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S´
erie n◦1 : Quantification de Bohr-Sommerfeld
Cette s´
erie ne sera pas trait´
ee en s´
eance. Elle pr´
esente l’introduction par Bohr de la quantification
du moment cin´
etique dans un mod`
ele classique pour rendre compte du spectre d’´
emission atomique.
Apr`
es la d´
ecouverte du noyau par Rutherford en 1912, les composants de la mati`
ere ´
etaient identifi´
es
comme les noyaux portant une charge Ze et les ´
electrons portant une charge −e. Restait `
a d´
eterminer
comment ces charges ´
etaient organis´
ees pour former les divers ´
etats de la mati`
ere. Le potentiel d’in-
teraction entre le noyau et ´
electrons ´
etant :
V(r) = −Ze2
4πε0r
Niels Bohr fit l’analogie avec le potentiel gravitationnel en 1/r et pensa `
a un arrangement ”plan´
etaire”
des ´
electrons autour du noyau. N´
eanmoins, dans un tel mouvement classique, l’´
electron subit une
acc´
el´
eration (centrifuge). Or toute particule charg´
ee acc´
el´
er´
ee ´
emet un rayonnement de freinage qui
ralentit son mouvement. Les lois classiques pr´
edisent que l’´
electron ”tombe” sur le noyau au bout
d’un temps tr`
es court (10−14 `
a10−13 s). Pour r´
esoudre ce probl`
eme, Niels Bohr sugg´
era que toutes
les orbites de l’´
electron n’´
etaient pas possibles et que ”l’action” de l’´
electron sur chaque orbite devait
prendre des valeurs multiples entiers de la constante de Planck.
1. Pour comprendre la physique associ´
ee aux r`
egles de quantification de Bohr-Sommerfeld, la
premi`
ere ´
etape est de r´
esoudre le mouvement classique d’un ´
electron de masse mdans un
potentiel Coulombien. Montrer que le moment angulaire total
~
L=~r ∧~p
est conserv´
e. En conclure que le mouvement de l’´
electron se fait dans le plan perpendiculaire
`
a~
L.
2. Soit ret θ, les coordonn´
ees radiales et angulaires dans ce plan, pr=mdr/dt et pθ=mrdθ/dt
les quantit´
es de mouvement radiales et angulaires. Ecrire l’´
energie cin´
etique de l’´
electron dans
ces coordonn´
ees polaires. En d´
eduire l’´
energie totale du syst`
eme.
3. Pour les orbites circulaires, montrer que pr= 0 et pθ=cste. On d´
efinit alors l’action d’une
particule entre deux points iet fcomme :
S=Zf
i
~p ·d~r
o`
u~r et ~p sont respectivement la position et la quantit´
e de mouvement sur la trajectoire. Montrer
que pour une particule libre, l’action est ´
egale `
a deux fois son ´
energie que multiplie le temps
n´
ecessaire `
a couvrir la distance i→f. L’action Sa donc les mˆ
emes unit´
es que la constante
de Planck, i.e. energie ×temps. Nous allons maintenant montrer que dans un mouvement
p´
eriodique Smesure la surface couverte dans l’espace des phases (~r,~p). Montrer que dans le
mouvement circulaire de l’´
electron, Sest ´
egale `
a :
S=I~p ·d~r = 2πapθ
o`
uaest le rayon de l’orbite. On d´
efinit souvent la variable d’action associ´
ee `
a l’angle θ
comme :
Iθ=apθ