- 1 -
Journée thématique éthique
Le 24 novembre 2015
à partir de 8h30 - Amphi A de l’Institut Gernez Rieux, CHRU de Lille
SECRETS
MENSONGES
ERREURS
DANS LE DOMAINE
DE LA SANTE
Tout secret est-il un mensonge ?
Tout mensonge est-il une erreur ?
Toute erreur est-elle bonne à dire ?
Inscription gratuite et obligatoire sur le site internet de l’espace éthique de Lille
www.eehu-lille.fr
D’après l’illustration dans "Les Aventures de Pinocchio, l'histoire d'une marionnette",
Carlo Collodi, Bemporad & fils, Florence 1902 (gravures de C. Cloisters et A. Bongini)
Journée thématique éthique
Secrets, mensonges, erreurs dans le domaine de la santé
Le 24 novembre 2015
à partir de 8h30 - Amphi A de l’Institut Gernez Rieux, CHRU de Lille
8h30 Ouverture. François-René PRUVOT, Coordonnateur de l’EEHU de Lille et Président
de CME du CHRU de Lille.
Jean-Olivier ARNAUD, Directeur général du CHRU de Lille.
Didier GOSSET, Doyen, Faculté de médecine de Lille 2.
MENSONGES ET VERITES
9h00 Peut-on envisager un mensonge éthique du soin ?
Elodie LEMOINE, chargée de mission à l’espace
éthique Rhône-Alpes.
9h20 Vérité et information : ce que nous apprennent les
situations d’oncopédiatrie.
Cyril LERVAT, médecin oncologue, Centre Oscar
Lambret.
9h40 Secret et information en soins palliatifs : assurer la
cohérence du parcours de soin.
Philippe DEHAUDT, directeur des soins, CHR de Saint
Omer.
Cécile FRANCK, Chef de Service de l’Unité de Soins
Palliatifs, CHR de Saint Omer.
Souaad ZAIDI, Infirmière à l’unité de soins palliatifs
l’Amandée, CHR de Saint Omer.
10h00 Echanges.
10h20 Pause.
SECRET ET CONFIDENTIALITE
10h50 Confidentialité et accessibilité du dossier médical : la
question de l’informatisation.
Ronan LEREUN, médecin en charge du déploiement du
DPI du CHU de Brest.
11h10 Le secret médical en santé mentale, gardien de la liberté
du patient.
Francis MOREAU, médecin pédopsychiatre, EPSM de
l’agglomération lilloise.
11h30 Le secret médical, un moyen de rappeler à l’incertitude
de l’avenir ?
Stéphane ZYGART, doctorant, moniteur en philosophie,
Université de Lille 3.
11h50 Echanges.
12h10 Pause déjeuner (repas libre).
Modérateurs :
Karin PARENT, médecin
Gilles QUEVA, psychologue
Modérateurs :
Marie-Charlotte DALLE,
juriste
Jean-Marie RENARD,
médecin
POIDS DU SECRET
13h30 Anonymat du don de gamètes et d’embryons :
Secret professionnel à préserver / secret familial à
révéler.
Bérengère DUCROCQ, médecin biologiste, CECOS de
Lille.
13h50 Gérer le secret, pour un soin ajusté : l’expérience de
l’aide-soignant.
Pascal DETREZ, aide-soignant, CHRU de Lille.
14h10 Echanges.
FACE AUX ERREURS
14h30 "Cacher l'erreur en milieu de soin : un secret
insoutenable ?".
Que reste-t-il de nos erreurs ?
Dominique DAVOUS, membre de l’Espace Ethique Ile de
France.
15h10 Pause.
15h30 Le pharmacien face à l’erreur médicamenteuse.
Anne-Françoise GERME, pharmacien, CHRU de Lille.
15h50 La Feuille d’Evénement Indésirable permet-elle une
pédagogie de l’erreur ?
Jean-Yves DESHUIS, psychologue, CMP Lille Sud, EPSM
de l’agglomération lilloise.
Pierre HUM, médecin psychiatre, CP2A, EPSM de
l’agglomération lilloise.
Anne RACINE, cadre de santé, CP2A, EPSM de
l’agglomération lilloise.
16h10 Echanges.
16h30 Reprise et conclusion.
Maud PIONTEK, responsable communication culture,
coordinatrice adjointe de l'espace éthique EPSM de
l'agglomération lilloise.
Renseignements et inscriptions sur
www.eehu-lille.fr
Modérateurs :
Robin CREMER, médecin
Annie DEVULDER,
cadre supérieure de santé
SOMMAIRE
MENSONGES ET VERITES
Peut-on envisager un mensonge éthique du soin ? 1
Elodie LEMOINE, chargée de mission à l’espace éthique Rhône-Alpes.
Vérité et information : ce que nous apprennent les situations d’oncopédiatrie 2
Cyril LERVAT, médecin oncologue, Centre Oscar Lambret.
Secret et information en soins palliatifs : assurer la cohérence du parcours de soin 3
Philippe DEHAUDT, directeur des soins, CHR de Saint Omer.
Cécile FRANCK, Chef de Service de l’Unité de Soins Palliatifs, CHR de Saint Omer.
Souaad ZAIDI, Infirmière à l’unité de soins palliatifs l’Amandée, CHR de Saint Omer.
SECRET ET CONFIDENTIALITE
Confidentialité et accessibilité du dossier médical : la question de l’informatisation 4
Ronan LEREUN, médecin en charge du déploiement du DPI du CHU de Brest.
Le secret médical en santé mentale, gardien de la liberté du patient 5
Francis MOREAU, médecin pédopsychiatre, EPSM de l’agglomération lilloise.
Le secret médical, un moyen de rappeler à l’incertitude de l’avenir ? 6
Stéphane ZYGART, doctorant, moniteur en philosophie, Université de Lille 3.
POIDS DU SECRET
Anonymat du don de gamètes et d’embryons :
Secret professionnel à préserver / secret familial à révéler 7
Bérengère DUCROCQ, médecin biologiste, CECOS de Lille.
Gérer le secret, pour un soin ajusté : l’expérience de l’aide-soignant 8
Pascal DETREZ, aide-soignant, CHRU de Lille.
FACE AUX ERREURS
"Cacher l'erreur en milieu de soin : un secret insoutenable ?".
Que reste-t-il de nos erreurs ? 9
Dominique DAVOUS, membre de l’Espace Ethique Ile de France.
Le pharmacien face à l’erreur médicamenteuse 10
Anne-Françoise GERME, pharmacien, CHRU de Lille.
La Feuille d’Evénement Indésirable permet-elle une pédagogie de l’erreur ? 11
Jean-Yves DESHUIS, psychologue, CMP Lille Sud, EPSM de l’agglomération lilloise.
Pierre HUM, médecin psychiatre, CP2A, EPSM de l’agglomération lilloise.
Anne RACINE, cadre de santé, CP2A, EPSM de l’agglomération lilloise.
- 1 -
MENSONGES ET VERITES
PEUT-ON ENVISAGER UN MENSONGE ETHIQUE DU SOIN ?
Elodie LEMOINE, chargée de mission à l’espace éthique Rhône-Alpes.
Réfléchir au mensonge fait écho à la notion de vérité mais d’une vérité volontairement
1
et
activement
2
non dévoilée. Le mensonge implique que ce qui est exprimé n’est pas
adéquat à la réalité et donc au vrai de la situation engagée. Nous insistons sur le terme
« exprimé » dans la mesure le mensonge engage langage et parole on ne peut dire
d’un comportement ou d’un geste qu’il est mensonger il y a mensonge dès lors qu’il y a
un « dit » - ce langage qui était fait pour exprimer et révéler, voilà qu’il nous sert à
dérober. Comment pouvons-nous considérer le mensonge ? Est-il simplement le fait de ne
pas indiquer une information pertinente au regard de la situation donnée (mentir serait
donc taire cet élément) ? Ou alors, est-il plutôt la révélation d’une information erronée ?
Autrement dit, le mensonge est-il associable au silence, au secret, à la dissimulation ou,
est-il davantage caractérisé par la fausse information ? Le menteur est-il celui qui
s’abstient de dire tout ce qu’il pourrait dire ou est-il celui qui surajoute du faux à la
réalité?
La philosophie interroge parfois le mensonge du point de vue de ce qu’il faut faire ou ne
pas faire, autrement dit, elle cherche à savoir s’il peut être moralement défendable de
mentir. Elle en fait donc clairement un problème incombant à la philosophie morale. Cette
dernière peut correspondre à une branche de la philosophie cristallisée autour de la
question « que dois-je faire pour bien faire ? » Cela dit, est-ce que le mensonge de la
philosophie morale (tel qu’il est souvent condamné) est le mensonge du soin (tel qu’il
peut être pratiqué) ?
A la façon dont Constant l’interrogeait, peut-on envisager une société qui fonctionnerait
avec l’impératif absolu de vérité ? Pour notre contexte plus particulier du soin, peut-on
envisager un impératif radical de vérité qui s’exprimerait par le fait de « tout dire », « tout
le temps », « tout de suite » ? Si le mensonge est considéré comme condamnable pour
plusieurs motifs, ne serions-nous pas dans la négation du principe même de soin et de
bienfaisance s’il était exigé que toute information devait être révélée au moment même
elle était connue du soignant ? Elaborer un parcours de vérité n’est-il pas une façon de
se placer en amont de ce qu’est le mensonge ? Ne pas dire les choses participe du
mensonge (l’on considère donc que cacher des informations de façon durable voire
définitive, est condamnable), mais ne pas les dire dans l’immédiat et « n’importe
comment » (en ne se souciant que du simple fait que les choses soient clairement
énoncées comme une façon de se déresponsabiliser) n’est pas directement assimilable
au mensonge tel qu’il nie l’autre de façon égoïste en altérant sa confiance et toute
possibilité de communiquer. La temporalité a un rôle essentiel dans les degrés du
mensonge.
1
A priori le mensonge n’est pas involontaire – On ne ment jamais sans le vouloir, explique Jankélévitch
2
Le menteur fait advenir le mensonge, il n’est pas passif ; sauf si l’on considère que le fait de taire un élément
est passif
1 / 15 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !