Prothèse totale de hanche

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Prothèse totale de hanche
1) Qu’est-ce que c’est ?
C’est une articulation artificielle qui va remplacer l’articulation de la hanche touchée par
l’usure (coxarthrose), ou par l’ischémie (ostéonécrose).
Elle est composée d’une tige pour la partie fémorale, et d’une cupule pour la partie
cotyloïdienne (bassin). C’est la tête de la partie fémorale qui va s’articuler avec l’insert
de la cupule.
Cette prothèse peut être fixée dans l’os par l’intermédiaire d’un ciment chirurgical, ou
introduit en force (press fit), puis ré habité par le tissu osseux du patient.
2) Quelle est la durée de vie d’une prothèse totale de hanche ?
Actuellement, les nouveaux matériaux offrent des couples de frottement « inusables », la
durée de vie de la prothèse est donc dans ce cas conditionnée par la qualité de la fixation
dans l’os.
Les durées de vie dans les bonnes conditions de ces prothèses peuvent alors être d’une
vingtaine d’années.
3) A quoi ressemble la cicatrice ?
La cicatrice mesure entre 6 et 12cm, elle se situe au niveau de la face externe de la
cuisse, et se dissimule sans problème dans les sous-vêtements.
4) Quelle est la durée d’hospitalisation ?
Il faut compter entre 5 et 7 jours d’hospitalisation. Le lever est réalisé le lendemain de
l’intervention, les premiers pas également. L’apprentissage de la monté et descente des
escaliers se fait avant la sortie de la clinique.
5) Quelles sont les suites opératoires ?
Une infirmière doit passer à domicile de façon quotidienne pour :
- Faire les injections d’anti-coagulants (contre les phlébites), pendant 36 jrs après
l’intervention.
- Changer le pansement tout les 2 jours, et enlever les fils ou les agrafes au bout
de 15 jrs.
Le kiné doit passer trois fois à domicile, puis, après dix jours, la voiture avec assise haute
(type monospace ou berline) peut être utilisée en tant que passager pour se rendre au
cabinet de rééducation.
Il faut consulter en urgence en cas de fièvre, d’écoulement le long de la cicatrice, d’aspect
inflammatoire de la cicatrice, et en cas de modification brutale de l’état douloureux.
La consultation de contrôle est à faire à partir d’un mois et demi après l’intervention.
6) Quels sont les principaux risques de l’intervention ?
Tout les riques d’une intervention chirurgicale.
Les risques spécifiques à cette intervention sont :
-L’infection :
Rare, elle impose une nouvelle intervention pour un nettoyage ou un changement
de la prothèse. Un traitement antibiotique est obligatoirement associé. Pour
diminuer le risque infectieux, il faut faire un bilan dentaire, et une analyse d’urine
avant l’intervention.
-La phlébite :
Sa prévention impose un traitement préventif d’environ un mois après
l’intervention.
-La luxation (ou déboitement) de la prothèse :
La réduction (ou ré-emboitement) nécessite une anesthésie. Le risque est surtout
important pendant les deux premiers mois. Il faut faire très attention, et ne pas
faire de mouvements entrainant une luxation :
-
Flexion importante de la hanche, adduction de jambe (croiser les
jambes), et rotation interne de jambe (le pied tourné en dedans).
Il ne faut donc surtout pas :
-
ramasser quelque chose à terre en se penchant en avant,
s’asseoir sur une chaise trop basse (et donc utiliser un rehausseur de
toilettes)
croiser les jambes…
Il faudra donc bien suivre les consignes données par les kinés pendant l’hospitalisation.
Ces consignes sont surtout à suivre pendant les trois premiers mois post opératoire.
7) que peut on faire avec une prothèse de hanche ?
Une fois la ré-éducation effectuée, et les muscles renforcés, la prothèse permet de
reprendre une vie quasiment normale, le sport est possible, il faut éviter les sport à
risques (alpinisme, spéléologie…), ainsi que les sports de contact ou à haute cinétique
(rugby, foot, ski de bosses ou acrobatique, etc…).
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