est très
difficile de déterminer avec précision les causes d’un cancer.
Les principaux facteurs de risque de l’ostéosarcome sont les suivants :
- l’ostéosarcome semble toucher plus souvent les jeunes adolescents
de sexe masculin ;
- certaines maladies rares prédisposent à un ostéosarcome. C’est le
cas de la maladie de Paget, du syndrome* de Li-Fraumeni (anomalie
du gène* p53) ou du rétinoblastome* bilatéral. L’enfant atteint
d’un rétinoblastome a 100 fois plus de risque de développer un
ostéosarcome qu’un enfant non atteint ;
- dans une famille, lorsqu’il existe plusieurs personnes atteintes d’un
ostéosarcome, il faut suspecter une maladie génétique. Ces situations
sont rares (moins de 5 % des cas), elles justifient une consultation
spécialisée en oncogénétique*.
L’ostéosarcome
Des études scientifiques ont cherché à savoir si certaines caractéristiques
propres à l’individu ou certains comportements et habitudes de vie
peuvent favoriser le développement d’un ostéosarcome. Ces
caractéristiques sont appelées facteurs de risque*.
11
1
L’ostéosarcome
En revanche, les études scientifiques n’ont jamais démontré que
l’environnement, les traumatismes, l’alimentation ou les produits
chimiques étaient des facteurs de risque de développement d’un
ostéosarcome.
Comment se développe un ostéosarcome ?
Lorsqu’une cellule* du système osseux devient cancéreuse, elle se divise
sans aucun contrôle et finit par former une tumeur. Le cancer se
développe dans l’os. Il arrive que le cancer s’étende sur les tissus*
proches de l’os comme les muscles* et les tendons*. Il s’agit alors d’un
ostéosarcome localisé.
En se multipliant, les cellules cancéreuses peuvent se propager et
envahir d’autres parties du corps comme les poumons*, le cerveau ou
d’autres os éloignés de celui où la tumeur s’est initialement développée.
On parle alors de métastases*. Il ne s'agit pas d'un cancer du poumon,
du cerveau ou de l'os, mais de cellules du cancer de l'ostéosarcome
qui se sont échappées de la tumeur initiale. On parle alors
d’ostéosarcome métastatique.
Où peut se développer un ostéosarcome ?
L’ostéosarcome se développe généralement sur les os longs des
membres.
Le membre inférieur est constitué de trois os :
- le fémur* qui est l’os de la cuisse ;
- le tibia* et le péroné* qui sont les os de la jambe*.
Le membre supérieur est constitué de trois os :
- l’humérus* qui est l’os du bras ;
- le radius* et le cubitus* qui sont les os de l’avant-bras.
Les localisations les plus fréquentes de l’ostéosarcome sont l’extrémité
inférieure du fémur, l’extrémité supérieure du tibia et l’extrémité
supérieure de l’humérus (voir schéma p.13).
12
Il arrive que des ostéosarcomes se développent aussi sur la colonne
vertébrale*, le sacrum*, le crâne* ou même l’os de la mâchoire
(mandibule*), mais c’est beaucoup plus rare.
Humérus 10 %
Humérus
10 %
Membre
supérieur
Membre
supérieur
Radius 1 %
Radius
1%
Cubitus
%
Cubitus 0,40,4
%
Fémur
Fémur 4040
% %
Membre
inférieur
Membre
inférieur
Tibia 20
% %
Tibia
20
Péroné 3 %
Péroné
3%
Les localisations les plus fréquentes de l’ostéosarcome
Existe-t-il des différences entre
l’ostéosarcome de l’enfant et de l’adulte ?
Les enfants et adolescents atteints d’ostéosarcome nécessitent des soins
particuliers. Des centres spécialisés de pédiatrie permettent de les
accueillir afin de leur offrir des soins spécifiques.
Un enfant âgé de 0 à 18 ans est traité dans un service de pédiatrie.
À partir de 19 ans, les patients reçoivent leur traitement dans un service
d'adultes. Toutefois, les jeunes adultes, quand ils sont encore scolarisés,
peuvent être pris en charge par des équipes de pédiatrie, afin de
profiter des structures scolaires que ces services ont mis en place.
L’ostéosarcome
Un ostéosarcome développé par un enfant n’est pas différent de celui
développé par un adulte mais les traitements ne sont pas les mêmes.
La principale différence est que le squelette de l’enfant est encore en
phase de croissance et que le choix des traitements doit en tenir compte.
13
Informations clés formulées par des patients
• L’ostéosarcome est un cancer de l’os.
• L’ostéosarcome peut toucher tous les os, mais il touche
principalement les os de la cuisse et du bras.
• L’ostéosarcome est une tumeur de l’enfant et de l’adulte qui
touche particulièrement l’adolescent en période de croissance.
Notes personnelles
14
2 Le diagnostic
Quels sont les symptômes de l’ostéosarcome ?
15
Comment se passe la consultation médicale
lors du bilan diagnostique ?
16
Quels sont les objectifs des examens complémentaires ? 17
■ La radiologie simple
17
■ L’imagerie par résonance magnétique (IRM)
18
■ La scintigraphie osseuse
19
■ Le scanner
19
■ Les prélèvements chirurgicaux
20
Quels sont les symptômes
de l’ostéosarcome ?
Un ostéosarcome est souvent découvert à l’occasion d’une douleur
ou d’une sensation de gêne dans les mouvements qui conduisent à
une consultation chez le médecin traitant.
Parfois, il est découvert après un traumatisme (une chute ou un coup
violent). Ce traumatisme ne provoque pas un ostéosarcome, mais
permet de révéler sa présence.
La douleur apparaît de jour comme de nuit et peut réveiller le patient.
Cette douleur se propage vers les articulations proches de la tumeur.
Le membre peut gonfler à l’endroit où est située la tumeur. Une
boule que l’on peut palper apparaît. L’endroit où se trouve la lésion
devient chaud, rouge et douloureux au toucher. C’est le signe d’une
inflammation. Ce signe est parfois absent.
Le diagnostic
La douleur est d’intensité variable d’un individu à un autre. Elle peut
durer quelques jours et disparaître spontanément, puis revenir.
Au début, des médicaments (des antalgiques*) soulagent le patient,
mais la douleur devient rapidement résistante à ces antalgiques.
15
2
Le diagnostic
Ces symptômes* sont repérables par le médecin qui palpe le patient
lors de l’examen clinique*. Parfois, une légère fièvre apparaît. Les
patients peuvent être fatigués et perdre du poids. Cependant, ces
symptômes ne sont pas systématiquement liés à un cancer : ils peuvent
correspondre à des tumeurs bénignes ou à une infection* de l’os.
Le délai entre la découverte de quelque chose d'anormal et le début d'un
traitement peut parfois sembler très long. Ce temps est nécessaire pour
réaliser des examens, établir le diagnostic et définir le traitement adapté.
Comment se passe la consultation médicale
lors du bilan diagnostique ?
La consultation médicale comprend un entretien avec le patient et un
examen physique. Ces deux étapes guident le médecin dans sa
démarche diagnostique.
Le médecin interroge le patient et ses parents sur ses antécédents*
médicaux et chirurgicaux personnels et familiaux. Le médecin leur pose
des questions sur les symptômes actuels qui peuvent le guider pour
établir son diagnostic. Il est important de mentionner tous les symptômes repérés au médecin.
Après l’entretien, le médecin réalise un examen physique. Il regarde,
examine, palpe, ausculte le patient, c'est-à-dire qu'il écoute le bruit
fait par les poumons* et le cœur*. Il recherche tous les signes*
anormaux que le patient ou ses parents ont ou non remarqués. Il
examine l’endroit où le patient ressent une douleur.
Le médecin examine le patient en position allongée, puis debout,
immobile et en marchant afin d’observer son comportement. Par
exemple, il regarde si la douleur ou la gêne décrite par le patient lui
fait prendre spontanément des positions qui vont le soulager (positions
antalgiques*). Le médecin palpe également les ganglions*.
Une fois cet examen réalisé, le médecin mesure la taille de la lésion
quand elle est visible.
Après l’examen physique, le médecin demande des examens complémentaires.
16
Quels sont les objectifs des examens
complémentaires ?
Les examens complémentaires ont deux fonctions essentielles :
- rechercher, localiser et identifier une tumeur (bilan diagnostique*) ;
- rechercher si le cancer s’est propagé dans l’organisme, notamment
aux poumons* (bilan d’extension*).
Les examens complémentaires les plus courants sont des examens
d'imagerie* et des prélèvements*.
Les examens d’imagerie ou examens radiologiques permettent
d’obtenir des images de l’intérieur du corps ou des organes* à l’aide
de différents appareils. Ces examens peuvent être de plusieurs types :
radiographie*, IRM* (Imagerie par Résonance Magnétique), scanner*,
scintigraphie osseuse*.
La radiographie simple
Si le médecin suspecte une tumeur de l’os, il demande qu’une radiographie soit faite afin de vérifier son diagnostic.
Vue de face
Vue de profil
Aspect radiographique d’une tumeur
de l’extrémité inférieure du fémur
Le diagnostic
■
17
2
Le diagnostic
Cette radiographie de l’os est réalisée de face et de profil. Elle a pour
but de confirmer ou non l’existence de la tumeur et de déterminer sa
localisation et sa taille. La radiographie permet également de voir si
les articulations proches de la tumeur sont touchées.
Si le médecin a découvert une tumeur de l’os lors de l’examen clinique
ou sur la radiographie, il demande ensuite une IRM de l’os.
L’Imagerie par Résonance Magnétique (IRM)
Un examen d’Imagerie par Résonance Magnétique (ou IRM) est une
technique d’examen qui permet de créer des images d’une partie
du corps ou des organes à l’aide d’un appareil d’imagerie médicale.
Cet appareil utilise les propriétés de l’hydrogène présent dans les
molécules d’eau de notre corps. L’appareil contient un aimant très
puissant (d’où le terme de magnétique) qui fait réagir l’hydrogène.
Les rayons X ne sont pas utilisés pour cet examen.
L’IRM est l’un des examens les plus utiles lors du bilan diagnostique
de l’ostéosarcome.
Il permet :
- d’obtenir des mesures précises de la tumeur qui seront précieuses
lors de la chirurgie ;
- de définir les relations de la tumeur avec les muscles, les nerfs et les
vaisseaux sanguins ;
- de définir l’endroit exact où doit être réalisée la biopsie*. Une IRM
doit systématiquement être faite avant une biopsie ;
- de préciser ou non si des cellules cancéreuses se sont développées
à distance de la tumeur sur le même os (ce qu’on appelle des skips
métastases).
Une IRM ne permet pas de voir tous les types d’os. Par exemple, un
scanner* permet de mieux visualiser les os plats comme l’omoplate*.
Des informations détaillées sur l’IRM se trouvent dans le SOR SAVOIR
PATIENT Comprendre l’imagerie par Résonance Magnétique, à paraître.
■
18
■ La scintigraphie osseuse
Une scintigraphie osseuse est un examen d’imagerie qui permet de visualiser tous les os, depuis le crâne jusqu’à la pointe des pieds. Les images
obtenues sont lues par une caméra spéciale appelée gamma caméra.
Pour réaliser une scintigraphie osseuse, on injecte au patient un produit
de contraste* radioactif très faiblement dosé dans une veine* du bras.
Après quelques heures, ce produit de contraste se fixe sur les zones
du squelette où se sont développées les cellules cancéreuses.
La scintigraphie osseuse au technétium99m est l’examen de scintigraphie
standard*. D’autres traceurs peuvent toutefois être utilisés : le thallium
ou le 18-FDG (fluorodésoxyglucose). La technique de scintigraphie
appelée tomographie par émission de positons (TEP*) utilise le
18 FDG comme traceur, mieux connue des personnes malades
par son abréviation anglaise de PET Scan. Les traceurs autres que le
technétium99m ne sont utilisés que dans le cadre d’essais thérapeutiques*
pour améliorer le diagnostic de l’ostéosarcome.
Des informations détaillées sur la scintigraphie osseuse se trouvent dans le
SOR SAVOIR PATIENT Comprendre la scintigraphie osseuse, à paraître.
■ Le scanner
Un scanner (également appelé tomodensitométrie ou TDM) est une
technique d’examen qui permet de créer des images d’une partie du
corps à l’aide d’un appareil d’imagerie médicale. Cet appareil utilise
des rayons X* à faible dose orientés vers la partie du corps à examiner.
L’appareil comporte une table d’examen qui glisse
dans un anneau.
- d’indiquer la présence ou non d’une tumeur* et, si
c’est le cas, de déterminer sa taille et sa localisation
quand il s’agit d’un os qu’une IRM ne permet pas
de bien examiner (os plat) ;
- de rechercher la présence de métastases*, en particulier au niveau des poumons.
Un scanner
Des informations détaillées sur le scanner se trouvent dans
le SOR SAVOIR PATIENT Comprendre le scanner, à paraître.
Le diagnostic
Un scanner n’est pas réalisé de façon systématique. Dans
le cadre de l’ostéosarcome, il permet :
19
2
Le diagnostic
■ Les prélèvements chirurgicaux
Quand une anomalie est décelée lors de l’examen clinique* ou sur
les examens d’imagerie* et que le médecin suspecte un ostéosarcome,
un prélèvement de la tumeur est nécessaire pour confirmer le diagnostic.
C’est ce qu’on appelle une biopsie* osseuse.
Une biopsie osseuse est un prélèvement qui consiste à enlever un
fragment d’os sur une zone anormale dans le but de l’analyser au microscope* pour déterminer s’il s’agit ou non d’un cancer. Cette analyse est
appelée examen d’anatomopathologie* (on dit aussi « anapath »). Elle
est réalisée au microscope par un médecin pathologiste*. L’objectif de
l’examen au microscope est d’observer des cellules isolées (cytologie) ou
des fragments de tissus (histologie) prélevés au niveau de l’os suspect.
Une biopsie osseuse nécessite une intervention de courte durée sous
anesthésie* locale ou générale. Le chirurgien choisit le trajet de la
biopsie en fonction du geste qu’il envisage de réaliser pour enlever
secondairement la tumeur. Pour cette raison, il est préférable que
ce soit le même chirurgien qui réalise la biopsie, puis plus tard
l’opération nécessaire pour enlever la tumeur.
Le chirurgien doit être expérimenté dans ce type de
prélèvement.
Une biopsie est toujours réalisée après les examens d’imagerie. En
effet, si le prélèvement était fait avant, il risquerait de modifier les
images obtenues.
Dans de rares cas, un radiologue très expérimenté qui travaille en
collaboration avec un chirurgien peut faire le prélèvement à l’aide d’une
aiguille (appelée trocart). Le radiologue doit marquer l’endroit où il a
effectué la ponction par un petit tatouage
sur la peau. Ce tatouage constitue un
repère pour le chirurgien.
Examen d’une tumeur
au microscope
20
Seul l’examen des tissus apporte
une preuve formelle qu’il s’agit
ou non d’un cancer. C’est cette
histologie, en association avec
les examens radiologiques* et
cliniques, qui permet d’établir le
diagnostic de façon définitive.
Informations clés formulées par des patients
• Il ne faut pas hésiter à consulter un médecin lors d’une douleur
anormale qui se prolonge.
• Différents examens d’imagerie (radiographie, IRM, etc.) permettent de localiser, d’identifier la tumeur et de rechercher si elle
s’est propagée dans l’organisme.
• La biopsie osseuse permet de savoir s’il s’agit ou pas d’un cancer.
Elle doit être réalisée par un chirurgien expérimenté.
Le diagnostic
Notes personnelles
21
traitements
3 Les
possibles de l’ostéosarcome
La chimiothérapie
25
La chirurgie
31
La radiothérapie
39
Quels sont les traitements possibles d’un ostéosarcome
métastatique ?
Mieux vivre les traitements
40
41
Le principal objectif du traitement de l’ostéosarcome est
la guérison*, c'est-à-dire la disparition totale des cellules
cancéreuses. Il s’agit d’enlever la tumeur tout en conservant le plus
possible d’os pour que le patient mène ensuite une vie la plus normale
possible.
Il existe différents types de traitements qui peuvent être réalisés seuls
ou être associés entre eux : la chimiothérapie*, la chirurgie*, la radiothérapie*.
Comment est fait le choix du traitement ?
Les études scientifiques ont permis d’acquérir certaines connaissances
et de définir les meilleurs traitements pour soigner les personnes malades.
Elles ont permis d’évaluer de nouveaux traitements ou de nouvelles
associations de traitements et de voir dans quel ordre ces traitements
étaient le plus efficaces. Ces études ont ainsi permis de comparer
les avantages et les inconvénients de ces traitements par rapport aux
traitements habituellement utilisés.
Lorsque ces études ont montré que, pour une situation donnée, il existe
un traitement qui présente plus d’avantages par rapport aux autres
traitements, on parle de traitement standard*. Il s’agit du traitement
de référence. Le traitement standard est alors proposé de façon
systématique dans cette situation. Il arrive cependant que le médecin
ne puisse pas appliquer le traitement standard du fait de facteurs
particuliers liés au patient ou à sa maladie. Le médecin propose alors
un ou plusieurs traitements mieux adaptés à la situation.
22
Souvent, plusieurs traitements ont des bénéfices et des inconvénients comparables. Lorsque les études scientifiques n’ont pas
pu identifier un traitement dont les avantages et les inconvénients sont préférables à ceux des autres traitements, il existe
alors plusieurs possibilités de traitement. Ces traitements sont
appelés options*.
Le choix des traitements proposés au patient est fait par une
équipe pluridisciplinaire composée de nombreux professionnels
de santé. L’équipe associe le plus souvent un oncologue* médical
(ou chimiothérapeute*), un chirurgien*, un anesthésiste*, un pathologiste*, un psychiatre*, un psychologue*, un radiothérapeute*, un
radiologue*, un masseur-kinésithérapeute*. Il est conseillé de traiter
un ostéosarcome dans un établissement spécialisé qui propose une
prise en charge pluridisciplinaire.
Des informations détaillées sur les différents professionnels de santé
se trouvent dans le chapitre 5 p. 48.
Le médecin explique
les avantages et les
inconvénients du ou des
traitements que l’équipe
propose au patient. Cela
permet de choisir avec lui
et éventuellement avec
ses parents, dans le cas
d’un enfant, le traitement
le mieux adapté à sa
situation.
La décision pluridisciplinaire
Les traitements possibles de l’ostéosarcome
Dans le choix des traitements, les médecins tiennent compte
de plusieurs critères :
- le type de cancer et son stade d’évolution* ;
- la localisation de la tumeur ;
- l’âge du patient ;
- son état de santé et ses antécédents* médicaux et chirurgicaux ;
- son avis ;
- les éventuels effets secondaires*.
23
3
Les traitements
possibles de l’ostéosarcome
Qu’est-ce qu’un essai thérapeutique ?
Parfois, le médecin peut proposer au patient de participer à un essai
thérapeutique. Un essai thérapeutique est une étude qui cherche à
évaluer de nouveaux traitements.
Un essai thérapeutique est réalisé uniquement si les médecins pensent
que le nouveau traitement peut apporter un avantage par rapport aux
traitements habituellement utilisés (meilleures chances de guérison,
diminution des effets secondaires*, amélioration de la qualité de vie).
Le médecin explique les objectifs et les bénéfices attendus de l’étude,
le ou les traitements utilisés et leurs effets secondaires éventuels, ainsi
que les examens de surveillance à réaliser. Seules les personnes qui
le souhaitent participent à un essai thérapeutique. Le patient ou
ses parents doivent donner leur accord par écrit. Ils peuvent revenir
sur leur décision à tout moment et quitter l’étude. Le traitement sera
alors celui proposé initialement en dehors de l’étude, c’est-à-dire le
traitement standard*.
Ce sont les essais thérapeutiques qui permettent d’effectuer des progrès
scientifiques pour mieux traiter les cancers.
Quel est l’ordre des traitements ?
Le choix et l’ordre des traitements de l’ostéosarcome sont définis par
une équipe médicale pluridisciplinaire en fonction du stade de la
maladie et de l’état général du patient.
En général, le traitement commence par une chimiothérapie*. La
chimiothérapie est ensuite suivie d’une intervention chirurgicale. Enfin,
d'autres cures* de chimiothérapie terminent le traitement. La radiothérapie*
est peu utilisée pour traiter un ostéosarcome.
Le patient et ses parents ne doivent pas hésiter à dialoguer
avec leur médecin. Il est important qu’ils posent au médecin
les questions qui les préoccupent. D’anciens patients suggèrent
d’écrire à l’avance une liste de questions, ce qui permet
de mieux s’en souvenir au moment de la consultation.
24
La chimiothérapie
■ Qu'est-ce qu’une chimiothérapie ?
25
25
■ Quels sont les examens nécessaires avant de commencer
une chimiothérapie ?
■ La chimiothérapie dans le traitement de l'ostéosarcome
28
28
■ Comment savoir si le traitement de chimiothérapie
est efficace ?
29
■ Quels sont les médicaments de chimiothérapie utilisés
pour l'enfant et pour l'adulte ?
30
■ Qu'est-ce qu’une chimiothérapie ?
Une chimiothérapie est un traitement qui consiste à utiliser des
médicaments contre les cellules cancéreuses (par injection dans les
veines le plus souvent).
La chimiothérapie agit par voie générale*, c'est-à-dire qu’elle détruit
les cellules* cancéreuses dans l'ensemble du corps. La chimiothérapie
agit sur toutes les cellules cancéreuses, même sur celles qui n’ont pas
été détectées par les examens d’imagerie*.
L'ostéosarcome est un cancer chimiosensible*. Cela signifie que les
médicaments de chimiothérapie détruisent les cellules de l'ostéosarcome.
Lorsqu'une chimiothérapie est utilisée après une chirurgie, on parle
de chimiothérapie adjuvante (postopératoire). Une chimiothérapie
adjuvante est un traitement complémentaire au traitement chirurgical.
Elle a pour objectif d’empêcher les métastases de se développer et
de diminuer le risque que le cancer revienne. La chimiothérapie vise
à détruire toutes les cellules cancéreuses qui restent, qu’elles soient
visibles ou non. Elle améliore ainsi les chances de guérison.
La chimiothérapie
Lorsqu'une chimiothérapie est utilisée avant la chirurgie*, on parle de
chimiothérapie néoadjuvante (préopératoire). Cette chimiothérapie
néoadjuvante a pour objectif de réduire au maximum la tumeur. Elle
facilite ainsi la chirurgie et évite que la tumeur dissémine des cellules
cancéreuses dans d'autres organes.
25
3
Les traitements
possibles de l’ostéosarcome
Les produits de chimiothérapie sont administrés dans les veines du
patient par l'intermédiaire d'un tuyau appelé cathéter*. Pour désigner
un cathéter, on parle aussi de cathé, port-à-cath® ou PAC*.
Des informations détaillées sur les cathéters se trouvent dans la fiche
complémentaire « Les cathéters ».
Le médecin spécialiste qui traite les cancers par chimiothérapie est
appelé oncologue médical. Il explique au patient et à ses parents les
avantages et les inconvénients du ou des traitements de chimiothérapie
proposés.
Les traitements entraînent certains effets secondaires, variables d'une
personne à l'autre, tels que des nausées et vomissements, de la fatigue,
des aphtes (mucite buccale*), une chute des cheveux (alopécie*), une
baisse des globules blancs* dans le sang (aplasie*), etc.
Parfois, la chute des globules blancs est trop importante et entraîne
une diminution des défenses immunitaires : l’organisme se défend
alors moins bien contre les infections. Des antibiotiques* peuvent
être prescrits afin d’éviter des complications infectieuses. Si une fièvre
apparaît entre les cures de chimiothérapie, une hospitalisation de
quelques jours peut être nécessaire.
Certains médicaments de chimiothérapie peuvent :
- Chez l’homme, entraîner une diminution du nombre de spermatozoïdes et une baisse de la fertilité, voire une stérilité. Ce risque
dépend de la nature du traitement, de sa durée, des doses utilisées,
de l’âge du patient et de son état général. Chez l’adolescent, il peut
être utile, avant de débuter une chimiothérapie, de réaliser un prélèvement de sperme qui sera ensuite conservé au Centre d’Etude et de
Conservation du Sperme humain (CECOS*). Cependant, le risque de stérilité provoquée par une chimiothérapie utilisée pour le traitement des
ostéosarcomes est actuellement très faible.
- Chez la femme, perturber les règles, c’est-à-dire cycles irréguliers,
quantité modifiée ou disparition des règles. Une fois le traitement
terminé, le cycle menstruel redevient petit à petit normal.
En cas de suspicion de grossesse, la patiente ne doit pas hésiter à en
parler à son médecin afin d’envisager les meilleures solutions possibles.
26
Enfin, les médicaments de chimiothérapie peuvent être toxiques pour
le cœur ou les reins des années après la fin du traitement. C’est la
raison pour laquelle une vérification du bon fonctionnement de ces
organes est nécessaire avant de commencer le traitement.
Ces effets secondaires peuvent être plus ou moins accentués en fonction
des traitements utilisés. Les effets secondaires ne sont pas le signe que
le traitement est efficace ou inefficace.
Des informations détaillées sur les effets secondaires de la chimiothérapie
se trouvent dans le SOR SAVOIR PATIENT Comprendre la chimiothérapie,
à paraître.
Les médicaments de chimiothérapie sont nombreux. Les essais
thérapeutiques* ont montré que pour traiter un ostéosarcome,
l’association de plusieurs médicaments de chimiothérapie (polychimiothérapie) est plus efficace qu’un seul médicament (monochimiothérapie). Pour cette raison, on associe plusieurs médicaments de
chimiothérapie.
Le plus souvent, les médicaments sont injectés sur une période de
1 à 5 jours. Ce temps correspond à ce qu’on appelle une cure de
chimiothérapie. Un intervalle est nécessaire avant une nouvelle
cure afin de laisser le temps aux cellules normales du sang de se
renouveler pour assurer les défenses immunitaires de l’organisme.
La chimiothérapie
La façon dont les médicaments de polychimiothérapie sont administrés
(médicaments associés, doses, rythme d’administration lors des cures,
rythme des différentes cures, etc.) s’appelle un protocole* de
chimiothérapie. Les protocoles peuvent s’étendre sur une période de
plusieurs mois.
Préparation d’une chimiothérapie
27
3
Les traitements
possibles de l’ostéosarcome
■ Quels sont les examens nécessaires avant de
commencer une chimiothérapie ?
Une prise de sang et parfois une échographie* cardiaque sont nécessaires avant de commencer un traitement de chimiothérapie, afin de
s'assurer que celui-ci est possible.
- le dosage de certains éléments sanguins permet de vérifier le bon
fonctionnement des reins* et du foie*. En effet, certains médicaments
de chimiothérapie peuvent être toxiques pour ces organes ;
- dans certains cas, lorsque l’on utilise l’adriamycine (produit rouge),
on effectue une échographie cardiaque avant le début du traitement
pour vérifier le bon fonctionnement du cœur.
Des informations détaillées sur l’échographie cardiaque se trouvent
dans le SOR SAVOIR PATIENT L’échographie cardiaque, à paraître.
■ La chimiothérapie dans le traitement de l'ostéosarcome
Dans les années 1970, une personne atteinte d’un ostéosarcome était
systématiquement amputée. Grâce à la chimiothérapie, le traitement
de l’ostéosarcome a subi un bouleversement total.
En 1978, un médecin, le Dr G. Rosen, a mis en œuvre pour la première
fois un traitement qui consistait à faire une chimiothérapie avant
une chirurgie. Ce traitement de chimiothérapie utilisait un
médicament particulier : le méthotrexate. Les résultats obtenus par le
Docteur Rosen concernant ce traitement ont été tellement spectaculaires
qu'il est devenu un traitement standard* de l’ostéosarcome de l’enfant.
Petit à petit, les cancérologues ont été d’accord sur le fait qu’il fallait
faire une chimiothérapie avant la chirurgie. Cependant, le méthotrexate
est un médicament très difficile à administrer, en particulier chez les
adultes qui le supportent beaucoup moins bien que les enfants.
Des informations détaillées sur le méthotrexate se trouvent dans la fiche
complémentaire « L’administration du méthotrexate ».
D’autres médicaments ont donc été essayés et ont montré aussi leur
efficacité dans le traitement de l'ostéosarcome. Il s'agit principalement
de l'adriamycine, du cisplatine, de l’ifosfamide et du vépéside.
28
La chimiothérapie de l'ostéosarcome comporte deux étapes :
- la chimiothérapie préopératoire (néoadjuvante*) a pour objectif
d’empêcher le développement de métastases* et de réduire la taille
de la tumeur pour faciliter la chirurgie. Elle permet, dans la plupart
des cas, de bénéficier d'une chirurgie conservatrice, c'est-à-dire
d’éviter une amputation du membre touché ;
- la chimiothérapie postopératoire (adjuvante*) permet de compléter
le traitement en réduisant le risque de métastases* et de récidive*.
La durée d’une chimiothérapie préopératoire peut aller de 1 mois chez
les adultes à 3 mois chez les enfants. La durée d’une chimiothérapie
postopératoire dépend de la façon dont les cellules cancéreuses ont
réagi aux médicaments. Elle varie de 2 mois maximum chez l’adulte
à 5 mois maximum chez l’enfant.
■ Comment savoir si le traitement de chimiothérapie
est efficace ?
Le choix des médicaments de la chimiothérapie adjuvante dépend des
résultats de l'examen anatomopathologique* effectué après la chirurgie.
Il permet de préciser comment la tumeur a réagi à la chimiothérapie réalisée
avant la chirurgie et si elle a été efficace.
Quand le médecin connaît le grade, il est capable de dire si la
chimiothérapie a été efficace ou non sur la tumeur : s'il reste moins
de 10 % de cellules cancéreuses vivantes dans le morceau d'os
enlevé, le patient est bon répondeur. S’il reste plus de 10 % de
cellules cancéreuses vivantes, le patient est mauvais répondeur.
Lorsque le patient est mauvais répondeur, le médecin change
de médicaments de chimiothérapie. Lorsque le patient est bon
répondeur, le médecin garde le même traitement.
La chimiothérapie
Le pathologiste* compte le nombre de cellules cancéreuses encore
vivantes dans la tumeur qui vient d'être enlevée et définit le grade* :
- Grade 1 : plus de 50 % de cellules cancéreuses sont vivantes ;
- Grade 2 : 5 à 50 % des cellules cancéreuses sont
vivantes ;
- Grade 3 : 0 à 5 % des cellules cancéreuses
sont vivantes ;
- Grade 4 : 0 % des cellules cancéreuses sont
vivantes.
29
3
Les traitements
possibles de l’ostéosarcome
■ Quels sont les médicaments de chimiothérapie utilisés
pour l'enfant et pour l'adulte ?
Les médicaments de chimiothérapie utilisés dans l’ostéosarcome sont
différents pour l’adulte et pour l’enfant.
• Pour l'enfant
Le traitement est une polychimiothérapie (association de plusieurs
médicaments de chimiothérapie) qui comporte du méthotrexate.
C'est le traitement standard* de l'ostéosarcome en France. Certains
pédiatres* européens prennent d'autres options et ne prescrivent plus
de méthotrexate, considérant qu’il existe des associations aussi
efficaces. Ce point reste discuté et ne correspond pas à l’avis des
oncologues pédiatres français.
Actuellement, c’est l'association de méthotrexate, d'ifosfamide et de
vépéside (ou VP16) qui est utilisée le plus souvent avant l'intervention
chirurgicale.
Après la chirurgie, si le patient est bon répondeur, le traitement
reste le même que celui administré avant l'opération. Si le patient
est mauvais répondeur, le médecin change de traitement et peut
utiliser d’autres médicaments de chimiothérapie qui sont le plus souvent
l'adriamicyne et le cisplatine.
• Pour l'adulte
Par expérience, on sait que le méthotrexate est beaucoup moins bien
toléré chez l’adulte que chez l’enfant. L’association d’adriamycine
et de cisplatine a montré une certaine efficacité avec des résultats
équivalents au méthotrexate.
Actuellement, le traitement préopératoire, en cours d’évaluation, de
l’ostéosarcome de l’adulte est une polychimiothérapie* qui comporte
de l’adriamycine, du cisplatine et de l’isfosfamide.
Après la chirurgie, si le patient est bon répondeur, le traitement
reste le même que celui administré avant l'opération. Si le patient est
mauvais répondeur, le médecin change de chimiothérapie. D'autres
médicaments de chimiothérapie sont alors prescrits en postopératoire.
Actuellement en France, il s'agit de vépéside et d'ifosfamide.
30
La chirurgie
31
■ Qu'est-ce qu’une chirurgie ?
31
■ Y a-t-il plusieurs types de chirurgie de l’ostéosarcome ?
32
■ Quels sont les effets secondaires les plus fréquents
d’une chirurgie de l’ostéosarcome ?
35
■ Quel est le rôle de la kinésithérapie ?
38
■ Qu'est-ce qu’une chirurgie ?
La chirurgie est un traitement local du cancer. L’objectif de ce traitement
est d’enlever la tumeur, ainsi que toutes les cellules cancéreuses visibles
près de la tumeur.
La tumeur doit être enlevée avec une marge de sécurité* afin de ne
pas laisser de cellules cancéreuses en place.
L’intervention chirurgicale est pratiquée le plus tôt possible après la
dernière cure de chimiothérapie (entre 8 et 21 jours). Il faut cependant
que l'état général du patient le permette et que le taux de globules
blancs* et de plaquettes* dans le sang soit redevenu normal.
Chaque ostéosarcome est particulier et nécessite donc une chirurgie
adaptée. Le patient doit être pris en charge par une équipe médico
chirurgicale* et un chirurgien orthopédiste* entraînés à cette chirurgie.
Un bilan* soigneux et complet est effectué avant l’opération. Ce bilan
permet au chirurgien d'évaluer exactement :
- les limites de la tumeur ;
- sa taille ;
- les dimensions de l'os non atteint ;
- les éléments à repérer et à respecter (muscles, vaisseaux et nerfs).
Le chirurgien peut ainsi bien apprécier les difficultés techniques qu'il
peut rencontrer au cours de l'opération. Il peut prévoir de se faire
assister, par exemple par un chirurgien vasculaire.
La chirurgie
• Avant l’opération
31
3
Les traitements
possibles de l’ostéosarcome
Le bilan préopératoire comprend :
- une radiographie* de l'os atteint en entier et parfois une radiographie
de l’os du membre opposé ;
- une imagerie par résonance magnétique (IRM*) de l'os atteint en
entier quand il s’agit d’une tumeur des membres ;
- parfois une angio-IRM* ou une artériographie*, examens qui
montrent l'état des vaisseaux sanguins* du membre atteint.
Ces examens vont permettre au chirurgien de planifier exactement
l'opération, d’examiner les possibilités de reconstruction de l’os et de
prévoir les conséquences de l’opération sur la croissance.
Une consultation préanesthésique est obligatoire avant toute chirurgie.
Le médecin anesthésiste interroge le patient sur ses antécédents*
médicaux et chirurgicaux. Il est important qu’il lui signale tous les
médicaments qu’il prend et tous les problèmes de santé qu’il a pu
rencontrer, en particulier les allergies (asthme, eczéma, rhume des
foins, etc.). Lors de cette consultation, le médecin anesthésiste demande
également que soient faites une prise de sang, une radiographie des
poumons et une échographie cardiaque (pour vérifier les effets que la
chimiothérapie préopératoire a pu avoir sur le cœur).
• L’opération
Pour accéder à la tumeur, le chirurgien fait une incision plus large que
la tumeur. Le chirurgien découpe l’os autour de la tumeur avec une
marge de sécurité*, puis il la retire, avec précaution, sans la rompre.
Il importe également le trajet et l'incision utilisés pour la biopsie osseuse.
L’opération peut être longue : elle dure parfois de 9 à 10 heures
surtout dans la chirurgie du bassin. Elle est parfois réalisée par plusieurs
chirurgiens qui se relaient.
■ Y a-t-il plusieurs types de chirurgie de l’ostéosarcome ?
Dans le cas de l’ostéosarcome, deux types de chirurgie sont pratiqués :
- une chirurgie conservatrice ;
- une amputation du membre.
Quelle que soit la technique utilisée, la tumeur doit être
complètement enlevée, c'est-à-dire que le chirurgien doit
retirer la tumeur avec une marge de sécurité sans laisser
de cellules cancéreuses en place.
32
• La chirurgie conservatrice
La chirurgie conservatrice est le traitement le plus fréquent. Elle a pour but
d’enlever complètement la tumeur sans enlever la totalité du membre. L’os
ou l’articulation, est ensuite reconstruit de façon la plus anatomique possible.
La chirurgie conservatrice est en général possible chez l'enfant, l'adolescent
et l'adulte.
Ce type de technique est très complexe. Le chirurgien doit être
expérimenté car il peut être en face de nombreuses situations.
La chirurgie conservatrice comporte deux étapes qui sont en général
effectuées pendant la même opération. Dans un premier temps, le
chirurgien enlève complètement la tumeur avec une marge de sécurité*
tout en conservant les nerfs*, les tendons* et les vaisseaux*. Dans un
second temps, le chirurgien doit reconstruire l’os. La reconstruction
osseuse fait partie intégrante de la prise en charge de l’ostéosarcome.
Quand le chirurgien a enlevé une articulation, la reconstruction
peut être faite grâce à une prothèse interne (appelée prothèse massive
ou endoprothèse).
Des informations détaillées sur les prothèses massives se trouvent dans
la fiche complémentaire « Les prothèses massives de reconstruction ».
Dans certaines situations, la pose d’une prothèse massive ou d’une
prothèse de croissance est impossible et le chirurgien doit remplacer
l’articulation enlevée par une pièce osseuse ou métallique rigide de
la même longueur que la partie d’articulation qui a été supprimée. Le
chirurgien effectue une arthrodèse, c’est-à-dire qu’il bloque l’articulation.
Après l’intervention, l’articulation opérée est raide et le patient ne peut
plus effectuer les mouvements de flexion.
La chirurgie
Pour le jeune enfant en période de croissance, la décision d'une
chirurgie conservatrice doit tenir compte d'une éventuelle inégalité de
croissance des membres inférieurs dans le temps. Lorsque celle-ci est
estimée à plus de 3 cm, le chirurgien peut alors soit mettre en place
une prothèse de croissance qui permettra d'allonger le membre opéré,
soit réaliser sur l’autre membre une épiphysiodèse* qui consiste à
freiner la croissance du membre non atteint, au fur et à mesure que
l’enfant grandit.
Des informations détaillées sur les prothèses de croissance se trouvent
dans la fiche complémentaire « Les prothèses de croissance ».
33
3
Les traitements
possibles de l’ostéosarcome
Quand le chirurgien a enlevé un morceau d’os sans toucher
à l’articulation, il peut prélever de l'os à un autre endroit pour le greffer
à la place de l’os enlevé. Cette greffe osseuse* peut provenir du patient
lui-même ou provenir d’une banque d’os. Lorsqu’il provient du patient
lui-même, l’os peut être mis en place avec ses vaisseaux sanguins
suturés par des techniques de microchirurgie.
Des informations détaillées sur les greffes osseuses se trouvent dans
la fiche complémentaire « La chirurgie de reconstruction par greffe
osseuse ».
• L’amputation
L’amputation est le deuxième type de chirurgie possible pour traiter
un ostéosarcome. Elle consiste à enlever entièrement le membre envahi
par la tumeur.
Quand le chirurgien ne peut enlever la tumeur avec une marge de
sécurité* suffisante ou qu’il ne peut poser une prothèse massive ou
faire une greffe, il enlève la partie du membre atteint. Chaque fois que
possible, le chirurgien évite l’amputation.
Autrefois très fréquente, l’amputation n’est pratiquée aujourd’hui que
dans des cas très particuliers :
- lorsque la tumeur est trop volumineuse pour envisager de conserver
le membre ;
- lorsque l’enfant est trop petit, il peut être impossible d’envisager la
conservation sans avoir une inégalité de longueur trop importante
en fin de croissance (mais pas toujours) ;
- lorsque la tumeur s’est rompue au moment du prélèvement ;
- lorsque le cancer récidive localement.
Des informations détaillées sur l’amputation se trouvent dans la fiche
complémentaire « L’amputation et les prothèses externes ».
Il existe un type particulier d’amputation pour la jambe : l’opération
de Borggreve ou de Van Ness, appelée aussi plastie de retournement.
Cette opération consiste à utiliser l’articulation de la cheville du membre
amputé pour la mettre à la place du genou qui a été enlevé.
Des informations détaillées sur l’opération de Borggreve ou de Van Ness
(plastie de retournement) se trouvent dans la fiche complémentaire
« L’opération de Borggreve ou de Van Ness (plastie de retournement) ».
34
La décision d’amputer un membre est prise en concertation avec l’équipe
médico chirurgicale et la famille. L’enfant est toujours tenu au courant
de la décision par son médecin. La famille est tout à fait en droit de
demander un deuxième avis auprès d'une autre équipe médicale avant
de prendre une décision. Un soutien psychologique est proposé dans
le service d’oncologie.
Dès que possible, le chirurgien propose au patient de mettre en place
une prothèse externe.
■ Quels sont les effets secondaires les plus fréquents
d’une chirurgie de l’ostéosarcome ?
Même réalisée dans les meilleures conditions, toute intervention chirurgicale
comporte des risques. Pour ces raisons, avant toute intervention,
le médecin doit systématiquement informer le patient et ses parents
d'éventuelles complications et des risques encourus, même si ceux-ci
sont faibles. Ces informations sont importantes et nécessaires pour que
le patient puisse donner son consentement éclairé*, c'est-à-dire donner
son accord en toute connaissance de cause. Si la personne malade est
un enfant, ce sont ses parents qui donnent leur accord au chirurgien.
Comme après toute chirurgie, des complications* peuvent apparaître.
L’équipe médicale fait en sorte de les prévenir et de les traiter.
• Les effets secondaires immédiats
- Les hématomes
Il arrive que du sang s’accumule sous la peau au niveau de la
cicatrice*, formant un hématome* (un bleu). L'utilisation d’une poche
de glace sur la zone opérée est souvent très utile les premiers jours
après l’opération pour essayer de réduire l’hématome. Le plus souvent,
l’hématome disparaît spontanément dans les semaines qui suivent
l’opération. Parfois, une ponction* est nécessaire pour évacuer son
La chirurgie
- La douleur
Comme après toute intervention chirurgicale, la zone traitée peut être
douloureuse. Des dispositions sont prises pour contrôler la douleur. Le
patient ne doit pas hésiter à en parler au médecin.
35
3
Les traitements
possibles de l’ostéosarcome
contenu. Si l’hématome est très important, une nouvelle opération peut
être nécessaire pour éviter qu’une infection* apparaîsse.
- Les infections
Les infections sont dues à des bactéries* qui prolifèrent dans la zone
opérée. Plus l'opération est longue, plus ce risque augmente. De plus,
les enfants traités par chimiothérapie se défendent moins bien contre
les infections. Une infection peut se développer dans un hématome qui
ne s’est pas résorbé ou quand la cicatrice s’est ouverte ; les bactéries
risquent alors de se développer dans la zone opérée. Les antibiotiques*
ne permettent pas toujours de guérir une infection. Il est parfois
nécessaire d’opérer à nouveau pour nettoyer la zone. Il est en effet
très difficile de guérir une infection qui se développe sur une greffe*
ou sur une prothèse car les bactéries se « collent » sur le métal. Parfois
on n’arrive pas à guérir l’infection. Il faut alors enlever la prothèse
temporairement (pour une durée d'un à deux mois) ou définitivement.
Dans de rares cas, l’infection peut aboutir à une amputation ou à une
opération pour bloquer l’articulation (arthrodèse*).
Une infection sur la zone opérée peut apparaître tardivement, parfois
des années après l’intervention. Pour les personnes qui portent une
prothèse, le risque de développer une infection est présent toute la vie.
Il faut savoir que n’importe quelle infection, comme un panaris* ou un
abcès dentaire peut provoquer une infection à distance sur une prothèse
qui ne posait pas de problème depuis sa mise en place. Ce risque
doit être connu des patients et de leur famille, qui doivent prévenir
et soigner toute infection dès son apparition. Dès qu’il y a un risque
d’infection (soin dentaire, etc.), le médecin doit prescrire des
antibiotiques*.
- La paralysie de certains nerfs
La chirurgie peut avoir sectionné ou étiré certains nerfs, entraînant
une paralysie : le patient est dans l’impossibilité de bouger les
muscles contrôlés par ses nerfs. Cette paralysie peut être passagère
ou définitive en fonction du degré d’atteinte des nerfs.
Quand un nerf a été coupé, une opération peut parfois permettre de
compenser la fonction perdue. Quand un nerf a été simplement étiré,
le patient peut récupérer l’usage de son bras ou de sa jambe au bout
de quelques jours ou quelques semaines, parfois quelques mois.
36
Pendant la période de paralysie, une rééducation est nécessaire pour
garder des articulations souples et éviter que les muscles* et les tendons*
qui ne travaillent pas se rétractent. Pour éviter une mauvaise position
due à la paralysie, une attelle* est parfois nécessaire.
- Les séquelles esthétiques
Plusieurs types de séquelles esthétiques peuvent apparaître après une
chirurgie de l’ostéosarcome : des cicatrices, une perte musculaire suite
à l’ablation de la tumeur et parfois, une inégalité de longueur et de
volume entre les membres. Le chirurgien et le masseur-kinésithérapeute
essayent de limiter ces séquelles.
Il est parfois difficile pour le patient d’accepter sa nouvelle apparence.
De nouvelles opérations peuvent être proposées au patient en
fonction de ses souhaits et de ses motivations. Ainsi, de nombreuses
techniques de chirurgie plastique* permettent de réduire et
d'améliorer l’aspect d’une cicatrice disgracieuse. Lorsque le muscle a
diminué de volume, l'implantation de « ballons » sous la peau peut
permettre de retrouver un certain galbe.
Cependant, il faut généralement attendre plusieurs années avant que
ces opérations de chirurgie plastique puissent être envisagées.
Plus tardivement, d’autres complications peuvent apparaître :
- une fracture osseuse ;
- une non-consolidation de la greffe osseuse* ;
- une raideur de l’articulation ;
- une rupture d’une pièce de la prothèse ou son descellement qui
nécessite de la changer ;
- une usure de la prothèse. Cette usure nécessite une nouvelle
intervention chirurgicale afin de changer les parties usées. Comme
tout matériel métallique, une prothèse est soumise à des contraintes
et sa durée de vie est limitée à 10-15 ans ;
- une inégalité de longueur du membre opéré ;
- une infection*.
Certains de ces effets secondaires peuvent être prévenus en respectant
les consignes données par le chirurgien* et le masseur-kinésithérapeute*.
La chirurgie
• Les effets secondaires tardifs
Les effets secondaires de la chirurgie peuvent apparaître rapidement
37
3
Les traitements
possibles de l’ostéosarcome
après l’opération ou plus tardivement. Les effets secondaires de la
chirurgie de l’ostéosarcome ne sont toutefois pas systématiques. Ils
sont en outre variables d’une personne à l’autre.
■ Quel est le rôle de la kinésithérapie ?
Avant et après une chirurgie, des séances de kinésithérapie* peuvent être
proposées.
La kinésithérapie, quand elle est peut être réalisée avant la chirurgie,
permet au patient de prendre conscience du rôle et de la fonction des
muscles du bras ou de la jambe. Prendre contact avec l’équipe de
rééducation* permet aussi d’améliorer le travail qui sera effectué tout
au long de la rééducation.
La kinésithérapie faite après l’opération a pour but d'éviter ou de
réduire la raideur du membre opéré et de récupérer un membre mobile
avec une bonne force musculaire. Il est important de commencer la
kinésithérapie rapidement après l’opération. La kinésithérapie est très
importante et le travail effectué par le patient est fondamental. Après
avoir obtenu le « feu vert » du chirurgien, le masseur-kinésithérapeute*
propose des exercices qui permettent au membre de fonctionner progressivement. Les exercices sont faits avec le masseur-kinésithérapeute. Les
séances de kinésithérapie peuvent durer plus de 6 mois.
Des informations détaillées sur la rééducation se trouvent dans la
fiche complémentaire « La rééducation ».
38
La radiothérapie
39
Comme la chirurgie, une radiothérapie est un traitement local du cancer.
La radiothérapie peut être utilisée soit seule quand la chirurgie
est totalement impossible, soit en complément d’une chirurgie quand
celle-ci n’a pas permis d’enlever toute la tumeur.
Une radiothérapie consiste à utiliser des rayons* qui atteignent la
tumeur et détruisent les cellules cancéreuses. Les rayons utilisés
dans le traitement des ostéosarcomes sont soit des rayons X*, soit des
particules lourdes (neutrons, ions). Ils sont produits par des machines
appelées accélérateurs.
Les rayons atteignent la tumeur, mais aussi les cellules saines. La
résistance et la capacité de récupération des cellules saines leur permettent
de se rétablir, contrairement aux cellules cancéreuses qui meurent et
ne peuvent pas se régénérer.
Le médecin spécialiste qui soigne les cancers par radiothérapie est
appelé radiothérapeute. C’est lui qui détermine la zone à traiter. Il
définit ensuite la dose totale de rayons à administrer et le nombre de
séances nécessaires à l’ensemble du traitement. La dose efficace pour
traiter un ostéosarcome est d’environ 60 à 70 grays* (Gy).
La radiothérapie n’est pas douloureuse. Les effets secondaires de la
radiothérapie dépendent de la zone traitée. Généralement, après
quelques séances, la peau devient rouge et sensible, comme lors d’un
coup de soleil.
Une radiothérapie reste exceptionnelle pour traiter un
ostéosarcome. Une chirurgie de la tumeur est toujours
préférable si elle est possible.
Des informations détaillées sur la radiothérapie seront disponibles dans
le SOR SAVOIR PATIENT Comprendre la radiothérapie, à paraître.
La radiothérapie
Le traitement est fractionné, c'est-à-dire qu’il comporte des séances
quotidiennes, sur une période variant de 4 à 6 semaines en
général. Chaque séance de traitement dure de 10 à 15 minutes.
Le radiophysicien* prépare les traitements, contrôle les machines.
Les manipulateurs* prennent en charge à chaque séance le patient et
l’installent.
39
3
Les traitements
possibles de l’ostéosarcome
Quels sont les traitements possibles
d’un ostéosarcome métastatique ?
40
À partir de la tumeur, les cellules cancéreuses se propagent parfois
dans d’autres parties du corps pour y former une autre tumeur, qu’on
appelle métastase*. On dit également que le cancer est métastatique*.
Quels sont les traitements possibles d’un ostésarcome métastatique ?
Lors du diagnostic, le médecin peut découvrir que les cellules
cancéreuses de l’ostéosarcome se sont déjà propagées dans d'autres
organes comme le poumon ou les os. Il s'agit alors d'un ostéosarcome
métastatique.
40
L'objectif du traitement de l'ostéosarcome métastatique est le même
que celui de l’ostéosarcome localisé (non métastatique) : il consiste à
faire disparaître toutes les cellules cancéreuses. Les traitements sont
donc les mêmes : chimiothérapie* et chirurgie*. Une chimiothérapie
préopératoire permet de réduire le volume de la tumeur et de détruire
les métastases. Ensuite, deux chirurgies sont réalisées afin d’enlever
la tumeur et les métastases encore présentes. Le plus souvent, il s’agit
de métastases localisées dans le poumon. Le chirurgien doit alors ouvrir
la cage thoracique (thoracotomie*) pour les atteindre.
Ensuite, le patient reçoit de nouveau une chimiothérapie pour
diminuer le risque de rechute*.
Des informations détaillées sur la chirurgie des métastases pulmonaires
se trouvent dans la fiche complémentaire « La chirurgie des métastases
pulmonaires ».
Mieux vivre les traitements
41
Pendant la maladie, les traitements et les hospitalisations peuvent
se répéter sur des durées plus ou moins longues. Ils vont parfois
occasionner des effets secondaires qui ne permettront pas à l'enfant
de suivre une scolarité normale.
L'école fait partie de la vie sociale normale de l'enfant et de l'adolescent.
Elle occupe une part importante dans son quotidien. Il est alors très
important de favoriser la scolarité en l'adaptant à la situation de chaque
enfant. Il est également important que l’enfant garde un contact permanent
avec les professeurs de l’école dans laquelle il est scolarisé.
La plupart des services d'oncologie pédiatrique permettent d'assurer
un suivi de la scolarité grâce à l'intervention d'enseignants qui donnent
des cours au sein du service, même si l'élève doit rester allongé. Le
lien avec l'établissement scolaire est assuré par cette équipe.
Mieux vivre les traitements
Des informations détaillées sur l'hospitalisation et la scolarité seront
disponibles dans le SOR SAVOIR PATIENT Comprendre les démarches
sociales en lien avec un cancer, à paraître.
41
Informations clés formulées par des patients
• Le choix et l’ordre des traitements de l’ostéosarcome sont définis
par une équipe médicale pluridisciplinaire.
• Le traitement, en général, de l’ostéosarcome consiste en
une chimiothérapie et une chirurgie suivie d’une nouvelle chimiothérapie. Parfois, il peut y avoir une radiothérapie mais c’est
très rare.
• La chirurgie permet d’enlever la totalité de la tumeur.
• Après avoir enlevé la tumeur, une chirurgie de reconstruction
est possible. Elle se fait de différentes manières (greffe osseuse,
prothèse métallique) en fonction de chaque patient. Parfois,
quand le chirurgien ne peut pas conserver le membre malade,
une amputation est nécessaire.
• Des séances de kinésithérapie sont faites avant et après
l’opération et peuvent durer plusieurs mois après la sortie de
l’hôpital.
• Lorsque les hospitalisations sont longues, garder le contact avec
l’école est important.
Notes personnelles
42
surveillance
4 La
après les traitements
Pourquoi surveiller ?
43
■ La rechute
43
■ Les effets secondaires
44
Comment la surveillance se déroule-t-elle ?
44
À quel rythme surveiller ?
45
Pourquoi surveiller ?
Les traitements de l’ostéosarcome ont pour but de soigner le
cancer et de réduire le risque que le cancer réapparaîsse ou
développe des métastases*. Après la fin des traitements, il est
nécessaire que les patients soient attentivement surveillés pour :
- détecter rapidement les signes d’une éventuelle rechute* de
l’ostéosarcome ;
- détecter les éventuels effets secondaires des traitements de
chimiothérapie* ou de radiothérapie*.
Le risque de rechute varie selon le stade d’évolution* (localisé ou
métastatique) et la façon dont la tumeur a été enlevée. La plupart
des rechutes de l’ostéosarcome surviennent dans les 5
ans qui suivent le traitement. Elles peuvent guérir. La
surveillance de l’ostéosarcome doit donc être très attentive
pendant au moins 5 ans. Parfois, ces rechutes sont beaucoup
plus tardives.
Les rechutes de l’ostéosarcome peuvent être locales (au
même endroit que la tumeur) ou métastatiques (au niveau
du poumon ou de l’os le plus souvent).
La surveillance permet de détecter les signes* de rechute. Le
plus souvent, elle est diagnostiquée lors d’une radiographie*
pulmonaire. Une douleur est parfois le signe d’une rechute. Un
nouveau traitement est alors mis en place (simple chirurgie ou chirurgie
et chimiothérapie).
La surveillance après les traitements
■ La rechute
43
4
La surveillance
après les traitements
■ Les effets secondaires tardifs des traitements
Les effets secondaires tardifs liés au traitement de l’ostéosarcome
dépendent :
- des doses de chimiothérapie administrées ;
- des antécédents* médicaux et chirurgicaux du patient ;
- de l’âge auquel la maladie a été diagnostiquée.
Il peut s’agir d’une atteinte du rein ou du foie, d’une fatigue du cœur,
d’une stérilité, de séquelles esthétiques ou fonctionnelles. Ces effets
secondaires ne sont pas systématiques. Certains d’entre eux
sont encore mal connus et peuvent survenir très longtemps après le
traitement. C’est la raison pour laquelle un patient traité pour un ostéosarcome est surveillé toute sa vie.
Comment la surveillance se déroule-t-elle ?
La surveillance est un ensemble de consultations programmées qui
permettent de suivre l’état du patient. Chaque consultation est réalisée
par un médecin et comprend un interrogatoire et un examen clinique*.
Lors de l’interrogatoire, le médecin recherche des symptômes* qui
peuvent faire craindre une rechute de l’ostéosarcome. Le principal
symptôme est la douleur. Si une douleur apparaît et persiste, il est
important de la signaler au médecin sans attendre le prochain rendezvous programmé. Une douleur n’est pas pour autant systématiquement
un symptôme d'une rechute de l’ostéosarcome. Si elle disparaît au
bout de quelques jours, il est peu probable qu’elle soit liée à une
rechute du cancer.
Après l’interrogatoire, le médecin examine complètement le patient :
- en cas d'anomalie, le médecin demande des radiographies* des os ;
- il demande systématiquement une radiographie des poumons pour
rechercher des métastases* pulmonaires.
44
En cas de symptômes ou de signes anormaux détectés sur
la radiographie, le médecin peut également prescrire des examens
supplémentaires :
- un scanner* du thorax ;
- une scintigraphie osseuse* ;
- une IRM*.
Sur la base des résultats des études scientifiques et en l’absence de
symptôme ou d’anomalie lors de l’examen clinique, les spécialistes ne
recommandent pas de réaliser d’autres examens. En outre, tous les
examens ne peuvent pas donner une assurance absolue de la présence
ou de l’absence de cellules cancéreuses. Ils provoquent des angoisses
inutiles. Il est donc fondamental de ne pas les multiplier sans raison.
Au cours de ces consultations, le médecin pourra rassurer le patient
et répondre à ses questions. Le médecin peut le mettre en contact avec
d’autres professionnels (infirmières, assistantes sociales*, psychiatres*
ou psychologues*, enseignants, etc.) ou des associations d’anciens
malades. Ces professionnels et ces associations peuvent l’aider à
reprendre une vie quotidienne la plus normale possible.
Actuellement, les médecins recommandent une surveillance clinique
régulière, prolongée et progressivement espacée.
Cette surveillance est la même pour l'adulte et l'enfant. En fonction des
habitudes de l'équipe médicale et de l'histoire de chaque patient, le
rythme de surveillance peut être légèrement différent. Le cancérologue*
établit un calendrier de visites de surveillance le plus approprié et le
moins contraignant possible, adapté à chacun.
En parallèle, le chirurgien* établit un rythme de surveillance en
fonction du patient et du type de chirurgie réalisée.
La surveillance après les traitements
À quel rythme surveiller ?
45
4
La surveillance
après les traitements
Calendrier de surveillance
1ère et 2ème années
3ème, 4ème années
et 5ème année
Plus de 5 ans
Tous les 4 mois
Tous les 6 mois
Tous les ans
Examen clinique
Radiographie
des poumons
Scanner
du thorax
Scintigraphie
osseuse
Radiographie
de l’os atteint
IRM locale
46
Seulement s’il y avait des métastases* au diagnostic
ou si la radiographie du thorax montre des anomalies.
Tous les 8 mois
Tous les ans
Si une anomalie
est décelée
Si une anomalie est décelée à la scintigraphie osseuse
ou si le chirurgien le demande.
Informations clés formulées par des patients
• La surveillance est importante pour prévenir les rechutes
et les guérir si possible. Elle est régulière mais s’espace
progressivement.
• Les examens les plus courants sont la radiographie des poumons
et la scintigraphie osseuse.
• Il faut être à l’écoute des signes qui apparaîssent et ne pas hésiter
à avancer son rendez-vous avec le médecin.
• Une personne malade traitée pour un ostéosarcome sera
surveillée toute sa vie. Au début, pour diagnostiquer une
éventuelle rechute, et ensuite pour dépister les éventuels effets
secondaires des traitements.
La surveillance après les traitements
Notes personnelles
47
différents
5 Les
professionnels de santé
De nombreux professionnels de santé composent l'équipe soignante
chargée de s'occuper de la personne malade. Elle rencontre plusieurs
d'entre eux au cours de ses visites à l'hôpital. Pour mieux les connaître,
ce chapitre explique en quoi consiste leur profession.
L’aide-soignant est une personne qui participe aux soins des patients
en collaboration avec l’infirmier.
L’anesthésiste est un médecin spécialiste qui endort et surveille le
patient pendant les interventions chirurgicales. Auparavant, l'anesthésiste
demande que des examens très spécifiques soient réalisés. En
fonction des résultats, c'est lui qui donne le « feu vert » pour endormir
le patient. Une anesthésie* peut être générale ou locale selon le type
d'intervention.
L’assistant social de l’hôpital est un professionnel chargé de résoudre
les difficultés économiques et sociales du patient.
Le brancardier est la personne qui aide le patient dans ses
déplacements au sein de l’hôpital.
Le cancérologue ou oncologue est un médecin spécialiste du cancer
et de ses traitements. Ce peut être un pédiatre ou un spécialiste de
cancérologie adulte.
Le chimiothérapeute ou oncologue médical est un médecin
spécialisé dans le traitement des cancers par chimiothérapie*.
Le chirurgien est un médecin spécialiste des opérations chirurgicales.
C’est lui qui enlève la tumeur. Certains chirurgiens sont spécialisés en
cancérologie ; d'autres sont spécialisés en orthopédie.
L’hôtesse d’accueil est chargée de renseigner et d’orienter le patient
et sa famille lors de leur arrivée à l’hôpital.
48
L’infirmier diplômé d’Etat est un professionnel de santé chargé
des soins aux personnes malades. C’est lui qui réalise les traitements prescrits par le médecin.
Le manipulateur est un technicien qui travaille dans un
service de radiologie* (examen) ou de radiothérapie* (traitement). Il est aussi chargé du bon déroulement des séances
de radiothérapie.
Le masseur-kinésithérapeute est un professionnel de santé
qui est chargé de rééduquer et réadapter certaines parties du
corps par des mouvements.
Le médecin généraliste est le médecin habituel du patient.
Il a un rôle très important dans la surveillance du cancer. Il est
en liaison avec l’hôpital qui a pris en charge le patient.
Le pathologiste ou anatomopathologiste est un médecin spécialiste qui examine au microscope des cellules* ou des tissus* prélevés
sur le patient.
Le pédiatre est un médecin spécialiste qui prend en charge les
maladies de l’enfant et de l’adolescent.
Le psychiatre est un médecin spécialiste des maladies mentales qui
écoute les patients et leurs proches .
Le psychologue est une personne spécialisée dans l'écoute des
personnes malades et des proches en ce qui concerne leurs difficultés
psychologiques liées au cancer et à ses conséquences.
Les différents professionnels de santé
L’orthoprothésiste est un technicien qui fabrique les prothèses
destinées à remplacer un membre ou une partie de membre après
une amputation.
49
5
Les différents
professionnels de santé
Le radiologue est un médecin spécialiste qui réalise des images
d’une partie du corps ou des organes (les examens radiologiques,
que l’on appelle aussi examens d’imagerie). Il existe différents types
d’examens radiologiques : radiographie* « classique » (radiographie
des poumons par exemple), échographie*, scanner*, Imagerie par
Résonance Magnétique ou IRM*.
Le radiophysicien ou physicien est un médecin spécialiste des
appareils de radiothérapie ou de radiologie. Il choisit les modalités
précises du traitement, notamment la durée et la bonne répartition des
doses prescrites en concertation avec le radiothérapeute.
Le radiothérapeute ou oncologue radiothérapeute est un
médecin spécialisé dans le traitement des cancers par radiothérapie*.
La secrétaire médicale est la personne qui accueille, oriente et
renseigne le patient. Elle organise les rendez-vous de consultations,
assure le contact avec l’équipe soignante et tient à jour le dossier du
patient. On parle aussi d’assistante médicale.
* Voir Les mots et leurs sens
50
Les mots et leur sens
Ce glossaire explique spécifiquement les termes en rapport
avec le présent guide Comprendre l’ostéosarcome. Les termes
en rapport avec les différentes fiches qui accompagnent ce
guide se trouvent également dans ce glossaire.
Un dictionnaire plus complet sur l’ensemble des cancers figure
dans le livre Les cancers de A à Z. Ce dictionnaire est disponible sur le site internet de la Fédération Nationale des Centres
de Lutte Contre le Cancer (www.fnclcc.fr) et à l’adresse suivante :
Editions FRISON-ROCHE -18, rue Dauphine - 75006 Paris Tél. : 01 40 46 94 91.
* : voir ce mot
abdomen : partie inférieure du tronc*
du corps humain séparée du thorax*
par le diaphragme* et limitée en bas
par le bassin*.
adjuvant : se dit d’un traitement qui
complète un traitement principal.
ADN (acide désoxyribonucléique) :
longue double chaîne de molécules
en spirale qui compose les chromosomes*. On parle aussi d’hélice
d’ADN. Les différents segments
d’ADN forment les gènes*, supports
des caractères héréditaires. L’ADN
se trouve dans le noyau de chaque
cellule* du corps.
aisselle : espace creux situé sous le
bras.
alopécie : perte des cheveux et
des poils. C’est un effet secondaire
temporaire de certains médicaments
de chimiothérapie*.
allogreffe : greffe* prélevée
sur une autre personne.
amyotrophie : diminution de
volume d’un muscle, fonte
musculaire.
anatomopathologie : examen au
microscope* de cellules* (cytologie) ou de tissus* (histologie) de
l’organisme. Les médecins parlent
parfois « d’anapath ». C’est l’histologie qui établit de façon certaine
le diagnostic* de cancer.
anatomopathologiste : médecin
spécialiste qui examine des cellules
et des tissus* au microscope.
anémie : diminution du nombre
de globules rouges* dans le sang,
qui peut se traduire par une grande
fatigue, une pâleur, un essoufflement.
anesthésie : acte qui consiste à
endormir et rendre insensible un
patient (anesthésie générale*) ou
une partie du corps (anesthésie
locale*).
Les mots et leur sens
A
51
Les mots et leur sens
anesthésie générale : acte qui consiste
à endormir et rendre insensible un
patient.
anesthésie locale : acte qui consiste
à endormir et rendre insensible une
partie du corps.
anesthésiste : médecin spécialiste qui
endort et réveille le patient pendant
une intervention chirurgicale.
angoisse : sensation d’inquiétude avec
un malaise général physique et
psychologique. Les signes de l’angoisse varient d’un individu à l’autre.
angio-IRM : technique d’examen qui
montre des images des vaisseaux
sanguins* et lymphatiques*.
antalgique : se dit de tout ce qui
calme la douleur.
antécédent : fait antérieur concernant
la santé du patient ou de sa famille.
52
aplasie : très forte diminution des
globules blancs*, accompagnée
d’une baisse des autres éléments du
sang (globules rouges* et
plaquettes*). C’est un effet secondaire
temporaire de certains médicaments
de chimiothérapie*.
artère : vaisseau* qui distribue le
sang à tout le corps.
artériographie : radiographie* qui
permet de visualiser une ou plusieurs
artères* après avoir injecté un produit
de contraste*.
arthrodèse : opération qui consiste à
bloquer une articulation*.
articulation : zone où deux os se
réunissent.
assistant social : professionnel chargé
de résoudre les difficultés économiques
et sociales rencontrées par le patient.
antécédent chirurgical : opération
déjà subie.
attelle : plaque résistante, destinée à
maintenir un membre dans une position particulière.
antécédent familial : histoire des
maladies de la famille d’un patient.
autogreffe : greffe* qui provient de
la personne elle-même.
antécédent médical : maladie ou
traitement déjà subi ou en cours
(diabète, maladie cardiaque, etc.).
B
antibiotique : médicament qui permet
de prévenir ou de traiter une infection*.
bactérie : microbe* responsable
d’infections*.
anxiété : sentiment d’être en danger
sans en connaître la cause. L’anxiété
est accompagnée d’un malaise général.
bassin : ensemble des os de la partie
inférieure de l’abdomen*, articulé
avec les jambes.
bilan : ensemble d'examens médicaux qui évalue l’état de santé d’une
personne. Voir bilan diagnostique*,
bilan d'extension*, bilan préthérapeutique*.
bilan diagnostique : bilan* qui a pour
but de déterminer s'il s'agit bien d'un
cancer et d'identifier son type .
bilan d'extension : bilan* qui
recherche l’étendue du cancer et la
présence ou non de métastases* dans
d'autres organes.
bilan préthérapeutique : bilan* qui
réunit tous les éléments nécessaires à
l’établissement d’un plan thérapeutique*. Au terme de ce bilan, le
médecin dispose de renseignements
qui lui permettent de proposer un traitement adapté à la situation.
biopsie : prélèvement* qui consiste à
enlever un petit morceau de tissu*
afin de l’analyser au microscope*.
Le médecin peut réaliser une biopsie
avec ou sans anesthésie* (locale ou
générale). Les techniques utilisées
dépendent de l’endroit où est placée
la tumeur* et du type de tissu à
analyser. Le fragment de tissu est
ensuite examiné par un médecin
pathologiste*.
bras : partie du membre supérieur qui
est compris entre l'épaule* et le
coude*.
C
cancer : cellules anormales
qui se multiplient de façon
incontrôlée. Elles finissent
par former une masse qu’on
appelle tumeur maligne.
cancérologue : médecin
spécialiste du cancer. Ce
peut être un chirurgien, un
radiothérapeute*, un chimiothérapeute*, etc. On parle
aussi d’oncologue*.
cartilage : tissu* qui recouvre
les extrémités des os longs et
qui permet le mouvement des
articulations*.
cartilage de croissance : cartilage* qui permet aux os de
grandir en longueur.
cathéter : tuyau souple et fin installé
dans une veine afin d’y injecter un
produit ou des médicaments, ou pour
effectuer une prise de sang. Un
cathéter diminue le risque d’abîmer
les veines et facilite les perfusions de
chimiothérapie*. Appelé également
cathé, port-à-cath® abrégé en PAC
ou chambre implantable*.
CECOS (Centre d’Etude et de
Conservation du Sperme humain) :
organisme où l’on peut déposer son
sperme avant un traitement qui
risque de rendre stérile.
cellule : élément visible au microscope* dont est constitué tout
Les mots et leur sens
bénin/bénigne : sans gravité. Une
tumeur bénigne n’est pas un cancer*.
53
Les mots et leur sens
organisme vivant. Plantes et animaux
sont composés de cellules très différentes qui se multiplient, meurent et
se renouvellent.
Des cellules identiques assemblées
entre elles forment un tissu*.
Des cellules cancéreuses sont des
cellules qui se sont modifiées et se multiplient de façon anormale. Voir cancer*.
chambre implantable : petit réservoir
placé sous la peau du thorax, relié à
un cathéter installé dans une veine.
On peut, grâce à une aiguille, injecter
un produit à travers la peau dans le
sang sans abîmer les veines du bras.
On parle aussi de site implantable,
de port-à-cath® abrégé en PAC.
cheville : articulation située entre le
bas de la jambe et le pied.
chimiosensible : se dit d’une tumeur*
cancéreuse qui réagit aux médicaments de chimiothérapie*, notamment
lorsque la taille de la tumeur diminue
sous l’effet d’une chimiothérapie.
chimiothérapeute : médecin spécialiste
des traitements par chimiothérapie*,
appelé aussi oncologue* médical.
chimiothérapie (chimio) : traitement
général* du cancer* à l’aide de
médicaments. Ces médicaments visent
à détruire les cellules* cancéreuses
ou à les empêcher de se multiplier.
Les médicaments de chimiothérapie
peuvent être administrés par piqûres,
perfusions ou parfois, sous forme de
comprimés.
54
chirurgie : traitement qui consiste à
opérer un patient.
chirurgie conservatrice : chirurgie qui
ne retire que la tumeur en conservant
l'organe sur lequel le cancer s'est
développé.
chirurgie plastique : chirurgie qui vise
à restaurer les formes normales d’un
organe ou d’une partie d’organe.
chirurgien : médecin spécialiste des
opérations chirurgicales. C’est lui qui
enlève la tumeur. Certains chirurgiens
sont spécialisés en cancérologie.
chromosome : élément du noyau de
la cellule* qui transmet les particularités héréditaires d’une personne par
l’intermédiaire des gènes*. Chaque
chromosome forme un bâtonnet qui
contient l’ADN* (acide désoxyribonucléique), support de l’information
génétique.
cicatrice : marque laissée sur la peau
ou sur un organe par une blessure ou
une intervention chirurgicale.
clavicule : os long sur l’avant de
l’épaule*.
cœur : organe situé entre les
poumons* qui reçoit le sang apporté
par les veines* et le renvoie dans les
artères*.
colonne vertébrale : tige osseuse
composée de vertèbres empilées les
une sur les autres et qui supporte l'ensemble du squelette humain.
consentement éclairé : accord qu’un
patient doit donner au médecin par
la signature d'un document écrit avant
toute intervention médicale, après
avoir été informé des complications*
et des risques éventuels que présente
l’intervention. Le consentement éclairé
est également recueilli lorsque le
patient participe à un essai thérapeutique*.
consultation d’oncogénétique : consultation au cours de laquelle on cherche
à déterminer s’il existe une probabilité qu’un patient présente des gènes*
responsables d’un cancer*. Si c’est
le cas, on propose un test génétique.
côte : os plat allongé qui fait
partie de la cage thoracique et qui
s'articule sur la colonne vertébrale et
le sternum*.
coude : articulation du bras et de
l'avant-bras.
crâne : ensemble des os de la tête.
crête iliaque : extrémité de l’os
iliaque*.
cubitus : un des deux os de l’avantbras (l’autre est le radius*).
cuisse : partie du membre inférieur
qui s'articule à la hanche et va
jusqu'au genou.
cure : traitement médical de
durée déterminée.
cytologie : technique
d'examen qui permet d’observer des cellules* au
microscope et de rechercher
des cellules anormales (des
cellules cancéreuses par
exemple). On parle aussi
d'examen cytopathopathologique*.
D
dépression : état mental qui se
caractérise par de la tristesse,
de la lassitude, du découragement, de la fatigue, de l'anxiété*
et des troubles du sommeil.
diagnostic : démarche qui identifie
la maladie à l'origine des signes*
ou des symptômes* ressentis ou
observés par le patient. Le diagnostic
permet de reconnaître la maladie
dont souffre le patient. Voir bilan*.
diaphragme : muscle très large qui
sépare la poitrine de l’abdomen*.
diaphyse : partie centrale des os
longs.
douleur : sensation pénible en un
point ou dans une région du corps.
Il existe différents types de douleur.
La douleur peut être physique ou
morale.
Les mots et leur sens
complication : apparition de
nouveaux problèmes au cours d’une
maladie, liés à la maladie elle-même
ou à ses traitements.
55
Les mots et leur sens
drain : tuyau souple et fin. Maintenu
à la base d’une plaie, il permet
l’écoulement des liquides biologiques
(sang, lymphe*, etc.).
E
échographie : technique d'examen
qui montre des images d'une partie
du corps ou de certains organes à
l’aide d’ultrasons*. Il s’agit d’un
examen d’imagerie*.
éducation thérapeutique : ensemble
d’actions proposées aux patients tout
au long d’une maladie. Ces actions
ont pour but d’aider les patients et
leurs proches à mieux comprendre la
maladie et ses traitements, de participer aux soins de façon plus active
et de favoriser un retour à une vie
normale. La notion d’éducation thérapeutique recouvre un large champ
qui va de l’aide psychologique et
sociale à l’information sur la maladie
et ses traitements, en passant par l’organisation et la façon dont les soins
se déroulent à l’hôpital.
effet secondaire : les traitements ont
pour but de soigner le cancer*. Parfois,
ils entraînent des conséquences
désagréables pour le patient qu’on
appelle des effets secondaires. Si les
effets secondaires sont fréquents, ils
n’apparaissent pas de façon obligatoire ni systématique. Ils dépendent des
traitements reçus, des doses administrées, du type de cancer* et de la façon
dont chacun réagit aux traitements.
56
Il existe deux types d’effets secondaires : les effets secondaires immédiats* et les effets secondaires
tardifs*.
effet secondaire immédiat : effet
secondaire à court terme (nausées,
perte de cheveux, etc.) Temporaire,
un effet secondaire disparaît généralement après la fin des traitements.
effet secondaire tardif : effet secondaire à long terme (cicatrice douloureuse, etc.). Un effet secondaire peut
persister longtemps après l’arrêt des
traitements, parfois jusqu’à la fin de
la vie. Il est alors appelé séquelle*.
électrothérapie : traitement de kinésithérapie qui utilise du courant électrique.
emboîture : structure sur laquelle se
fixent les éléments d’une prothèse*.
Une emboîture doit être confortable
pour recevoir le moignon*.
épaule : articulation entre le membre
supérieur et le tronc.
epiphyse : extrémité supérieure ou
inférieure des os longs.
épiphysiodèse : intervention chirurgicale qui consiste à freiner la croissance d’un os en bloquant le cartilage
de croissance*.
équipe médico chirurgicale : équipe
médicale constituée de médecins et
d’un ou plusieurs chirurgiens.
essai thérapeutique : étude qui vise
à tester et à évaluer de nouveaux
traitements afin de les comparer aux
traitements habituellement utilisés. Un
essai thérapeutique est réalisé uniquement si le nouveau traitement peut
apporter un avantage par rapport
aux traitements habituels (meilleures
chances de guérison, diminution des
effets secondaires, amélioration de
la qualité de vie). On parle aussi
d’étude clinique.
évolution : voir extension*.
examen anatomopathologique : voir
anatomopathologie*.
examen biologique : analyse de prélèvements*, réalisée par un laboratoire
d’analyses médicales.
examen clinique : examen pratiqué
par un médecin qui, après avoir posé
des questions en relation avec la
maladie, examine le patient (auscultation, palpation, etc.).
examen cytopathologique : technique
d'examen qui permet d’observer des
cellules* au microscope et
de rechercher des cellules
anormales (des cellules
cancéreuses par exemple).
On parle aussi de cytologie.
examen d’imagerie :
examen qui permet d’obtenir des images d’une
partie du corps ou des
organes*. Il existe différents
types d’examens d’imagerie :
radiographie*, échographie*, scanner*, IRM*,
scintigraphie*, etc. On
parle aussi d’examens radiologiques.
examen histopathologique :
examen qui analyse au microscope des fragments de tissus*
prélevés au niveau d’une
anomalie. Cet examen permet de
confirmer ou d'éliminer avec certitude le diagnostic* de cancer*.
On parle aussi d’histologie. Voir
anatomopathologie*.
examen microscopique : examen
au microscope* de cellules* ou
de tissus*.
examen radiologique : voir examen
d’imagerie*.
extension : stade d’évolution d’un
cancer*. Un cancer commence par
le développement d'une ou
plusieurs cellules* cancéreuses.
Ces cellules se multiplient et
forment une tumeur. Quand les
cellules cancéreuses restent dans
Les mots et leur sens
équipe pluridisciplinaire : équipe
médicale constituée de plusieurs
spécialistes. En cancérologie, il est
habituel que le dossier des patients
soit présenté à un groupe de médecins comportant au moins un anatomopathologiste*, un spécialiste
d’imagerie médicale (de radiologie*
et de médecine nucléaire*), un chirurgien*, un chimiothérapeute* et un
radiothérapeute*.
57
Les mots et leur sens
l’os, on parle d'évolution ou d'extension locale du cancer.
Plus les cellules se multiplient, plus
l’anomalie grossit. Elle peut alors laisser
échapper des cellules cancéreuses vers
d'autres endroits de l'organisme.
Lorsqu’on retrouve des cellules cancéreuses dans d’autres organes (poumon,
os, etc.) on parle d’extension métastatique. Voir métastases*.
F
facteur de risque : élément qui peut
favoriser le développement d'un
cancer* ou sa rechute*.
fémur : os de la cuisse*.
foie : organe situé en haut à droite dans
l’abdomen*. Il joue un rôle dans la
formation du sang et dans la digestion.
G
ganglion : petit renflement sur le trajet
des vaisseaux lymphatiques*.
Disposés dans certaines parties du
corps, les ganglions sont soit superficiels (dans le cou, l’aisselle*,
l’aine*), soit profonds (dans l’abdomen*, le thorax*). Les ganglions
jouent un rôle essentiel dans la protection du corps contre les infections*
ou les cellules* cancéreuses. Ils mesurent normalement moins d‘un centimètre de diamètre.
gène : segment d’ADN* (acide
58
désoxyribonucléique) qui, dans la
cellule*, contient des informations sur
l’identité d’un être vivant (plante,
animal, humain). Le gène est
responsable de la transmission des
caractères héréditaires.
genou : articulation entre la cuisse et
la jambe.
globule blanc : cellule* qui combat les
infections*. Les globules blancs se trouvent dans la lymphe* et dans le sang.
globule rouge : cellule qui se trouve
dans le sang et qui lui donne sa
couleur rouge. Les globules rouges
servent à transporter l’oxygène. On
parle aussi d’hématies.
grade : degré d’agressivité (de
malignité) d’une tumeur. L’examen des
cellules* au microscope permet d'établir le grade. Connaître le grade
permet d'adapter le traitement en relation avec les autres caractéristiques
de la tumeur.
gray : unité de dose de rayons.
Abrégé en Gy.
greffe : implantation sur une personne
d’un tissu* ou d’un organe* qui
provient soit de la personne elle-même
(autogreffe), soit d’une autre personne
(allogreffe).
greffe osseuse : opération chirurgicale qui consiste à remplacer un os
malade par un fragment d'os sain du
patient (autogreffe) ou d'une autre
personne (allogreffe).
H
J
hanche : articulation du fémur* avec
l’un des os du bassin (os iliaque).
jambe : partie du membre
inférieur située entre la
cheville et le genou. Les os
de la jambe sont le tibia* et
le péroné*.
histologie : technique d’examen qui
analyse au microscope* des fragments de tissus* prélevés au niveau
d’une anomalie. Cette technique
permet de confirmer ou d'éliminer
avec certitude le diagnostic* de
cancer*. On parle aussi d’examen
histopathologique*. Voir anatomo
pathologie*.
humérus : os du bras qui s’articule
en haut avec l’omoplate* et en bas
avec le coude*, le radius* et le
cubitus*.
I
infection : envahissement d’un
microbe dans l’organisme.
IRM (Imagerie par Résonance
Magnétique) : technique d’examen
qui montre des images d’une partie
du corps ou des organes. Comme un
scanner*, une IRM permet d’avoir
des images précises de plusieurs
régions du corps.
K
kinésithérapeute : voir
masseur-kinésithérapeute*.
kinésithérapie : traitement qui
utilise les mouvements à des
fins de rééducation*.
L
liquide biologique : liquide produit
par le corps humain (sang, salive,
larmes, lymphe*, urine...).
lobe : partie du poumon. Le poumon
droit possède trois lobes et le
poumon gauche deux lobes.
lymphatique : relatif à la lymphe*.
lymphe : liquide légèrement coloré
dans lequel baignent les cellules*.
La lymphe transporte et évacue les
déchets des cellules*. Comme le
sang, elle circule dans des vaisseaux, appelés vaisseaux lymphatiques*.
Les mots et leur sens
hématome : accumulation de sang
localisée dans un tissu*. Le sang
forme un bleu.
59
Les mots et leur sens
M
malin/maligne : se dit d’une tumeur
cancéreuse. Voir cancer*.
mandibule : os inférieur de la
mâchoire sur lequel les dents sont
implantées.
manipulateur : technicien qui travaille
dans un service de radiologie
(examen d’imagerie) ou de radiothérapie (traitement). Il est également
chargé du bon déroulement des
séances de radiothérapie.
marge de sécurité : zone que le chirurgien enlève autour de la tumeur. Cette
marge de sécurité permet de limiter
le risque de rechute*.
masseur-kinésithérapeute : professionnel de santé chargé de rééduquer
certaines parties du corps par des
mouvements.
médecine nucléaire : spécialité médicale qui réalise des examens à l’aide
de produits radioactifs. Les examens
de médecine nucléaire sont la scintigraphie* et la TEP*.
métaphyse : partie de l’os comprise
entre son milieu (diaphyse*) et son
extrémité (épiphyse*).
métastase : cellule* cancéreuse qui
provient d’un cancer* initial qui a
migré (on dit aussi qu’il s’est disséminé ou propagé) et qui s’est développée dans une autre partie du
corps. On parle aussi de maladie
60
métastatique ou de localisation secondaire du cancer. Voir extension*.
métastatique : qui a produit des
métastases*.
microbe : micro-organisme invisible
à l’œil nu susceptible de provoquer
des maladies (bacille, bactérie, virus).
microscope : instrument d’optique qui
sert à examiner les éléments qui ne
sont pas visibles à l’œil nu. Voir
examen microscopique*.
moignon : extrémité d’un membre
amputé.
mucite buccale : inflammation de la
bouche (aphtes). Une chimiothérapie*
peut provoquer une mucite buccale
temporaire, parfois douloureuse.
muscle : organe qui assure le mouvement en se contractant.
N
néoadjuvant : préopératoire. Se dit
d’un traitement complémentaire qui
précède un traitement principal.
nerf : cordon de cellules nerveuses
qui relie le cerveau aux différents
organes* et permet leur commande.
O
œdème : accumulation de liquide dans
les tissus qui provoque un gonflement.
oncogénétique : spécialité médicale
qui étudie les facteurs héréditaires
pouvant favoriser le développement
de certains cancers.
oncologue : cancérologue* plus particulièrement spécialisé dans les traitements
du
cancer
par
chimiothérapie* ou radiothérapie*.
option : on parle d’option thérapeutique lorsque, pour une même
situation, plusieurs traitements sont
possibles. Dans cette situation,
les essais thérapeutiques* n’ont pas
identifié un traitement qui présente
plus d’avantages que d’autres. Voir
standard*.
organe : partie du corps qui remplit
une fonction particulière (foie,
poumon, etc.).
orthopédiste : chirurgien* spécialiste
du squelette, des muscles* et des
tendons*.
orthoprothésiste : technicien qui
conçoit et fabrique un appareillage
destiné à remplacer un membre ou
une articulation absents : la prothèse.
Il est présent lorsque la prothèse est
mise en place et suit la façon dont le
patient s’adapte.
d’un os une vis ou une plaque
afin de consolider et de fortifier une greffe*.
P
PA C ( p o r t - à - c a t h ® ) :
cathéter* de type chambre
implantable*.
panaris : inflammation aiguë
d’un doigt ou d’un orteil.
paralysie : incapacité temporaire ou définitive à bouger le
corps ou une partie de celui-ci.
pathologiste : médecin spécialiste qui examine des cellules et
des tissus au microscope. On
parle aussi d’anatomopathologiste*.
pédiatre : médecin spécialiste qui
prend en charge les maladies de
l’enfant et de l’adolescent.
perfusion : injection goutte à goutte
de médicament liquide dans les
veines* (lors d’une chimiothérapie*
par exemple).
péroné : un des deux os de la jambe
(l’autre est le tibia*).
os iliaque : os du bassin*.
PET Scan : abréviation anglaise de
tomographie par émission de positons ou TEP*.
ostéosynthèse : intervention chirurgicale
qui consiste à fixer sur deux extrémités
pH : indice qui mesure l'acidité ou
l'alcalinité d'un liquide ou d’un
Les mots et leur sens
omoplate : os plat triangulaire situé
en haut du dos.
61
Les mots et leur sens
produit. Un liquide dont le pH est inférieur à 7 est acide ; un liquide dont
le pH est supérieur à 7 est basique ;
un liquide dont le pH est égal à 7 est
neutre.
phlébite : inflammation d’une veine,
pouvant provoquer son obturation par
un caillot de sang.
physicien : médecin spécialiste des
appareils de radiothérapie* ou de
radiologie*. Pour une radiothérapie,
le physicien choisit en concertation
avec le radiothérapeute* les modalités précises du traitement, notamment la durée et la bonne répartition
des doses prescrites.
physiothérapie : traitement qui utilise
des agents physiques naturels comme
l’eau, l’air, l’électricité, les ondes, le
froid, la chaleur, etc.
plan thérapeutique : ensemble de
différents traitements réalisés dans un
ordre bien défini. Par exemple, une
chimiothérapie* peut précéder une
chirurgie*.
plaquette : composant du sang
qui arrête les saignements et permet
la cicatrisation.
plâtre : bandes spéciales imprégnées
de plâtre posées sur un membre du
patient et qui durcissent en séchant.
Le membre est ainsi immobilisé.
plèvre : membrane constituée de deux
feuillets qui enveloppent les poumons.
62
polychimiothérapie : association
de plusieurs médicaments de chimiothérapie.
ponction : prélèvement de cellules*,
de tissu* ou de liquide à l’aide d’une
aiguille fine, dans une partie
du corps. En cas de prélèvement de
cellules, on parle de ponction cytologique ; en cas de prélèvement de
tissus, on parle de biopsie*.
port-à-cath® (PAC) : cathéter* de type
chambre implantable*.
poumon : organe de la respiration
divisé en lobes* et situé dans le
thorax* (poitrine). Il est entouré par
une membrane : la plèvre*.
prélèvement : échantillon de l’organisme (sang, tissu*, etc.) que l’on
prend afin de l’examiner au microscope*. Voir ponction* et biopsie*.
produit de contraste : substance dont
le trajet ou l’accumulation est visualisé lors d’un examen d’imagerie*.
pronostic : prévision que fait un
médecin après un diagnostic, sur la
durée, le déroulement et l’issue d’une
maladie.
prothèse : dispositif mis en place pour
remplacer une articulation ou une
partie du membre que l’on a enlevée.
Il existe des prothèses internes pour
remplacer l’articulation et des
prothèses externes pour remplacer un
membre.
psychiatre : médecin spécialisé dans
l’écoute du patient et des proches en
ce qui concerne leurs difficultés
psychologiques liées au cancer et à
ses conséquences.
psychologue : personne spécialisée
dans l’écoute du patient et des
proches en ce qui concerne leurs
difficultés psychologiques liées au
cancer et à ses conséquences.
R
radiographie : technique d'examen
qui permet d’obtenir des images
d'une partie du corps à l’aide de
rayons X*. Il s’agit d’un examen
d'imagerie médicale. Voir radiologie*.
Radiologie : spécialité médicale qui
utilise des rayons ou des ultrasons
pour obtenir des images d’une
partie du corps ou des organes (radiographie*, échographie*, scanner*,
IRM*).
radiologue : médecin qui réalise et
interprète des images de parties du
corps lors des examens de radiologie*.
radiophysicien : voir physicien*.
radiothérapeute : médecin
spécialiste du traitement des
cancers par radiothérapie.
On parle aussi d’oncologue
radiothérapeute.
radiothérapie : traitement
local* du cancer à l’aide
d’un appareil qui émet des
rayons. Ces rayons dirigés
vers la tumeur, vont la
détruire. Ce traitement se fait
dans un service spécialisé de
radiothérapie. On parle aussi
de rayons ou de séance de
rayons.
radius : un des deux os de l’avantbras (l’autre est le cubitus*).
rayons : voir radiothérapie*.
rayons X : rayons invisibles émis
par un tube ressemblant à une
grosse ampoule électrique. Ces
rayons vont être plus ou moins arrêtés
selon les différents composants du
corps humain. Les rayons qui auront
pu traverser sont détectés et permettent de réaliser des images de l’intérieur du corps. Les rayons X sont
également appelés photons X.
réadaptation : retour à la vie
normale dans toutes ses dimensions
(physique, psychologique, sexuelle,
professionnelle et sociale) après
une maladie.
Les mots et leur sens
protocole : description précise des
conditions et du déroulement d’une
étude ou d’un traitement. Un
protocole de chimiothérapie* a pour
but de spécifier les noms et les doses
de médicaments, le nombre de
cures*, etc.
63
Les mots et leur sens
rechute : apparition des signes* ou
des symptômes* signalant la présence
du cancer après une rémission*. Une
récidive peut survenir très tôt après les
traitements, mais aussi après une
longue période de guérison apparente.
récidive : voir rechute*
recommandation : lorsqu’il existe
plusieurs traitements possibles pour
traiter un cancer (des options*), une
recommandation les hiérarchise en
fonction des études les plus récentes.
rééducation : ensemble de soins qui
permettent de récupérer l’usage d’une
fonction ou d’un membre.
rein : organe qui fabrique l'urine.
rémission : diminution ou disparition
des signes* et des symptômes* d'une
maladie. Après un certain délai, la
rémission devient guérison.
rétinoblastome : tumeur maligne* de
l’œil chez l’enfant.
S
sacrum : os formé par la réunion des
cinq vertèbres inférieures de la
colonne vertébrale, articulé avec le
coccyx.
scanner : examen qui permet d’obtenir des images d’une partie du corps
à l’aide de rayons X*. Les images
sont reconstituées par un ordinateur,
ce qui permet une analyse précise.
64
scintigraphie osseuse : examen qui
montre des images du squelette osseux
et permet de contrôler la présence ou
l’absence d’anomalies (cancéreuses
ou non) au niveau des os.
séquelle : complication plus ou moins
tardive et durable d'une maladie. Les
séquelles peuvent être esthétiques
(cicatrice importante après une opération, par exemple) ou affecter le fonctionnement d’un organe. Voir effet
secondaire*.
signe : manifestation anormale
observée par le patient ou le médecin.
site implantable : petite boîte
(réservoir) placée sous la peau
(généralement sur le thorax) et reliée
à une veine par un petit tuyau
(cathéter*). On peut alors, grâce à
une aiguille spéciale, injecter un
produit à travers la peau dans le sang
sans abîmer les veines des bras. On
parle aussi de chambre implantable
ou de port-à-cath® (PAC*).
sperme : liquide blanchâtre émis lors
de l’éjaculation. Le sperme est constitué des spermatozoïdes et des sécrétions des différentes glandes*
génitales mâles.
stade d’évolution : voir extension*.
standard : examen ou traitement pour
lequel les résultats sont connus et qui
est considéré comme bénéfique. Un
traitement standard est proposé de
façon systématique dans une situation
donnée. Il peut arriver que le médecin
stérile : qui ne contient pas de
microbe*.
sternum : os plat situé en avant de la
cage thoracique.
suture : réunion à l’aide de fils
des parties divisées à la suite
d’un accident ou d’une intervention
chirurgicale.
symptôme : manifestation anormale
qui peut être ressentie d’une
façon différente d’un patient à l’autre
(sensation d'étouffement, brûlure,
gêne, douleur, etc.).
syndrome : ensemble de symptômes*
et de signes* qui sont réunis de façon
caractéristique.
T
TEP : voir tomographie par émission
de positons*
tendon : extrémité d'un muscle qui se
rattache à un os.
thermothérapie : traitement qui utilise
la chaleur.
thoracotomie : ouverture de la cage
thoracique.
thorax : partie supérieure du
tronc qui contient le cœur*
et les poumons*.
tibia : un des deux os de la
jambe (l’autre est le
péroné*).
tissu : ensemble de cellules*
qui ont une même fonction
(tissu musculaire, tissu osseux
par exemple).
tomographie par émission de
positons (TEP) : examen qui
permet d’obtenir de manière
précise des images en coupes
fines. L’image est visible en trois
dimensions sur un écran d’ordinateur.
traitement général : traitement qui
agit sur la tumeur et sur l’ensemble
du corps. La chimiothérapie* est
un traitement du cancer* par voie
générale.
traitement local / traitement loco
régional : traitement qui consiste à
agir directement sur la tumeur* de
l’os ou sur la région où était située la
tumeur. Le but de ce type de traitement est d’éliminer toutes les cellules*
cancéreuses dans la région de la
tumeur. La chirurgie* et la radiothérapie* sont des traitements locorégionaux du cancer*.
traitement standard : voir standard*.
Les mots et leur sens
ne puisse pas appliquer de traitement
standard du fait de facteurs particuliers liés au patient ou à sa maladie ;
le médecin propose alors un ou
plusieurs traitements mieux adaptés
à la situation. Voir option*.
65
Les mots et leur sens
tronc : partie principale du corps
humain sur laquelle sont fixés la tête
et les membres.
vaisseau sanguin : canal par lequel
circule le sang (artère*, veine* ou
petit vaisseau capillaire*).
tumeur : masse de cellules qui forment
une boule. Il existe des tumeurs
bénignes* et des tumeurs malignes*.
veine : vaisseau* qui ramène le sang
vers le cœur.
tumeur bénigne : tumeur qui n’est pas
un cancer. Il existe des tumeurs
bénignes de l’os.
tumeur maligne : tumeur cancéreuse.
Voir cancer*.
U
ultrason : vibration non audible par
l’oreille humaine utilisée lors de
certains examens d’imagerie* (échographie*).
V
vaisseau : conduit destiné à
transporter dans l’organisme le
sang ou la lymphe* (veine*, artère*,
vaisseau lymphatique*).
vaisseau capillaire :
sanguin* très fin.
vaisseau
vaisseau lymphatique : canal
par lequel circule la lymphe*. Les vaisseaux lymphatiques forment avec les
ganglions* le système lymphatique.
66
vertèbre : chacun des os courts qui
constitue la colonne vertébrale*.
voie générale : voir traitement
général*.
Informations pratiques
Les guides SOR SAVOIR PATIENT déjà parus :
■
■
■
■
■
Comprendre la mammographie (2003)
Comprendre l’échographie mammaire (2003)
Comprendre la biopsie échoguidée du sein (2003)
Comprendre la biopsie stéréotaxique du sein (2003)
Comprendre le repérage mammaire préopératoire (2003)
Comprendre le cancer du sein (mise à jour 2002)
Le risque familial de cancer du sein et/ou de l’ovaire
(2002)
Comprendre le cancer de l’ovaire (2002)
Comprendre le neuroblastome (2001)
Comprendre le neuroblastome localisé (2001)
Comprendre le neuroblastome disséminé (2001)
Comprendre le neuroblastome 4S (2001)
Informations pratiques
■
■
■
■
■
■
■
67
Informations pratiques
D’autres guides SOR SAVOIR PATIENT sont prévus :
■
■
■
■
■
■
■
■
■
■
■
■
■
■
■
■
Comprendre le cancer du poumon
En savoir plus sur le cancer du poumon
Comprendre la chimiothérapie
Comprendre la radiothérapie
Utilisation de la tomographie par émission de positons au FDG (TEP-FDG)
en cancérologie
Comprendre le cancer de la prostate
Information des proches
Comprendre le cancer du rectum
La prise en charge de la douleur
Comprendre les démarches sociales en lien avec un cancer
Comprendre le cancer du côlon
Comprendre le mélanome
Comprendre le scanner et l’Imagerie par Résonance Magnétique
Comprendre la scintigraphie osseuse
La prise en charge de la fatigue
Comprendre le gliome
La Fédération Nationale des Centres de Lutte Contre le Cancer (FNCLCC) est une institution
administrative. Elle n’est donc pas habilitée à recueillir les questions personnelles d’ordre médical
et n’est pas apte à y répondre. Pour des questions personnelles d’ordre médical, nous vous invitons à vous adresser à l’un des vingt Centres de Lutte Contre le Cancer ou appeler la cellule
d’information et de soutien aux malades et à leurs proches « Ecoute Cancer » de la Ligue Nationale
Contre le Cancer au 0 810 810 821. Pour des informations complémentaires, vous pouvez
consulter le site Internet de la FNCLCC ou celui de la Ligue.
68
Les SOR sont une œuvre collective créée par la Fédération Nationale
des Centres de Lutte Contre le Cancer [FNCLCC] et protégée par les
dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. La FNCLCC est
par conséquent titulaire du droit d'auteur sur cette œuvre, et est donc
notamment investie des droits patrimoniaux sur les SOR. La FNCLCC
peut seule décider de l'existence et des modalités de reproduction,
publication, traduction ou diffusion des SOR.
Les SOR sont un simple outil d'information et d'aide à la décision destiné
aux professionnels de la santé qui ne se substitue pas au jugement clinique
du praticien. Il en est fait usage sans préjudice de l'indépendance
professionnelle. A ce titre, la FNCLCC n'assume aucune responsabilité
propre en ce qui concerne les conséquences dommageables éventuelles
pouvant résulter de l'exploitation des données extraites du document,
d'une erreur ou d'une imprécision dans le contenu des documents.
Vous êtes autorisé(e) à utiliser des extraits des SOR pour votre usage
personnel non commercial, sous réserve de la citation de la source
originelle. Pour toute autre utilisation des SOR, et en particulier pour leur
republication ou leur redistribution, sous quelque forme et par quelque
moyen que ce soit, vous devez obtenir l'autorisation expresse et préalable
de la FNCLCC.
Les guides SOR SAVOIR PATIENT sont disponibles
sur les sites Internet de la FNCLCC
(http://www.fnclcc.fr)
et de la Ligue Nationale Contre le Cancer
(http://www.ligue-cancer.asso.fr).
Vous pouvez vous les procurer également dans
le Centre Régional de Lutte Contre le Cancer
le plus proche de chez vous ainsi qu’à la Ligue,
14 rue Corvisart 75013 PARIS.
AL
B
EC
ASSOCIATION
RÉGIONALE
LÉON BÉRARD
POUR LES ENFANTS
CANCÉREUX
HAPPY DOC - 382 932 470 RCS Nanterre - Imprimé en France
OÙ SE PROCURER LES GUIDES SOR SAVOIR PATIENT ?
Téléchargement