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Définition 3.2.2. Dans l’énoncé du théorème, les entiers qet rsont respectivement appelés
quotient et reste de la division (euclidienne) de apar b. On peut respectivement les noter a÷b
et a(mod b).
La propriété de division euclidienne est aussi bien valable dans Zque dans N. On a aussi
Théorème 3.2.3 (Division euclidienne dans Z).Soient a, b deux entiers relatifs avec b > 0
(a∈Z,b∈N∗. Il existe alors un unique couple d’entiers relatifs (q, r),q∈Z,r∈Ntel que
a=bq +ret tel que 0≤r < b. Les entiers qet rsont respectivement appelés quotient et reste
de la division (euclidienne) de apar b. On peut respectivement les noter a÷bet amod b.
Démonstration. — Lorsque a≥0, nous sommes ramenés à la division euclidienne dans N, et
nous avons déjà traité le sujet. On peut donc supposer a < 0.
Les entiers relatifs a, b étant donnés, avec b > 0, l’existence de ret qéquivaut à l’existence
d’un q∈Ztel que 0≤a−bq < b, donc à l’existence d’un entier q∈Ztel que
(3.2) bq ≤a<b(q+ 1).
On considère alors E={x∈Z, bx ≤a}. Montrons que Eest non vide et majoré.
Pour voir que Eest non vide, nous utilisons la propriété d’Archimède de N: on peut choisir
choisir Ntel que Nb > |a|=−a, et on vérifie alors que −N∈E.
Ensuite, tous les éléments de Esont négatifs, car si x > 0puisque b > 0, alors bx > 0et
a < 0. Donc Eest majoré par 0.
On peut alors choisir q= max(E), qui vérifie l’équation (3.2) par construction.
Attention : Si a < 0, la division euclidienne de apar bn’est pas la même chose que la
division euclidienne de −apar b.
Exercice 62. Lorsque a < 0, comparer les quotients et restes (q, r)de la division de apar bet
de ceux (q1, r1)de −apar b.
3.3 Numération en base b
Nous avons l’habitude décrire des nombres en base 10. La numérotation décimale est apparue
en Inde au IIIème siècle avant J.C. Les mathématiciens musulmans l’adoptèrent rapidement
après la conquête de l’Asie. Les chiffres que nous utilisons, appellés chiffres arabes, ont été
introduits en occident au Xème siècle.
Qu’est-ce qu’écrire un nombre en base 10 ? Par exemple, le nombre 581 est par définition
5×100 + 8 ×10 + 1. On peut ainsi écrire (on le démontrera grâce à la division euclidienne) tous
les entiers naturels sous la forme
an10n+an−110n−1+··· +a0,
où a0,...anne prennent que les valeurs 0,1, . . . 9(ce sont des chiffres), et on note par convention
ce nombre anan−1. . . a0. Les chiffres sont juste des symboles qu’on utilise pour désigner les
nombres de 0à9. Le choix du nombre 10 n’a rien de fondamental (il vient du fait que nous
avons dix doigts pour compter !). On peut en fait compter les nombres dans n’importe quelle
base b > 1.
Proposition 4. Soit b > 1un entier. Tout entier n∈N∗peut s’écrire de manière unique sous
la forme :
n=ckbk+ck−1bk−1+··· +c1b+c0,
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