Le dossier médical doit contenir des éléments objectifs (résultats, comptes-rendus, analyses,
clichés). La loi Kouchner du 4 mars 2002 prévoit un délai de conservation de 10 ans, dans la pratique
et en milieu hospitalier un dossier médical est conservé 20 ans.
En cas de décès, l’accès au dossier médical du défunt est possible pour les ayants droits pour
défendre la mémoire du défunt et ses droits, connaître la cause du décès…
Le droit à l’information sur la tarification des prescriptions médicales
La tarification de chaque acte doit être obligatoirement être affiché dans tous les lieux de
consultation. Il est légitime de demander à un praticien de secteur 2 ou 3 d’établir un devis.
Les dépassements d’honoraire doivent être appliqués avec tact et mesure (justifiés selon la
technologie, le savoir technique)
Le droit du malade en fin de vie (loi Léonetti, avril 2005)
C’est avant tout et essentiellement une recherche d’équilibre
Il faut savoir respecter :
Le refus de l’obstination déraisonnable (acharnement thérapeutique)
Le droit du malade au refus de traitement
Les directives anticipées du malade
Le devoir du praticien de soulager les souffrances peut s’exercer au sein d’une procédure collégiale
d’arrêt ou de limitation des traitements chez une personne inconsciente (interdiction de l’euthanasie)
Le droit au secret médical
Il s’applique à chaque membre de l’équipe, soignant ou non, y compris après le décès du patient
et est partagé par tous au sein de l’équipe pluridisciplinaire, dans le cadre d’un partage raisonné des
informations, en fonction du besoin du professionnel pour exercer sa fonction (information pertinente)
Il est nécessaire à l’établissement d’une relation de confiance.
Le non respect du secret professionnel constitue une atteinte aux droits de la personne et une
violation de l’ordre public.
La rupture du secret professionnel ou médical fait encourir des sanctions pénales (jusqu’à 1 an
d’emprisonnement, 10.000€ d’amende). La personne lésée peut également demander réparation du
préjudice subit (dommage et intérêts), ce qui constitue une sanction sur le plan civil. L’employeur peut
à son tour se retourner contre le soignant (procédure disciplinaire pouvant aller jusqu’au renvoi)
Néanmoins, le secret professionnel peut être levé dans le cadre de constatation de maltraitance
(enfant, personnes vulnérables) ou dans le cas de déclaration obligatoires nominatives ou non
(certaines maladies, décès, accidents de travail.)
Le droit au soulagement de la douleur
L’obligation de soulager la douleur est prévue par la loi Léonetti.
Le soulagement de la douleur est un acte de soin à part entière
L’évolution des pratiques a permis de ne plus considérer la douleur comme un indicateur et donc de
prioriser son traitement.
Les soins palliatifs sont aujourd’hui un droit pour les patients, cette notion a induit de considérer le
patient dans sa globalité plutôt que de se limiter à la pathologie
Le droit de désigner une personne de confiance
La personne de confiance doit être nommée par écrit, lequel est conservé dans le dossier
médical.
Elle a la possibilité d’assister aux entretiens et aide à la reformulation des informations. Elle est tenue
au respect du secret professionnel.
Le droit à obtenir réparation d’un préjudice
Si la personne présente plus de 24% d’invalidité ou un arrêt de plus de 6 mois, la CRCI est saisie
pour alléger et accélérer la procédure. La loi de mars 2002 a permis de rétablir l’égalité de traitement,
ainsi les aléas thérapeutiques peuvent être indemnisés au même titre que les erreurs