L3 de physique
M´
ecanique quantique
PHY362
Travaux dirig´
es
Cours : Hermann Sellier
Arnaud Ralko
Travaux dirig´
es : L´
eonie Canet
Ann´
ee 2016-2017 Hadrien Mayaffre
3
S´
erie n1 : Quantification de Bohr-Sommerfeld
Cette s´
erie ne sera pas trait´
ee en s´
eance. Elle pr´
esente l’introduction par Bohr de la quantification
du moment cin´
etique dans un mod`
ele classique pour rendre compte du spectre d’´
emission atomique.
Apr`
es la d´
ecouverte du noyau par Rutherford en 1912, les composants de la mati`
ere ´
etaient identifi´
es
comme les noyaux portant une charge Ze et les ´
electrons portant une charge e. Restait `
a d´
eterminer
comment ces charges ´
etaient organis´
ees pour former les divers ´
etats de la mati`
ere. Le potentiel d’in-
teraction entre le noyau et ´
electrons ´
etant :
V(r) = Ze2
4πε0r
Niels Bohr fit l’analogie avec le potentiel gravitationnel en 1/r et pensa `
a un arrangement ”plan´
etaire”
des ´
electrons autour du noyau. N´
eanmoins, dans un tel mouvement classique, l’´
electron subit une
acc´
el´
eration (centrifuge). Or toute particule charg´
ee acc´
el´
er´
ee ´
emet un rayonnement de freinage qui
ralentit son mouvement. Les lois classiques pr´
edisent que l’´
electron ”tombe” sur le noyau au bout
d’un temps tr`
es court (1014 `
a1013 s). Pour r´
esoudre ce probl`
eme, Niels Bohr sugg´
era que toutes
les orbites de l’´
electron n’´
etaient pas possibles et que ”l’action” de l’´
electron sur chaque orbite devait
prendre des valeurs multiples entiers de la constante de Planck.
1. Pour comprendre la physique associ´
ee aux r`
egles de quantification de Bohr-Sommerfeld, la
premi`
ere ´
etape est de r´
esoudre le mouvement classique d’un ´
electron de masse mdans un
potentiel Coulombien. Montrer que le moment angulaire total
~
L=~r ~p
est conserv´
e. En conclure que le mouvement de l’´
electron se fait dans le plan perpendiculaire
`
a~
L.
2. Soit ret θ, les coordonn´
ees radiales et angulaires dans ce plan, pr=mdr/dt et pθ=mr/dt
les quantit´
es de mouvement radiales et angulaires. Ecrire l’´
energie cin´
etique de l’´
electron dans
ces coordonn´
ees polaires. En d´
eduire l’´
energie totale du syst`
eme.
3. Pour les orbites circulaires, montrer que pr= 0 et pθ=cste. On d´
efinit alors l’action d’une
particule entre deux points iet fcomme :
S=Zf
i
~p ·d~r
o`
u~r et ~p sont respectivement la position et la quantit´
e de mouvement sur la trajectoire. Montrer
que pour une particule libre, l’action est ´
egale `
a deux fois son ´
energie que multiplie le temps
n´
ecessaire `
a couvrir la distance if. L’action Sa donc les mˆ
emes unit´
es que la constante
de Planck, i.e. energie ×temps. Nous allons maintenant montrer que dans un mouvement
p´
eriodique Smesure la surface couverte dans l’espace des phases (~r,~p). Montrer que dans le
mouvement circulaire de l’´
electron, Sest ´
egale `
a :
S=I~p ·d~r = 2πapθ
o`
uaest le rayon de l’orbite. On d´
efinit souvent la variable d’action associ´
ee `
a l’angle θ
comme :
Iθ=apθ
4
qui est une constante du mouvement. L’int´
erˆ
et des variables d’action est que l’´
energie totale
ne d´
epend que de ces variables et non pas des angles (i.e. θ) associ´
es.
4. En utilisant l’´
egalit´
e entre la force centrifuge et Coulombienne dans un mouvement circulaire,
montrer que le rayon de l’´
electron est reli´
e`
a la variable d’action Iθpar :
a=I2
θ
mZe24πε0
Montrer que l’´
energie et le moment orbital sont donn´
es par :
E=mZ2e4
(4πε0)22I2
θ
L=Iθ
5. L’id´
ee de Bohr est que toute variable d’action comme Iθne peut s’exprimer qu’en unit´
e in-
divisible de ~=h/(2π), la constante de Planck. C’est l’aspect le plus fondamental de la
m´
ecanique quantique, qui implique implicitement que l’espace des phases est divis´
e en cel-
lules ´
elementaires de volume h3. La surface couverte dans l’espace des phases au cours d’un
mouvement p´
eriodique est un multiple de la constante de Planck. En utilisant cette r`
egle de
quantification,
I~p ·d~r =nh
Iθ=n~
en d´
eduire que les niveaux d’´
energie de l’atome sont quantifi´
es selon :
En=Ry
n2o`u Ry=mZ2e4
(4πε0)22~2est la constante de Rydberg.
Montrer que le rayon de l’orbite de l’´
electron est ´
egalement quantifi´
e
a=n2aBo`u aB=4πε0~2
mZ|e|2est le rayon de Bohr.
6. A partir de la formule de Bohr, montrer que les fr´
equences d’´
emission possibles de la lumi`
ere
par un atome sont quantifi´
ees selon la formule de Balmer :
νn,m =Ry
h1
n21
m2
7. On associe `
a l’´
electron sur son orbite circulaire une onde
ψ(x) = exp ipθx
~= exp 2x
λ
o`
uxest la coordonn´
ee (curviligne) le long de l’orbite et λ=h/pθest la longueur d’onde de De
Broglie associ´
ee `
a la particule. Montrer que la r`
egle de quantification de Bohr-Sommerfeld est
´
equivalente `
a avoir un nombre entier de longueur d’onde sur la trajectoire de la particule. En
conclure que les interf´
erences doivent ˆ
etre constructives pour avoir un mouvement quantique
r´
egulier.
5
S´
erie n2 : Paquet d’ondes
1. On consid`
ere une fonction d’onde `
a une dimension d´
efinie `
a l’instant t= 0 comme ´
etant la
superposition de 3 ondes planes :
ψ(x, 0) = A(eik0x+1
2ei(k0k
2)x+1
2ei(k0+k
2)x)
(a) Quelle doit ˆ
etre la dimension de A?
(b) En quelles valeurs de x, la densit´
e de probabilit´
e|ψ(x, 0)|2est-elle maximale ? nulle ?
(c) Soit xl’´
ecart entre deux z´
eros cons´
ecutifs de |ψ(x, 0)|2, quelle relation lie xet k?
2. On s’int´
eresse `
a pr´
esent `
a la superposition d’une infinit´
e d’ondes planes. La distribution des
vecteurs d’ondes k`
a l’instant t= 0 est d´
efinie par
˜
ψ(k, 0) = 1
ksi k0k
2kk0+k
2
˜
ψ(k, 0) = 0 ailleurs
(a) Calculer la fonction d’onde ψ(x, 0) correspondante.
(b) Estimer les largeurs caract´
eristiques xet kde |ψ(x, 0)|2et |˜
ψ(k, 0)|2et le produit
xk.
3. Voici trois formes de fonction d’onde correspondant `
a diff´
erents probl`
emes de m´
ecanique
quantique. Pour chacune d’entre elles, d´
eterminer la constante Apour qu’elle soit norm´
ee. On
aura besoin pour cela d’un outil math´
ematique que l’on sera amen´
e`
a utiliser r´
eguli`
erement.
Montrer donc tout d’abord que (astuce : calculer dans un premier temps I2) :
I=Z+
−∞
eαx2dx =rπ
α
(a) ψ(x) = A eik0xex2/4a2(paquet d’ondes gaussien)
(b) ψ(x) = A xex2/2~(premier ´
etat excit´
e de l’oscillateur harmonique)
(c) ψ(r) = A er/a0(´
etat fondamental de l’atome d’hydrog`
ene)
4. Soit le paquet d’ondes gaussien d´
efini en 3(a) (`
at= 0)
(a) Calculer la transform´
ee de Fourier ˜
ψ(k, 0) de ψ(x, 0).
(b) Repr´
esenter |˜
ψ(k, 0)|2. Quelle est sa forme ? O`
u se trouve le centre du paquet d’ondes?
(c) Calculer les largeurs xet kde |ψ(x, 0)|2et |˜
ψ(k, 0)|2et le produit xk.
5. On s’int´
eresse maintenant `
a la dynamique du paquet d’ondes gaussien pr´
ec´
edent. La relation
de dispersion est donn´
ee par ω=~k2/2m.
(a) Calculer la forme de ψ(x, t)et montrer qu’`
a l’instant tle paquet d’ondes reste gaussien.
(b) Montrer que la vitesse de groupe est vG=~k0/m et que la largeur du paquet d’ondes `
a
l’instant test :
x(t) = ar1 + ~2t2
4m2a4.
(c) Conclure sur l’´
evolution du paquet d’ondes.
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