GESTION DU RISQUE EN MATIÈRE D’ENVIRONNEMENT (GRE) MANUEL DE PROCÉDURES Une initiative conjointe de : Gestion du risque de crédit Services juridiques Le 19 janvier 2006 GESTION DU RISQUE EN MATIÈRE D’ENVIRONNEMENT (GRE) MANUEL DE PROCÉDURES – ACEE / WEB Page I de I Le 19 janvier 2006 TABLE DES MATIÈRES 1.0 Page OBJECTIFS ..........................................................................................................................................................1 2.0 ÉVALUATION INTERNE GÉNÉRALE ..................................................................................................................1 3.0 DILIGENCE ENVIRONNEMENTALE RAISONNABLE ........................................................................................1 3.1 Revue des rapports et documents disponibles .........................................................................................1 3.2 Déclarations sur le formulaire Demande de financement (F4025)............................................................1 3.3 Déclarations du demandeur sur l’environnement (F4089) ........................................................................2 3.3.1 Quand exigeons-nous un formulaire F4089?.............................................................................2 3.4 Inspection du site ......................................................................................................................................2 3.4.1 Identification des risques environnementaux.............................................................................3 3.5 Occupants à risque potentiel.....................................................................................................................4 3.6 Sites voisins ..............................................................................................................................................4 3.7 Problèmes de contamination connus ........................................................................................................4 3.8 Respect des prescriptions juridiques et de la réglementation ...................................................................4 3.9 Garanties immobilières sur des prêts........................................................................................................4 3.10 Évaluation interne des effets du projet sur l’environnement......................................................................5 4.0 MÉTHODES D’ÉVALUATION EXTERNES DES RISQUES UTILISÉES PAR BDC ............................................5 4.1 Évaluation environnementale de site – Phase I .......................................................................................5 4.2 Évaluation environnementale de site – Phase II ....................................... …………………………………5 4.3 Audit de conformité ...................................................................................................................................5 4.4 Évaluation des bâtiments, installations, équipements et matières dangereuses ......................................5 5.0 PROCESSUS ........................................................................................................................................................5 5.1 Demande de financement .........................................................................................................................5 5.2 Déboursement de prêt .............................................................................................................................6 5.3 Administration de prêt ...............................................................................................................................6 6.0 L’ENREGISTREMENT DU RISQUE ENVIRONNEMENTAL ...............................................................................6 7.0 LETTRE D’OFFRE DE CRÉDIT ............................................................................................................................6 8.0 FINANCEMENT D’ENTREPRISES AUX PRISES AVEC DES PROBLÈMES ENVIRONNEMENTAUX CONFIRMÉS..................................................................................................................6 9.0 EXCEPTIONS ........................................................................................................................................................6 Liste des Annexes Annexe A – Définitions Annexe B – Partie I – Liste des secteurs d’activité industrielle et commerciale susceptibles de contaminer les sols et les eaux souterraines Partie II – Liste d’actifs et installations susceptibles de contaminer les sols et les eaux souterraines Partie III – Liste de projets susceptibles d’entraîner des effets importants et négatifs sur l’environnement Dans le présent document, le masculin est utilisé pour des raisons de simplicité et de clarté. GESTION DU RISQUE EN MATIÈRE D’ENVIRONNEMENT (GRE) MANUEL DE PROCÉDURES – ACEE / WEB Page 1 de 6 Le 19 janvier 2006 1.0 OBJECTIFS Ce manuel fournit les procédures nécessaires pour la mise en œuvre de la politique en matière d’environnement par la Gestion du risque de Crédit (la GRC) et les Services financiers. 2.0 ÉVALUATION INTERNE GÉNÉRALE L’évaluation interne générale (EIG) est faite par le personnel de BDC à partir des renseignements obtenus durant les étapes du processus de Demande de financement et, par la suite, dans le cadre de l’administration du compte. Les mesures et les documents énumérés ci-dessous aident BDC à déterminer s’il y a lieu d’examiner de plus près les préoccupations d’ordre environnemental: • Avoir des entrevues avec les propriétaires et les cadres supérieurs de l’entreprise, selon les besoins. • Effectuer la diligence raisonnable en matière d’environnement selon les tâches décrites au paragraphe 3.0 et ses alinéas. • Consulter, à l’annexe B, la liste des secteurs d’activité industrielle et commerciale et actifs susceptibles de contaminer les sols et les eaux souterraines si les pratiques environnementales sont nuisibles • Consulter la portée de la politique de BDC sur l’environnement. • Manuel complémentaire de procédures – Évaluation des effets environnementaux d’un projet. • Couverture médiatique dans l’internet ou autre moyen de diffusion. • Avoir des contacts avec les ministères de l’Environnement, des consultants en environnement et les organismes de réglementation pertinents, lorsque cela est possible. Notre évaluation interne générale porte sur la situation environnementale actuelle des actifs et des activités d’une entreprise et les effets environnementaux du projet. Le présent manuel s’intéresse principalement à la situation environnementale actuelle tandis que le Manuel complémentaire de procédures traite de l’évaluation des effets environnementaux d’un projet. 3.0 DILIGENCE ENVIRONNEMENTALE RAISONNABLE La diligence raisonnable en matière d’environnement constitue un aspect clé du processus de la Gestion du risque de crédit (GRC) comme le décrivent les paragraphes suivants : 3.1 Revue des rapports et documents disponibles Avant de demander une nouvelle évaluation environnementale externe, il est important de passer en revue les renseignements présentés par le demandeur ou issus d’autres sources (p. ex. les plans d’affaires et études d’impacts, les évaluations de la propriété, les rapports de Phase I ou de Phase II existants, les audits de conformité, les plans d’arpentage, etc.) dans le but de déceler d’éventuels problèmes. Un examen de la correspondance sur les questions environnementales entre l’emprunteur et tout organisme gouvernemental responsable de l’environnement s’impose, si cette correspondance est disponible. On doit procéder à un examen de tous les renseignements disponibles avant de demander de nouveaux rapports environnementaux auprès de consultants externes. 3.2 Déclarations sur le formulaire Demande de financement (F4025) Les exigences de la politique de BDC en matière d’environnement sont mises en évidence dans le formulaire Demande de financement (F4025). Le demandeur et les autres signataires exigés, doivent déclarer dans ce formulaire : si l’entreprise et/ou les établissements apparentés exercent ses (leurs) activités conformément à toute la législation et réglementation environnementales; si le projet ou les activités envisagées respectent toutes les lois environnementales; si les actifs de l’entreprise ont été utilisés en violation des lois environnementales; si l’entreprise fait l’objet de poursuites ou si elle a reçu un ou des avis concernant une violation alléguée des lois environnementales en vigueur; si une garantie d’indemnisation a été accordée aux anciens propriétaires des actifs du demandeur relativement à l’observation et/ou à la violation des lois en matière d’environnement. GESTION DU RISQUE EN MATIÈRE D’ENVIRONNEMENT (GRE) MANUEL DE PROCÉDURES – ACEE / WEB Page 2 de 6 Le 19 janvier 2006 3.3 Déclarations du demandeur sur l’environnement (F4089) Le formulaire F4089 contient dans la partie I les déclarations du demandeur concernant l’emplacement et l’historique du site, sa gestion des risques liés à l’environnement, ses actifs, ses activités et événements déterminants susceptibles de justifier une évaluation supplémentaire par un consultant en environnement. La partie II de ce formulaire contient ses déclarations sur les effets du projet et des ses activités proposées sur l’environnement. Le personnel de BDC doit passer en revue les déclarations du demandeur dans le formulaire F4089, lorsque ce dernier est exigé, afin de déterminer si des études supplémentaires (une Phase I avec ou sans audit de conformité et / ou une Phase II) préparées par un consultant mandaté par BDC sont nécessaires. 3.3.1 Quand exigeons-t-on un formulaire F4089? Sauf dans les cas d’exception décrits ci-dessous, le demandeur est au moins tenu de remplir le formulaire F4089 pour chacun des emplacements ou projets qui entrent dans le cadre de la politique environnementale de BDC. Le formulaire F4089 n’est pas exigé dans les cas suivants : a) Des demandeurs qui exercent ou exerceront leurs activités dans des locaux loués (p. ex. un immeuble de bureaux, un centre d’achat) dont les activités, les processus, les projets ou les actifs ne posent manifestement aucun risque pour l’environnement. b) Des situations où BDC a demandé et obtenu un rapport de Phase I satisfaisant avec ou sans audit de conformité et/ou un rapport de Phase II de date récente (2 ans ou moins), préparé par un consultant en environnement mandaté par BDC, ou des situations où BDC a accepté un (des) rapport(s) préparé(s) par un consultant non mandaté par BDC, lorsque le projet financé par BDC se retrouve parmi les projets énumérés au paragraphe 2.1 du Manuel complémentaire de procédures – Évaluation des effets environnementaux d’un projet. (Nota : Lorsque le projet se trouve parmi les projets au paragraphe 3.1 de ce manuel, le demandeur devra remplir la partie III du formulaire F4089.) c) Des situations où BDC possède un examen préalable externe récent (2 ans ou moins) et toujours pertinent au projet à l'étude ainsi que les évaluations environnementales de site mentionnées sous b) au préalable. Se référer au Manuel complémentaire de procédures – Évaluation des effets environnementaux d’un projet. 3.4 Inspection du site L’inspection du site, effectuée au cours du processus de demande de prêt et du processus d’administration du prêt, constitue un élément fondamental de l'évaluation du risque et fait partie intégrante de la diligence raisonnable de BDC en matière d'environnement. L’inspection du site par BDC est obligatoire même si elle détient une Phase I ou autre type de rapport environnemental. L’inspection du site permet au personnel de BDC de recueillir à la source des renseignements sur les activités qu'exerce l'entreprise, les risques environnementaux potentiels liés au projet ainsi que toute mesure d’atténuation y compris ceux attribués à un accident ou une défaillance, la relation entre les dirigeants et les employés ainsi que le rapport entre les dirigeants et la principale activité, l'utilisation d'un système d’information de gestion et, enfin, l'administration interne et les mesures prises pour faciliter le bon fonctionnement de l'entreprise. Cette visite aide également le personnel de BDC à prendre une décision judicieuse en ce qui concerne la valeur de réalisation des actifs donnés en garantie après inspection pour en déterminer l’état général. La personne de BDC qui a effectué l’inspection du site doit remplir et signer un formulaire intitulé Rapport d’inspection du site – Confirmation de la diligence raisonnable. Les préoccupations en matière environnementales doivent être consignées dans ce rapport et le rapport d’analyse de crédit. La GRC peut accepter exceptionnellement une inspection du site réalisée par un consultant externe ou autre professionnel mandaté par BDC lorsque l’entreprise ou ses actifs sont situés hors du pays ou dans le grand nord (Territoires du nord-ouest). GESTION DU RISQUE EN MATIÈRE D’ENVIRONNEMENT (GRE) MANUEL DE PROCÉDURES – ACEE / WEB Page 3 de 6 Le 19 janvier 2006 3.4.1 Identification des risques environnementaux Si la personne qui accueille le représentant de BDC n’est pas celle qui a rempli le formulaire F4089, il faut d'abord revoir avec elle les principales activités et projets de l'entreprise. Lorsque le représentant de BDC les a bien comprises, il détermine les secteurs importants à visiter. Selon la superficie de la propriété et la nature des activités et du projet, il lui faudra peut-être établir un échantillonnage représentatif des diverses activités. En général, l'inspection comprend les aires de chargement, de déchargement et d'entreposage, les installations de production, les zones utilitaires (systèmes de chauffage et d'électricité, plomberie), le centre de traitement et d'élimination des déchets et le terrain (avec marche le long du périmètre du site). Un plan du site et des photographies aériennes (récentes et anciennes) seraient utiles. Enfin, une inspection des propriétés contiguës se révélerait également pertinente si leurs activités présentent un risque élevé ou constituent une source d'inquiétude environnementale ou pour considérer les effets cumulatifs d’un projet. Signes de pollution de l'eau (quelques exemples) : • station d'épuration des eaux usées sur le site • bassins ou étangs dont l'eau présente des reflets colorés • oléoducs, drains ou égouts • effluents de couleur ou d'apparence douteuse Signes de déversement de substances chimiques : • taches visibles sur le sol ou sol décoloré • végétation morte ou en train de mourir Matériel et fournitures (quelques exemples) : • barils ou récipients de stockage • sites d'enfouissement, décharges ou parcs à ferrailles • amas, monticules, dépressions ou affaissements inhabituels • réservoirs de stockage souterrains ou hors sol • oléoducs ou puits obturés • puits, fosses ou bassins • incinérateurs • mousse isolante d'urée formaldéhyde • transformateurs • matériel hydraulique Matières dangereuses : • acides • acrylonitrile • arsenic • amiante • benzène • cadmium • produits chimiques • chrome • produits en asphalte • dioxines, furane • détergents • oxyde d'éthylène • • • • • • • • • • • • explosifs engrais fongicides isocyanates plomb lubrifiants déchets médicaux mercure nickel peinture pesticides produits pétroliers • • • • • • • • • • • produits pour la photographie biphényles polychlorés (BPC) agents de préservation matières radioactives résines silice styrène savons solvants chlorure de vinyle huiles usées Signes d’émissions atmosphériques : • odeurs chimiques particulières • émanations visibles de fumée ou de vapeurs • émissions inodores ou incolores (p. ex. monoxyde de carbone, radon) GESTION DU RISQUE EN MATIÈRE D’ENVIRONNEMENT (GRE) MANUEL DE PROCÉDURES – ACEE / WEB Page 4 de 6 Le 19 janvier 2006 Vérifier si l’entreprise est située à l’intérieur ou près d’une zone vulnérable, telle que : • parcs fédéraux ou provinciaux ou zones sauvegardées • lacs, rivières ou ruisseaux (à moins de 30 mètres) • montagnes ou escarpements • ports • habitats d’espèces en danger de disparition (animal, plante ou autre organisme vivant) ou des espèces migratrices • zones particulières d’eau souterraine • puits • prise d’eau privée ou municipale • zones humides (marais, marécage, tourbière) • terre réservée à l’usage et au profit des Autochtones(réserves) • une construction, un emplacement ou autre chose d’importance en matière historique, archéologique, paléontologique ou architecturale 3.5 Occupants à risque potentiel Il est impératif de connaître les activités antérieures et actuelles du site. En effet, de lourdes responsabilités pour atteinte à l’environnement sont souvent attribuées relativement aux activités ou événements antérieurs autant qu’actuels du site ainsi qu’aux effets du projet. Une inconnue en matière d’environnement existe lorsqu’on ne peut pas obtenir de rapport de succession de titres et si le propriétaire actuel ne peut pas retracer les activités antérieures jusqu’à l’époque où le site n’était pas en exploitation. Il existe un risque manifeste lorsque l’on sait que des activités antérieures présentant des risques potentiels ont été exercées sur le site (surtout si elles ont duré de nombreuses années) et qu’il n’existe pas de rapport technique récent et satisfaisant pour certifier qu’il n’y a aucun problème d’atteinte à l’environnement. 3.6 Sites voisins La nature des activités (antérieures et actuelles) menées sur les sites voisins risque d’influer directement sur l’environnement du site car les contaminants/polluants contenus dans le sol et les eaux souterraines peuvent contaminer le site de l’emprunteur. Ces substances peuvent, par exemple, se mélanger aux eaux pluviales si elles ne sont pas retenues de façon adéquate, et par ruissellement passer sur le terrain de l’emprunteur. Les répercussions s’aggravent si les activités en question touchent des industries à haut risque pour l’environnement telles que les industries pétrochimique, chimique et automobile, celles qui sont reliées au traitement et à la conservation du bois, à la fabrication de peinture, à la production d’électricité et les sites d’enfouissement/ décharges de déchets. Concurremment, les effets environnementaux du projet sur les sites voisins sont considérés. 3.7 Problèmes de contamination connus Pour les sites où un problème de contamination est connu, celui-ci doit faire l’objet d’une investigation détaillée. L’évaluation du risque associé à ces sites doit être réalisée pour chaque site. Il est important de déterminer si le problème de contamination a été résolu (confirmé par des consultants externes en environnement), si la cause fondamentale du problème a été réglée et si l’entreprise risque d’être tenue responsable. 3.8 Respect des prescriptions juridiques et de la réglementation Les ordonnances de contrôle, les ordres de suspension d’activités, les refus de se conformer, les amendes, les poursuites et autres mesures prouvent hors de tout doute l’existence de problèmes environnementaux. Il est important de connaître la nature, l’étendue et la source de ces problèmes. Si aucune solution n’a été apportée au problème, si la responsabilité pour atteinte à l’environnement existe encore ou si le problème risque fort de se répéter, cela pourra avoir des conséquences pour le client et BDC. 3.9 Garanties immobilières sur des prêts Lorsqu’un immeuble constitue une garantie de prêt, BDC exige généralement selon ses procédures d’EIG une évaluation environnementale externe satisfaisante pour confirmer les conditions environnementales de la propriété donnée en garantie. GESTION DU RISQUE EN MATIÈRE D’ENVIRONNEMENT (GRE) MANUEL DE PROCÉDURES – ACEE / WEB Page 5 de 6 Le 19 janvier 2006 3.10 4.0 5.0 Évaluation interne sur les effets environnementaux du projet La diligence raisonnable en matière de gestion du risque environnemental de BDC porte également sur les effets potentiels du projet sur l’environnement. Se reporter au Manuel complémentaire de procédures – Évaluation des effets environnementaux d'un projet. MÉTHODES D’ÉVALUATION EXTERNE DES RISQUES UTILISÉES PAR BDC BDC préconise l’utilisation des méthodes éprouvées de l’industrie décrites dans les paragraphes suivants pour déterminer les risques en matière d’environnement et exercer une surveillance pendant une période donnée. 4.1 Évaluation environnementale de site – Phase I L’évaluation environnementale de site – Phase I (connue sous l’appellation « une Phase I ») signifie une étude sur les pratiques environnementales et les problèmes potentiels d’atteinte à l’environnement qui exigent des analyses et des mesures correctives additionnelles. La méthode d’évaluation doit être conforme à la norme Z768-01 de l’ACNOR (Association canadienne de normalisation) ainsi qu’à toutes les modifications qui pourraient y être apportées ou à tout document de remplacement. 4.2 Évaluation environnementale de site – Phase II L’évaluation environnementale de site – Phase II (aussi appelée « une Phase II ») signifie une étude qui détermine si le sol, l’eau (de surface et souterraine) ou les sédiments qui se trouvent sur le site sont contaminés et si le site contient des déchets solides ou dangereux. BDC se sert de l’étude de caractérisation du site pour évaluer plus à fond les risques et l’impact environnemental. La méthode d’évaluation doit être conforme à la norme Z769-00 de l’ACNOR (y compris toute modification ou exigence actuellement en vigueur). 4.3 Audit de conformité L’audit de conformité désigne un audit effectué par un consultant externe en environnement dans le but de documenter, d’obtenir et d’évaluer tous les renseignements, dossiers ou états vérifiables, d’obtenir et de déterminer si les activités, les projets, les événements ou les conditions actuels ou projetés sont conformes aux lois et aux règlements en matière d’environnement. Cet audit est différent de celui qui est effectué lors de la production du rapport de Phase I. Cet audit peut être effectué seul ou concurremment à une Phase I. 4.4 Évaluation des bâtiments, installations, équipements et matières dangereuses Une évaluation quantitative des matières dangereuses (solides ou liquides) trouvées sur les lieux (acides, amiante pour l’isolation des immeubles construits avant 1970, urée formaldéhyde, BPC, plomb et autres substances réglementées, par exemple) détermine si leur présence et leur traitement sont conformes aux normes environnementales applicables. Les matières dangereuses pourraient se trouver sur le terrain ou à l’intérieur du bâtiment et de certains équipements et machines dont la tuyauterie auxiliaire et les réservoirs de stockage. Le consultant doit analyser, classer et répertorier les matières dangereuses et en estimer le coût d’enlèvement si la législation ou la réglementation le prescrivent. PROCESSUS 5.1 Demande de financement L’évaluation des risques d’atteinte à l’environnement et l’évaluation des effets potentiels du projet sur l’environnement doivent être entreprises dès les premiers contacts avec un client éventuel. La présence d’irrégularités sur le plan environnemental aura une incidence marquée sur les modalités et conditions du prêt, voire sur la possibilité d’obtenir une aide financière. Le niveau d’approbation de la demande fournit la confirmation finale du respect des méthodes environnementales dans le cadre du processus de demande de financement. Les préoccupations environnementales qui n’ont pas été envisagées aux étapes initiales de la relation avec le demandeur peuvent être abordées à l’étape finale du processus. GESTION DU RISQUE EN MATIÈRE D’ENVIRONNEMENT (GRE) MANUEL DE PROCÉDURES – ACEE / WEB Page 6 de 6 Le 19 janvier 2006 5.2 Déboursement de prêt L’étape finale de la diligence raisonnable relative à un nouveau prêt est effectuée durant le processus de déboursement des prêts. BDC pourrait retenir le déboursement ou annuler le prêt si l’emprunteur ne peut satisfaire à certaines conditions préalables au déboursement du prêt : • Soumission de rapports externes couvrant les activités et les sites actuels et jugés satisfaisants par BDC; ou • Soumission de rapports externes couvrant les effets environnementaux du projet y compris ceux attribués à une défaillance ou un accident et les mesures pour prévenir. Ces rapports et plans doivent être à l’entière satisfaction de BDC. 5.3 Administration du prêt BDC doit s’assurer que l’emprunteur respecte toutes les conditions énoncées dans la lettre d’offre de crédit, dont celles qui se rapportent expressément à l’environnement. Les documents juridiques de BDC signés par l’emprunteur confèrent à celle-ci les pouvoirs nécessaires pour obtenir des sources externes appropriées les renseignements exigés pour vérifier si l’emprunteur respecte les conditions relatives à l’environnement. Tout nonrespect des conditions de prêt peut être considéré comme un manquement et pourrait entraîner une réduction de l’aide financière accordée et, dans certains cas, le rappel du prêt. BDC a pour politique d’exercer une surveillance en matière de risque environnemental à l’égard des clients. Après le déboursement, il peut arriver que l’emprunteur modifie la nature de ses activités ou que l’état des propriétés voisines se détériore, ce qui aurait pour effet d’accroître le risque lié à l’environnement pour l’emprunteur aussi bien que pour BDC. BDC pourrait obtenir, le cas échéant, un Audit de conformité à titre de vérification. 6.0 L’ENREGISTREMENT DU RISQUE ENVIRONNEMENTAL BDC saisit dans ses bases de données centrales le statut du risque pour l’environnement que pose un emprunteur (y compris toute autre entité étroitement liée) au moment où un nouveau prêt est autorisé, et effectue sa mise à jour par la suite, jusqu’à ce que toutes les avances aient été entièrement remboursées. Le risque en matière d’environnement s’étend aux activités, aux processus et aux biens immeubles. La Banque divise les risques en matière d’environnement en trois grands groupes, à savoir « Aucun risque », « Risque potentiel » et « Risque confirmé ». Se reporter au Manuel complémentaire de procédures – Évaluation des effets environnementaux d’un projet pour la saisie de ces données. 7.0 LETTRE D’OFFRE DE CRÉDIT La lettre d’offre de crédit de BDC renferme des observations et des garanties données par l’emprunteur concernant l’exploitation et les projets actuels et à venir de l’entreprise et l’environnement. Elle contient également une entente en vertu de laquelle l’emprunteur convient de payer les honoraires de tout évaluateur ou de tout enquêteur engagé par BDC pour mener une inspection, une enquête ou une vérification environnementale des actifs donnés en garantie pendant la durée du prêt ou en cas de liquidation, de même que les frais de remise en état, d’excavation et d’enlèvement ou de réparation nécessaires à la protection, à la préservation ou à la décontamination des actifs donnés en garantie, y compris toute amende ou pénalité dont BDC serait passible en vertu d’une loi, d’une ordonnance ou d’une directive émanant d’une autorité compétente. 8.0 FINANCEMENT D’ENTREPRISES AUX PRISES AVEC DES PROBLÈMES ENVIRONNEMENTAUX CONFIRMÉS En principe, BDC n’accorde pas d’aide financière aux emprunteurs éventuels ou une aide financière supplémentaire aux emprunteurs existants qui ont des problèmes environnementaux confirmés ou qui réaliseront un projet qui aura probablement des effets environnementaux négatifs importants ou créera des préoccupations qui ne pourront être atténuées à l’entière satisfaction de BDC. 9.0 EXCEPTIONS Les exceptions doivent être soumises au premier vice-président, Gestion du risque de crédit. GESTION DU RISQUE EN MATIÈRE D’ENVIRONNEMENT (GRE) MANUEL DE PROCÉDURES – ACEE / WEB Page 1 de 1 Le 19 janvier 2006 Annexe A – Définitions Les définitions suivantes apportent des renseignements généraux au lecteur qui consulte les politiques et procédures de BDC en matière de gestion du risque en matière d’environnement. Se référer au Manuel complémentaire de procédures - Évaluation des effets environnementaux d’un projet pour avoir d’autres définitions. « Demandeur » signifie toutes les entités qui tombent sous la portée de la politique de BDC sur l’environnement. « Entreprises étroitement liées » désigne toutes les entreprises qui font partie d’un groupe économique et qui sont étroitement liées les unes aux autres par le titre de propriété, par leurs activités, par leurs obligations légales ou par l’actif donné en garantie. « Contamination » décrit le sol, les eaux souterraines, les eaux de surface, l’air, les déchets ou les sédiments qui contiennent des contaminants dont la quantité, la concentration ou le niveau dépasse les « Critères canadiens de qualité environnementale pour les lieux contaminés » publiés en septembre 1991 par le Conseil canadien des ministres de l’Environnement dans le rapport CCME EPC-CS34 (ou dans les versions révisées ultérieures), ou les normes / critères environnementaux, provinciaux, territoriaux et municipaux si ceux-ci sont plus restrictifs. Par « contaminant », on entend toute substance chimique dont la concentration dépasse celle que l’on retrouve dans l’environnement à l’état naturel et qui : • compromet la qualité du milieu naturel; • fait du tort ou cause des dommages aux biens, à la flore ou à la faune; • nuit aux humains ou les incommode; • rend les biens, la flore ou la faune impropres à l’utilisation humaine; • occasionne la perte de jouissance d’un bien ou la perte de son utilisation normale; • interfère avec les activités normales de l’entreprise et/ou amène d’autres effets négatifs. « Environnement » désigne la terre, l’eau, l’air, y compris toutes les couches de l’atmosphère, la matière organique et inorganique, les organismes vivants et les systèmes naturels en interaction. « Législation et règlementation environnementales » désigne les lois codes, ordonnances, règles, règlements, permis, approbations, licences, décisions, arrêtés, brefs, décrets ou injonctions d’instance fédérale, provinciale ou municipale ou toute autre autorisation, ainsi que les exigences relatives à l’enregistrement des réservoirs de stockage souterrains, aux émissions, aux rejets ou aux émanations réelles ou potentielles de polluants, de contaminants ou de matières ou déchets dangereux ou toxiques dans l’air, les eaux de surface ou souterraines, les installations publiques de traitement des eaux, les fosses septiques ou le sol, ou les exigences relatives à la pollution ou à la protection de la santé ou de l’environnement. « Matières dangereuses » désigne toute substance, matière ou déchet faisant l’objet d’une réglementation par le gouvernement fédéral, les provinces, les territoires, les municipalités ou toute autorité quasi-gouvernementale, et comprenant, sans s’y limiter : a) toute substance, matière ou déchet défini, traité ou reconnu comme un « déchet dangereux », un « déchet extrêmement dangereux », un « déchet potentiellement dangereux », une « substance dangereuse », une « matière dangereuse », une « substance toxique » ou désigné par des termes similaires définis ou employés dans toute loi relative à l’environnement ; b) tout produit dérivé du pétrole, l’amiante, le biphényle polychloré (BPC) et les matières radioactives ou explosives inflammables ; c) toute autre substance ou matière qui est actuellement, ou sera ultérieurement, considérée comme dangereuse ou toxique en vertu de toute loi relative à l’environnement. « Problème environnemental » est défini comme, soit une non-conformité à une loi, règlement, etc., soit un sol et/ou une eau souterraine contenant un ou plusieurs polluants (contaminants) en concentration supérieure aux critères/normes applicables pour l’utilisation actuelle et prévue du terrain. GESTION DU RISQUE EN MATIÈRE D’ENVIRONNEMENT (GRE) MANUEL DE PROCÉDURES – ACEE / WEB Page 1 de 4 Le 19 janvier 2006 Annexe B Partie I – Liste des secteurs d’activité industrielle et commerciale susceptibles de contaminer les sols et les eaux souterraines Les produits et activités envisagés par les entreprises dans les secteurs suivants peuvent entraîner des effets environnementaux négatifs importants. Les activités susceptibles de contaminer les sols et les eaux souterraines vont au-delà de la production de sous-produits résiduels et peuvent comprendre l’utilisation, le stockage et la manutention de matières premières. Autres services publics Production et distribution d’électricité (postes de transformation seulement) Autres services publics (exploitation de dépotoirs, incinérateurs et dépôts de neige usée) Commerces de détail de véhicules automobiles, pièces et accessoires, produits pétroliers Stations-service et garages Ateliers de réparation de véhicules et équipements lourds Commerce de détail de produits pétroliers Commerces de gros de produits divers Récupération et démontage d’automobiles Commerce de gros de ferraille et vieux métaux Commerce de gros de rebuts et de matériaux de récupération Commerce de gros de produits chimiques (d’usage agricole) et autres fournitures agricoles Commerce de gros de produits chimiques d’usage ménager et industriel Commerce de gros et de distribution de produits pétroliers Cuirs et produits connexes Tanneries Extraction de pétrole et de gaz naturel Industries chimiques Produits chimiques inorganiques d’usage industriel Produits chimiques organiques d’usage industriel Autres industries de produits chimiques d’usage agricole Matières plastiques et résines synthétiques Peintures et vernis Encres d’imprimerie Adhésifs Explosifs et munitions Autres produits chimiques Industries de première transformation des métaux Ferro-alliages Fonderies d’acier Autres industries sidérurgiques Tubes et tuyaux en acier Fonderies de fer Production d’aluminium de première fusion Fonte et affinage de métaux non ferreux Laminage d’aluminium Moulage et extrusion de l’aluminium Laminage, moulage et extrusion du cuivre et de ses alliages Autres industries de laminage, de moulage et d’extrusion de métaux non ferreux GESTION DU RISQUE EN MATIÈRE D’ENVIRONNEMENT (GRE) MANUEL DE PROCÉDURES – ACEE / WEB Page 2 de 4 Le 19 janvier 2006 Annexe B (suite) Industries des produits électriques et électroniques (fabrication) Transformateurs électriques Matériel électrique de commutation et de protection Autres matériels électriques d’usage industriel Fils et câbles électriques Accumulateurs Industries des produits du pétrole et du charbon Produits pétroliers raffinés (sauf huiles et graisses) Huiles de graissage et graisses lubrifiantes Autres industries du pétrole et du charbon (sauf les fabricants de béton bitumineux) Industries des produits en caoutchouc Pneus et chambres à air Boyaux et courroies en caoutchouc Autres industries de produits en caoutchouc Industries des produits en matière plastique Produits en matière plastique en mousse et soufflée Tuyaux et raccords de tuyauterie en matière plastique Pellicules et feuilles de matière plastique Produits en matière plastique stratifiée sous pression ou renforcée Produits d’architecture en matière plastique Contenants en matière plastique (sauf en mousse) Sacs en matière plastique Autres industries de produits en matière plastique Industries des produits métalliques (fabrication) (à l’exception de la machinerie et du matériel de transport) Produits en tôle forte Portes et fenêtres en métal Autres produits métalliques d’ornement et d’architecture Revêtement sur commande de produits en métal Contenants et fermetures en métal Fils et câbles métalliques Autres produits en fil métallique (électrodes de soudage) Ateliers d’usinage Soupapes en métal Autres produits en métal Industries des produits textiles Feutre et traitement des fibres naturelles Tapis, carpettes et moquettes Teinture et finissage GESTION DU RISQUE EN MATIÈRE D’ENVIRONNEMENT (GRE) MANUEL DE PROCÉDURES – ACEE / WEB Page 3 de 4 Le 19 janvier 2006 Annexe B (suite) Industries du bois Produits de scieries et d’ateliers de rabotage Contreplaqué de feuillus et de résineux Préservation du bois Panneaux agglomérés Industries du matériel de transport (fabrication) Aéronefs et pièces d’aéronefs Véhicules automobiles Matériel ferroviaire roulant Construction et réparation de navires Industries minières Mines d’or Mines de cuivre Mines de zinc Mines de fer Autres métaux Mines d’amiante Papier et produits connexes Pâtes et papiers Papier journal Carton Panneaux et papiers de construction Autres industries du papier Papier à couverture asphaltée Transport (par air, par eau et sur rails de voyageurs et de marchandises). Sont exclus le camionnage, les transports en commun et les taxis Exploitation et entretien d’aéroports Entretien des aéronefs Services relatifs aux transports ferroviaires (gares, terminus, nettoyage des wagons) Manutention de cargaison dans les ports Autres services relatifs au transport par eau (marinas, écluses, phares, quais) Transport par pipeline de pétrole et d’autres produits (sauf le gaz naturel) GESTION DU RISQUE EN MATIÈRE D’ENVIRONNEMENT (GRE) MANUEL DE PROCÉDURES – ACEE / WEB Page 4 de 4 Le 19 janvier 2006 Annexe B (suite) Partie II – Liste d’actifs et installations susceptibles de contaminer les sols et les eaux souterraines Une entreprise qui n’est pas comprises dans la liste de la partie I de la présente annexe peut néanmoins posséder des actifs susceptibles de contaminer les sols et les eaux souterraines. Les projets et activités envisagés comportant les installations suivantes peuvent entraîner des effets environnementaux négatifs importants. La liste ces actifs, sans s’y limiter, comprend : • Les réservoirs de stockage souterrains (RSS) contenant des produits pétroliers (p. ex. carburant, huile à chauffage et huiles usées) et chimiques y compris la tuyauterie et le système de pompage • Les réservoirs de stockage hors sol (RHS) contenant des produits pétroliers et chimiques y compris la tuyauterie et le système de pompage. Sont exclus les petits réservoirs d’huile à chauffage, d’huiles usées et de carburant pour les équipements d’urgence (p. ex. génératrice). • Les propriétaires d’unités en copropriété à vocation commerciale ou industrielle si le terrain sur lequel l’immeuble en copropriété a été érigé était occupé auparavant par un locataire exerçant des activités à risque potentiel élevé. • Les installations électriques dans lesquelles on retrouve des BPC. • Les systèmes d’évacuation des eaux usées (p. ex. fosses septiques et champs de percolation) Partie III – Liste de projets susceptibles de causer des effets importants et négatifs sur l’environnement Les projets suivants risquent d’entraîner des effets environnementaux importants et négatifs et de susciter les préoccupations du grand public : • • • • • • • • • • Projets qui doivent être entrepris dans ou aux abords de parcs nationaux et de zones protégées (réserve pour création de parc, canal ou lieu historique, réserve d’espèces sauvages, refuge d’oiseaux) Projets nécessitant des stations génératrices d’électricité (à combustibles fossiles et hydro-électrique) et des lignes de transmission Les installations hydrauliques (barrages, digues, réservoirs, déviations de cours d’eau, extraction des eaux souterraines) Projets pétroliers et gaziers (raffinage, oléoduc, entreposage, forage en mer) Projets nécessitant le traitement des minerais (y compris les usines métallurgiques, les carrières, les gravières) Projets nécessitant de grandes installations industrielles (usines de pâtes et papiers, acier primaire, production de métaux non ferreux par fonderie par procédé pyrométallurgique ou électrométallurgique, fabrication de produits chimiques et pharmaceutiques, produits de bois traité sous pression, panneaux de contreplaqué ou de particules agglomérées, tanneries, textiles de base, fibres naturelles minérales, explosifs chimiques, batteries d’accumulateurs au plomb) Projets de transport (canaux, écluses, chemins de fer, pistes et aéroport) Projets nécessitant le traitement, l’incinération, l’élimination ou le recyclage de déchets dangereux Projets dégageant des substances polluantes confirmées par des évaluations externes Projets nécessitant des activités de transport ou de navigation transfrontalières (interprovinciales ou à l’extérieur du Canada) impliquant des matières dangereuses ou l’émission de polluants industriels