Résumé en français :
Les principes de la commande publique souffrent d’une imprécision juridique dans la mesure où,
aspirant à des finalités communes au moyen d’instruments juridiques identiques, aucun des objectifs
généraux qu’ils poursuivent ensemble ne peut être spécifiquement rattaché à l’un d’eux. Afin de pallier
cette insuffisance du droit positif, une nouvelle clé de lecture des principes doit être découverte. Une
analyse détaillée du droit positif dévoile que le temps constitue le pivot d’une lisibilité certaine des
fonctions des principes. Structurant le droit de la commande publique, cet élément permet d’identifier
différents temps poursuivant des objectifs spécifiques, dont la concordance avec les principes permet de
délimiter les finalités caractéristiques à chacun.
À partir de cette application temporelle des principes, il est possible de définir leurs fonctions propres,
en ce sens que chacune des règles spécifiques du droit de la commande publique peut être rattachée à
l’un d’entre eux. Une confrontation de cette conceptualisation temporelle au droit positif dévoile que de
cette définition des fonctions propres, découlent des implications positives sur le droit de la commande
publique. D’une part, certaines zones d’ombres latentes de cette branche du droit sont clarifiées. D’autre
part, l’office du juge des contentieux précontractuel et contractuel est précisé. Une lecture singulière des
fonctions des principes permet ainsi de pallier en partie la complexité patente du droit de la commande
publique.
Mots-clés : Contrats de la commande publique, principes de la commande publique, régime de la
commande publique, contentieux de la commande publique, marché public, délégation de service
public, liberté d’accès à la commande publique, égalité de traitement des candidats, transparence des
procédures.