HEPTATHLON
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HEPTATHLON
Compagnie Combines
Compagnie CombinesCompagnie Combines
Compagnie Combines
5 juin 9 juin
5 juin 9 juin5 juin 9 juin
5 juin 9 juin
du mardi au vendredi à 20H30, samedi à 19H30
relâche le jeudi 7 juin
Conception et jeu
Conception et jeuConception et jeu
Conception et jeu Maryse Meiche
Textes
TextesTextes
Textes Maryse Meiche
Mise en scène
Mise en scèneMise en scène
Mise en scène Pascal Collin assisté de Clémentine Marin
16 rue Marcelin Berthelot
94140 Alfortville
AlfortvilleAlfortville
Alfortville
01 43 76 86 56
M°
M°M°
M° école vétérinaire (ligne 8)
www.theatre-studio.com
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www.heptathlon-ciecombines.blogspot.com
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Un spectacle programmé dans le cadre de
Heptathlon
Heptathlon Heptathlon
Heptathlon • du grec
hepta
(sept) et
athlon
(compétition). Il s’agit d’une compétition
d’athlétisme comprenant sept épreuves qui se déroulent sur deux jours. Les sept épreuves
de lheptathlon féminin sont le 100m haies, le saut en hauteur, le lancer de poids, le 200m
(première journée), le saut en longueur, le lancer de javelot et le 800m (deuxième journée).
Les compétitrices cumulent des points calculés à partir des performances obtenues dans
chacune des épreuves. Une fois toutes les épreuves terminées, la gagnante est celle qui a le
plus de points.
« Quelquun qui fait du sport, qui court un 100 mètres par exemple, est complètement
dans son corps, il ne peut pas penser. Ou bien s’il pense cest une pensée qui danse.
Le travail de lacteur devrait être un enchaînement d’innombrables instants analogue
à ceux du sprinteur qui se positionne sur le starting-block, du sauteur à la perche qui
est prêt à prendre son envol ou du joueur de football qui est sur le point de tirer un
penalty. Ce sont des moments sans pensées. »
Pippo Delbono,
Le Corps de l’acteur.
Note d'intention
Note d'intention Note d'intention
Note d'intention
J’ai repris lathlétisme il y a environ cinq ans, après l’avoir pratiqué intensivement pendant
mon enfance et mon adolescence. J’ai alors pris conscience que mon désir de théâtre nétait
pas sans rapport avec lénergie déployée sur le stade, que mon corps en jeu, sur la scène,
était façonné par mon corps sportif.
Avec
Heptathlon
je souhaite réunir le sport à travers l’athlétisme - et le théâtre.
Rapprocher et confronter ces deux terrains, qui sont dabord et avant tout deux terrains de
jeux
qui impliquent, chacun à leur manière, un engagement total, lié au dépassement de soi.
Voici donc le point de départ : une actrice qui est aussi une athlète.
Pour moi, exposer le geste athlétique sur un plateau de théâtre revient à creuser un double
aspect. D’abord, montrer qu’il n’y a pas qu’un seul mode de représentation de l’acte sportif.
Le théâtre (comme les arts plastiques ou la photographie) peut donner une autre image du
sport, loin du spectaculaire télévisuel leffort et le dépassement de soi sont trop souvent
de banals éléments de langage pour commentaires attendus. Il s’agira au contraire
d’explorer toute la dimension artistique et poétique de l’athlétisme. Quand je regarde une
course de fond, il marrive d’être fascinée par la façon dont un coureur kenyan caresse la
piste, ou, devant un concours de saut en hauteur, par la grâce du corps cambré au-dessus de
la barre. Pour moi, c’est une véritable danse du corps, et c’est d’abord cet aspect
chorégraphique du geste technique que je tente de développer. D’ la nécessité de trouver
mon propre langage organique, mais aussi théâtral. Si je cours sur le plateau, cest toujours
au service d’une situation concrète, en connivence avec le public.
Courir, lancer, sauter. Ce qui me fascine avec lathlétisme plus que tout autre sport, cest que
ces gestes primitifs et ancestraux sont devenus parfaitement gratuits, purs sinon de tout
intérêt – du moins de toute nécessité. On ne lance plus le javelot pour chasser l’animal, mais
simplement pour le projeter le plus loin possible. De même l’homme ne court plus pour sa
survie, mais il court. Ça ne sert rien. C’est vain, et c’est cela que je trouve poétique.
Je voudrais
qu’Heptathlon
raconte
ce qu’il y avait de fort et d’éminemment artistique dans le
geste antique, et retrouve sa dimension à la fois concrète et primitive, profondément
humaine aussi, dans une communion avec le public qui fait autant appel aux émotions du
spectateur des stades quà lesprit de distanciation, critique, du théâtre.
Maryse Meiche
Maryse MeicheMaryse Meiche
Maryse Meiche
Une épreuve théâtrale
Une épreuve théâtraleUne épreuve théâtrale
Une épreuve théâtrale
Il s’agit d’un heptathlon théâtral, c’est-à-dire que lactrice réalise seule devant les
spectateurs les sept épreuves de lheptathlon dans l’ordre même de la compétition. L’acte
théâtral est donc ici un acte éminemment sportif, avec toute lénergie et leffort que cela
réclame. Il nest question que de corps : mettre lengagement physique de lactrice au cœur
du théâtre. Il y a lenjeu sportif d’aller au bout de la compétition, comme sur le stade,
inséparable de lenjeu artistique : danser lathlétisme.
Avec
Heptathlon
, nous sommes à la croisée de plusieurs disciplines : le théâtre, le sport, la
danse. Des séquences dansées sans texte alternent avec des moments de parole sans
mouvements, et des passages combinant ces deux modes, la parole s’accomplit au cours
de laction physique.
Les textes sont originaux, spécialement écrits pour
Heptathlon
. Ils s’inspirent à la fois des
antiques (
Odes
de Pindare, récits d’Homère), de souvenirs personnels, mais aussi tout
simplement de sensations (comme leffort et la souffrance). Et puis il y a des textes qui sont
en quelque sorte des traductions en mots de rythmes organiques : ceux de lendurance, du
jet, du saut... Ça parle tout aussi bien de lhistoire du saut en hauteur que d’une petite fille
qu’on appelle pour monter sur la plus haute marche du podium, de la bataille livrée pendant
une course que du galop dun cheval, du trajet du javelot dans les airs que de lépopée d’un
champion olympique…
Et de toute cette matière, textuelle et corporelle,
,,
, il sagit de créer un rapport inédit avec le
public : les spectateurs ne sont plus tout à fait spectateurs de théâtre, mais déjà un peu
supporters
. Comme devant une épreuve sportive, ils doivent pouvoir se dire : va-t-elle y
arriver ?
Le projet est ainsi de redonner son sens au geste sportif grâce au théâtre. Et par là de
restituer au jeu de lacteur son caractère risqué, grâce à la nature imprévisible de lacte
sportif.
Le plateau comme une piste
Le plateau comme une pisteLe plateau comme une piste
Le plateau comme une piste
Le spectacle peut s’adapter à plusieurs types de lieux : des espaces sportifs qui deviennent
des théâtres, des théâtres qui deviennent des enceintes sportives. Le petit stade de plein air
lui-même n’est pas exclu.
Il n’y a pas de scénographie préétablie. Notre
décor
c’est le lieu lui-même, nu, qui se retrouve
occupé petit à petit par tout ce dont l’actrice a besoin pour construire son théâtre du sport :
des tapis pour le saut, des haies, un javelot, un poids, un starting-block, des vêtements, etc.
Le lieu est pris tel quel, brut. Si c’est un gymnase, on exploite toutes les possibilités qui
s’offrent à nous : les marques au sol, les espaliers, etc.
Le rapport scène-salle est alors à inventer à chaque fois : frontal, bi-frontal ou
amphithéâtral, il dépend des possibilités qu’offre le lieu d’instaurer un dialogue constant et
ludique entre l’actrice et le public. Ce dernier doit être au plus près de la piste la sportive
court, lance et saute, au plus près du jeu de l’actrice, de son intensité. Même si
a priori
Heptathlon
nécessite un espace assez grand, il est possible d’adapter le spectacle sur un
petit plateau (6X7mètres), comme nous l’avons fait à Confluences, ce qui rend encore plus
intime le rapport au public.
Extrait 800 m :
« Te voilà au dernier virage et tu sais que cest là
qu’il va falloir accélérer, tout donner, se battre, alors tu commences à tirer sur les bras, à
allonger
ta foulée, les clameurs
tu ne les entends plus
les visages
tu ne les vois plus
c’est le lactique
l’acide lactique
que tu sens remontant comme un poison mortel par tes mollets, tes cuisses, ton ventre, tes
bras, tes épaules, ton cou, la souffrance
pour quelques mètres encore la ligne
tu la vois se rapprocher à mesure que tu foules lamentablement le tartan, t’écrasant, te
désunissant, tes bras dessinant une courbe de plus en plus saccadée, fragmentée, tes
genoux ne parvenant plus à s’élever, trajectoire inexorable vers le sol tandis que ton visage,
livide, se crispe
de rage, mâchoire et dents serrées, joues creusées et regard
déjà inanimé ».
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