A. BENMANSOUR, E. TOUSSIROT, D. WENDLING
coïdes, mais une limitation du rachis cervical persiste
même en dehors des poussées douloureuses, Récemment,
lors d'une nouvelle poussée, l'IRM retrouve un diastasis
inchangé avec cependant apparition d'appositions périos-
tées à la face antérieure de l'odontoïde et de la face posté-
rieure de l'arc antérieur de l'atlas (figure 2), Des calcifica-
tions du ligament atloïdo-occipital antérieur sont retrouvées
au scanner avec reconstruction, évoquant une enthésopathie
(figure 3),
Monsieur R., 71 ans présente une spondylarthrite ankylo-
sante HLA B27 négative, connue depuis cinq ans,
Depuis cinq mois, il se plaint de douleur inflammatoire tou-
chant tout le rachis et les sacro-iliaques, L'intensité des
douleurs est telle qu'une hospitalisation est nécessaire, Il se
plaint également de paresthésies isolées de la plantes des
pieds, L'examen neurologique ne retrouve pas d'anoma-
lies, Le bilan radiologique décèle une ankylose cervicale
antérieure et postérieure, un canal cervical étroit. L'IRM
confirme le rétrécissement du canal rachidien cervical, sans
retentissement médullaire. Le patient a refusé le bilan élec-
trophysiologique et seule une corticothérapie, en bolus ini-
tialement, puis par voie orale, a pu être instaurée, Le patient
est bien amélioré à sa sortie,
Figure 4:
Coupe sagittale IRM en Tl de CI-C2 : diastasis atloïdoaxoïdien.
Cas n05:
Monsieur M" 36 ans, est suivi dans le service pour spondy-
larthrite ankylosante HLA B27 positive avec manifestations
essentiellement périphériques, Cette spondylarthrite anky-
losante est connue depuis l'âge de 15 ans, Récemment, le
patient présentait une phase active prolongée de sa maladie,
nécessitant la prescription de Butazolidine avec de bons
résultats,
La symptomatologie douloureuse est localisée aux genoux,
au rachis dans son ensemble, aux coudes et aux deux che-
villes, Des cervicalgies intenses sont retrouvées avec limi-
tation des différentes amplitudes, L'examen neurologique
est sans particularité,
Le bilan radiologique met en évidence une syndesmophytose
cervicale avec un diastasis atloïdo-axoïdien, une sacro-iliite
bilatérale et une mise au carré des vertèbres lombaires, A
l'IRM, aucun retentissement sur l'axe bulbo-médullaire
n'est remarqué, mais il existe un "pannus" entre l'arc anté-
rieur de l'atlas et l'odontoïde (figure 4).
Le patient est revu cinq mois après. L'évolution clinique est
favorable, le diastasis reste stable à 8 mm. Le patient a
changé de région depuis.
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Monsieur M., âgé de 52 ans, est porteur d'une spondylar-
thrite ankylosante depuis une dizaine d'années. Ce patient a
présenté, à 50 ans, des cervicalgies basses persistantes et, à
51 ans, des paresthésies des mains et des membres infé-
rieurs. Le diagnostic de tétraparésie par hypertrophie du
ligament vertébral commun postérieur est affirmé cinq
mois plus tard (figure 5). Le patient présente des images de
syndesmophytes postérieurs le long du rachis cervico-dor-
saI, responsables, à la myélographie, d'une sténose médul-
laire étagée à prédominance cervico-dorsale. Le bilan élec-
trophysiologique retrouvait des signes de souffrance des
cornes antérieures de la moelle.
Une laminec.tomie décompressive est réalisée. L'évolution
clinique post-opératoire est favorable. Les troubles neurolo-
giques se sont vite amendés. Seule persiste, à distance, une
diminution de la force motrice distale de la main gauche.
Une rééducation fonctionnelle a été entreprise dans les
suites. Depuis, le patient est perdu de vue.