II- AUTOFINANCEMENT ET FINANCEMENT EXTERNE
A- AUTOFINANCEMENT OU FINANCEMENT INTERNE
Pour une entreprise, l’autofinancement est une partie de la V.A, plus précisément,
il se compose de la partie non distribuée du bénéfice ainsi que des
amortissements et des provisions d’une période. Le taux d’autofinancement est le
rapport entre l’épargne brute et le montant des investissements lui-même mesuré par
la FBCF (formation brute de capital fixe). Précisément, la FBCF est un indicateur de
la comptabilité nationale française ou un agrégat (c'est-à -dire que la FBCF est
le résultat de la somme de différents éléments) qui mesure le flux annuel
d'investissements essentiellement matériels réalisés dans le pays. Sur le plan
économique, l'investissement matériel (de capacité, de simple renouvellement ou
de productivité) est l'achat de biens durables (machines, bâtiments, appartement)
permettant d'augmenter le stock de capital de l'entreprise. Depuis quelques
années, la FBCF intègre certains investissements immatériels, essentiellement les
dépenses liées à l'achat de logiciels mais les autres investissements
immatériels, comme les dépenses de R-D, de formation continue ou de
publicité, restent comptabilisés comme des dépenses de consommations
intermédiaires. Enfin, la FBCF est brute car on y inclut les dépenses de
renouvellement d'équipement (ou amortissements) qui ne sont pas stricto sensu des
investissements puisqu'elles n’accroissent pas le stock de capital mais le
maintiennent à son niveau par le renouvellement du matériel usagé.
B- LE FINANCEMENT EXTERNE
1- Le financement externe direct ou la finance directe
Les agents à besoin ou à déficit de financement (entreprises, administrations
publiques) émettent des titres de propriété (actions) et des titres de créance (titres
de créances négociables ou obligations) que les agents à capacité ou à excédent de
financement (ménages, autres entreprises) vont directement acquérir sur le marché
monétaire et financier pour placer leur épargne. A ce titre, le marché des capitaux
est constitué de deux composantes :
Le marché monétaire est le marché des capitaux à court et à moyen terme.
En pratique, les opérations se concentrent sur des échéances de moins d’un
an. Il permet de couvrir les besoins de financement à court terme des
banques, de l’État et des entreprises.
Le marché financier correspond au marché des capitaux à long terme. Sur
ce marché sont émis des titres, actions et obligations, dont l’échéance est
généralement supérieure à sept ans.
2- Le financement externe indirect ou l’intermédiation bancaire
C’est le mode traditionnel de financement des activités économiques exercé
par les banques, intermédiaires entre les prêteurs et les emprunteurs. A la différence
de la finance directe (désintermédiation bancaire), par laquelle les agents se
retrouvent, depuis la loi bancaire de 1984, sur un pied d’égalité sur le marché
mondial des capitaux (l’économie mondiale s’étant « marchéïsée »), la finance
indirecte illustre une économie dite d’endettement et de type pyramidal avec à la
base les agents emprunteurs, au dessus les banques et au sommet, la banque
centrale (refinancement des banques). L’activité d’intermédiation des banques
s’accompagne d’une « transformation » des capitaux parce que les ressources
collectées à court terme aux agents à capacité ou excédent de financement sont
prêtées à des échéances plus longues aux agents à besoin ou déficit de