MPSI 832ý Devoir surveillé 5 : Que la force soit avec vous 2015-2016 On soignera la rédaction et on sera rigoureux et précis dans les raisonnements.Bien lire le sujet il y a des questions indépendantes. Dans le cas d’utilisation d’abréviations merci de les définir en 1ère page.( pas plus de 5) Je ne lis pas le crayon à papier les résultats doivent être soulignés La machine est interdite Problème I : :Une equation fonctionnelle On se propose de déterminer les applications f : R+ −→ R, continues sur R+ et de classe C 1 sur R∗+ ,et qui vérifient l’équation fonctionnelle : ∀x > 0; f (x2 ) = f (x)2 Dans toute la suite, on suppose que f est une solution du problème. 1. (a) Montrer que f (x) > 0 pour tout x de R+ . (b) Déterminer les applications constantes solutions du problème. n 2. Soit a un élément de ]0; 1[. On pose un = f a2 , pour tout n de N. (a) Montrer que la suite (un )n∈N est convergente et préciser sa limite. (b) Montrer que f (a) 6 1. (c) Montrer que si f (a) = 1, alors f est constante sur [0; 1]. (d) Que dire de f (a) si f n’est pas constante sur [0; 1] ? Que vaut alors f (0) ? −n 3. Soit a un élément de R∗+ . On pose vn = f a2 , pour tout n de N. (a) Montrer que la suite (vn )n∈N est convergente et préciser sa limite. (b) Montrer que si f (a) = 0, alors f est constante sur R+ . (c) On suppose que f n’est pas constante. Que vaut f (1) ? 4. Dans cette question, on suppose que l’application f n’est pas constante. (a) Montrer que f ne s’annule pas sur R∗+ . (b) On définit une application g sur R∗+ par : ∀x > 0, g(x) = xf 0 (x) Exprimer g(x2 ) en fonction de g(x). f (x) (c) Montrer que g est constante. (d) En déduire toutes les solutions du problème initial. Parmi ces solutions, quelles sont celles qui sont dérivables à droite en 0 ? Problème II :Théorème de point fixe de Picard Le but ce problème est d’établir une version faible du théorème de point fixe de Picard : Théorème (Picard) Soit I un intervalle fermé et f : I −→ I. Si f est une fonction k-lipschitzienne avec k ∈ [0; 1[ (on dit que f est strictement contractante), alors f admet un unique point fixe a dans I. De plus, pour tout u0 dans I, la suite (un )n∈N définie par un+1 = f (un ) et de premier terme u0 converge vers a. On rappelle que : — une fonction f : I −→ R est k-lipschitzienne sur I si : ∀(x, y) ∈ I 2 , |f (x) − f (y)| 6 k|x − y| — un intervalle fermé désigne un segment [a; b] ou un intervalle non borné du type R,[a; +∞[ ou ] − ∞; b]. Les trois sections de ce problème sont dans une large mesure indépendantes. Première Partie : étude des hypothèses p 1. 1-Lipschitzien insuffisant : On note f la fonction définie par f (x) = x2 + 1. On a f : [0; +∞[−→ [0; +∞[ (a) Démontrer que f est 1-lipschitzienne sur [0, +∞[. (b) Justifier qu’elle n’admet pourtant pas de point fixe dans [0; +∞[ . 2. Intervalle fermé nécessaire : Donner un exemple de fonction affine f :]0; 1[−→]0; 1[ strictement contractante sur ]0; 1[, mais qui n’admet pas de point fixe dans ]0, 1[. 1 Deuxième Partie :Preuve du théorème Dans cette section uniquement, f désigne une application vérifiant les hypothèses du théorème de Picard. 1. Démontrer que f admet au plus un point fixe. 2. Démontrer qu’une fonction k-lipschitzienne sur I est continue sur I. 3. Démontrer que si I est un segment [a; b], alors f admet un point fixe dans I. 4. On suppose dans cette question que I = [0, +∞[. (a) Justifier que pour tout x > 0, on a f (x) 6 f (0) + kx. (b) En déduire la limite de x 7−→ f (x) − x en +∞ (c) En déduire que f admet un point fixe dans [0, +∞[. Cette preuve se généralise facilement à tout intervalle fermé non borné, ce qui achève la preuve de l’existence du point fixe dans le théorème de Picard. 5. On note a l’unique point fixe de f dans I et (un )n∈N la suite définie par un+1 = f (un ) et de premier terme u0 ∈ I. (a) Démontrer que :∀n ∈ N, |un − a| 6 k n |u0 − a| (b) En déduire que la suite (un )n∈N converge, préciser la limite. Troisième Partie : Application aux points fixes attractifs Dans cette section,f : I −→ I est une fonction de classe C 1 et a ∈ I un point fixe de f attractif, c’est-à-dire vérifiant |f 0 (a)| < 1. On note (un )n∈N la suite définie par un+1 = f (un ) et de premier terme u0 ∈ I On suppose aussi que a est intérieur à I, c’est-à-dire que a n’est pas une borne de I. 1. Démontrer en utilisant une définition «epsilonesque» de la continuité qu’il existe des réels k ∈ [0; 1[ et r > 0 tels que ∀x ∈ [a − r; a + r], |f 0 (x)| 6 k. 2. (a) En déduire que f est k-lipschitzienne sur l’intervalle J = [a − r; a + r] puis que J est stable par f . (b) Que peut-on en déduire pour la suite (un )n∈N , si l’on prend u0 dans J ? 3. Cas d’un point fixe répulsif. On suppose cette fois-ci que a un point fixe répulsif de f , c’est à dire un point fixe tel que |f 0 (a)| > 1. On suppose de plus que (un )n∈N n’est pas une suite stationnaire. Le but est de montrer que la suite (un )n∈N ne converge pas vers a. (a) Justifier que pour tout n ∈ N, un 6= a. (b) Démontrer que si la suite (un )n∈N converge vers a, alors à partir d’un certain rang, la suite de terme général |un − a| est croissante. f (un ) − f (a) ). Conclure. (on pourra étudier la limite de un − a Problème III :Dérivation Les trois parties sont indépendantes. Première partie 1. (a) Déterminer toutes les solutions de l’équation différentielle (E) (1 + x2 )y 0 + (2x − 1)y = 0 (b) On note f , la solution de (E) vérifiant f (0) = 1 : préciser l’expression de f (x). (c) Justifier que f est de classe C ∞ sur R. 2. (a) Montrer que, ∀n ∈ N, il existe une fonction polynomiale Pn telle que :∀x ∈ R, f (n) (x) = Pn (x) earctan(x) (1 + x2 )n+1 On donnera la relation qui lie Pn+1 , Pn et Pn0 . (b) Expliciter les polynômes P0 , P1 , P2 . (c) Prouver que, pour tout entier n Pn est de degré n et que son coefficient dominant est (−1)n (n + 1)! 3. (a) A l’aide de (E)et la formule de Leibniz déterminer une autre relation liant Pn+1 , Pn et Pn−1 (lorsque n > 1). (b) En déduire que ∀n > 1, Pn0 = −n(n + 1)Pn−1 Deuxième partie Soit f :]0; +∞[−→ R une application dérivable sur ]0; +∞[. 1. On suppose que lim f 0 = l avec l réel strictement positif. +∞ 2 (a) Démontrer que : ∃A > 0, ∀x > A, f 0 (x) > (b) En déduire, que ∀x > A, f (x) > finis) l 2 l (x − A) + f (A).(On pourra utiliser le théorème des accroissements 2 (c) Déterminer lim f +∞ 2. On suppose que lim (xf 0 (x)) = 1 et que f 0 est continue sur ]0; +∞[. x→+∞ (a) Démontrer que : ∃A > 0, ∀x > A, f 0 (x) > (b) En déduire que ∀x > A, f (x) > 1 2x 1 (ln(x) − ln(A)) + f (A) 2 (c) Déterminer lim f 3. On suppose que +∞ lim f 0 +∞ = 0. Que peut-on dire concernant lim f ? +∞ 4. On suppose que lim f = 0. Que peut-on dire concernant lim f 0 ? +∞ +∞ 0 5. On suppose que lim f = +∞ +∞ (a) Montrer que f possède une limite en +∞. (b) Déterminer cette limite. Troisième partie On ne traitera cette partie que si tout le reste a été fait. On considère une application f de R dans R continue en 0. Démontrer l’équivalence entre les deux assertions suivantes : — f estdérivable en 0 f (2x) − f (x) existe et est finie — lim x→0 x 3