(b) On vérifie que Mi={(ai,k)∈A, ai,i = 0}est un idéal à gauche. Il est maximal car pour tout
X= [xi,j ]6∈ Mi, on a Id −x−1
i,i X∈Mi.
(c) On a Rad(A) ⊂Rd’après ce qui précède. De plus, si x∈R, alors pour tout a∈A,ax ∈Ret
Id −ax est inversible dans A. Donc x∈Rad(A).
4. Soit Iun idéal à gauche I(resp. à droite, bilatère) qui est un nilidéal : pour tout x∈Iil existe
n∈Ntel que xn= 0. Soit x∈I. Pour tout a∈A,ax ∈I, donc il existe ntel que (ax)n= 0 donc
(1 −ax)(1 + ax +... + (ax)n−1) = 1. Ainsi, x∈Rad(A).
Exercice 8. Soit Ol’ensemble des racines des polynômes unitaires à coefficients dans Z.
1. Pour (a)⇒(b)procéder par division euclidienne...(b)⇒(c)est clair. Montrons que (c)⇒(a). On
suppose qu’il existe un sous-anneau Ade Ccontenant zqui, comme groupe abélien, est engendré par
un ensemble fini {v1, ..., vn}(i.e comme Z-module, il est engendré par {v1, ..., vn}.) . On veut montrer
que z∈ O c’est-à-dire qu’il existe un polynôme unitaire à cœfficients entiers dont zest racine. Puisque
z∈A,zvi∈Apour tout 1≤i≤n, donc il existe bi,1, ..., bi,n ∈Ztels que
zvi=bi,1v1+bi,2v2+... +bi,nvn,
c’est-à-dire que la matrice B= [bi,j ]1≤i,j≤n∈ Mn(Z)⊂ Mn(C)possède zpour valeur propre (en effet
le vecteur V= (v1, ..., vn)∈Cnest non nul et vérifie BV =zV ). Ainsi, zest racine du polynôme
caractéristique P(X) = det(XI −B)qui est unitaire, à coefficients entiers.
2. Soient x, y deux éléments de O. Soient P, Q ∈Z[X]des polynômes unitaires non nuls dont xet ysont
respectivement racines. On note ple degré de Pet qcelui de Q. Par division euclidienne, les anneaux
Z[x]et Z[y]sont respectivement engendrés comme groupes abéliens par {xi}1≤i≤p−1et {yj}1≤j≤q−1.
On considère le sous-anneau de Cengendré par xet y:A=Z[x, y] = Z[x][y] = {P(x, y), P ∈Z[X, Y ]}.
Il contient x−yet xy. Il est de type fini comme groupe abélien (engendré par {xiyj}1≤i≤p−1,1≤j≤q−1).
Par la condition précédente (c) on en déduit que x−yet xy sont dans O. Ainsi Oest un sous-anneau
de C.
3. Pour n∈N, on pose αn= 32−n. C’est un élément de O. L’idéal engendré par αnest strictement inclus
dans celui engendré par αn+1 car αn=α2
n+1 mais α−1
n+1 6∈ O (sinon, (α−1
n+1)2n+1 = 1/3appartiendrait
àO.) Par conséquent, On’est pas noetherien.
4. Si Kest un corps de nombres c’est-à-dire une extension finie de Q, on note OK=O ∩ Kson anneau
d’entiers.
(a) On montre facilement que OQ=Z.
(b) Soit ∆∈Z− {0,1}sans facteur carré. On note Q[√∆] la sous-Q-algèbre de Cengendrée par
√∆. On montre sans difficulté que c’est un corps que l’on note Q(√∆). (Voir par la suite le cours
sur les corps...) On pose K=Q(√∆).
Pour z=x+y√∆∈K, on pose ¯z=x−y√∆et
N(z) = z¯z,
T(z) = z+ ¯z.
Ce sont des éléments de Q. Nous allons montrer :
(1) z∈ OKsi et seulement si T(z), N(z)∈Z.
Pour ce faire, on vérifie tout d’abord que z7→ ¯zest un endomorphisme de la Q-algèbre Q(√∆).
Ainsi, si z∈ OKc’est qu’il existe un polynôme P∈Z[X]unitaire tel que P(z) = 0 et l’on a aussi
P(¯z) = 0 donc ¯z∈ OK. Mais alors T(z) = z+ ¯zet N(z) = z¯zsont aussi dans OKet puisqu’ils
sont dans Q, ils sont dans OK∩Q=O ∩Q=Z.
Réciproquement, si T(z), N(z)∈Z, le polynôme X2−T(z)X+N(z) = (X−z)(X−¯z)est
unitaire à cœfficients dans Zet il annule z. Donc zest entier. On a démontré (1).
Revenons à la question posée. Remarquons que l’on a √∆∈ OK. Par conséquent, on a toujours
l’inclusion Z[√∆] ⊂ OK. Si l’on est dans le cas ∆≡1 mod 4, on pose α=1+√∆
2C’est un
élément de OKcar N(α) = (1 −∆)/4∈Zet T(α) = 1 ∈Z. Donc Zh1+√∆
2i⊂ OK. Ainsi,