Principes et applications en ostéo--articulaire de la ostéo soustraction en radiographie standard double énergie A. LEQUERE, D. PETIT Imagerie Guilloz CHU NANCY (Pr. A. Blum) Cas particulier de l’évaluation des prothèses de hanche • • • • • • Arthroplastie de hanche Techniques d d’évaluations évaluations Arthrographie par soustraction Explications Applications Conclusion Arthroplastie de hanche • les prothèses de hanche sont de plus en plus répandues (y compris chez les jeunes) en France, chiffre PMSI 2005 : 138 713 arthroplasties dont 120 494 de 1e intention et 18 219 de reprise • en place pour un durée de plus en plus longue, du fait de l’augmentation de l’espérance de vie Arthroplastie de hanche • une des complications les plus fréquentes est le descellement de prothèse 7-13% dans les 10 premières années Arthroplastie de hanche • le descellement est défini comme une absence de fixation entre os et prothèse. Se forment alors des espaces et des cavités autour de la prothèse, prothèse la rendant mobile et instable • il est dû dû à la migration de particules issues du frottement de la prothèse. La réaction inflammatoire entraîne une résorption osseuse, et donc une désolidarisation ososprothèse Arthroplastie de hanche • nombreuses techniques d’évaluation des prothèses - radiographies standard - scintigraphie osseuse - scanner • mais aucune ne donne entière satisfaction, d’où la recherche d’une méthode plus performante Arthrographie • proposée depuis de nombreuses années j de p produit de contraste dans • injection l’articulation coxocoxo-fémorale sous contrôle radiologique Arthrographie • diagnostic de descellement si passage de produit de contraste entre l’os et la pièce acétabulaire ou entre l’os et la tige d lla prothèse de thè • limitée du fait des hautes densités de l’iode et du métal (prothèse), d’où nécessité de soustraction Arthrographie Soustraction temporelle par masque • réalisée à l’aide d’un amplificateur de luminance • réalisation d’un masque, puis injection du produit de contraste é ité d de l’i l’immobilité bilité parfaite f it d du patient ti t • nécessité • seule une incidence possible • aucune information récupérée sous la prothèse soustraite Musculoskeletal Imaging Companion Arthrographie Soustraction par Double Energie • réalisée à l’aide d’un capteur plan dont les avantages classiques sont : - DQE élevé ( Detective Quantum Efficiency = efficacité quantique de détection) donc réduction de la dose - ergonomie - fluidité de travail, productivité Arthrographie Soustraction par Double Energie • la Double Energie ( = DE) utilise la différence d’absorption des tissus entre des faisceaux de rayons X de différentes énergies • ainsi 2 expositions sont réalisées dans un délai de 200 ms - un cliché haute tension (120(120-130 kV) - un cliché basse tension (70(70-80 kV) • initialement prévue pour la radio pulmonaire Arthrographie Soustraction par double énergie • puis sont calculées, à l’aide d’un algorithme - une image « standard » - une image « os » - une image « tissus mous » Explications • Pour mémoire: – kV = potentiel/tension appliquée au tube à rayons X – keV = unité d’énergie des photons L’énergie moyenne du faisceau en keV est environ égale au 2/3 de la tension ex : pour une tension à 100 kV, le pic maximum se situe aux alentours de 70 keV Explications • le résultat de l’algorithme de soustraction dépend de : - variations de densité du matériau à haute et basse énergie - nombre de photons - spectre énergétique réel des photons Explications • les métaux ont tous une densité et une masse atomique Z élevées celles du Titane le sont un peu moins, l’absorption des rayons X est donc moins importante • mais attention au phénomène de saturation si le cliché est de trop basse énergie Mémo : densité Z Titane 5 22 Chrome 7,19 24 Cobalt 8,92 27 Acier/Fer 8 26 NB: l’acier est constitué à 99% de Fer Chrome Cobalt Titane Acier ainsi le Titane se comporte différemment des autres métaux (Acier ou encore ChromeChromeCobalt) Explications • mais attention à délivrer suffisamment de photons (mAs), sinon le Titane se comportera comme les autres métaux, et restera blanc l’algorithme ne détectera alors aucune différence entre chacun h des d 2 clichés li hé Explications • le spectre énergétique des photons dépend : - de la tension appliquée au tube - des tissus traversés phénomène de durcissement de faisceau de rayons p y X = les basses énergies du faisceau sont absorbées par les tissus, ainsi on note l’augmentation de l’énergie moyenne du faisceau Explications • l’absorption de chaque tissu est représenté par une courbe, qui est fonction de l’énergie du faisceau de rayons X • à une énergie donnée, plus l’écart entre ces courbes est important, plus il y aura de contraste sur l’image Explications • pour chaque produit de contraste, on parle de pic d’absorption ( = KK-edge) en fonction de l’énergie moyenne du faisceau • ainsi, à une énergie donnée, un tissu absorbe à son maximum i lle ffaisceau i d de rayons X Explications • les histogrammes suivants compare les absorptions de différents matériaux à haute et à basse énergie • la seule différence notable concerne l’iode ; à 30 keV, son absorption est faible, alors qu’à 40 keV, son absorption est élevée en effet le pic d’absorption de l’iode se situe aux alentours de 33 keV Explications • ainsi, lors d’arthrographies de prothèses en acier ou encore chrome--cobalt, pour améliorer le contraste, le produit de chrome contraste à conseiller est l’iode • mais, avec la DE, le cliché de basse énergie doit avoisiner les 33 keV pour obtenir le meilleur résultat possible Explications • pour les arthrographies de prothèses en titane, et pour éviter le phénomène de saturation, dans la DE, le cliché de basse tension doit avoir une énergie moyenne un peu plus élevée • le gadolinium s’avère donc être le produit de contraste le plus adéquate pour obtenir un bon contraste Explications • le cliché de basse énergie doit être égaler celle du pic d’absorption du gadolinium • sur cette étude, environ 60 keV Applications Cas concret : Alors que sur le cliché standard, l’iode se confond avec la prothèse. Sur le cliché dit « os », on voit parfaitement son passage entre la tête de la prothèse et le fond du cotyle. Applications Cas concret : Mais attention, dans ce type de prothèse, il est normal que l’iode s’insinue entre le cotyle et la pièce acétabulaire. En revanche, on remarque une usure du cotyle. Applications Cas concret : Toujours d’après le cliché « os »,on pourrait croire à un passage d’iode entre la ti tige d de lla prothèse thè ett le l fût diaphysaire fémoral. Attention à bien regarder les densités sur les clichés avant préparation, car l’iode et le ciment présente le m même ême comportement ! Conclusion La technique de Double Energie présente les mêmes avantages que le travail standard sur capteurcapteur-plan, à savoir : rapidité, ergonomie, réduction de dose, prise en charge aisée de patiente difficille (clichés réalisables aussi bien en charge que couché). La DE permet également d’ajuster les procédures (produit de contraste, énergie des clichés) en fonction du type de prothèse afin d’obtenir le meilleur résultat possible. Dans l’avenir, on peut même même envisager utiliser cette même technique couplé au scanner (arthroscanner en double énergie). Remerciements Gerhard Brunst (GE) Professeur Alain Blum Service imagerie GUILLOZ Fin