
Psychologie cognitive.  Najoua Moualla . Année universitaire 2016-2017  Page 1 
 
Apprentissage moteur et processus d’apprentissage: 
LES THÉORIES COGNITIVES DU CONTRÔLE MOTEUR 
 
Introduction 
C´est quoi apprendre ? 
G de MONTPELLIER.( 1964). « L’apprentissage consiste donc en une modification 
systématique de  la conduite  dans sa forme et  dans  sa  structure en cas  de  répétition d'une 
même situation ». 
Chez REUCHLIN, « il y a apprentissage lorsqu'un organisme, placé plusieurs fois 
dans la même situation, modifie sa conduite de façon systématique et relativement durable ». 
Chez FLEISHMAN « l'apprentissage est le processus neurologique interne supposé 
intervenir à chaque fois que se manifeste dans les performances un changement qui n'est du ni 
à la croissance ni à la fatigue ». 
Apprendre,  c'est  construire  des  représentations  et  développer  des  comportements. 
Ceux-ci  serviront  à  construire,  reconstruire  ou  transformer,  matériellement  ou 
symboliquement les contenus de notre univers matériel, social ou culturel. Les représentations 
sont des constructions du monde (y compris de nous-mêmes) et des actions dont ses contenus 
peuvent  faire  l'objet  de  nos  apprentissages.  L'ensemble  constitue  la  connaissance  qui  est 
action ou représentation, en puissance ou en actes. Connaître, en effet, c'est savoir, c'est à dire 
pouvoir ajuster une action aux objets sur lesquels elle porte, aux fins qu'on se donne et aux 
situations dans lesquelles on agit, ou bien pouvoir  rendre présente l'idée d'un objet de pensée. 
Enseigner sera donc créer des conditions pour qu'un apprentissage puisse avoir lieu, et pour 
que l'élève s'approprie des contenus et surtout les élabore en tant que connaissance acquise. 
On comprendra donc mieux que la connaissance n'est pas de l'ordre de l'observable. Seul ce 
que l'élève pourra utiliser de cette connaissance sera observable, et les savoir-faire de l'élève 
ne  peuvent  en  aucun  cas  s'assimiler  à  ce  qu'il  connaît.  Cet  inobservable  nous  renverra 
notamment au domaine des habiletés et des ressources dont dispose l'élève. D'ailleurs comme 
le soulignent LEPLAT et PAILHOUS (1981), ce que l'on observe du comportement est une 
manifestation  de  l'habileté  et  non  l'habileté  elle-même.  L’habileté  est  au-delà de  ce  qu'on 
observe, en arrière-plan de ces manifestations, comme ce qui les génère.